Il devient chaque jour plus clair que le plan Paulson est inutile : les sommes injectées par le Trésor américain n'ont aucun effet sur la crise financiére . Celle-ci s'arrêtera d'elle même quand les prix de l'immobilier auront rejoint leur juste niveau et quand les banques insolvables auront dipsaru .
A vouloir sauver tout le monde , les Etats ne sauvent personne . Dans une économie mondiale où les capitaux circulent , il ne saurait en être autrement .
Le peuple américain , hostile à ce sauvetage des banques avec ses impôts a donc intuitivement raison.
Si McCain , saisissant cette vague populaire et cohérent avec ses convictions libérales , s'était opposé au Plan Paulson et à Obama ( qui , c'est logique , soutient l'étatisation des banques ), McCain gagnait et aurait , une fois président , abrégé la crise tandis que les gesticulations actuelles ( qui n'épargnet pas l'Europe ) nous conduisent à la récession.
Trop tard.
New York, 11 octobre 2008
Tout a fait correct. Je n'ai jamais tres bien compris pourquoi il s'est mis du cote du Paulson deal. Il a interrompu sa campagne en disant qu'il allait a Washington pour "aider", et ce, sans avoir dit son opinion sur le deal. Beaucoup de gens se demandaient justement ou il se situait par rapport au plan Paulson.
J'etais sur qu'il allait annoncer qu'il etait contre. Mais pas du tout.
Je crois que tout le monde a eu peur dans la semaine suivant la faillite de LEH. Tres peur. Tout le monde, y compris McCain.
Ca n'est pas la marque d'un chef d'etat. Je fais juste remarquer que personne parmi nos dirigeants jusqu'a present n'a l'air de bien comprendre la situation et d'etre fermement assis aux commandes. Bernanke reagit, et ce avec de plus en plus de retard. Sarko se fait mousser et fait dans la demagogie. Berlusconi dit qu'on va fermer TOUS les marches dans le monde (ahahah!!) avant de dire le contraire (mais apres qu'ETF ait poste la bonne nouvelle sur votre blog...). Et bien evidemment, plus personne n'ecoute Bush. Et comme McCain s'est un peu discredite sur le bailout et qu'Obama n'a rien promis de clair, ni explique quoi que ce soit, ni pris le moindre leadership la dessus, on se sent un peu seuls...
Le seul qui soit venu avec quelquechose (et ce, en derniere minute, quand tout s'ecroulait apres LEH), c'est quand meme Paulson...
Le probleme aussi, a mon humble avis, c'est qu'ils ont mis trop de temps pour le bailout. Les 700B semblaient astronomiques au debut. Puis les rapports sur les CDS (dont l'existence etait inconnue de la plupart des gens..) et leurs montants gigantesques que personne ne comprends tres bien (voir mon commentaire precedent) ont commences a apparaitre dans la presse, on a aussi vu qu'il y avait pour 400B de CDS juste sur LEH... Et donc, par comparaison, les 700B de Paulson qui semblaient enormes, sont devenus "irrelevant"...
Rédigé par : Avidadollars | 11 octobre 2008 à 16:44
Tiens, Sorman admet la défaite! Il avoue même presque s'être trompé (puisque, comme son ami Rioufol du Figaro, il avait pronostiqué la victoire de McCain). Quoiqu'il ne le dise pas directement (syndrome de BHL), et assume ses responsabilités avec courage en rejetant la faute cette défaite annoncée sur le pauvre McCain. Car si ce traitre de McCain s'était opposé au plan Paulson, il aurait été élu haut la main, parole de Sorman! Voilà donc le talking point et la rationalisation sur lesquels nos amis anti-Obama se sont mis d'accord. Mais comme cela ne suffit pas, notre tôlier ne peut s'empêcher de balancer, au passage, une petite calomnie politicienne et revancharde, tout à fait digne de sa copine Pauline:
"Obama ( qui , c'est logique , soutient l'étatisation des banques )".
Obama, Chavez, même combat. CQFD. Le jury appréciera.
Pauvre libéralisme! Que te voilà bien mal représenté par des idéologues revanchards et en panne d'idées...
