La soutane de l’abbé Pierre était loin d’être immaculée . Comme l’a rappelé Michel -Antoine Burnier dans Le secret de l’abbé Pierre ( Livre de Poche 1997 ) , notre héros national était un sacré antisémite pur jus, dans la grande tradition catho antérieure à Vatican II . Il allait répétant que les juifs avaient tué le petit Jésus et que c’était très mal . À la rigueur, ça , on aurait pu pardonner : les effets de l’âge , la remontée d’une éducation bourgeoise et antisémite à Lyon.
Mais l’abbé n’en resta pas là : quand Roger Garaudy, philosophe de comptoir communiste puis islamiste , devenu négationniste , écrivit qu’il n’y avait eu ni camps de concentration, ni holocauste des juifs, que fit l’abbé ? Il vola au secours de son ami Garaudy. Bernard Kouchner qui avait écrit un livre à deux voix avec l’abbé , fut bien embêté . La hiérarchie catholique expédia l’abbé se ressourcer dans le silence , provisoire , d’une retraite dans un monastère de Normandie
L’épatant et le plus troublant dans cette affaire furent tout de même le silence des médias et la confiance indestructible des Français dans le bon abbé. Mais il avait le look , l’abbé : prêtre-ouvrier , gaulliste et communiste, moitié à droite , moitié à gauche , l’unanimisme donc.
L’abbé au Panthéon comme le suggère Laurent Fabius dans un délire de surenchères ? Immédiatement après les Justes ? Soit l’abbé entre , soit les Justes sortent .Dans le même caveau , on risque le tapage nocturne au Panthéon.
L'abbé Pierre est un être terrestre. Comme nos concitoyens, même ceux entrés en religion. Et les chemins de la terre sont parfois boueux, la religion elle-même s'en exprime!
Soyons honnête: l'abbé ne fut pas le seul à se comporter de la sorte dans la France d'alors. L'illustre Mitterand lui-même et nombre d'autres eurent aussi leurs errements, révélés tardivement. Sa veuve et un Depardieu n'allèrent-ils pas récemment - en V.I.P. - congratuler le sinistre Castro!
Comment pense-t-on à 30 ans (Veld'Hiv, en 1942), à 40 ans (misère et froid en '54), à 80 ans (clarté d'esprit? confusion ou sénilité?). Nul ne le saura vraiment. L'exégèse des esprits est exercice compliqué, sauf paraît-il pour les psy! Impardonnable? Outre ceci, l'exercice de la "charité" conduit à des logiques parfois inexplicables. Voyez nombre d'autres comportements, en Occident et ailleurs.
Mais je vous soutiens volontiers, GS, dans l'opinion selon laquelle le Panthéon ne peut voir cohabiter les Justes et leurs détracteurs. Ce serait une offense au devoir de Mémoire. La position de Fabius m'apparaît hypocrite et opportuniste. L'homme du "non", c'est connu, a des synapses à géométrie variable. Pourquoi d'ailleurs enverrait-il l'abbé là, avant de savoir ce que sont ses dernières volontés de vieux prêtre, vivant?
Quant à ce Roger Garaudy, "philosophe de comptoir communiste puis islamiste , devenu négationniste", c'est à la Loi des hommes de régler son sort. Mais y a-t-il des volontaires pour l'accomplir? Le sens de la Justice s'est drôlement assoupli depuis Badinter & Co.
Pensées d'un agnostique.
Rédigé par : Nomis | 22 janvier 2007 à 17:18
Les engouements et émotions médiatiques, aussi soudains et puissants que volatils et fragiles, doivent être pris avec beaucoup de prudence et de circonspection.
L'abbé Pierre, qui avait à n'en pas douter des qualités, n'était pas cependant un phare de la pensée.
Rédigé par : fboizard | 22 janvier 2007 à 19:30
Quand vous aurez fait autant de bien que l'abbé Pierre, cher ami des possédants, on vous écoutera.
Rédigé par : 2046 | 22 janvier 2007 à 19:41
Paradoxe : la seule sanction jamais subie par l'abbé Pierre , fut imposée par l'Eglise .
Rédigé par : guy sorman | 22 janvier 2007 à 19:48
Phare de la pensée, certes pas.
Mais phare de l'action, certainement.
Combien de personnes sauvées (Juifs-compris) lorsqu’il fut résistant, pendant la guerre, puis plus tard, contre l’indifférence et la misère?
Bon vent, cher abbé imparfait, qui n’eut pas honte de le reconnaître, qui se fout bien, d’ailleurs, d'entrer ou pas au panthéon, et du pathétique orgueil des hommes.
Rédigé par : ETF | 22 janvier 2007 à 19:51
Je pensais écrire un saint homme c'est éteint, Guy Sorman m'a finalement rendu un peu perplexe alors jusqu'à présent je me tiendrais à la dernière note d'ETF qui me semble être juste.
D.J
Rédigé par : D.J | 22 janvier 2007 à 20:00
Il est facile, du haut de ses certitudes de chercher le point faible d'un humain comme l'abbé Pierre pour masquer que l'on ne fait rien.
Mr Sorman, qu'avez-vous fait pour le pauvre qui dort sur le trottoir en bas de chez vous peut-être ?
Mr Sorman, vous qui êtes intellectuellement pur, avez-vous lever le petit doigt quand mourrais des SDF, vistimes du froid ?
L'abbé Pierre, comme mere Thérésa ou Soeur Emmanuelle a fait quelque chose de se vie, ça ne l'excuse pas de tout, mais ayez au moins ce respect là.
Et puis, n'oubliez pas que l'abbé à aussi sauver des juifs pendant la guerre, ce n'était pas un théoricien, mais un homme d'action, fidèle à se amis, même si ceux-ci sont parfois douteux.
