L’affaire Clearstream me semble un événement moins « historique » que la motion commune tout juste signée par les communistes, les trotskistes et les écologistes (José Bové) pour une candidature unique « anti -libérale » aux élections présidentielles de 2007.
Les partisans du libéralisme ne pouvaient rêver d’une plus grande consécration que d’apparaître comme l’ennemi ultime de cette coalition archéologique.
Aurait-on imaginé, il y a dix ans , il y a vingt-cinq ans que le libéralisme fut un ennemi fondamental ? On pensait à l’époque que la pensée libérale somnolait dans les livres d’histoire, quelque part entre Montesquieu et Tocqueville. Raymond Aron à la rigueur mais il était déjà vieux...
Et puis, grâce aux efforts de quelques intellectuels, à Ronald Reagan et à Margaret Thatcher, à la chute du Mur de Berlin, à la prophétie de Francis Fukuyama sur la fin de l’histoire, voici que ce vieux libéralisme renaît comme une mode, une réalité, un avenir.
Et ce qui est singulier dans l’appel des archéos, c’est qu’ils ne proposent rien ! Du temps de Mitterrand, par exemple, on n’appelait pas à voter contre les libéraux mais pour la gauche qui avait alors un programme. De programme anti-libéral, il n’est ici même plus question. Tout se passe chez les anti-libéraux comme s’il n’y avait pas d’alternative à ce qui leur semble à eux aussi, une fin de l’histoire, mais tragique. Tout cela est un peu triste parce qu’avoir le choix entre libéralisme et anti -libéralisme n’est pas très démocratique ; ce n’est pas un choix mais un front du refus.
Autre sujet d’étonnement, surtout lorsque l’on regarde la France de l’extérieur , comment peut-il encore exister un Parti communiste et deux partis trotskistes ? François Furet avait expliqué cela et il n’y a rien à ajouter .Voici son argument :
La révolution étant vécue en France comme un fait historique positif, tous ceux qui se réclament de la révolution sont comme nimbés de cette grâce historique . La disparition de l’URSS leur profite puisque la seule bonne révolution est désormais celle de 1789, sans que l’on ait -si on est communiste - à s’expliquer sur celle de 1917.
Cette immunité laissait le cher Jean -François Revel pantois ; mais sauf à réviser les manuels scolaires, rien ne fera reculer le mythe de la révolution positive (elle fut ni positive ni négative, elle fut, c’est tout) ; nos archéos révolutionnaires continueront à avancer sous son couvert .
Quant aux écologiste, il est clair que la nature leur est un prétexte ; Revel , de nouveau, les assimilait aux communistes. Sans doute avait-il tort. Les écologistes ne sont pas que communiste ; ils le sont ( parce que haineux envers le marché et la liberté individuelle) mais ils sont aussi des esprits religieux, en panne de révélation, adeptes par défaut du culte des arbres.
Donc, l’ironie du temps présent est que les libéraux ont gagné sans qu’ils s’en soient aperçus ; les ennemis du libéralisme voient plus juste, ce pourquoi ils entrent en clandestinité.
Il reste à évoquer la « crise du libéralisme » en Amérique latine, l’espoir ultime des archéos : le Nième retour de Castro avec Chavez pour banquier. Ce sera dans trois jours, posté depuis Sao Paulo au Brésil.
Paris 13 mai
Juste un bémol concernant les écologistes, ce n'est pas parce que l'on se méfie de l'énergie nucléaire que l'on fait le culte des arbres.
Je pense que ces partis verts feraient bien d'évoluer vers le centre gauche, Bové étant à une extrême dans son rôle de dénonciateur.
Rédigé par : Alan Sky | 13 mai 2006 à 19:25
Ne faudrait-il pas écrire “la Révolution”, avec une majuscule de majesté ? Car les mythes souffrent en général mal que l'on touche à leurs icônes, lesquelles doivent continuer à être idolâtrées sans remise en question et ad vitam aeternam. La cheguevarite chronique en témoigne toujours par exemple.
