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  • Parution le 15 mars 2012

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    Paru le 2 novembre 2009

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Commentaires

Il manque dans votre article le constat d’un phénomène important: L’évidente "Lepénisation des esprits". Si Lepen a perdu, c’est parce que ses idées ont largement progressé en se banalisant.
Sarko a d’ailleurs répété ce soir qu'il s'opposerait à l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne, estimant qu'il s'agit d'un pays d'Asie mineure. Il veut d'autre part que "la préférence communautaire soit une réalité".
Libéral, le Sarkozy?
Vos amis Turcs apprécieront.

Sarkozy est un "conservateur" au sens anglo saxon du terme. Il ne prétend pas être libéral et même il s'en défend . Mais Ségoléne Royal explique que le "libéralisme c'est la guerre de tous contre tous" . Dilemme? Dont on sort en estimant -cela a toujours été ma position- que le libéralisme progresse dans et par la société civile . La classe politique court derrière , avec un certain retard.

OK, mais quid de la Turquie? En lui claquant la porte au nez de manière si évidente et sans appel, Sarko ne fait-il pas stupidement le jeu des forces anti-laïques?
Et quid de cette "préférence communautaire".
Vraiment, pouvez-vous soutenir celui qui porte de tels arguments?!
Et pourquoi ne pas avoir parlé de la Lepénisation, pourtant si évidente? C’est pourtant un des enseignements clé de cette élection.

Sarkozy se defend d'etre liberal par opportunisme ou parcequ'il n'est absolument pas liberal? La posture Madelin 2002 ne rapporte rien, on le sait maintenant... Et si on est serieux par rapport a gagner une election, en France, aujourd'hui, on evite soigneusement cette posture.... Les rares votes liberaux sont deja acquis a Sarkozy, pourquoi en rajouter? Et si on peux eviter de perdre des votes en ne clamant pas haut et fort que l'on est liberal... Voire en gagner en se defendant legerement d'etre liberal, et en prenant un leger air de degout... Ma foi... "Faut ce qu'il faut" me disait un ami...
Nous verrons bien si Sarkozy, une foi elu, va nous decevoir sur ce terrain comme l'ami Chirac... Mais il y a de l'espoir quand au changement et aux reformes sur de nombreux sujets... Alors que l'on peut etre sur que Royal n'est pas liberale, ni le maquignon du Bearn... Mais bon, ca y est, il est elimine le bearnais, n'en parlons plus alors....

Certes Sarkozy est le mieux préparé et placé pour cette élection, mais son discours comporte pas mal d'ambiguités et fait un peu plus peur que celui de Bayrou tant du point de vue moral qu'économique.

Si Borloo et Fillon n'arrivent pas à apaiser les craintes des autres centristes de l'UDF et d'ailleurs, reste à savoir si ces derniers iront jusqu'à voter Royal avec le risque d'une catastrophe économique à la "Mitterrand 81" ou au mieux d'une "politique du possible" à la Rocard.

La lepenisation des esprits.... Il faut arreter avec ca... C'est un peu honteux... Depuis 15 ans maintenant on a laisse Lepen s'approprier le sujet de l'immigration et sa problematique et il est impossible d'en parler sans se faire taxer de raciste, xenophobe ou autres noms d'oiseaux.
Sarkozy n'a pas fait le moindre pacte avec le FN. Il a courageusement decide de parler du sujet et de sa vision de la problematique. Il a essaye d'etablir certains principes de bons sens. Il a parle aux electeurs du FN, qui sont francais comme vous et moi, ne nous en deplaise. Et il a reussi a les ramener "dans le droit chemin"... Si Lepen fait un beau score, c'est la faillite des hommes politiques qui laissent les extremes fleurir, et si les hommes politiques font ce qu'ils doivent faire, a savoir parler des vrais sujets, et ce de facon republicaine, et ce faisant font refluer un extreme, et bien c'est la "lepenisation des esprits"... En gros on leur reproche de faire ce qu'on leur reprochait avant de ne pas faire...

Cette tactique de "diabolisation" de Sarko ne marche pas. Vous le verrez le 6 mai...