Rédigé par : Vertigo | 22 janvier 2007 à 21:57
Dans l'hommage rendu à l'abbé Pierre , tous les médias à l'unisson ont rappelé qu'il "avait sauvé des juifs pendant la guerre ". Trés bien . Mais le livre de Burnier , ma source incontestée , ne dit pas le contraire ; il nous informe sur un aspect moins connu de la personnalité de l'abbé Pierre . Ceci ne discrédite en rien son action . Mais pourquoi , diable , serait-il interdit d'en parler ? Quelle étrange censure? Pourquoi en France , redoute-t-on ainsi de débattre ? Pourquoi Burnier qui connaissait trés trés bien l'abbé Pierre et l'estimait avant de découvrir son antisémitisme , pourquoi donc Burnier n' a-t-il plus droit à la parole ? Pourquoi veut-on le faire taire? Est-il interdit de nuancer le jugement sur l'abbé Pierre ? Sur qui d'autre ? Que penser des arguments de certains commentateurs , ci-dessus " Taisez-vous , vous êtes l'ami des riches , vous n'aimez pas les pauvres ". Nous sommes dans un pays totalitaire ou quoi ? Par chance , il reste les blogs , lieu de l'impertinence nécessaire.
Rédigé par : guy sorman | 22 janvier 2007 à 22:17
Ce que je retiens de cet article de GS, c'est la volonté de ce dernier de faire contre-poids aux hommages que l'on entend partout depuis ce matin. L' abbé n'était qu'un "être terrestre" comme le rappelait si justement Nomis. Rappeler le côté sombre de cet homme si aimé des Français, c'est lui rendre hommage en quelque sorte; ses convictions malsaines n'ont jamais eu d'effets sur ses actes si ce n'est en paroles. Tout le contraire de tous nos porteurs de bonnes intentions socialistes et autres partisans de ce bon vieux collectivisme à la Française qui oeuvrent -malgré eux ?- pour le malheur de notre pays. Un homme d'action donc et un homme de bonnes actions.
Il y aurait encore à dire mais à quoi bon? L'Église l'ayant clairement mis au placard pour ses écarts, les croyants qu'il inspirait savent à quoi s'en tenir... Pour ce qui est des autres, il n'était de toutes les façons pas une autorité...
Ce qui reste de lui maintenant, c'est un image et j'accepte de m'associer à GS pour la briser en mille morceaux de peur, peut-être, qu'elle ne se transforme en idole...
Rédigé par : PaulNizan | 22 janvier 2007 à 22:47
Disons que l'impertinence n'est pas toujours pertinente, et peut parfois être d’assez mauvais goût. Timing is everything. Mais ne jouez pas trop les victimes ;) Vous deviez bien vous attendre à ce genre de commentaires, et personne ne va aller vous dénoncer à la police du bien-penser.
En l'occurrence, en ces circonstances, votre commentaire eut pu être plus équilibré, au lieu de se focaliser sur un aspect secondaire et négatif de la personne. Je sais, le goût de la provoc. OK.
Mais au fond, même si l'abbé Pierre en voulait aux Juifs pour telle ou telle raison (la violence des armées de Josué, et l’expropriation des Palestiniens, d’après ce que j’ai lu), il n'a, à ma connaissance, jamais traduit cette rancoeur en actes, bien au contraire, à l'inverse de nombreux Français de son époque.
IL A DELIBEREMENT SAUVE DES JUIFS PENDANT LA GUERRE (et sans doute après). Ce n'est pas un détail. Ce n'est pas anodin.
J'ai entendu (hommage sur le site du monde) qu'il n'avait pas lu le livre de Garaudy et était venu à son secours par amitié, en prétendant l’avoir lu. Si tel est le cas, c'est une maladresse, une négligence, pour laquelle il a présenté ses excuses. Mais j’ai du mal à croire qu'un humaniste aussi actif et sensible à la souffrance des hommes ait pu adhérer aux thèses révisionnistes.
Je n'ai pas lu le livre de Burnier. Il serait intéressant d'avoir son point de vue sur la question, avec le recul.
Rédigé par : ETF | 22 janvier 2007 à 23:10
Et parmis tous ceux qui ont "sauvés des Juifs pendant la guerre", combien d'entre eux savaient véritablement le sort qui leur été réservé et ce qu'ils encouraient en les aidant ?
Très peu assurément. On peut sans doute y chercher chez certains quelques intérêts moins honorifiques, comme s'assurer un futur honorifique à l'avenir.
Rédigé par : Ash | 22 janvier 2007 à 23:27
Pour ma part je suis agréablement surpris de la diversité des commentaires et de leur pluralisme. Rappelons-nous le décès, pas si ancien, de Jean-Paul II, et comparons. Le héros sans tache. Pas un mot sur ses positions morales inhumaines et impraticables, l'aveu tardif que son assassin turc n'avait rien à voir avec la Bulgarie, l'intention initiale de canoniser Isabelle la Catholique pour le 5OOème anniversaire de 1492...
Cf. http://www.delpla.org/article.php3?id_article=61
Rédigé par : François Delpla | 23 janvier 2007 à 09:27
Le silence sur d'autres facettes de la vie de l'abbé Pierre est une illustration de plus du manichéisme de la pensée. Pour beaucoup de gens, il y a le bien, le mal; il y a le correct, l'incorrect, le juste et l'injuste.
Et lorsque les faits mettent sur le même plateau deux informations qui semblent contradictoires, alors ils ne savent plus quoi penser. Souvent, la solution est d'ignorer l'une des deux informations, et d'accuser les autres d'être des vilains méchants de rappeler l'autre information.