Mais ne serait-ce qu'en France que la Révolution est nimbée d'une grâce historique ? En Amérique du sud, justement... Cette région du monde dans laquelle se trouve d'ailleurs, il me semble, une ville nommée Porto Alegre.
Rédigé par : Siganus Sutor | 14 mai 2006 à 08:38
Une plaisanterie à propos des verts : je les appelle les "pastèques" car ils sont verts à l'extérieur et rouges à l'intérieur.
Dommage, il fut un temps où les écolos avaient pour noms Cousteau, Paul Emile Victor, Haroun Tazief.... Ils parlaient certes mais agissaient, enseignaient , montraient , prophétisaient, cherchaient des solutions.
Les verts actuels eux parlent, parlent, parlent.......de tout sauf d'écologie.
Les a-t-on entendu sur la réintroduction des ours ?? Non.
Rédigé par : davethesith | 14 mai 2006 à 15:24
L'affaire clearstream moins historique qu'une simple motion commune, on aura tout entendu.
A moins que pour vous l'affaire clearstream se résume à la fable franco-française du corbeau et du renard sarkosy, ceci expliquerait cela.
Finalement l'affaire clearstream dévoilée en 2001 suite à l'enquête de Denis Robert n'est qu'une non-affaire pour vous.
C'est pour le moins étonnant de la part d'un défenseur honnête du libéralisme.
Rédigé par : ibliss | 14 mai 2006 à 17:21
Le vert et le rouge ne sont-ils pas, sur une palette, des couleurs complémentaires ? Des couleurs que certaines personnes ne distinguent même pas l'une de l'autre ?
Quant à la présence au sein de la République française d'un parti communiste à côté de deux partis trotskistes — auxquels on pourrait aussi ajouter le puissant parti communiste *réunionnais* —, cela ne peut effectivement pas manquer d'étonner hors hexagone. Notamment si on pense à la France en tant que “pays des Lumières”.
Mais après tout, quand on voit qu'en Inde — pour ne prendre que cet exemple — les communistes sont toujours bien en poste au Bengale et au Kerala, surtout après les dernières élections, cela amène à relativiser quelque peu cette “exception française”.
Il reste toutefois vrai qu'à la différence de ce qu'on constate en France, bien des partis communistes (ou ex-communistes) de part le monde ont mis de l'eau dans leur vin de messe marxiste, ce qui en a atténué la rubiconde couleur.
Rédigé par : Siganus Sutor | 14 mai 2006 à 18:44
Dans la mesure de nos connaissances actuelles, il y a beaucoup de mousse médiatique dans l'affaire Clearstream : qu'un minsitre utilise mal un sevice de l'Etat n'est pas très ragoutant, mais ce n'est pas une catastrophe mondiale ; d'autant plus que la déliquescence du régime est diagnostiquée depuis longtemps et qu'il fallait s'attendre à de telles affaires. Bref, rien de bien nouveau sous le soleil, on sait depuis déjà qu'il y a quelque chose de pourri au royaume de la Vème. Ces dévènements ouvriront peut-être les yeux des derniers inconscients mais vus les scores réalisés par l'absention et partis extrêmes aux élections, ils ne doivent plus être très nombreux.
Maintenant que faire ? Certainement pas écouter les antis.
Rédigé par : Franck Boizard | 14 mai 2006 à 22:02
vert et rouge , couleurs complémentaires ? Pas tout à fait, le rouge est une couleur primaire, le vert une secondaire.
Je trouve le truc de la pastèque assez rigolo , c'est le coup du hongrois. hongrois que c'est vert mais c'est rouge.
Bon , j'arrète avec mes plaisanteries idiotes.