"Le candidat de l'UMP à l'élection présidentielle Nicolas Sarkozy s'est prononcé pour un retrait des soldats français d'Afghanistan."
Si Sego s'aventurait à tenir les mêmes propos, tous nos Sarkozystes invétérés crieraient au scandale! Voyons donc ce qu'ils vont nous inventer...

Sarko va perdre les élections.

http://civicite.free.fr/?144-grosse-fatigue-a-l-ump

MESSAGE à ROMEO et à d'autres:

Bien écouté, chers Auditeurs, le discours de FOND du prochain Président de la R.F.?
Message d'espoir à l'adresse de TOUS les français, d'une U.E. à redéfinir clairement, de l'Afrique des pauvretés à aider autrement, de toutes les dictatures à secouer, des USA et du MONDE?

Pendant ce temps, les séquences sont intéressantes à suivre d'interventions qui révèlent les opinions profondes des D.S-K (A2, TF1), des Fabius (A2), du toujours inspiré J.Lang-le-collectiviste (TF1), du penaud camarade Hollande (TF1) tous deux très préoccupés de passer leur message pré-électoral en perspective des législatives qui vont suivre? D'un B. Kouchner embarrassé, mais certainement le plus sincère du milieu?
LePen, toujours aussi infâme, fallait s'y attendre. De Beyrou 40/40/20, dans son allocution de rattrapage hypocrite?

Bien écouté sur EuroNews, sur TV5, sur CNN, sur les chaînes internationales ailleurs?
Bravo les français, enfin mus par un sursaut de maturité, n'en déplaise à quelques grincheux.
Sympathies belges, bonne soirée de fête!

Beaucoup de politicologues en rade ce soir?
Décryptage compliqué ou simple fatigue post-élections?
Pourtant ça roule bon train sur tous les petits écrans.

C'est nous les politicologues? En rade, certes, mais en rade de Malte pour quelques jours de repos bien mérités (doigts fatigués). D'ailleurs, il y a pas mal de remue-ménage ici, je me demande pourquoi. Quant à GS, allez savoir… Bordeaux, peut-être?

Et pourquoi tout ce remue-ménage? Parce qu'on va défiscaliser les heures sup., éventuellement accorder des déductions fiscales sur les intérêts des remboursements d'emprunts immobiliers... Oula! C'est effectivement la révolution! Je trouve les commentaires en France et ici (à part quelques commentateurs américains bien informés qui regardent avec amusement tout ce pseudo-remue-ménage, véritable tempête dans un verre de bordeaux) totalement délirants. Jusqu’à preuve du contraire, la France reste la France. France des RTT, des 2 mois de vacances, de la sécu, de l’état, du secteur public, etc, etc, etc…
Plus ennuyeux, par contre, le speech sur la Turquie qui n’avait rien à faire dans un discours post-électoral. C’est très bien de dire « j’ai toujours été Européen », c’est encore mieux de ne pas claironner une position qui n’est pas celle de l’Europe et qui remet en cause un engagement pris par l’Europe, sans aucune consultation préalable avec les partenaires. Dynamique, plein de fougue, le Sarko, mais il va falloir qu’il apprenne à la fermer. La France n’est pas l’Europe.

ETF, vous exagerez: Vous minimisez l'ampleur des reformes promises (mauvaise foi de votre part? ...).
L'instauration d'un service minimum par exemple sera un veritable changement, vous ne trouvez pas?
L'obligation pour les chomeurs d'accepter un emploi qui leur est propose aussi, non?
Quand a l'idee de faire quelquechose pour la communaute, en gros de travailler, en echange des minimas sociaux qui sont distribues ici et la (type RMI et autres), ne trouvez vous pas que cela representera un gros changement?
J'en passe et des meilleures...
La realite c'est que Sarko est elu. Et bien elu. Il y a toutes les chances pour que le peuple de France lui donne une majorite au Parlement d'ici quelques semaines, et alors, le mandat, deja clair, n'en sera que renforce.
Sarko a un boulevard devant lui. Pour la premiere fois depuis tres longtemps un President francais est dans cette situation. J'espere que l'occasion ne sera pas perdue.
Quand a l'Europe, tous les espoirs sont ici permis. En effet, Sarko, profitant de son etat de grace va essayer de relancer l'Europe sur le seul sujet qui compte a ce stade, a savoir le Traite constitutionnel. L'Europe est dans l'orniere depuis le Non francais au referendum. Avant de parler de la Turquie et autres, il faut absolument relancer l'Europe, la sortir de l'orniere. Ce ne sont pas des debats interminables sur la Turquie qui relanceront l'Europe. Chaque chose en son temps.
Sarko est en position de changer le pays de facon durable. De le changer, de le relancer et, oui ETF, ne vous en deplaise, de le revolutionner.

