Il aura fallu cinquante ans avant que les économistes , pas tous mais presque , s'accordent à condamner le New Deal . La cartellisation de l'économie par FD Roosevelt a enfoncé les Américains dans la dépression .
Ce qui a été initié par Gordon Brown, la cartellisation des banques , repoussant donc une restructuration spontanée par le marché , sera de toute maniére moins grave dans la mesure où les frontiéres restent ouvertes : les capitaux continueront à circuler et à se poser là où seront assurées la sécurité et la rentabilité .
L' erreur fatale des années 30 , non répétée, fut l'alliance de la cartellisation et du protectionnisme. A la suite de Gordon Brown , loué par Krugman , ce qui est inquiétant , les autres gouvernements , nolens volens , n'ont pas eu le choix : sauf à voir partir les fonds vers les banques britanniques , il fallait bien accorder partout des garanties identiques .
La confiance , dit-on, est rétablie . On verra .
Mais la croissance ? Gordon Brown l'aurait-il sauvé ou ralenti ? On ne sait pas puisque la contre épreuve est impossible : limite de la science économique . Mais aussi , ne dramatisons pas , nous ne sommes pas en dépression , à peine en récession : ce n'est ni la fin du capitalisme, ni le crépuscule du marché , ni la fin du développement. Grace à ses deux moteurs , l'innovation et la mondialisation , le progrés économique continuera . Et nul n' a récemment proposé de modéle de rechange à l'économie de marché : malgré ses pannes et ses imperfections , elle devrait rendre encore beaucoup de service .
On entend aussi que la déréglementation , c'est fini ; mais comment pourrait-on réglementer ce qui n'existe pas encore ? Les amis de l'Etat , cette institution historiquement encore plus dangereuse que le marché , oublient que l'innovation, y compris financiére , aura toujours un temps d'avance sur la réglementation.
Quant au libéralisme en général , vieux de plusieurs siécles , sa vailidité n'est pas indexée sur les cours de la Bourse .
Bonjour Guy Sorman,
Effectivement, la validité du libéralisme n'est pas indéxée par les cours de la Bourse.
Mais en ces temps de sophismes économiques, disons les choses encore plus clairement que vous : la supériorité du libéralisme ne vient pas de ce qu'il offrirait momentanément plus de "services" qu'une réglementation étatique florissante.
La supériorité du libéralisme vient de son attachement viscéral aux droits naturels, ce qui lui donne finalement son éthique, son humanisme, et osons le mot, si vrai, son esthétique. Cet attachement à la liberté, à la propriété et à la responsabilité de l'individu constitue l'origine véritable de la supériorité du libéralisme sur le capitalisme étatique, et sur l'encadrement fou des échanges humains.
Rédigé par : Lucotte | 15 octobre 2008 à 09:06
Lucotte écrit : " La supériorité du libéralisme vient de son attachement viscéral aux droits naturels, ce qui lui donne finalement son éthique, son humanisme, et osons le mot, si vrai, son esthétique."
D'ailleurs, le Chili sous la dictature de Pinochet était à la fois le pays du libéralisme économique et le pays de l'humanisme.
D'ailleurs, la Chine aujourd'hui est à la fois le pays du libéralisme économique et de l'humanisme.
Etc.
Rédigé par : BA | 15 octobre 2008 à 10:17
BA, vous êtes soit d'une ignorance aveugle, soit d'une mauvaise foi indécrottable.
Le fait que l'économie d'un pays soit organisée autour de CAPITALISTES (c'est à dire la propriété privée des moyens de production) accoquinés avec un état irrespectueux du simple citoyen, ne signifie pas qu'il soit libéral : Comme le Dit fort bien M. Lucotte, sans attachement au respect de la proprité d'autrui et à la responsabilité individuelle, le libéralisme n'est rien
les bases juridiques de nos états actuels (je n'ose pas dire "modernes") oublient de plus en plus ces nécessités juridiques cardinales: la plongée dans l'hyper=capitalisme de connivence qui en résulte ne constitue en aucun cas une crise du libéralisme mais une crise de l'intervention effrénée de l'état sur des pans croissants de l'économie
Rédigé par : klopinambour | 15 octobre 2008 à 11:07
C'est toujours la même erreur.
Vous confondez, volontairement ou involontairement, les deux sens du mot " libéralisme ".
C'est toujours la même erreur.
J'ouvre mon dictionnaire " Petit Larousse 2009 ".