L'abbé Pierre, social, généreux et antisémite ? Impossible :
Dieudonné, d'origine africaine et ouvert au dialogue avec l'extrême droite ? Impossible !
Les syndicats, pas démocratiques ? Impossible !
La redistribution généreuse, qui appauvrirait les pauvres ? Impossible !
Le SMIC, facteur de chômage ? Impossible !
De la même façon, on confond libéralisme et capitalisme; on trouve scandaleux qu'un socialiste soit assujetti à l'ISF.
Etc, etc.
Le plus inquiétant, c'est que nos dirigeants sont tombés dans la même médiocrité intellectuelle, en tout cas ils font bien semblant lorsqu'ils s'adressent à nous.
Rédigé par : Ksorp | 23 janvier 2007 à 11:04
Au delà du personnage, je crois que la société française est victime de névrose compassionnelle. La générosité publique ou privé excuse systématiquement l'incapacité de nos politiques à créer la prospérité économique avec le refus chronique d'un libéralisme modérée.
La prestation des artistes venant promouvoir leur image commerciale à la soirée des restaus du coeur est la représentation la plus criante de ce phénomène et de l'hypocrisie qui y est associée.
Rédigé par : JC Bataille | 23 janvier 2007 à 11:18
Nous vous laissons de bon coeur, cher JC Bataille, laisser crever les SDF sur les trottoirs pour un peu faire payer ces incapables de politicien!
Rédigé par : Samuel | 23 janvier 2007 à 17:50
En tant qu'élu local, maire -adjoint de Boulogne Billancourt , je peux assurer que toutes les mairies sont trés actives en faveur des SDF et autres personnes à risques. Mais les solutions ne sont pas simplistes ; chaque cas est singulier et requiert une réponse particuliére. Prétendre qu'il suffit de construire des logements c'est ne rien comprendre à cette détresse , toujours individuelle et qui ne se résume pas en logements sociaux . D'ailleurs , le nombre de ces logements est globalement suffisant en France mais ils sont socialement et géographiquement mal répartis
Rédigé par : guy sorman | 23 janvier 2007 à 18:17
Les politiciens peuvent travailler tant qu'ils veulent, et être les meilleurs qui soient; il y a des gens qui ont besoin d'aide maintenant et qui mourront d'ici à ce que des mesures efficaces portent leurs fruits et améliorent la situation quelques années plus tard. Il y aura toujours des gens, aussi bon que soit l'organisation politique, qui auront besoin d'aide et d'amour. Et la société se porte bien de ce qu'une poignée d'hommes se consacre à un service direct, moins intellectuel que celui des penseurs et des politiciens, qui ne changera pas le système dans lequel nous vivons, mais qui sauvent des gens qui d'ici demain mourrons. Alors ne méprisons pas leur travail qui nous permet de ne pas nous retrouver personnellement dans nombre de situation embarassante, que nous n'envisageons que sous l'oeil froid et objectif des chiffres...
Rédigé par : Samuel | 23 janvier 2007 à 18:20
Je précise que mon dernier commentaire n'est pas une réponse à M. Sorman, mais s'addresse plutôt à JC Bataille et ceux qui pensent de la sorte.
Rédigé par : Samuel | 23 janvier 2007 à 18:22
Une remarque sur la générosité : Jacques Marseille a calculé que si la France avait eu le même taux de croissance que l'Espagne depuis 15 ans, le salaire moyen serait plus élevé de 13 400 €. Autrement dit toutes les générosités ne remplacent pas une bonne politique.
C'est bien pour cela que je ressens un malaise à propos du tintamarre médiatique autour de l'abbé Pierre, ce que JC Bataille appelle la névrose compasionnelle.
Rédigé par : fboizard | 23 janvier 2007 à 18:43
Je vois que nombreux sont ceux qui ont fait le commentaire que je voulais faire...
Car, oui, cet épisode sur Garaudy est plutôt perturbant. Non, ce n'était pas un saint.
Mais entre une déclaration faite à 84 ans et l'attitude qu'il a eu lorsqu'il était en pleine possession de ses moyens physiques et intellectuels... Pourquoi faudrait-il que les Justes sortent ? N'a-t-il pas justement sauvé des Juifs ?
Lui, il a agi, lorsqu'il ne s'agissait pas de faire de l'anti-antisémitisme de salon, mais de risquer sa peau. Pour un enfoiré d'antisémite, c'est pas si mal.
Rédigé par : koz | 23 janvier 2007 à 18:51
Aider les SDF c'est bien, mais qui pense à une autre misère souvent cachée qui est la solitude des personnes du 4ème âge qui vivent dans le dénuement le plus total, dans des petits appartements.
D.J
Rédigé par : D.J | 23 janvier 2007 à 20:13
L'Etat devrait être la dernière "personne" à qui demander de l'aide.
Rédigé par : Ash | 23 janvier 2007 à 21:39
La solitude du quatriéme âge est le problème central des sociétés modernes que nul ne souhaite aborder.
Rédigé par : guy sorman | 23 janvier 2007 à 22:47
Au niveau des maisons de retraites, de plus en plus se construisent en France, mais les prix sont vraiment excessifs pour nombre de personnes agées.
Rédigé par : Frédéric | 23 janvier 2007 à 23:28
Guy Sorman écrit : "Prétendre qu'il suffit de construire des logements c'est ne rien comprendre à cette détresse , toujours individuelle et qui ne se résume pas en logements sociaux . D'ailleurs , le nombre de ces logements est globalement suffisant en France mais ils sont socialement et géographiquement mal répartis"
Voilà une manière peu claire de présenter les choses.
Ce qui manque, ce sont des logements bon marché, des logements que pourraient se payer les working poors. Quand un studio miteux se loue 600 euros, et que les listes d'attentes pour les HLM s'allongent à n'en plus finir, c'est sans doute qu'il y a quelque chose qui cloche quelque part.