Si le terme "révolutionner" vous fait tant plaisir, be my guest. En utilisant ce terme, vous illustrez précisément cette exagération, cette grandiloquence qu'on entend de toute part, et qui reposent au fond, sur l’envie, soit de faire peur, soit de se faire plaisir, soit des deux. Évolution, oui (et heureusement, c’est inévitable), révolution, non. Les Français sont bien trop attachés à leur modèle, on les comprend, pour accepter qu’il soit remis en cause de manière significative. Tout juste allons nous assister à une mise à jour, une modernisation de ce modèle, afin de lui permettre de perdurer le plus longtemps possible. Mais comment ? L’une des questions les plus pressantes, celle du déficit, n’a pas été traitée sérieusement. Mettons cela sur le compte des nécessités de la campagne. Que Sarkozy ait un boulevard, assurément. Qu’il ait la volonté, la détermination et l’intelligence nécessaires pour tirer partie de sa situation, aussi. J’espère simplement qu’il aura l’humilité indispensable à une réflexion saine. Et sa tirade post-électorale sur la Turquie, qui ne vous en déplaise, est à un carrefour extrêmement sensible de son histoire, m’a semblé être d’une arrogance et d’une maladresse frisant l’irresponsabilité.

Regrets analogues à ceux de l'ami François ?
Telle est ETF, l'image que vous répercutez ici.
Faut-il noter que plus de 2.000.000 de nos compatriotes ont voté contre les paris PS + BEYROU?
Deux millions d'imbéciles que ceux-là, ou simple croyance en notre démocratie?

pour mettre fin à 30 ans d'immobilisme, Sarkozy est condamné de passer des paroles aux actes, mais cela dépendra aussi de qui va gagner les prochaines législatives.

Une victoire de la gauche pourrait mettre un frein à tout ce que la France a besoin.

D.J

Voilà qui confirme ma première impression ci-dessus. Après s'être fait rabrouer (déjà) sur la Turquie, Sarko se prend une deuxième baffe. Ca commence bien.

Le mini-traité européen jugé "inacceptable"
08/05/2007 15h43 Le président de la commission constitutionnelle au
Parlement européen, Jo Leinen, a estimé que "le mini-traité européen
proposé par Nicolas Sarkozy est inacceptable", lors d'une rencontre
avec la présidence allemande de l'UE mardi à Berlin. Le Parlement
européen n'acceptera pas que le nouveau traité génère moins de
démocratie, moins de transparence et moins d'efficacité que l'ancien,
a souligné Jo Leinen. Une telle régression serait un manque de respect
vis-à-vis des 18 pays membres qui ont dit "oui" au premier traité
constitutionnel, a-t-il relevé.

Sarko oublie un petit détail. La France n'est qu'un pays parmi
d'autres dans l'Europe. Et il va falloir qu'il apprenne à surveiller ses propos, et à composer avec les partenaires de la France, sinon c'est la France qui se retrouvera rapidement à l'index.

On se rend bien compte que notre ami ETF a de serieux problemes de digestions ...
Par ailleurs, si je puis me permettre et ce sans animosite aucune: Jo Leinen: combien de divisions?

@ Avidadollars
"On se rend bien compte que notre ami ETF a de serieux problemes de digestions"

Il n'y a rien à digérer, rien du tout. NS sera président, nous ne sommes plus en campagne. J'ai vraiment l'impression que cette élection a quelque chose d'unique à ce niveau: nous avons un futur premier magistrat bien élu puisqu'il a infligé une correction à sa rivale d'une importance assez rare; pourtant les postures sont restées comme figées: on manifeste contre le vainqueur et on reste comme prudents du côté de ses partisans. Pour en revenir à votre remarque, ETF semble avoir intériorisé plus vite que vous la nouvelle donne: il critique le président, pas le candidat. C'est un peu plus compliqué que de prendre SR pour cible, mais tout de même un peu plus utile...