D’après la définition du Petit Larousse 2009 :
- Le libéralisme politique est une « doctrine politique visant à limiter les pouvoirs de l’Etat au bénéfice des libertés individuelles. (Avec Locke et Montesquieu, le libéralisme politique s’est d’abord affirmé dans l’opposition à l’absolutisme monarchique, avant de connaître un développement foisonnant avec Tocqueville, Bentham, J.S. Mill, Hayek, etc.) »
Je suis pour le libéralisme politique.
- Le libéralisme économique est une « doctrine économique de la libre entreprise, selon laquelle l’Etat ne doit pas, par son intervention, gêner le libre jeu de la concurrence. (L’école libérale a été représentée par les économistes classiques des XVIIIème et XIXème siècles : en Angleterre, Adam Smith, T.R. Malthus, D. Ricardo, J.S. Mill ; en France, J.-B. Say, F. Bastiat.) »
Je suis contre le libéralisme économique.
Rédigé par : BA | 15 octobre 2008 à 11:10
1)Chili : l'action des Chicago Boys n'est pas approuvée par tous les libéraux, très loin de là.
Pinochet a décidé de mesures de nationalisation et ne les a pas toujours écoutés.
Pour ma part, je n'adhère pas à ce pragmatisme, qui a cependant donné des mesures éco. largement bénéfiques.
2)La Chine, le pays du "libéralisme économique" ! Elle est bien bonne ! Et ma grand-mère, elle est championne de mini-vélo sur roue arrière ? Rassurez-moi, vous n'y êtes jamais allé ?
La Chine pratique le capitalisme étatique, très fortement régulé. Quasiment le point le plus opposé au libéralisme.
De plus, je répète que pour qu'il y ait "libéralisme économique" (je ne suis pas d'accord avec l'expression), il faut qu'il y ait possibilité d'échanger librement.
A votre avis, on peut échanger librement en Chine ?
Rédigé par : Lucotte | 15 octobre 2008 à 11:24
Discocier le libéralisme politique et le libéralisme économique est un peu spécieux. En quoi consiste donc la liberté individuelle, lorsque les individus sont empêchés d'entreprendre, lorsque la propriété privée n'est pas une garantie absolue. L'activité humaine est principalement une activité économique, non ?
Le véritable problème est la disparité des revenus entre riches et pauvres. Des situations de rentes se constituent, qui recréerons à terme des classes sociales homogènes, contrastées et opposées.
En regardant les élections américaine ou en écoutant les disours de nos bobos, on retrouve l'opposition classique entre la coalition des superriches ( et sympathisants, nombreux sur ce forum) et le lumpenproletariat, d'une part, et les bourgeois, les fonctionnaires, etc., la classe moyenne, d'autre part
Il devient de plus en plus évident que sans redistribution d'une partie des richesses, ce système n'est plus acceptable.
Faire confiance au marché, c'est un chose ; refuser de voir et d'évaluer le résultat du laisser-faire, c'est autre chose.
Rédigé par : Jeo | 15 octobre 2008 à 11:37
Cher Guy, combien c’est dur à admettre!
En économie il est souvent bien difficile d’avoir des certitudes unanimes.
Pour une fois tel n’est pas le cas, tous les dirigeants européens l’ont dénoncé et regretté publiquement, les dirigeants étatsuniens l’ont admis implicitement dans les décisions du G7, l’erreur d’avoir abandonné Lehman Brothers dans une économie des échanges mondialisée est bien à l’origine du gel des transferts interbancaires et du blocage systémique international qui s’en est suivi.
Guy Sorman qui ne veut pas l’admettre, ignore cette réalité et se place avantageusement dans le contexte d’après crise, cette phase ou le malade ne craint plus les convulsions systémiques, parce que d’autres ont veillé à son salut.
Je le signalais au moment du G4 et des fortes menaces qui pesaient sur plusieurs banques européennes, la banque d’Angleterre, le ministre du trésor et Gordon Brown atlantistes patentés s’étaient spectaculairement rapprochés des positions européennes représentées par NS le Président du conseil.
Les mesures prises par l’Europe (€) et Gordon Brown (£) sont des mesures de sauvegardes conservatoires sous peine d’une implosion économique aux conséquences incalculables.
Les mesures de garantie par l’état des crédits alloués à moyen terme viennent compléter les dispositions de la BCE sur le refinancement à court terme, elles appellent peu de remarques.
Les prises de participation capitalistiques sont de deux ordres :
- le sauvetage avec capitalisation, dilution des actions, remplacement du management défaillant sans parachute doré.
La tutelle provisoire de l’état s’exerce immédiatement.
- l’augmentation des fonds propres afin d’atteindre le taux de solvabilité optimum dans un contexte purement concurrentiel sous forme d’actions préférentielles (objectif de 8%)
L’état n’exerce pas de tutelle, il fait payer ses services.