Rédigé par : ETF | 11 octobre 2008 à 16:48
Cher Sorman vous me sembliez moin pessimiste ce jeudi sur la Télévision Suisse Romande au JT de 1930.
Vous disiez que l'intervention public comme laisser faire le marché,les 2 cas présentent des défauts et des qualité.Vous disiez également que si les bourses continuent de plonger,c'est que les politiques n'avaient pas encore de lignes claires qui permetteraient auux investisseurs de savoir sur quels pied danser.
A par celà,qui peut me dire ce que sont les produite dérivé en finance?
ETF,donne tord ou raison à Sorman seulement quand ça lui plait.Il ne dit pas qu'une défaite de McCain et une victoire d'Obama serait salutaire pour l'économie.Du reste les sondage se resserent.
D.J
Selon un reportage de la télévision Suisse Romande.beaucoup de sondé disent voter pour Obama par peur de passer pour raciste et qu'il metterons dans l'urne McCain.Ce seront les indecis qui feront pencher la balance.Tout n'est pas encore joué.
Rédigé par : D.J | 11 octobre 2008 à 17:08
Au fait, encore une sortie ce jour de la Duchesse de Lagarde, qui après avoir trompété il y a un mois que "le risque systémique ést derrière nous" (Ouaf, ouaf!!!), affirme aujourd'hui, qu'il n'y a "aucune raison" de recapitaliser les banques françaises (à contre-courant du mouvement actuel qui unit l'Europe et les USA, et tente d'arrêter l'hémoragie). Vu le degré de crédibilité de la donzelle, nous pouvons prévoir avec un haut degré de confiance que les banques Françaises seront recapitalisées par l'état pas plus tard que la semaine prochaine.
Rédigé par : ETF | 11 octobre 2008 à 17:30
Notons que dans le même temps:
"Fillon annonce la création d'une structure pour sauver les banques en difficulté"
'Etat français va apporter sa garantie à une "structure juridique" susceptible de prendre des participations "temporaires" dans les banques en difficulté, a annoncé mercredi le Premier ministre François Fillon devant les députés.'
http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/politique/20081008.FAP0385/fillon_annonce_la_creation_dune_structure_pour_sauver_l.html
Ca c'est de la cohérence gouvernementale! Juste ce dont ont besoin les marchés!
Rédigé par : ETF | 11 octobre 2008 à 17:37
Une chose que je ne comprends pas... quand on parle de laisser tomber les "mauvaises banques", surle papier c'est sympa, la destruction créatrice etc... mais les gens qui avaient leurs comptes chez eux on leur dit quoi ?
"c'est de votre faute, il fallait choisir une banque saine ?"
Comme si on avait le smoyens d'évaluer la sainitude (@S.Royal) des banques !
Si il n'y a pas encore eu de bank-run c'est peut-être parce que tout le monde soutient que chacune des banques sera soutenue non ?
Si je vois Lehamn & brothers se casser la figure, avec ses clients ruinés sur le carreaux, et que tout le monde applaudit en disant que les prochaines banques qui font faillite seront dans le même cas, qu'est-ce que je fais moi ?
Je bank run immédiatement, puisque je n'ai aucun moyen d'évaluer la santé de ma banque.
Non ? ca marche pas comme ca ? j'ai sauté un truc ?
Rédigé par : Sakuragikan | 11 octobre 2008 à 20:26
Je ne partage pas votre pessimisme. Laisser tomber le système bancaire victime d'un arrêt cardiaque n'est pas concevable. Les banques centrales ont raison d'injecter des liquidités pour compenser l'effondrement de la circulation de la masse monétaire et les Etats ont raison d'injecter des fonds propres dans les banques avec de la dette. Certes, tout ceci relève de l'urgence et n'est pas durable (inflation = bulle, dette = faillite des Etats), mais à court terme, c'est vital.
Ma crainte est de voir des plans de relance s'installer dans la durée et préparer la crise suivante, dans 6 ans (statistiquement, nous avons un krach tous les 6 ans) : celle des Etats. Et là, il n'y aura pas beaucoup de barrières pour bloquer le désastre.