PaulNizan: Je ne suis pas sur de voir les choses comme vous. "Il n'y a rien a digerer" vous dites... Une defaite doit se "digerer" et c'est parfois difficile (j'en sais quelquechose, je vous assure!). A lire notre ami ETF, il ne m'a pas paru etre un partisan de Sarko, c'est le moins que l'on puisse dire, vous en conviendrez je l'espere. Et a le voir attaquer si rapidement notre nouveau President (et non plus candidat comme vous le faites si justement remarquer), j'ai pense qu'il avait peut-etre du mal a integrer cette nouvelle realite de "Sarkozy, President de la Republique Francaise". D'ou ma remarque, probablement trop vulgaire je vous le concede mais sans malice je vous le promets, sur les digestions pesantes. Quand a Sego, je ne sais pas tres bien pourquoi vous m'en parlez dans votre post. Je ne me souviens pas l'avoir attaquee sur ce blog, ni ailleurs d'ailleurs....
Je ne dirai qu'une chose a propos de Sego: dimanche soir, j'ai eu l'impression d'un grand soulagement quand j'ai entendu son discours. Ca n'est, bien sur, qu'une impression.

Je l'ai déjà dit avant, pendant et après l’élection, ce nationalisme impérieux de NS me dérange, car nous n'en sommes plus à l'époque des nationalismes. Ou alors, il veut vraiment en revenir à la France d'avant 68, auquel cas, je lui souhaite bien du courage. NS peut se faire toutes les illusions qu’il veut sur la grandeur de la France, la France n’est qu’un acteur parmi d’autres sur la scène internationale, dont l’influence relative est vouée à décroître. Donc, il peut gesticuler et déclamer du soir au matin, il n’impressionne que lui-même, et l’on imagine sans peine l’agacement provoqué par certains de ses propos dans d’autres capitales Européennes. Je ne suis pas contre NS par principe (quoi que je m’oppose résolument à certains de ses propos), je suis, comme dirait Lepen, un Européiste convaincu (et plus). Comme NS n’est pas un imbécile, je pense que cette fougue orgueilleuse teintée d’amour de la patrie fera place, chez lui, à un pragmatisme plus productif. Il n’aura d’ailleurs pas vraiment le choix.

ETF: D'accord avec vous sur le pragmatisme productif. C'est ce qu'il faut. Et mon avis personnel est que Sarkozy va "deliver" sur ce point. Il a prouve par le passe etre un homme d'actions plus que de concepts ideologiques abstraits, un homme qui fait et qui negocie pour arriver a un resultat concret. Cela n'est que mon opinion.
Mais vous parlez aussi de "nationalisme imperieux de Sarko". De quoi s'agit-il exactement? Ais-je rate un episode?

Quand a la place de la France dans le monde, vous avez bien raison, elle n'est plus celle qu'elle etait. Et on ne peut, bien evidemment, que le regretter.
Ceci etant dit, la locomotive de l'Europe reste tout de meme le couple franco-allemand, meme si son importance a decru depuis, entre autres, le dernier elargissement. Sans France, sans Allemagne, sans le couple Franco-Allemand, il n'y a plus d'Europe. On l'a bien vu avec le "Non" de la France au referendum sur le Traite par exemple. Alors que l'Europe peut se passer d'autres pays, meme de la taille de l'Angleterre, comme on l'a bien vu avec l'avenement de l'Euro, l'Europe est clairement dans l'orniere sans la France ou l'Allemagne.

Si la France n'est donc plus ce qu'elle etait, il ne faut pas non plus la ravaler au rang de la sous-prefecture.....

"Je veux remettre à l’honneur la nation et l’identité nationale. Je veux rendre aux Français la fierté d’être Français. Je veux en finir avec la repentance qui est une forme de haine de soi, et la concurrence des mémoires qui nourrit la haine des autres."

Qui peut m'expiquer ces propos extraits du dernier discours de NS?

ETF, au plus je vous lis, au plus je découvre en vous un socialiste qui ne veut pas se révéler!