Peut-on parler de New Deal ? Trop tôt pour le savoir tant cette évocation est marquée du sceau social sur tous les leviers des rapports sociaux. La future administration étatsunienne aura peut-être cette tentation ?
Les européens sauveront-ils la croissance ?
Amusant, même réaction que nos socialistes qui ne veulent pas approuver le plan financier d’urgence sous le prétexte qu’il ne relancerait pas suffisamment la croissance !!!
Le plan européen s’il peut s’appliquer avec les nouvelles décisions américaines est conçu pour sauvegarder l’économie européenne (peut-être mondiale). Sans approbation du plan, sans plan c’est La CATA !!
Alors croissance ou récession, s’il s’agit de considérations importantes en situation normale des échanges ; en pleine tourmente financière du crédit, nerf du commerce, c’est le dialogue irresponsable du sexe des anges ! Personne n’en sait Rien !!
La réglementation
La bulle immobilière fit l’objet de nombreuses mises en garde, de projets de loi avortés des deux cotés de l’échiquier américain, au minimum cela faisait trois ans qu’une réglementation aurait pu tenter de prévenir l’explosion.
La place de l’innovation précurseur de mesures d’éthique et de sauvegarde n’est pas remise en cause, ce qui devrait l’être c’est la personnalité des missions essentielles des métiers de la banque.
Chacun accepte ces débats d’éthique à chaque fois que les progrès scientifiques font une avancée, les débats sur l’avortement, la conception assistée, les mères porteuses, le clonage, les manipulations génétiques médicalisées, l’euthanasie assistée ; tous ces sujets soulèvent autant de problèmes éthiques que nos sociétés doivent savoir résoudre sans pour autant stériliser l’innovation.
Pourquoi nos sociétés ne pourraient-elles pas résoudre ceux du domaine économique ?
Je partage pleinement votre conclusion, les vertus du capitalisme libre-échangiste dont la validité n’est en effet pas indexée sur les cours de la bourse.
Rédigé par : Alain Soler | 15 octobre 2008 à 11:38
@ Lucotte
selon vous, le libéralisme s'est incarné où et quand ?
Rédigé par : François Delpla | 15 octobre 2008 à 11:43
Je vois au moins deux arguments en faveur d'une redistribution (partielle) des revenus.
1. Ce revenu redistribué est rapidement réintégré dans le circuit économique, par le biais de la consommation et de l'épargne.
2. Les prix Nobel (that time of the year) Edward Prescott et Finn E. Kydland ont démontré que les anticipations des individus neutralisent les politiques de l'Etat. Accessoirement, ils ont aussi démontrés que la politique économique la plus efficace était celle qui ne décevait pas les attentes des gens, qui ne les soumettaient pas à de brusques changements de leurs prévisions, de leurs anticipations de revenus.
Ce qu'ils n'ont pas démontré, mais je me permets de pousser le bouchon un peu plus loin, c'est que la stabilité économique et la biennommée sécurité sociale bénéficie à tout le monde.
Depuis Joseph (ce keynesien) conseillant à Pharaon de mettre du blé de côté pour les années de disette jusqu'au assedic, on sous-estime beaucoup les effets de la prévoyance des gouvernements en les limitant à leur seuls coûts économiques.
Il faudrait prendre en compte les coûts à la collectivité que ces revenus garantis ont permis d'éviter, en terme de guerre, de guerres civiles, de rebellion, de criminalité et de décrochage social.
Rédigé par : Jeo | 15 octobre 2008 à 12:08
@François Delpla sur l'incarnation du libéralisme. Les deux points forts dans l'histoire : je dirais la constitution américaine, notre DDHC. Les hommes : Franklin et Bastiat (Tocqueville peut être contesté). Homme politique contemporain : Ron Paul, membre du parti républicain tendance "libertarien".
Pays contemporains. Il y a le choix : les plus éminents : la Suisse, l'Irlande, la Nouvelle-Zélande bien sûr depuis le tournant des années 80. Les EU sous Reagan, le RU avec Thatcher (avec des limites pour ces deux).
@Jeo, la "redistribution", n'est-ce pas le synonyme de "prendre de force de l'argent légitimement acquis", n'est-ce pas le synonyme de vol ? Comment êtes-vous sûr qu'il sera mieux utilisé par les hommes du pouvoir que par les détenteurs légitimes ?