Ah : et quand on ne construit pratiquement plus de HLM aux loyers les plus faibles, alors que la pauvreté progresse, ça fait un truc de plus qui cloche...
Rédigé par : Le Nonce | 24 janvier 2007 à 03:33
Le probléme, surtout, c'est la dégradation de la situation financiére des français, si les gens gagnait leur vie correctement, on n'aurait plus besoin d'HLM.
Sur un Blog, on à indiqué qu'a Londres, ou la vie est encore plus chére qu'a Paris, il y a 10 fois moins de SDF que dans notre capitale !
Rédigé par : Frédéric | 24 janvier 2007 à 11:05
Absolument; c'est d'ailleurs un problème bien connu: l' étatisme se développe grâce aux problèmes qu'il a lui-même créés!
Faut-il pour autant laisser les gens crever de faim ou de froid?
Non.
Mais une nouvelle fois je pose la question: comment éviter que les problèmes de la société Française ne soient perçus puis traités qu'en surface?
Rédigé par : PaulNizan | 24 janvier 2007 à 11:35
On fait beaucoup de cas de quelques SDF (combien sont-ils, en % d'une population?). Souvent plus de cas d'ailleurs que de la vraie pauvreté (car ces pauvres-ci, soit environ 15% en Occident, tendent à vivre cachés et honteux de leur état).
La pauvreté: un problème de tous les temps, pour lequel les autorités ne trouvèrent jamais de solution ad-hoc, ni totale. L'Eglise chrétienne s'en soucia bien avant l'intervention des plus nantis. Depuis, le nombre de lois et les effectifs de fonctionnaires + de bénévoles qui doivent s'en soucier ne se sont jamais trouvés aussi élevés! Certains organes supranationaux vont même - dans un grand élan de rhétorique hypocrite - se fixer d'éradiquer la chose mondialement, d'ici à 2050. Les adeptes du micro-crédit se multiplient; encore faut-il en saisir les ressorts individuels?
Accepterions-nous SVP de faire un instant dans la nuance?
Dans un élan généreux, l'abbé Pierre agissait en 1954. L'Europe ne s'était alors pas encore remise des destructions de la guerre 40-45 et la "crise du charbon" était encore bien réelle. L'époque des Trente Glorieuses s'affirmaient à peine et l'hiver 1954 fut extrêmement rigoureux. L'abbé ne fut donc pas seul à avoir agi alors; il dénonçait les cas extrêmes.
Aujourd'hui, on fait de même avec un gros "battage médiatique" à l'appui. Pourtant le nombre de "structures publiques" a fait florès sur 50 ans écoulés, plus un grand nombre d'associatifs apparus dans la "société civile". Chacun d'eux est toujours sensé accomplir cette mission d'aide aux plus démunis.
QUESTION : entre misère purement économique et misère psychologique, où se situent les vraies raisons du "décrochage" de ces % de gens, plus les "remèdes durables" à appliquer? Car il s'agit bien de faire la nuance entre:
- la situation des personnes isolées du 4e âge, déjà invoquée ici (un fait sociologique préoccupant, la pauvreté par dislocation des structures familiales et l'apparition de la sécurité sociale, c'est largement documenté).
- celles de familles en décrochage économique (qui font le souci de N responsables politiques et administratifs), sans solution autrement viable que de créer de l'emploi grâce à de la croissance élevée et non par des aumônes institutionnelles (Mrs et Mmes "les gauches", dites de la solidarité sociale!).
- les cas plus récents de familles monoparentales: aux causes multiples. Les lois et organes existent pour s'en préoccuper. Faisons-les agir effectivement!
- les cas enfin de ces SDF, isolés de tous les âges, mais où la proportion de JEUNES est énorme. Ici, autant que l'incompétence à l'égard du travail, il faut remarquer la tendance à vouloir s'isoler. Ainsi en BE - p.ex. - il existe un grand nombre d'ASBL et de centres publics d'assistance oeuvrant en appui aux démunis. Puis on voit ceux-ci refuser de rallier ces centres, préférant qu'on leur donne du fric et qu'on les laisse faire! Vers quelle issue? Ajoutez-y le fait récent des immigrés pour raisons économiques et guère réfugiés politiques!
Alors, s'agit-il de refus de toute société organisée, ou soit plutôt de comportements asociaux, voire encore de déviances diverses? Les punks et paumés '70s sont devenus pauvres? A qui faire endosser la chose coupable?
De bonnes âmes vont s'en trouver heurtées. Dois-je leur suggérer de pondre une solution effective, autre que de pomper simplement dans la poche du voisin? Où reste la solution ultime? Sinon dans l'individu lui-même plutôt que de faire culpabiliser la "société laïque"?
Rédigé par : Nomis | 24 janvier 2007 à 12:30
C'est bien en srcutant les étoiles qu'on creuse les vrais sillons :
http://bboeton.wordpress.com/2007/01/23/labbe-pierre-les-etoiles-et-les-sillons/
Cordialement.
Rédigé par : L'Abrincate | 24 janvier 2007 à 12:42
En Suisse comme aux USA, une partie de la pauvreté est souvent une situation transitoire (venue dimigrés, augmentation de familles monoparentales, le temps de retrouver un conjoint). Il y a les associations caritatives qui annoncent des chiffres souvent fantaisistes, car la pauvreté est leur fond de commerce, existe-t-il en France par ex. des études sur cette pauvreté transitoire ?