Avec la chute de l'Islande (qui menace de dériver en conflit grave avec le Royaume-Uni), 10 ans après la chute de l'Argentine, le tabou de l'infaillibilité des Etats est plus que jamais remis en cause.
Il est vital que les gouvernements comprennent les causes de cette crise. Les responsabilités sont partagées par tous les acteurs du système, de la Fed laxiste aux banques avides en passant par les mauvaises réglementations (Community Reinvestment Act renforcé en 1995, normes comptables, Sarbanes-Oxley) et les mauvaises interventions (Fannie Mae et Freddy Mac). Plutôt que de faire la révolution, encadrons la planche à billets et ajustons les réglementations existantes.
Rédigé par : Aurel | 11 octobre 2008 à 21:01
Il est effectivement vital de faire comprendre que les causes de la crise ne sont pas dues au "libéralisme économique" mais bien bien au capitalisme étatique.
Cependant l'Etat, avec le plan Paulson, peut-il sauver ce qu'il a engendré ?
Rédigé par : Lucotte | 11 octobre 2008 à 21:09
“Oct. 11 (Bloomberg) -- Federal regulators directed Fannie Mae and Freddie Mac to start purchasing $40 billion a month of underperforming mortgage bonds as the Bush administration expands its options to buy troubled financial assets and resuscitate the U.S. economy, according to three people briefed about the plan. Fannie and Freddie began notifying bond traders last week that each company needs to buy $20 billion a month in mostly subprime, Alt-A and non-performing prime mortgage securities, according to the people, who asked not to be identified because the plans are confidential. The purchases would be separate from the U.S. Treasury's $700 billion Troubled Asset Relief Program. “
Et voilà le travail, en plus des 700 Milliard (et plus), on charge Fanny et Freddie de racheter $40 Milliards de bonds pourris chaque mois. Fannie un Freddy, poubelles sur le dos du contribuable. Welcome to the United Socialist States of America. Sauf que la nomenklatura, dans l'affaire, c'est surtout ceux, à Wall Street et ailleurs, qui se sont garnis les poches à vie pendant la bulle. J'ose espérer qu'on fera la différence entre les spéculateurs et ceux qui ont acheté leur résidence principale. Une chose est sûre: la gabegie sur le dos du contribuable continue. Ecœurant.
Rédigé par : ETF | 11 octobre 2008 à 21:52
"Une chose que je ne comprends pas... quand on parle de laisser tomber les "mauvaises banques", surle papier c'est sympa, la destruction créatrice etc... mais les gens qui avaient leurs comptes chez eux on leur dit quoi ?
"c'est de votre faute, il fallait choisir une banque saine ?"
Votre question est pertinante,mais maintenant,il faut savoir si les gouvernements qui injectent des millards dans le circuit bancaire n'est pas exessif et sans dicernement.Le risque serait de voir des institutions bancaires insolvable sur la durée,bénéficiants d'aide public.
ETF,
vous êtes victime de ceux que vous soutenez et que vous élisez.Un congrès républicain aurait été certainement moins interventionniste et moins sur le dos du contribuable.70% des patrons d'entreprises américainepense qu'Obama sera nefaste pour l'économie.Vous détestez les laisser affairistes et en même tant vous vous plaigné que l'on vilipende sur le dos des contribuables les deniers publics.
D.J
Rédigé par : D.J | 11 octobre 2008 à 22:25
Cher DJ, j'ai déjà expliqué qu'aux USA, la racine du problème, c'est la collusion entre le politique et l'argent. Le plus payant arrivant généralement à ses fins. Nous avons donc une démocratie malade et corrompue. Triste. La déreglementation qui, entre autres, est à la racine de la crise actuelle, a été "achetée" par Wall Street via quelque sénateur Républicain, mais votée aussi par les démocrates, il faut le préciser. Donc rien n'est tout blanc ou tout noir (Hohoho).