Libéralisme pol. et éco. : une citation de Jacques de Guénin :
"Le libéralisme c'est d'abord une morale individuelle, ensuite une philosophie de la vie en société dérivée de cette morale, enfin seulement, une doctrine économique qui se déduit logiquement de cette morale et de cette philosophie"
Rédigé par : Lucotte | 15 octobre 2008 à 12:50
- "La confiance , dit-on, est rétablie . On verra ."
On ne guérit pas ce genre de maladie du jour au lendemain. Et hop, coup de baguette magique. Ce n'est pas parce que les états injectent des fonds que la crédibilité des institutions financières est rétablie, ni que leurs livres sont ouverts. Pas si simple de rétablir la confiance. Au moins reste-t-il des institutions financières.
- Vous mélangez ensuite gaillardement la recapitalisation des banques aves les garanties de comptes de dépôt. Cette dernière a été initiée par l'Irlande et la Grèce, suivie de près par la FED. Not by Gordon.
- "Mais la croissance? Gordon Brown l'aurait-il sauvé ou ralenti? On ne sait pas puisque la contre épreuve est impossible: limite de la science économique." Sur ce coup, vous avez bien de la chance. La contre-épreuve, on l’a vu avec Lehman, vous aurait sans doute coûté aussi cher en deniers qu’en crédibilité. A moins que vous ne thésaurisiez de l’or sous votre oreiller (peu confortable).
- “Mais la croissance? », donc. Si le système financier s'était écroulé, comme il était probable que cela arrive si rien n'avait été fait, nous ne parlerions même plus de croissance. Pauvre Gordon, il sauve le navire et on lui reproche qu'il ne file pas à toute vapeur. "Captain Smith (Titanic), vous avez évité l'Iceberg, mais ce faisant, vous avez brusquement viré de bord, et j'ai renversé mon coulis de homard sur mon plastron!"
- Enfin, ce n'est pas la "déréglementation qui est finie", c'est, pour un temps au moins, le crédo que les marchés financiers sont gérés par des adultes responsables qui n'ont pas besoin qu'on les surveille. C'est Kerviel qui doit être content. Il passe pour le petit amateur qu'il est, une mouche sur le dos de l'éléphant. Jérôme qui?
Rédigé par : ETF | 15 octobre 2008 à 13:04
«selon vous, le libéralisme s'est incarné où et quand ?»
Nulle part et jamais : le libéralisme est un idéal.
Tout est relatif (comme disait parait-il Albert Einstein). Il y a des sociétés plus ou moins libérales.
Les libéraux aiment bien citer la Hollande du XVIème siècle, l'Angleterre du XVIIIème siècle, les USA du XIXème siècle comme sociétés pas trop illibérales.
Par contre, au XXème siècle, grand siècle de l'étatisme, des guerres mondiales et des génocides, je ne vois pas trop.
Si les Etats modernes ont appris sur le tard à recouvrir leur main de fer d'un mignon gant de velours, ils n'en demeurent pas moins liberticides et oppresseurs.
Exemple anecdotique, je peux citer les lois sur l'histoire.
Ou, exemple économique, prendre ma feuille de paye et détailler toutes les lignes que je juge ressortir du vol ou de l'extorsion de fonds étatiques.
La Nouvelle-Zélande est décrite aujourd'hui comme le pays le plus libéral, mais on est encore loin du compte (1).
***************
(1) mais en tant que pilote privé, je rêve d'y voler un jour : paysages superbes et administration légère (mais pas plus d'accidents qu'ailleurs - ce qui tend à prouver que la justification par la DGAC de son omniprésence par un impératif de sécurité, c'est du baratin. A vrai dire, on s'en doutait.)
L'aviation générale est souvent un bon indicateur du degré de libéralisme d'un pays.
Rédigé par : Franck Boizard | 15 octobre 2008 à 13:24
A voir aussi, le dernier article de Guy Millière : La fin de la prospérité et le vote Obama ( http://unevisionneoconservatrice.wordpress.com/2008/10/15/la-fin-de-la-prosperite-et-le-vote-obama/ )
Rédigé par : Neo | 15 octobre 2008 à 14:09
"L'activité humaine est principalement une activité économique, non ?"
Non.
J'écoutais récemment à la radio un chercheur qui expliquait qu'on pouvait quasiment associer à chaque activité humaine une dépense énergétique. Vous faites le trajet domicile-travail au volant de votre voiture : N kJ (kilo-Joules), vous montez les escaliers : M kJ, vous discutez avec un collègue : L kJ, vous réfléchissez pendant un bon quart d'heure : K kJ, et ainsi de suite.
Peut-on en conclure que l'activité humaine est principalement énergétique?
En mathématiques, on appellerait çà une projection, c'est à la fois une mesure et une perte d'information.