D.J
Rédigé par : D.J | 24 janvier 2007 à 19:13
Il existe de nombreuses études de l'INSEE sur les formes de pauvreté ; de fait , il existe des états permanents et des transitions. L'INSEE distingue par nationalité , pas par origine et tient compte de multiples critères. La France est dans la moyenne européeene avec une aggravation récente , depuis dix ans , due à la croissance lente
Rédigé par : guy sorman | 24 janvier 2007 à 21:45
A propos des SDF, j'ai lu il y a quelques années le récit d'un médecin-psychiatre qui s'était occupé de SDF pendant vingt ans à Suresnes, avant de jeter l'éponge. Selon lui, nombre d'entre eux avaient chuté suite à un drame dans leur vie, beaucoup d'autres auraient du avoir leur place dans un asile psychiatrique. Peu étaient "récupérables", non pas seulement économiquement mais même mentalement. Les foyers, si on y trouvait un lit chaud, étaient aussi l'endroit où l'on se faisait voler et où l'on devait partager une promiscuité épouvantable. S'il y avait une solution, elle consistait selon lui à s'en occuper comme on s'occuperait d'enfants autistes, sans attendre de rémission, par compassion, les efforts annexes et les "camions de ramassage" ne servant à rien. Un constat certes très pessimiste, mais très argumenté, qui m'a choqué d'abord, puis fait réfléchir. Je crois qu'il s'agissait de "Les Naufragés" de Patrick Declerck.
Rédigé par : Ksorp | 25 janvier 2007 à 00:06
Je doute, Monsieur Guy Sorman, que vous ayez assisté aux obsèques de l'abbé Pierre. Trop d'authenticité, trop de grandeur, trop d'humilité. Ces valeurs ne sont apparemment pas votre tasse de thé. Vous préférez vous focaliser sur les maladresses d'un vieil homme qui a fâcheusement défendu un ami, Roger Garaudy, sans même avoir lu son livre. L'important, pour vous, c'est de prendre systématiquement le contrepied de ce qui se dit et de ce qui se fait. La France pleure l'abbé Pierre, vous la raillez. Le monde s'inquiète du réchauffement climatique, vous le regardez de haut. A quoi jouez-vous? S'il s'agit de remplir du vide, pourquoi n'essayez-vous pas le silence?
Philippe Le Bé, chef de la rubrique économique de L'Hebdo.
Rédigé par : Philippe Le Bé | 26 janvier 2007 à 23:24
Cher Monsieur Le Bé ,
Je crains que vous n'ayiez pas lu les textes que vous contestez .
Sur l'abbé Pierre , ce n'est pas l'abbé ni son oeuvre que je raille , mais la miévrerie des commentateurs . Pourquoi dissimuler le passé de l'abbé tel que l'a relaté M.Antoine Burnier ? Il ne s'agit pas que de Garaudy ; il est trop facile d'attribuer l'antisémitisme de l'abbé à son grand âge . Aurait-on d'ailleurs le droit d'être antisémite en raison de l'âge ? À partir de quel âge aurait-on le droit d'être négationiste ? En réalité , antisémite classique bien avant de devenir négationniste , l'abbé dans la force de l'âge , sans l'excuse du gâtisme , fut en ligne avec l'Eglise catholique d'avant Vatican II ; ce pourquoi l'Eglise d'aprés Vatican II , plus sévère que vous , réprimanda l'abbé. Contrairement à vous , je ne débite donc pas la réalité au détail en écartant les faits embarasants ; je ne confonds pas le journalisme et l'apologie , la vie des hommes avec la vie des saints.
Sur le réchauffement climatique , à l'évidence , vous ne m'avez pas plus lu que sur l'abbé Pierre ; j'ai consacré un livre et de longues recherches à ce sujet mais je ne vais pas vous inviter à vous y reporter . Je fais état dans tous ces textes ,des débats contradictoires sur ce sujet car la science ne progresse que par la contradiction ; ce que vous estimez vérité admise n'est jamais qu'une hypothése à déconstruire. Telle est la logique même de la démarche scientifique qui se situe à l'inverse de la démarche idéologique ou piétiste.
Enfin , vous m'invitez à me taire tant ce que j'écris dans votre propre journal vous déplait : j'ignorais qu'à L' Hebdo régnaient la pensée unique , le culte des idées reçues et qu'il fallait y penser comme tout le monde ( ou comme les Calvin du jour ) , voire ne pas penser par soi-même!
Mais L'Hebdo , journal et blog , ne sont pas sous uniforme . Je vous signale dans le numéro de cette semaine une caricature signée Mix & Remix : trois compagnons d'Emmaus et une bulle " L'abbé Pierre antisémite ? Il avait un copain juif qui s'appelait Jésus ". Ouf , je ne brûlerai pas seul sur le bûcher des impertinents !
Guy Sorman
Rédigé par : guy sorman | 27 janvier 2007 à 09:24
Peut-être convient-il de rappeler - sans contredire votre billet - que l'Abbé Pierre n'était ni négationniste / révisionniste, ni antisioniste, ni antisémite au sens de l'antisémitisme actuel [lien vers mon blog], ni antisémite au sens de l'antisémitisme nazi ou vichyste.
Comme vous l'écrivez, il avait conservé, et a exprimé dans ses livres, des lieux communs sur "les juifs" pris collectivement (lieux communs mélioratifs comme péjoratifs), correspondant à ce qui circulait dans les milieux catholiques jusque dans les années 50. Et il est tout à fait regrettable qu'un homme de sa vigueur intellectuelle, et de son originalité, en soit resté là.
Mais, comme koz, je voudrais relativiser. Qui ouvre un manuel scolaire d'histoire-géographie des années 60 - alors que l'abbé Pierre avait déjà plus de 50 ans, et on change rarement de vision du monde après cet âge - le trouvera bourré de ce genre de considérations à l'emporte-pièce, sinon sur "les Juifs", du moins sur "les Noirs", "les Chinois", voire "les Allemands" ou "les Anglais" ... en d'autres termes, cette façon de situer les personnes humaines par rapport à leur appartenance à un peuple, une race, une patrie, était non seulement fréquente, mais la norme enseignée dans les écoles.