Rédigé par : davethesith | 14 mai 2006 à 22:32
Le malheur avec ces "gauchistes réchauffés" est qu'ils portent un tort funeste à notre pays. Par exemple, Bové (et ses braillards) nous discalifie dans la recherche sur les OGM en faisant feu de tous bois dans sa pipe pour attiser les peurs les plus irrationnelles. Quant aux propositions des autres... elles collent à la définition de l'idéologie donnée par le regretté Revel: la triple dispense, pratique (résitance à l'épreuve des faits), intellectuelle (seuls les éléments allant dans le sens voulu sont retenus) et morale: on peut tout faire au nom de l'idéologie qui tient lieu de morale, détruire en toute illégalité des années de recherche est devenu un acte "citoyen"...
Rédigé par : Ploop | 15 mai 2006 à 14:44
Ploop
vous avez entièrement raison. Quand aura-t-on en France une véritable enquête sérieuse et scientifique sur les OGM ?? Peut-on faire confiance à un démonteur de MacDo pour nous livrer des informations fiables d'un point de vue scientifiques.
Les anti-libéraux critiquent les énarques qui, selon eux, ne connaissent rien mais s'occupent de tout. Mais là, nous avons le même profil : des "gens" (on ne sait pas forcément quel est leur cursus) nous disent que "ogm=danger". Pourquoi ? Parce que ? D'accord mais pourquoi ? Mais parce qu'on te le dit.
Ok, mais qui nous le dit....
Rédigé par : davethesith | 15 mai 2006 à 19:53
Un petit test assez drôle à propos des OGM: demandez autour de vous aux gens s'ils ont déjà mangé de l'ADN. La majorité hésite! En fait, l'ADN est dans toute cellule vivante (steack, frite, salade), donc tous le monde mange de l'ADN! Si vous mangez de l'ADN vous obtiendrez à la sortie du tube digestif ce que le règne animal obtient depuis l'apparition des mammifères supérieurs sur cette planète. « Et la contamination végétale ? » me direz-vous. Une belle hypocrisie des "verts" tout d'abords. Les producteurs d'OGM voulaient insérer un gène "killer" pour empêcher aux OGM de se disséminer et de se reproduire. Ce à quoi les « verts » ont dit que c’étai inacceptable car le « fermier » ne serait plus indépendant ! Belle vision romantique du métier d’agriculteur qui relève plus aujourd’hui de la PME avec ses ouvriers et son patron en costard-cravate, plus en bottes ! Donc si un patron choisi en pleine conscience d’augmenter son revenu de 10% en échange de son indépendance, je ne vois pas ce qui l’en empêche. De plus, il garde le choix de ses fournisseurs en graines, OGM ou pas OGM d’ailleurs.
Passons pour revenir aux aspects techniques des OGM : ils se « dispersent » parce que les verts l’ont imposés. La conséquence est des plantes de la même espèce -le maïs ne « copule » pas avec le blé- vont gagner un gène qui rend la plante résistante à un pesticide. Soulignons ici la mauvaise foi des producteurs d’OGM : ils prétendent faire des OGM pour diminuer l’usage des pesticides alors que c’est tout l’inverse ! En fait, les plantes sont génétiquement transformées pour devenir résistantes à des pesticides hyperpuissants. Je passe les cas positifs de résistance à la dessiccation ou la production de médicaments, encore minoritaire. Bref, on nous mène tous en bateau ! J’invite tous les libres-penseurs à s’informer auprès de scientifiques qui sont (volontairement ?) mis hors-débat.
Le problème n’est pas tant le gène modifié mais bien la fonction pour laquelle il code. Comme je le disais plus haut, les OGM ont pour conséquence l’utilisation de pesticides plus toxique et donc plus dangereux pour l’environnement. Le vrai risque n’est pas tant les OGM que l’extinction des espèces et l’augmentation du taux de pesticides l’encourage. Souvenez-vous du mildiou : il n’existait en France à une époque qu’un seul type de vigne. Résultat : la France a vécu une catastrophe socio-économique, au coût exorbitant ! Et s’il n’y avait pas eu les vignes américaines ? Que le mildiou avait tué toutes les vignes du monde, parce que dans le monde il n’y avait qu’une seule espèce de vigne, mortellement sensible au mildiou ? Je vous laisse imaginer un monde sans la dive bouteille de Rabelais ! Quelle tristesse ! Le problème risque d’ailleurs de se poser bientôt pour la banane.