Autre exemple : projetons tous les points de notre monde tridimensionnel sur un axe vertical (en fait radial...). On pourra alors montrer que, quoi qu'il fasse, un être humain est toujours en train de monter, de descendre, ou de rester au même niveau. Conclusion : l'activité humaine est principalement une activité verticale.
Voir l'activité humaine comme "principalement" économique, c'est comme dire que notre monde est unidimensionnel. C'est confondre la projection et le projeté.
"Ou, exemple économique, prendre ma feuille de paye et détailler toutes les lignes que je juge ressortir du vol ou de l'extorsion de fonds étatiques."
Et quand vous achetez un médicament qui vous est partiellement remboursé ou que vous profitez d'une route qui va - opportunément - de chez vous à ailleurs, vous considérez que ce sont des cadeaux tombés du ciel?
Ce qui est étonnant chez des libéraux tels Boizard, je m'en aperçoit petit à petit, c'est qu'ils semblent ignorer quelques principes élémentaires de la vie en société et de la démocratie.
Est-ce un trait commun à beaucoup de libéraux?
Comment peut-on critiquer sans cesse l'Etat quand on comprend si mal comment il fonctionne?
"Si les Etats modernes ont appris sur le tard à recouvrir leur main de fer d'un mignon gant de velours, ils n'en demeurent pas moins liberticides et oppresseurs."
N'est-ce simplement l'être humain qui est liberticide et opresseur?
N'est-ce pour celà que certains ont pensé à une séparation des pouvoirs?
Rédigé par : Gatien | 15 octobre 2008 à 14:29
Quelqu'un peut me dire la différence entre
- recession économique
et
- dépression économique
?
Rédigé par : Quimboiseur | 15 octobre 2008 à 15:23
Hors sujet:
@Boizard l'aviateur,
Ce soir, pendant que Barack flanque une ultime raclée à John, je tente un transatlantique sur "Lavion", vous connaissez? Seule compagnie aérienne (si peut dire) en croissance à ma connaissance. Et Française, de surcroit!
Rédigé par : ETF | 15 octobre 2008 à 15:40
Le PS s’abstient
Dans la compétition mondiale, l’équipe européenne est soudain prise d’une crampe systémique, elle n’avance plus, boit la tasse et menace de couler.
Que font les dieux politiques de l’olympe ? Rapidement le gouvernement européen propose un remède à cette crampe qui met en péril toute son équipe, le gouvernement français met en musique le remède qu’il lance à son représentant en grande difficulté sous forme d’une triple bouée de sauvetage.
Le parlement français est consulté, que vont-ils décider ?
Les français sont impatients, vont-ils comme le parlement britannique lancer leur trois bouées en même temps (droite, gauche et centre) afin d’aider leur représentant à surmonter cette crise dans l’union nationale ?
Et bien que voit-on ?
- La droite lance sa bouée avec enthousiasme
- Le centre lance sa bouée avec conviction
- La gauche socialiste, ronchonne, demeure bras croisés et s'abstient, elle ne veut pas lancer sa bouée au prétexte qu’avec cette bouée la France ne pourra pas nager pour cette croissance négligée (mieux vaut couler)
- Quand à la gauche communiste, elle a tendu le poing pouce vers le bas, en lançant sa bouée lestée d’une gueuse de plomb !
Après cela, après certains sifflets, on viendra nous dire qu’on aime la France ! Triste, vraiment triste !!!
Alain
Rédigé par : Alain Soler | 15 octobre 2008 à 15:56
Quand à la gauche communiste, elle a tendu le poing pouce vers le bas, en lançant sa bouée lestée d’une gueuse de plomb !
****************************
parce que vous attendez quelque chose des communistes? vous ??
c'est l'ouverture sarkozyenne qui vous monte à la tête ! attention, chez lui c'est du flan !
Rédigé par : François Delpla | 15 octobre 2008 à 16:41
@ Lucotte
"Comment pouvez-vous être sûr ..."
parce que vous n'êtes pas Saint François d'Assise (moi non plus)
@ Boizard, l'aviateur
Faites gaffe au vol de kiwis et aux dos de moutons, tout de même.
@ Gatien
L'activité humaine n'est pas principalement économique. Vous avez raison.
"N'est-ce pour celà que certains ont pensé à une séparation des pouvoirs?"
Les libéraux.
Rédigé par : Jeo | 15 octobre 2008 à 17:01
« Vous attendez quelque chose des communistes? Vous ?? »
Les libéraux défenseurs de la destruction créatrice alliés objectifs des communistes français, « laissons crever ces canards boiteux et pas de quartier pour ses capitalistes ! » Une nouvelle cocasserie de la politique à la française!!