C'est triste, et heureusement que l'éducation comme les médias ont progressé de ce point de vue !
Rédigé par : FrédéricLN | 27 janvier 2007 à 21:52
Dieu est le juge ultime. Il ne nous appartient pas de faire la balance des choses quant au destin de l'âme de l'Abbé Pierre, mais nous avons la liberté - accordée par Dieu - de penser. L'Abbé Pierre est entièrement responsable de ses actions, des bonnes voire saintes, comme des mauvaises ou mal inspirées. Il en découle qu'une fois trépassé, l'Abbé Pierre devient le sujet de discussions. Si l'on est croyant, il faut admettre que Dieu les entend, et si l'on étudie ce qu'enseignent les Bouddhistes, la conscience de l'Abbé Pierre les entend aussi. Personne n'échappe aux conséquences de ses actes, cependant j'ai confiance que l'Abbé Pierre rejoigne le Paradis, pour la raison qu'il a cultivé tout au long de sa vie l'attitude et la quiétude nécessaire de l'esprit pour se consacrer à l'Autre. Cela étant, GS a raison de mettre en lumière la mièvrerie des médias. L'Abbé Pierre ne comprenait pas, tout comme nombre de ses pairs, que la doctrine sociale de l'Eglise est incompatible avec le socialisme ou la démocratie sociale. Il n'était pas compétent en science politique. Comment lui reprocher quand le philosophe catholique Claude Tresmontant, l'auteur du Christ Hébreu, semble trouver dans le marxisme les éléments d'une juste révolte ?
La charité est un don divin et libre exercé par l'Homme libre. La charité, ce n'est pas la justice sociale mise en place par l'Etat. Forcer quiconque au nom de la loi à donner à l'Autre n'est en rien la charité, et c'est même immoral. J'ai appris cela du Père catholique Robert Sirico qui dirige l'Institut Acton, et je citerais l'économiste Français Charles Gave qui montre dans "Un Libéral nommé Jésus" comment le libéralisme est la seule doctrine compatible avec l'Evangile. L'Abbé Pierre applaudissait les mesures "sociales" du gouvernement. Tout simplement, il ne connaissait rien à la science économique. Alors, voyons que nos médias, n'ayant pas relevé avec critique le socialisme invétéré de l'Abbé Pierre, n'y comprennent aussi rien à la science économique. Pour moi, ce qu'il y a de plus de troublant chez nombre de gens dévoués au Bien, c'est qu'ils soient attachés au socialisme, la doctrine par excellence de l'usage de la violence. Ce travers, on le rencontre aussi chez le Dalai Lama qui s'affirme être à moitié marxiste.
Rédigé par : Fred Rabeman | 27 janvier 2007 à 21:54
Guy Sorman est déjà bien aimable de condescendre à répondre à l'illustre Philippe Le B dont le post est injurieux. Mais sa réponse est savoureuse. Le B a dû se sentir blessé dans son amour pour l'aB Pierre, alors que Guy ne fait que rappeler un certain nombre de détails qui humanisent l' aB et qui permettent de mettre en perspective un destin extraordinaire.
Maintenant soyons clairs : l'objectif n°1 de l'abbé Pierre était que tout le monde ait un toit, en France. De ce point de vue, il a échoué, totalement, radicalement, irrémédiablement. Pourquoi ? Mais parce que sa vision du logement était toute morale et qu'en bon Français il ignorait superbement l'aspect économique. La crise du logement en France est d'abord et avant tout la suite de l'inflation réglementaire et fiscale qui frappe le logement. Et malheureusement il faut accepter des paradoxes comme celui-ci : quand on fait qu'il est presque impossible de mettre dehors un locataire qui ne paie pas son loyer, eh bien on conduit bcp de propriétaires à ne pas louer du tout, donc l'offre de logement à se raréfier, donc le coût moyen des loyers à augmenter, laissant dehors bcp de gens qui n'ont pas les moyens de loyers exorbitants...
Mais ce genre de phénomène échappe complètement à ceux qui instituent la bonne conscience en référence unique.
Ce qui n'enlève rien à la grandeur de l'homme.
Ciao,
Didi
Rédigé par : Didi | 28 janvier 2007 à 14:04
"L’épatant et le plus troublant dans cette affaire furent tout de même le silence des médias et la confiance indestructible des Français dans le bon abbé."
Merci pour cette petite remise des pendules à l'heure après le tsunami de sensiblerie et de bons sentiments qui vient de nous être imposé ...
Et d'avoir rappelé qu'en ces étranges temps de démagogie médiatique et postmoderne, le n'importe quoi peut aisément basculer de l'antisémitisme de papa à la défense actuelle des terroristes (italiens ou palestiniens) et à l'étiquetage des victimes (juives/israéliennes) comme génocidaire ou nazies ...
http://jcdurbant.blog.lemonde.fr/2007/01/25/l%e2%80%99abbe-pierre-ou-l%e2%80%99antisemitisme-tranquille-dun-cure-rouge/
Rédigé par : jc durbant | 28 janvier 2007 à 14:25
S'agissant des juifs, l'analyse des nazis pourrait être résumée ainsi: ils sont un corps étranger à la nation européenne qu'il est important d'isoler du reste de la société avant de s'en débarrasser. Pour eux, tout juif était partie d'une nation perçue comme conquérante et, de toutes les façons, étrangère (ceci alors même que pour la foi juive, le juif se définit comme non-goy, donc comme ne faisant partie d'aucune nation...) Les juifs comme nation; n'est-ce pas pourtant l'idée qui est à l'origine même d'Israël? Le texte de "jc durbant" n'est-il pas de la même veine quand il fait du palestinien le terroriste, de l'Israëlien la victime (comme si on ne parlait pas de la même humanité) et -plus grave peut-être? - du juif un Israëlien...