J’insiste sur le fait que le danger n’est pas où on le croit. Et sur le fait qu’il est temps d’expliquer à tous ce qu’est un OGM pour sortir de l’obscurantisme où nous mènent pro et anti-OGM. Cela dit, en parlant des « énarques », il me semble crucial qu’ils se mettent au niveau du tout un chacun afin de se faire comprendre. Il faut vulgariser la Science, et ce n’est pas valable que pour les OGM. Les avancées scientifiques souffrent d’un cruel manque de vulgarisation, l’incompréhension entraînant la prolifération des « Josés Bovés » de tout poil !
Pour conclure, les enquêtes scientifiques existent sur les OGM, partout dans le monde (inutile d’attendre des résultats « français » sur la question, la Science se vérifie partout dans l’espace et le temps !). Les résultats sont disponibles sur la toile. Je concède que cela nécessite malheureusement un effort important de compréhension pour qui n’est pas baigné dans les sciences biologiques (et qui ne parle pas anglais).
Rédigé par : Seb | 16 mai 2006 à 11:07
S'il m'est permis de me citer moi-même , j'ai publié un livre assez complet sur les OGM et autres mythes écologistes ," Le progrès et ses ennemis" , Fayard , Paris 2001.
Guy Sorman
Rédigé par : guy sorman | 16 mai 2006 à 11:45
Voilà un blog intéressant!
Je me permet de citer un livre, de Guy Sorman, plus ancien que celui cité plus haut "Les vrais penseurs de notre temps" (Fayard 1989). Ouvrage qui allait à la rencontre des hommes qui (r)évolutionnent la pensée. Pourquoi? Car il présente l'essentiel des "balises" de la pensée de K. Popper de F. von Hayek, et de bien d'autres en tous les domaines fondateurs de la Science actuelle; bon moyen d'aborder ces pensées (nouvelle édition suggérée).
"Ce n'est pas parce que les sciences sont devenues complexes qu'il n'est plus possible de les embrasser toutes" (Popper) ajouter à ceci la description du "constructivisme " par F. von Hayek vous avez l'essentiel du problème posé par le socialisme et l'écologisme version "politisée-marxisée".
Que certains veuillent que rien ne change, disent que "c'était mieux avant" avec l'idée d'un temps idéal situé dans le passé, j'admet sans être en accord, en fait je les laisse volontier dans leur nostalgie. Encore faut-il qu'ils nous disent quand était ce temps idéal, surtout en ce qui concerne l'agriculture, avant ou aprés l'introduction de la pomme de terre, du maîs, de la tomate en Europe? Quand?
Ces apports exogénes modifiérent nécessairement l'écosystème... On mesure vite la faille du raisonnement "chosiste" de nos apprentis écologistes et vrais dogmatiques de l' "écologisme politique d'inspiration marxiste". La perception "chosiste" plaquée sur les processus du vivant et de l'évolution sont productrices des pires approximations et sur ces données biaisées des pires dogmes et décisions dogmatiques. Le problème vient du manque de culture scientifique, du fait que la lecture des études demande la maîtrise de l'Anglais. Il manque donc en ce beau pays un média de vulgarisation scientifique, et la valorisation des disciplines scientifiques. Par défaut, il est aisé pour tout "bretteur de tribune" d'exploiter le manque de connaissance, les peurs et ainsi trouver un espace politique. Comme les Sciences avancent de toute façon, toute asymétrie négative (handicap), en un pays, génére un retard en économie qui se mesure non pas seulement en Euros ou en emplois, mais comme la mesure de la propension à en générer (ce que l'accélération est au déplacement par analogie mécanique). Ce débat rejoint celui sur le réchauffement climatique, sa présentation est tronquée, ce qui est bien exprimé dans l'article sur ce sujet et sur ce blog; je fais alors le même commentaire sur le danger de l'exploitation politique de données tronquées que je fis dans l'article en question. Anti-science ou anti-libéralisme sont deux déclinaisons de la nostalgie de l'illusion marxiste dans laquelle ses idéologues se sont élevés.