Rédigé par : Alain Soler | 15 octobre 2008 à 17:38
"L'activité humaine n'est pas principalement économique. Vous avez raison.
"
Ah bon ?
Je pense que la majorite des personnes, en France, sur ce blog, ou de par le monde, se leve pour aller au boulot, bossent 7h-12h par jours, rentrent chez eux, et cela plus de 220 jours par an (et encore je parle pour la france).
Alors au final ca donne qu'on passe plus de 60% de sa vie juste pour... gagner de quoi vivre.
Je sais pas pour vous mais moi j'appelle ca avoir une activité principalement économique.
Rédigé par : Sakuragikan | 15 octobre 2008 à 21:02
L'économie relève de l'échange et nous passons notre vie à échanger des biens et des services avec d'autres individus, à prendre position par rapport à ces échanges. Et c'est tant mieux.
Adam et Eve, c'était déjà de l'échange.
L'être humain, animal social, ne peut se passer d'échanges. Il ne peut se passer d'économie. Quel être au monde n'a jamais échangé un bien ou un service ?
L'homme ne peut vivre dans l'autosuffisance absolue. Il est "obligé" d'échanger, donc de rentrer dans un système éco. (étatique, communiste socialiste ou libéral).
Rédigé par : Lucotte | 15 octobre 2008 à 22:52
***Adam et Eve, c'était déjà de l'échange.***
Vous vous payez ma pomme ?
Plus sérieusement, une question à Guy : vous dites bien que la quasi-unanimité des économistes actuels fait la leçon à l'histoire en condamnant le New Deal ? Je souhaiterais que vous nous précisiez
-quand et comment ce consensus s'est fait jour;
-qui sont ces courageux minoritaires.
Rédigé par : François Delpla | 16 octobre 2008 à 06:48
@ Sakuragikan
"Ah bon ?"
Je vous renvoie au post de Gatien.
On peut dire que l'activité humaine est principalement énergétique, réflexive, sociale ou solitaire selon le temps ou le point de vue que l'on prend en considération.
Rédigé par : Jeo | 16 octobre 2008 à 10:53
Lu sur un post du Monde :
"Qui veut la fessée ?
Signé : La main invisible"
Rédigé par : Jeo | 16 octobre 2008 à 11:11
La main invisible du marché... auto-régulatrice ?
:D
:-))
Elle est trop bonne celle-là !
Bon alors la réponse à ma question ?
Nous sommes en récession ou en dépression ?
Rédigé par : Quimboiseur | 16 octobre 2008 à 14:26
Quimboiseur
http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9pression_%C3%A9conomique
Rédigé par : PaulNizan | 16 octobre 2008 à 14:44
Merci à Paul,
dépression est une forme grave de crise économique. Elle consiste en une diminution importante et durable de la production et de la consommation, par opposition à une récession, qui n'est qu'une phase passagère du cycle économique.
L'exemple le plus connu est la Grande dépression des années 1930, qui a touché tous les pays occidentaux, et a été particulièrement sévère aux États-Unis.
Rédigé par : Quimboiseur | 16 octobre 2008 à 16:19
***Adam et Eve, c'était déjà de l'échange.***
en tout cas, cela ne risquait pas d'être de l'échangisme !
Rédigé par : François Delpla | 16 octobre 2008 à 17:02
"Le Conseil fédéral a mis en place un plan pour renforcer et stabiliser la place finacière suisse. La Confédération déchargera le bilan de l'UBS d'actifs illiquides pour un montant de 60 milliards de dollars.
Publicité Photo : Keystone
Le Palais fédéral (archives) Ces éléments seront transférés dans une société ad hoc, entièrement contrôlée par la Banque nationale suisse (BNS). Ce fond séparé sera financé par l'UBS à hauteur de 6 milliards et par un prêt octroyé par la BNS de 54 milliards au maxiumum, ont annoncé le Département fédéral des finances (DFF) et la BNS dans deux communiqués séparés.
Par ailleurs, pour renflouer les fonds propres du numéro un helvétique à un niveau suffisant, Berne souscrit en outre à un emprunt à conversion obligatoire d'un montant de 6 milliards de francs. Après la conversion, la Confédération détiendra près de 9,3% du capital.
Il était important de ne pas agir trop vite et avec des mesures trop fortes mais il ne fallait pas non plus intervenir trop tard car cela aurait pu avoir des conséquences négatives pour l'économie, a déclaré Eveline Widmer-Schlumpf.
L'UBS se félicite de l'accord passé avec la Confédération et la BNS, "une solution complète et meilleure qu'ailleurs", selon le directeur général Marcel Rohner: "Nous avons un véritable accord et pas seulement un programme".