Parlons clairement: JO LEINEN, socialiste flamand belge, membre (activiste) du PSE, etc ... Voyez et pensez "rouge", même si vous inclineriez à vous déclarer du "centre démocratique":
http://www.pes.org/content/view/111
CHerchez son C.V. ailleurs encore, de préférence en néerlandais. ça vous ouvrirait quelques clés sur le personnage et la redoutable hypocrisie d'une particratie socialiste dans arrière-plan?
Tâchez donc de vous projeter ENFIN dans le jeu U.E., autrement que comme un touriste français perdu ailleurs?

Aviadollars que je ne connais point à le mot juste:
Nicolas EST président, légitimement élu à majorité incontestable par vos compatriotes. Que ça plaise ou pas à Beyrou, ni P.S., et que ça n'arrange pas le PSE dans l'hémicirque du P.E.!

NS reçoit le soutien ferme de Blair (de Brown?), de Merckel, de Zapatero et Prodi ... car tous deux forcés de le suivre en ayant encore BEAUCOUP à gagner d'une impulsion européenne renouvelée.

Dans les mois récents, nombre d'E-M. de l'U.E. ont basculé vers le centre-droite, ailleurs qu'en France: POURQUOI ???

"Qui peut m'expiquer ces propos extraits du dernier discours de NS?"
SIMPLE: ils (19.500.000 français) en ont marre de l'auto-flagellation qui est imposée par le jeu mou et lâche des organes de l'U.E., discoureurs INCAPABLES de se réformer en propre mais donneur de leçons au reste du monde, eux lavant plus blanc que blanc!
Arrêtez SVP de raisonner comme dans les livres. Et de détester la droite que vous juger anti-démocratique, camarade FR-US.

Cher ETF:

Ces propos de Sarko sont bien evidemment a mettre dans le contexte d'une France dans laquelle la Marseillaise se fait siffler dans un stade, en presence du premier Ministre qui, comme pour en rajouter, reste impavide.

La repentance/haine de soi citee dans les propos de Sarko que vous reprenez, est a placer, elle, en opposition aux longs discours que nous avons du subir depuis maintenant de longues annees sur les mefaits de la colonisation, et autres periodes "noires" de notre histoire, discours dans lesquels la realite et les faits historiques etaient moins recherches qu'un certain rabaissement de la France.

C'est ce que je vois dans ces lignes que vous citez, ETF. J'y vois une reaction a des annees et des annees de rabaissement permanent de la France, des annees et des annees pendant lesquelles avouer etre emu par la Marseillaise etait considere comme ringard et ou il etait de bon ton de mettre des jugements de valeurs (toujours negatifs) sur des processus historiques. Je n'y vois absolument pas l'expression d'un "nationalisme imperieux".
On peut aimer son chant national et les couleurs de son drapeau sans etre un "nationaliste imperial"... Ne le voyez vous donc pas tous les jours aux Etats-Unis?

Quand a la "concurrence des memoires", c'est bien sur un autre sujet dans lequel le "nationalisme" (imperieux ou pas), n'a bien sur rien a voir....

"repentance" => référence à la repentance unilatérale demandée par l'Algérie comme préalable à la signature "d'un traité d'amitié" avec la France.
"la concurrence des mémoires" => entre les différentes minorités en/de France. cf l'affaire Dieudonné et le fait que certaines minorités se sentent oubliées des livres d'Histoire...

Tout cela sonnait curieusement un soir d'élection mais passons... Ce qui m'a le plus étonné, c'est l'emploi de l'expression "haine de soi", qui est pour le moins chargée historiquement puisqu'elle tendait à décrire les difficultés d'intégration des juifs d'Europe, doublement coupables de ne se pouvoir fondre dans la masse et de se trahir comme juifs... Le sionisme doit évidemment beaucoup à cette idée. On voit ici que pour notre futur président l'identité française est pour le moins en danger...

@ Paul Nizan
« Tout cela sonnait curieusement un soir d'élection mais passons... »
Merci, car je suis très surpris que personne n'ait relevé les bizarreries quasi-ésotériques des discours Sarkozyste. Il y a quelque chose d’étrange chez cet homme, et ces insertions de vécu dans des discours publics me dérangent. Et ce qui me dérange encore plus, c’est qu’elles passent comme une lettre à la poste.