Rédigé par : djfru | 16 mai 2006 à 13:03
Petits commentaires sur les OGM. Je précise que je n'ai pas un profil scientifique, que je n'ai pas le temps de me plonger dans les revues spécialisées et donc ne me fie qu'aux media de masse, un homme de la rue. Le premier point, souligné par davethesith, concerne les applications: elles me semblent très étendues: en Afrique, ils sont perçus comme une chance car ils permettraient d'avancer dans la lutte contre la faim en rendant des céréales de base résistantes à des insectes nocifs, un peu comme une révolution verte en somme. En Europe, on pense à augmenter les rendements, le goût (quelle est la dernière fois que vous avez mangé une tomate qui a du goût?), mais aussi à faire de l'essence (voyez les Ha utilisés au Brésil par le colza). Dans la règlementation actuelle, des normes de test et de validation plutôt prudentes sont en place à mon sens. Par ailleurs, les américains mangent du maïs transgénique depuis des décennies et il ne m'est pas parvenu d'information sur un désastre alimentaire particulier. (Si ce n'est l'obésité mais ça n'a pas de rapport!).
En somme, ma perception est que les ressors de ces coups de force sont que les leaders actuels sont de méchantes sociétés américaines capitalistes et pleines de mauvaises intentions sordides pour spolier les pauvres gens et exploiter... La passion m'égare... Il y a sûrement aussi quelques intérêts catégoriels à protéger, drapés dans des proclamations morales dont nos gauchistes ont le secret. Alors oui, je vous suis M DJFRU (quel nom!), la lutte contre l'ignorance et l'obscurantisme permettra de cerner les vrais risques sans faire les autruches, stratégie actuellement préconisée par nos faucheurs.
Au fait, je travaille dans la banane, que se passe-t-il?
Enfin, c'est promis M Guy Sorman, je courre acheter votre livre pour avoir l'air moins ignard dans le prochain débat sur ce sujet. Maintenant, je sais tout de la Chine et des USA grâce à vous!
Amicalement.
PS, cf. mon précédent post, disqualifier avec un Q, quelle horreur...
Rédigé par : Ploop | 17 mai 2006 à 16:48
@Ploop: . Heureux que vous me suiviez. Je vous cite: « ... des intérêts catégoriels ... »
C'est une évidence. Intérêts des entreprises qui n'ont pas pris le tournant de cette technologie (cette technologie les rendant obsolètes), intérêts des Etats qui n'ont pas ce type d'entreprise (surtout celles leader) dans leur économie, et donc dans leur « périmètre taxable », intérêt d'une forme d'économie rurale, basée sur la subvention, et qui vit dans l'illusion du passé très mal son déclin! Non que ce passé soit à renier, mais il faut simplement le mettre à sa place, dans le passé (comme la chandelle après Edison). Par contraste des entreprises ont pris un tournant technologique, elles ont investi. Au nom de quoi devrions-nous arrêter le progrès? Pour protéger des dinosaures économiques, des passéistes frileux, des dogmatiques? Mieux vaudrait comprendre l'intérêt de ces technologies et y investir massivement. Mais on peut préférer la muséification!
De façon plus large, on voit en ce beau pays poindre des nostalgies. Citons en quelques unes. Un Député fait une grève de la faim pour tordre le bras à une Entreprise Japonaise (victoire à la pyrrhus),il chante un chant traditionnel (Se canto) à l'Assemblée pour en fait attirer l'attention sur la « ruralité », des faucheurs fauchent des années de Recherche, détruisent de la valeur et potentiellement des emplois. C'est le combat éternel entre les modernes et les anciens.