Pour les dirigeants de la banque, la solution est complète car elle prévoit aussi les coûts nécessaire à l'élimination des positions illiquides. "Cette solution s'attaque aux racines du problème et pas seulement à ses manifestations.
Le plan pour renforcer le place financière suisse "n'est pas un cadeau pour l'UBS", a tenu à souligner le président de la Banque nationale Jean-Pierre Roth. "Nous travaillons depuis des semaines sur ce paquet. Nous avons tout analysé".
Dans un second temps, le Conseil fédéral veut également mieux protéger les déposants et relever le plafond de garantie, fixé actuellement à 30'000 francs. Il soumettra durant la session d'hiver un message aux Chambres fédérales prévoyant "une augmentation adéquate des dépôts protégés."
Et vlan!!! Moi qui croyais que la Suisse était l'exeption de la non intervention public.Mais il falait faire plaisir à l'union européenne,c'est ilôt libéral ne plaisait pas à la classe politique helvétique.Le systhème bancaire suisse n'est pas menacé de faillite et la banques UBS n01 en Suisse renoue avec les bénéfices après les millards de pertes du aux subprimes.
Poutant le gouvernement avait exclus de sauver l'UBS,même en cas de faillites.C'est le monde à l'envers.Merci Sarko et tes idées.Le n02 des banques suisse "Le Crédit suisse" qui affiche une perte sèche de plus de 1 millards de fr.suisse à refusé toute aides de la confédération.Il y en a qui sauve l'honneur.
D.J
Rédigé par : D.J | 16 octobre 2008 à 17:43
Pour apporter de l'eau à mon moulin et du grain à moudre à Guy Sorman.
Nobel d'économie : coup de maître, par Patrick Moynot
LE MONDE | 15.10.08 | 14h51
Un article qui décrit comment nous en sommes arrivé à une "science" économique, sanctionnée par un Nobel (pas si nobélisable que cela, si on veut bien lire l'article).
Il s'agit bien d'idéologie, de politique, de choix de société et non de science, sauf à vouloir couper court au débat politique, à faire taire toute opposition et à refuser de discuter avec les profanes de la religion du profit et avec les agnostiques de l'espérance de gains futurs.
Rédigé par : Jeo | 16 octobre 2008 à 18:00
@ Frank Boizard
"«selon vous, le libéralisme s'est incarné où et quand ?»
Nulle part et jamais : le libéralisme est un idéal."
Un peu comme le communisme, alors ?
Le libéralisme économique est à l'épreuve du réel ; si le libéralisme économique échoue, c'est parce qu'il a été trahi.
Rédigé par : Jeo | 16 octobre 2008 à 18:05
@ Quimboiseur
"La crise économique est une forme grave de dépression."
Bàv
Rédigé par : Jeo | 16 octobre 2008 à 18:12
«Le libéralisme économique est à l'épreuve du réel ; si le libéralisme économique échoue, c'est parce qu'il a été trahi.»
Il y a une différence entre le libéralisme et le communisme : le libéralisme a réussi.
Retourneriez vous vivre dans la France d'avant le libéralisme, disons d'avant 1789 ?
Rédigé par : Franck Boizard | 16 octobre 2008 à 19:35
Le libéralisme a marché aux USA ( X-Box 360, ipod, Nvidia), au Canada ( Blackberry, ATI) et en Irlande, mais a échoué au Brésil, en Afrique du Sud, en Argentine(soja), au Chili (cuivre), au Mexique et aux Philipines. L' interventionnisme a marché au Japon( PS3, WII,PSP, DS, Olympus), en Corée (Gamepark,Plasma Samsung , LG) en Russie (Almaz, Kamaz, Sukhoi, Avoztaz) ou à Taïwan ( Asustek, Sis, Via) mais a échoué en Chine ( Lénovo, Huawei, pas de console de jeu), en Inde ( pas de console de jeu).
Rédigé par : Kim Jong Ilien | 17 octobre 2008 à 01:33
D’après la définition du Petit Larousse 2009 :
- Le libéralisme politique est une « doctrine politique visant à limiter les pouvoirs de l’Etat au bénéfice des libertés individuelles. (Avec Locke et Montesquieu, le libéralisme politique s’est d’abord affirmé dans l’opposition à l’absolutisme monarchique, avant de connaître un développement foisonnant avec Tocqueville, Bentham, J.S. Mill, Hayek, etc.) »
Avant 1789, le libéralisme politique n'existait pas en France. C'était l'absolutisme monarchique qui régnait en France avant 1789. Je répète que je suis pour le libéralisme politique.