Pour ma part, je pense que dans certains domaines, le service public fait mieux que le privé. Et inversement. Question de priorités. Je suis, par exemple, pour une libéralisation du doit du travail, contre « l’emploi à vie » des fonctionnaires (une aberration), pour la compétition saine, mais tant qu’il y a des règles du jeu et qu’elles sont respectées. Je suis allergique à la mentalité d’assisté de certains Français, éberlué qu’un type comme Besancenot, petit facteur de M… , soit adulé des Français. C’est à désespérer. Et je suis bien content que mes enfants échappent au système éducatif Français qui fait germer très tôt chez nos chères têtes tricolores, la graine de l’assistanat. Je suis pareillement allergique à la corruption du pouvoir par l’argent, et au fait, par exemple, que dans le pays le plus riche du monde, 45 Millions d’américains des classes moyennes se retrouvent sans assurance maladie. Je n’entre pas plus dans le détail (déjà fait), mais le plan de McCain à ce sujet, qui s'appuie sur des déductions fiscales, n'aura aucun effet, car il bénéficiera éventuellement aux plus riches (qui sont généralement déjà assurés), mais n'aidera en rien les classe moyennes, surtout les classe moyennes basses, trop riches pour Medicaid, mais pas assez pour se payer une assurance, même avec déductions fiscales. Par ailleurs, je suis viscéralement allergique à la crétinerie christo-populo-obscurantiste élevée au rang de vertu par la version Bush/Palin du parti Républicain. Si McCain avait embauché Bloomberg comme colistier, la donne aurait été entièrement différente. Pauvre John. Avoir résisté à la torture, pour finalement céder à l’ambition. Il s’est trahi lui-même, et je pense qu’au fond de lui, il le sait pertinemment. McCain est tout sauf un imbécile, et le McCain de 2000 en lui, a certainement honte du McCain de 2008.
Rédigé par : ETF | 11 octobre 2008 à 23:32
McCain a perdu avec son idée ridicule de faire campagne en se présentant comme le candidat du bipartisme, du compromis.
En agissant de la sorte, il ne pouvait plus faire campagne sur les "wedge issues" qui sont essentiels pour gagner une élection.
C'est l'état qui a causé la crise actuelle et McCain aurait du faire campagne la dessus dès le début de la crise.
Au lieu d'avoir cette approche, Mccain a dit qu'il nommerait Andrew Cuomo à la SEC.
Cuomo est le démocrate qui sous Bill Clinton a créé le problème des subprimes en mettant en place des programmes pour donner des hypothèques à des gens qui n'avaient pas les moyens de les payer.
Rédigé par : David Gagnon | 12 octobre 2008 à 03:09
"C'est l'Etat qui a causé cette crise". C'est vrai.
Voyez la tribune limpide et factuelle de Vincent Benard dans le Figaro du 9 octobre : "Subprime, marché accusé, Etat coupable".
http://www.lefigaro.fr/debats/2008/09/08/01005-20080908ARTFIG00683-subprime-marche-accuse-etat-coupable-.php
Un moment assez rare dans la presse française.
Rédigé par : Lucotte | 12 octobre 2008 à 09:06
L'Etat, ce pelé, ce galeux, d'où nous viennent tous nos malheurs !
Répétons tous en choeur :
" Aujourd'hui, ce qui se passe, ce n'est pas ma faute ! Hier, ce qui s'est passé, ça n'a pas été de ma faute ! Demain, ce qui se passera, ça ne sera pas de ma faute ! Tout ça, c'est la faute de l'Etat ! "
Les partisans du libéralisme économique devraient donc manifester dans la rue pour que l'Etat arrête d'intervenir.
Les partisans du libéralisme économique devraient donc manifester dans la rue pour que l'Etat arrête d'envenimer la situation dont il est responsable ( ! )
Les partisans du libéralisme économique devraient donc manifester dans la rue pour que l'Etat cesse de renflouer les banques privées.
Pourtant, ils ne le font pas.
C'est étrange.
Les partisans du libéralisme économique n'aiment plus la destruction créatrice ?
Rédigé par : BA | 12 octobre 2008 à 09:29
Mais ils manifestent, mon cher. Regardez donc les tribunes, les sites internet...