Ce que je viens d'écrire ne plaira pas... sûrement. Mais qu'on s'interroge quant à l'écart auquel je veux réagir; qu'a-t-on à gagner en entretenant la confusion entre juif et israélien alors même qu'un antisémitisme d'un type nouveau se développe sur cette confusion?
"étranges temps de démagogie médiatique et postmoderne" => je me retrouve au moins dans cette expression...
Rédigé par : PaulNizan | 28 janvier 2007 à 17:52
La chaîne TV 'La 5' a vu se dérouler un débat intéressant ce dimanche 28 vers 13h. Je l'ai malheureusement raté.
Ceux qui en auraient gardé une trace peuvent-ils en commenté un résumé? Y figurait notamment un écrivain (Violet?) biographe de l'abbé P.
Merci.
Rédigé par : Robin des âmes | 28 janvier 2007 à 18:51
***S'agissant des juifs, l'analyse des nazis pourrait être résumée ainsi: ils sont un corps étranger à la nation européenne ***
ah non ! allemande dans la plupart des textes, aryenne (avec pour substantif race et non nation) dans quelques autres. Un Hitler pro-européen, c'est bon pour attraper les gogos pendant la guerre, en prétendant que la domination allemande les protèges de la barbarie asiatique ainsi que des cosmopolites d'outre-Atlantique.
Quant à l'antisémitisme de l'abbé Pierre, il ne saurait se réduire au soutien donné à un vieil ami dont on n'a pas lu le dernier livre et il puise bel et bien dans une éducation catho traditionnelle non revisitée.
On peut relire à cet égard l'article de Videlier à l'époque dans le Diplo :
http://fr.mondediplo.com/1996/06/VIDELIER/3747
Rédigé par : François Delpla | 29 janvier 2007 à 06:58
Bien que le Diplo ne soit pas ma tasse de thé, il faut admettre que l'article cité par Monsieur Delpla mérite lecture attentive!
Chacun pourra jouer d'une interprétation personnelle.
Le négationniste Garaudy et le retors Me Vergès y faisaient la bonne paire. Pas étonnant de la part du dernier ...
N'y a-t-il pas dans certains folklores un masque à deux visages?
Nombreux en sont les exemplaires sur terre.
Rédigé par : Robin des âmes | 29 janvier 2007 à 11:20
"La chaîne TV 'La 5' a vu se dérouler un débat intéressant ce dimanche 28 vers 13h" ...
Oui, c'était l'émission "Arrêts sur images" et c'était effectivement intéressant.
Ce que j'en ai retenu (si je me souviens bien), c'est surtout l'analyse de l'anthropologue des médias Daniel Dayan qui, rejoignant l'analyse de Guy Sorman, expliquait que l'abbé était passé, en sautant la case antiémitisme, d'un antijudaïsme du XIXe à l'antisionisme du XXIe et qu'il s'était fait rattraper par la réflexion théologique qu'il avait toujours méprisée ...
L'autre intervenant intéressant était son biographe Bernard Violet (qui s'était d'ailleurs fait jeter à la dernière minute du commentaire en direct de ses funérailles sur France 2 pour cause de parole trop libre et critique) et qui expliquait à quel point le monsieur était attaché à ses honneurs et à sa popularité, ainsi qu'à sa "sortie de scène" (avec un testament de quelques 100 pages détaillant la cérémonie dans tous ses détails), sans parler d'un passage de sa bio que l'entourage du bon abbé lui avait fait retoucher pour tempérer des propos un peu "tranchés" sur "l'illégimité" de l'Etat d'Israël ...
Rédigé par : jc durbant | 30 janvier 2007 à 19:03
Ecrivez ce que vous voulez.
Aucun d'entre nous n'a fait pour son prochain le millième de ce que l'abbé Pierre a fait.
Talk is cheap, et se focaliser sur les quelques errements théoriques (non suivis d'action, bien au contraire) ou le péché d’orgueil d'un homme d’action aussi dévoué aux autres est encore plus cheap.
C’est petit, petit, petit.
Rédigé par : ETF | 31 janvier 2007 à 03:44
L'Angleterre s'effondre :
http://drzz.over-blog.org/article-5469474.html
drzz
Rédigé par : drzzz | 31 janvier 2007 à 14:32
Avant de continuer de me lire si vous en avez l'envie, je veux que vous compreniez bien que j'ai compris le principe du blog et la liberté qui doit y régner...
Maintenant, j'aimerais comprendre pourquoi drzzz le pollue systématiquement comme un enfant qui essaye d'attirer l'attention avec des posts qui n'ont que rarement quelque chose à voir avec les articles de GS ou avec une des réponses des divers intervenants...
Loin de moi l'envie d'être cassant, mais pourquoi perd-il autant de temps (ressource limitée et par conséquent fort précieuse...) avec cette "communauté" alors que des blogs d'extrême-droite se feraient un plaisir de rebondir sur ses interventions qui seraient du coup trés "pertinentes".
Evidemment, cette considération sur le temps perdu n'aurait aucun sens si drzzz était du genre à copier-coller des messages dans divers blogs pour épandre sa sainte parole...
Rédigé par : PaulNizan | 31 janvier 2007 à 17:49
ETE 1962, pendant que les Français partent joyeusement en vacances, deux possibilités s'offraient à nous : la VALISE OU LE CERCUEIL.