@ Nomis,
Nous verrons bien dans les jours prochains ce que donne l’approche Sarkozyste envers l’Europe. Je vous fait crédit d’une plus grande connaissance dans ce domaine. En ce qui me concerne, vous avez raison, je suis un dangereux socialiste internationaliste, qui trouve que les frontières et les nations sont des reliquats d’un autre âge, qui ne ressent aucune émotion à la vue d’un drapeau, et qui aime sa planète, et ses habitants, bien plus que sa patrie.

"Je veux en finir avec la repentance qui est une forme de haine de soi, et la concurrence des mémoires qui nourrit la haine des autres."

La "haine de soi" dans cette phrase n'est pas a prendre toute seule comme le fait PaulNizan, elle est la en equilibre et en miroir par rapport a "la haine des autres" de la deuxieme partie de la phrase.
Se frapper le torse en disant avec le ton du repenti, "oui nous sommes des salauds de colonisateurs esclavagistes exterminateurs de minorites et pilleurs sans vergognes de matieres premieres.. etc..." fomente la haine de soi.
La processus qui fait qu'un Dieudonne mette une echelle de valeurs a la monstruosite et aux differents drames de l'Histoire et des peuples, genere effectivement une "haine des autres" (Dieudonne n'aime pas les juifs qui se seraient "accapares" le statut de "victimes").
Dans sa phrase, Sarkozy rejette ces deux sentiments qui generent des emotions negatives.
Il prefere valoriser et promouvoir un sentiment positif, celui de l'appartenance a la nation francaise. On est a des annees lumieres du "nationalisme imperieux" que croit bon de denoncer notre ami ETF...

Je me souviens d'une emission de television ou une jeune femme le critiquait, je crois pour l'expression "racaille", elle disait "Moi, je suis algerienne et bla bla bla". Sarko l'a interrompu, pour lui dire "Non madame, vous n'etes pas algerienne, vous etes francaise".
C'est exactement ca. Tout est la.

Un effort a ete fait pour expliquer que la phrase que vous proposiez n'avait rien, mais alors rien a voir avec un suppoose "nationalisme imperieux".
Pourriez vous, cher ETF, nous expliquez un peu plus de quoi vous parlez?

Dire que Sarkozy exprime un nationalisme impérieux est bien entendu subjectif. Si à la lecture de ses nombreux discours (que je ne vais pas recopier ici) vous ne le percevez pas, je ne peux pas vous en convaincre. S'il ne vous paraît pas étrange que la France, au 21è siècle, crée un ministère de l'identité nationale, c’est que nos perceptions et nos valeurs diffèrent. Comme je l’écrivais plus haut, je n’ai pas et je n’ai jamais eu d’élan patriotique fort, à part à l’époque des « Verts », et encore, était-ce l’amour d’une équipe de foot, et non d’un pays. J’aime mon pays, mais je vois dans les nationalismes le même archaïsme que dans les religions. Chacun a son Dieu et chacun a raison. Chacun a son pays, qui est bien sûr le plus beau. Non qu’il ne faille pas faire œuvre de respect et de gratitude, mais le nationalisme, non.

"IDENTITE", cher ETF, figure parmi les mots-clés favoris de toutes les populations, d'où qu'elles soient dans ce monde. Référence de fond, comme le sens du "MOI" pour les psy. Votre compréhension de la sociologie vous pousse certainement à l'admettre, comme moi.

Ce terme de "nationalisme impérieux" (impérial?) me heurte.
Au risque de verser dans la désespérance, chaque NATION a besoin d'un sursaut de FIERTE, car la mondialisation (pas nouvelle, pourtant positive pour le plus grand nombre...) insécurise énormément les gens, y compris des "intellectuels". Fort peu de nos contemporains aiment à se déclarer "citoyen de nulle part", sauf peut-être des êtres déchirés, écartelés?
Acceptons alors que devant les déferlantes d'immigration incontrôlée qui caractérisent l'Europe et ses flous politiciens - une immigration à motivations très peu "humanitaires" - les gens, nos peuples, aient besoin de se repositionner. De s'affirmer face à l'inconfort mental (et identitaire de ce "nulle part"... En remarquable observateur de la société, votre PRESIDENT Sarkozy l'a compris lui aussi, déchiré par divers chocs familiaux. Aucun dogmatisme à invoquer dans tout ceci. D'accord?