Ils ne sont pas nombreux les partisans de ce "libéralisme économique" (comme si on pouvait le différencier du "libéralisme philosophique"...) mais à qui veut les entendre ils sont audibles.
Et je constante que vous ne dites rien sur le fond de l'article de Benard.
Rédigé par : Lucotte | 12 octobre 2008 à 09:43
Sur le fond, l'article de Benard est très intéressant. J'ai trouvé un article encore plus intéressant.
La chronique de Favilla, publiée sur le site du journal Les Echos, mardi 7 octobre 2008 :
La bulle idéologique.
Nul ne connaît encore le volume de la bulle immobilière américaine ni celui de la bulle financière occidentale. Elles restent toujours en partie cachées dans d'insondables rondelles de titrisation qui, à force de titriser du vent, récoltent la tempête. En revanche, la bulle idéologique apparaît en pleine lumière, dans toute son ampleur.
Cette bulle idéologique, la religion du marché tout-puissant, a de grandes ressemblances avec ce que fut l'idéologie communiste. Elles ont régné sans partage pendant plusieurs décennies : sept pour le communisme, presque quatre pour l'ultralibéralisme. C'est lors de la chute du Mur que l'on a découvert l'immensité du mensonge du premier système. On le pressentait, des esprits indépendants et courageux comme Soljenitsyne ou Havel l'avaient écrit depuis longtemps, mais soudain l'empire du mensonge était nu. On comprenait que tout n'avait été que propagande, que tout n'était que rêves frelatés, escroqueries intellectuelles et escroqueries tout court. Une bulle idéologique aux tragiques conséquences bien réelles.
La crise actuelle reproduit un scénario comparable. Depuis la mise en oeuvre, par Ronald Reagan et Margaret Thatcher, de la doctrine de Milton Friedman, le rouleau compresseur idéologique libéral a tout balayé sur son passage. Un grand nombre de chefs d'entreprise, d'universitaires, d'éditorialistes, de responsables politiques ne juraient plus - et avec quelle arrogance ! - que par le souverain marché. Ils avaient réussi à ringardiser Keynes au point de faire croire que même son fameux proverbe selon lequel les arbres ne montent pas jusqu'au ciel était faux. Toute voix dissonante, fût-elle timidement sociale-démocrate en rappelant les vertus d'un minimum de régulation publique, passait pour rescapée de Jurassik Park.
Et voici que tout à coup, la vérité apparaît.
L'autorégulation du marché est un mythe idéologique, le jeu des acteurs économiques affranchis de toute règle ne converge pas mais, au contraire, diverge gravement, aidé en cela par le naufrage éthique de certaines élites financières.
Bref, la doctrine friedmanienne est erronée parce que toute mécanique humaine sans contre-pouvoirs ne tend pas vers l'équilibre mais vers la spéculation, c'est-à-dire vers la déraison.
C'est le sage Montesquieu et sa théorie de l'équilibre des pouvoirs qui a vu juste sur la nature humaine, pas les théoriciens du marché intégral.
L'effondrement des marchés fait ainsi figure de chute du Mur pour les fondamentalistes libéraux. Leur bulle doctrinale est nue comme le fut la bulle communiste en 1989. Quand, après tant d'arrogance idéologique productrice de tant d'excès, le moment viendra de reconstruire, il conviendra de doser le bon mélange de libertés, de règles et de contrôles, et se garder de tout esprit de système, car c'est avec des systèmes que l'on crée les rêves les plus fous et les malheurs les plus grands.
http://www.lesechos.fr/info/analyses/4781344-la-bulle-ideologique.htm
Rédigé par : BA | 12 octobre 2008 à 10:45
Sauf que Benard démontre dans son article (et il n'est pas le premier à le faire) que le libéralisme n'est pour rien à l'origine de la crise. Donc les attaques très à la mode (du café du commerce) de Favilla se perdent dans les brumes de l'incompétence ou de la mauvaise foi.
Car enfin : politique de la Fed : toujours combattue par les libéraux.