Bon, maintenant, quel est le deuxième sens du mot " libéralisme " ? Réponse : le deuxième sens est un sens d'un point de vue économique. Je continue à recopier l'article " Libéralisme " du Petit Larousse 2009 :
- Le libéralisme économique est une « doctrine économique de la libre entreprise, selon laquelle l’Etat ne doit pas, par son intervention, gêner le libre jeu de la concurrence. (L’école libérale a été représentée par les économistes classiques des XVIIIème et XIXème siècles : en Angleterre, Adam Smith, T.R. Malthus, D. Ricardo, J.S. Mill ; en France, J.-B. Say, F. Bastiat.) »
Je suis contre le libéralisme économique.
Rédigé par : BA | 17 octobre 2008 à 10:59
Ce qui distingue la pensée libérale de l'idéologie communiste, c'est qu'aucun régime ne s'est jamais déclaré comme libéral. En revanche, de nombreux régimes s'affirment communistes et l'affichent de manière très ostenttoire.
Dans un cas, la pensée libérale influe sur le débat d'idées et sur l'action politique en visant à élargir l'espace de liberté des individus et à faire respecter leurs droits fondamentaux. L'autre s'impose avec brutalité et fixe des règles arbitraires qui suivent un modèle théorique.
Le libéralisme accepte l'homme comme il est, imparfait, et protège sa liberté et ses droits. Le communisme veut le transformer de gré ou de force, et lui imposer un mode de vie sans égards pour ses préférences personnelles, jugées indignes d'une vision collective qui le transcende largement.
Rédigé par : Aurel | 17 octobre 2008 à 15:27
Et que dire de notre prétendu libéral Sarko national qui joue maintenant les sauveurs du monde?
Mais, pour ceux qui l'auraient pas encore lu, il faudrait aussi lire (ou relire) l'excellente explication de la crise par Vincent Benard de l'Institut Hayek de Bruxelles ...
http://jcdurbant.wordpress.com/2008/10/18/crise-financiere-quand-les-pompiers-pyromanes-sont-recompenses-when-the-cure-is-worse-than-the-ill/
Rédigé par : jc durbant | 18 octobre 2008 à 17:19
A lire, le très bon éditorial de Pierre-Antoine Delhommais dans le Mondede dimanche-lundi : Un épais brouillard idéologique
"Assiste-t-on, avec les plans de sauvetage bancaires, à une revanche de l'Etat sur les marchés ? On serait tout prêt à s'en persuader si les Etats eux-mêmes n'étaient pas les principaux acteurs des marchés financiers. Leur stock d'emprunts (28 927 milliards de dollars) représente la moitié du montant global de tout le marché obligataire mondial. C'est en levant chaque mois des fonds auprès d'investisseurs professionnels - parmi lesquels les fameux hedge funds - que la France, par exemple, finance ses déficits. En d'autres termes, ce sont les affreux spéculateurs qui paient pour partie le salaire de nos infirmières et de nos professeurs. Même s'ils se chamaillent, l'Etat et les marchés financiers ne sont pas prêts à divorcer, ils ont trop besoin l'un de l'autre."
Rédigé par : Aurel | 19 octobre 2008 à 13:05
Greenspan reconnaît son erreur et appelle à plus de réglementation. Le laisser-fairisme remis en cause par son plus grand apôtre, voilà qui constitue une petite révolution. Mieux vaut tard que jamais...
"Greenspan told the House Oversight Committee on Thursday that his belief that banks would be more prudent in their lending practices because of the need to protect their stockholders had proved to be wrong.
Greenspan said he had made a "mistake" in believing that banks operating in their self-interest would be enough to protect their shareholders and the equity in their institutions.
Greenspan said that he had found "a flaw in the model that I perceived is the critical functioning structure that defines how the world works."
Rédigé par : ETF | 23 octobre 2008 à 19:32
Question à Greenspan:
"In other words, you found that your view of the world, your ideology, was not right, it was not working,” Mr. Waxman said.
“Absolutely, precisely,” Mr. Greenspan replied. “You know, that’s precisely the reason I was shocked, because I have been going for 40 years or more with very considerable evidence that it was working exceptionally well.”
http://www.nytimes.com/2008/10/24/business/economy/24panel.html?_r=1&hp&oref=slogin
Et ben voilà. Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis. Voyons si notre tôlier va choisir la pirouette ou le silence embarassé...
Rédigé par : ETF | 23 octobre 2008 à 21:58
franchement c'est un site trés bien merci
Rédigé par : jean | 11 novembre 2008 à 03:20