Ce qui est grave au delà des exemples cités ici c'est le signal envoyé à l'extérieur, avec ce que l'on en peut en induire : la vénération du passé, le refus de toute évolution, la désinformation amplifiante des risques, la désinformation minorante des apports, la complaisance en haut lieu qui revient à une complicité. En interne, c'est le folklore, les rites, les défilés des habitués, c'est une énième déclinaison de la machine à perdre, à faire perdre; le ressort est remonté à fond!
Je me souviens d'une conversation à l'Institut Pasteur, à Paris, avec un Virologue connu, j'allais lui exposer mon travail et mes projets. La discussion s'élargit, nous parlâmes de nos expériences, pas celles scientifiques, non, celles relatives à l'écosystème local, il eut cette phrase : « le pays de l'impossible ». Si des personnes avec des parcours différents en arrivent aux mêmes conclusions, il est fort probable qu'ils éclairent ainsi la zone où est la vérité.
Rédigé par : djfru | 19 mai 2006 à 11:21
Tombé un peu par hasard sur ce blog, je trouve les sujets intéressants et très bien traités. Les divers textes m'ont également amené à lire Revel (il me faudra du temps pour rattraper mon retard).
Je suis assez d'accord sur vos idées sur la mondialisation et le libéralisme. Un marché ouvert, dans lequel telle personne habitant tel pays a envie ou a besoin de tel produit venant de tel autre pays. Quoi de plus logique que d'avoir un marché ouvert dans lequel on permette au client d'acheter ce produit et au producteur de gagner de l'argent. Jusque là d'accord. Mais là où j'ai un problème, c'est quand cette mondialisation échappe à la logique (à mon sens). Un exemple: je vais au supermarché et je n'y trouve que des carottes d'Italie ou d'Espagne. Mais bon sang, ne produit-on pas assez de carottes dans mon pays? Pour moi l'histoire se passe en Suisse, mais je suppose qu'on retrouvera ce genre de situation en France, en Belgique,... Je ne suis pas écologiste mais je trouve aberrant d'acheter des carrotes qui ont fait des centaines de kilomètres alors qu'il y en a dans la région. Même raisonnement pour le miel venant d'Amérique centrale ou le poisson pêché en Mer du Nord, préparé au Maroc, réexpédié dans son pays d'origine pour y être vendu. Je serais intéressé de connaître votre position sur cet aspect de la mondialisation.
Rédigé par : Chanu | 29 mai 2006 à 11:09
Davethesith : « vert et rouge , couleurs complémentaires ? Pas tout à fait, le rouge est une couleur primaire, le vert une secondaire. »
Le Petit Robert (2006), entrée “rouge” ► « Le vert est la couleur complémentaire du rouge. »
Ça dépend de l’œil et de la connaissance avec lesquels on regarde le monde : les physiciens et les peintres ne voient pas toujours les choses de la même manière. Y entre une part de subjectivité. Comme pour la pastèque : on peut aimer le fruit (non défendu, qu’il soit “naturel”* ou OGM), ou pas. Des goûts et des couleurs...
* Les guillemets sont là parce que depuis fort longtemps les végétaux cultivés que nous consommons ne sont plus des variétés “naturelles”, c’est-à-dire sauvages. Les espèces qui avaient évolué naturellement pendant des millions d’années ont par la suite subi un long processus de sélection dirigée par l’homme, depuis plusieurs millénaires pour ce qui est du blé du Croissant fertile, du riz asiatique ou du maïs américain. Et cette sélection a modifié leur génome plus profondément que les essais actuellement effectués dans les laboratoires — ce qui ne nous empêche apparemment pas de manger des pâtes l’esprit tranquille. La différence avec les modifications génétiques actuelles est l’échelle de temps, en sus du fait qu’aujourd’hui on avance moins à l’aveuglette car on en sait davantage et on sait intervenir directement à l’endroit où les choses se passent.
Rédigé par : Siganus Sutor | 30 mai 2006 à 07:02