Juillet 1962, année tragique pour un million de Français d'Algérie qui arrivent complètement déboussolés, ayant fui les massacres des populations par le F.L.N.
OU ETAIT L'ABBE PIERRE ?
Des milliers de Harkis et leurs familles sont parqués dans des camps entourés de barbelés, pendant des années dans le froid et la neige.
OU ETAIT L'ABBE PIERRE ?
Rédigé par : Clémentine | 31 janvier 2007 à 21:39
Je ne connais rien a l'Abbe Pierre, qu'il se repose en paix, mais j'aime beaucoup le site drzz - et ne vois aucun mal a ce qu'il expose ses articles ici et la. drzz recommende le poste de Guy Sormon sur sur son site, ils font donc partie de la meme 'communaute'. What's wrong with that?
Rédigé par : Annika | 01 février 2007 à 03:43
à Paul Nizan 31/01 17:49, un regard dehors l'hexagone français?
DRZZ interfère à intervalles par réaction envers un laxisme ambiant en Europe, selon lequel "au nom de la protection des minorités" (sic) il serait interdit d'invoquer le jeu interlope de certains milieux. Dont ceux de l'extrémisme islamique ou de l'extrême-gauche? Car en Europe, havre de la pensée unifiante, il n'est de bon ton que de dénoncer et faire barrage à l'extrême-droite. D'accord si le discours de celle-ci est mensonger par rapport à ses intentions profondes (ce qui est en partie le cas).
Pour le reste, seuls des gens de droite osent mettre en évidence l'action cachée des milieux islamistes. Il fallut attendre les attentats terrifiants de 2004 en Espagne et ceux 2005 en UK, pour qu'on remarque enfin une contre-réaction justifiée des autorités de nos contrées. A l'inverse de la tolérance dont ils avaient historiquement fait preuve, les anglais n'hésitent plus aujourd'hui à anticiper sur de possibles exactions et leurs services de renseignement identifient des cas répétés (en voulez-vous une liste probante?)! Ailleurs en Occident ça se fait, de manière plus feutrée...
Mais en France, réputée terroir de la "protection de la vie privée", et par extension via toutes les gauches plurielles d'Europe occidentale, on continue de s'opposer (aveuglément) à des actions d'élémentaire sécurité. Voyez ainsi le contexte actuel relatif au contrôle aérien: écart des positions USA-Europe. Mais s'il advenait que des Airbus d'Europe soient "explosés en vol" par un imbécile kamikaze, alors soyez sûr que les bannières se dresseraient partout contre l'imprévoyance des pouvoirs publics. Et le parapluie politique s'ouvrirait largement alors!
A situation d'extrémité, il faut savoir répliquer par des mesures appropriées. L'inverse s'appelle crédulité, lâcheté, hypocrisie, pressions intimidantes par des collectifs divers, c-à-d l'inverse de ce que suggère l'exercice d'une démocratie civilisée et d'une Justice effective. Mais lorsqu'on sait les intimidations dont p.ex. la presse est capable à l'égard de nos institutions, on mesure le pourquoi des attitudes rentrantes. Evidemment, le fait d'héberger un Conseil de l'Europe à Strasbourg excuserait-il ces attitudes? Et si un cinglé faisait sauter un jour le site de cette organisation (analogie avec le Pentagone ou les TwinTowers Manhattan 2001), qu'en adviendrait-il parmi les bonnes âmes de nos "représentants politiques" à Strabourg et ailleurs? Comment interpréter votre Liberté-Egalité-(Solidarité) d'aujourd'hui?
Je cite ceci à dessein, comme une absurdité, une invraisemblance. Mais sait-on jamais ce dont les extrémistes sont capables? C'est contre ces formes de laxisme qu'éclate la voix de DRZZ. Vos enfants pourront évaluer, dans une génération?
Rédigé par : Nomis | 01 février 2007 à 10:31
@Annika 01/02/2007 03:43
et à
@Nomis 01/02/2007 10:31
Le post de drzzz n'a tout simplement rien à voir avec la discussion... J'avais déjà remarqué ce travers à d'autres occasions mais il y avait toujours un lien plus ou moins évident qui permettait à cet individu de feindre l'échange... Ce blog est conçu de telle manière qu'il aurait pu poster après au moins 2 autres articles de GS certes un peu moins "frais" mais qui ont un peu plus à voir avec des barbus coupeurs de têtes... Ce manque de savoir-vivre (puisque ce n'est que de cela dont il s'agit) ne peut qu'être le signe d'un besoin excessif d'exister alors que qui a ne serait-ce que survolé le blog de GS sait très bien où se trouve le site de drzzz... Du spam pour blogs et rien d'autre donc qui vient confirmer mes impressions quant à ses précédentes interventions.
@Annika
Il recommande le site de GS pour tisser un lien avec ce blog à peu de frais... C'est bien la moindre des choses pour quelqu'un qui vient chercher des clients ici à toute occasion (et le post qui m'a fait réagir en est bien une illustration tant il semble ne rien avoir à faire là...)
@Nomis
Islamistes ou terroristes musulmans? On ne parle souvent pas de la même chose car là où les premiers rêvent de conquérir les coeurs pour s'implanter durablement les seconds ne voient guère que des victimes potentielles... Les premiers veulent agrandir leur empire alors que les seconds ne rêvent que de soumettre... Pas d'incompatibilité fondamentale néanmoins: certains individus jouent sûrement sur les deux tableaux... Que dire de plus? Que vos développements pourraient peut-être justifier a posteriori le post de drzzz? Je ne le crois pas. Mais je ne méprise absolument pas cet hommage que vous semblez rendre à votre "compagnon de lutte".
Rédigé par : PaulNizan | 01 février 2007 à 23:19