A l'opposé, le discours hypocrite tenu par des gauches "identitaires" résulte d'un calcul: celui et uniquement celui de la conquête du pouvoir, avec le règne de leurs seules idées, loin d'un soupçon d'esprit libéral! Comme le notent clairement les journalistes en post-élections, le P.S. joue dangereusement avec le feu. En interne : c'était attendu après leurs erreurs de jugement et l'irréalisme de leurs pions tactiques. Envers la société française: car après avoir "suggéré des heurts et incendies", l'ex-candidate de bas étage qui a osé tenir de tels propos publics se trouve maintenant confrontée avec les conséquences de ce qu'elle a semé. C-à-d une série incontrôlable d'exaction de "ses" jeunes préférés: les immatures, des incultes, des désoeuvrés et casseurs mus par des slogans plutôt que par leur pensée personnelle. Tout ceci allant concourir à un discrédit accentué du P.S., peut-être des LCR et PC?, voire d'un regain de sympathies pour l'extrême-droite?
Puis du laminage de Beyrou, l'homme ayant attisé les flammes plutôt que de jouer l'extinction raisonnée des feux. Beyrou qui se révèle dans le fond de sa personnalité, déjà invoquée par d'autres: un égocentrisme exacerbé, maladif. Egocentrisme qui n'a rien de comparable avec un "centrisme d'apaisement et de réconciliation" qui eut pu être celui d'un vrai homme d'Etat.
Tel est le regard d'un petit belge (réaliste).

"Fort peu de nos contemporains aiment à se déclarer "citoyen de nulle part". Je ne crois pas que s’espérer "citoyen du monde" revienne à être "citoyen de nulle part". Je suis bien plus attaché à des valeurs qu’à une nation. Si, par exemple, un retour temporaire au nationalisme est nécessaire pour combattre la montée de l’Islamisme, soit. Mais cette tribalité nationale me semble être vouée à disparaître, avec l’émergence d’une conscience planétaire, précipitée par la mondialisation des échanges, de l’information (Inet), et la prévalence de problèmes globaux comme le réchauffement climatique et la question de l’eau. Bien entendu, tout ceci prendra du temps, mais sans doute moins qu’on ne l’imagine (cette fameuse non-linéarité). Pensez aux progrès accomplis en ce sens dans ces dernières 20 années! Je ne veux pas placer ce débat dans un contexte politique droite/gauche qui est d’un intérêt limité. Le fait de vivre longtemps à l’étranger éclaire ce qu’il y a en soi-même « d’identité nationale ». Ce n’est, au fond, qu’un langage, un ensemble de mémoires, d’habitudes et de références qui peuvent s’effacer ou se modifier avec le temps. Et à mesure que l’uniformisation gagne et que les particularismes culturels se dissolvent dans la mondialisation, il en ira de même du nationalisme.

Avant de se lancer dans de grandes généralisations au sujet de ce vote, il est bon de regarder ce que disent les études d'opinion à ce sujet. L’une d'elles, l'enquête réalisée le jour du premier tour par TNS Sofres est révélatrice.
http://www.lefigaro.fr/assets/pdf/sofres_22_04.pdf
Sautez directement à la page 20, c’est extrêmement intéressant.
Les motivations du vote Sarko ont été essentiellement:
- 50% contre le chômage
- 43% contre l’insécurité
- 35% pour l’amélioration du pouvoir d’achat
- 30% lute contre l’immigration clandestine
- 22% pour la politique fiscale
Par conséquent, ceux qui verraient dans le vote Sarko une nouvelle histoire d’amour entre les Français et le libéralisme se tromperaient royalement.
Il s’agit en grande partie d’un vote de repli, franco-centrique, d’un vote sécuritaire, du vote d’un peuple qui a peur. Peur du chômage, peur de l’immigration, peur pour son portefeuille, et peur du lendemain.
Sorry guys.

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