Régulation du marché immobilier américain : toujours combattue par les libéraux
Renforcement CRA sous Clinton : combattu par les seuls libéraux
Prêts sur la base de la bulle immobilière à des populations n'ayant pas les moyens : combattu par les libéraux (voir Ron Paul, 2002).
Privatisation des bénéfices et collectivisation des pertes : ineptie socialisante.
Déresponsabilisation des actionnaires : anti libéral au possible.
Faire confiance à un Etat surendetté pour prendre des mesures saines économiquement : ridicule.
Le parallèle entre le communisme et le libéralisme, c'est vraiment du vent.
Mon avis, cette crise montre les défaillances multiples des politiques étatiques de soutien, après qu'on a pu observer le désastre des politiques communistes voire seulement socialistes. Et tout ceci dans un contexte où l'on sait qu'un Etat mal géré peut faire faillite (Argentine).
En clair, nous vivons une période de crise pour l'interventionnisme.
Pour vous faire rire, je vous propose l'analyse de Joseph Stiglitz, prix Nobel d'économie et engagé à gauche, qui prévoyait en 2002 que Fannie Mae et Freddie Mac n'avaient quasiment aucune chance de fermer leurs portes. Pas de bol, mais je vous rassure, ça ne l'empêchera pas de continuer à pontifier !
http://www.objectifliberte.fr/2008/10/stiglitz-embras.html
Rédigé par : Lucotte | 12 octobre 2008 à 12:53
Soyons clair : oui ou non, l'Etat doit-il renflouer les banques privées ?
Rédigé par : BA | 12 octobre 2008 à 14:22
«Soyons clair : oui ou non, l'Etat doit-il renflouer les banques privées ?»
BA, poser cette question, c'est une habileté rhétorique qui confine à la malhonnêteté.
Cette question, vous l'avez déjà posée plusieurs fois sur ce blog et la réponse de tous ceux qui se revendiquent ici du libéralisme a été claire : non.
La poser à nouveau est un procédé vicieux consistant à laisser croire que les libéraux seraient incohérents, un rien lâches et ne répondraient pas aux questions censées les gêner.
Pourquoi se fatiguer à causer avec des gens dont le seul but est de marquer des points vis-à-vis de leurs contradicteurs, et non de progresser ensemble dans la connaissance ?
Les Etats et une régulation inappropriée ont été des pousse-au-crime dans la crise actuelle. Est-ce si difficile à admettre ?
Une fois cela admis par les personnes de bonne foi (les seules avec qui cela vaut la peine de discuter), le débat n'est pas pour autant clos.
Au contraire, il va probablement falloir des années pour analyser cette crise.
Rédigé par : Franck Boizard | 12 octobre 2008 à 16:53
Comparer la crise actuel et la chute du communisme,tient plus d'un raisonnement d'anti-libéraux qui depuis la cute du mur,espère voire le libéralisme s'effondrer a son tour.
si les pouvoirs publics ont les moyens de renflouer des banques privées,demendez-vous d'où vient cette argent.Il vient tous simplement des privés,notememt des banques qui ont payés leurs impôts.
Les créations de richesses sont le fruit du libéralisme.Le bloc communisme étatisation le plus abouti,n'a rien pu faire contre sa faillite.
La réponse à la crise actuel,et la continuité du systhème libéral,et non socialiste.
D.J
Rédigé par : D.J | 12 octobre 2008 à 18:20
DJ écrit : " Comparer la crise actuelle et la chute du communisme tient plus d'un raisonnement d'anti-libéraux qui depuis la chute du mur espère voir le libéralisme s'effondrer à son tour. "
Je rappelle à DJ que cette comparaison a vient d'être publiée sur le site du journal Les Echos !
" La bulle idéologique " :
http://www.lesechos.fr/info/analyses/4781344-la-bulle-ideologique.htm
Je rappelle à DJ que l'article " Ci-gît le libéralisme, 1979 - 2008. " vient d'être publié sur le site du journal La Tribune :
http://www.latribune.fr/opinions/20081009trib000181654/ci-git-le-liberalisme-1979-2008.html
Mais bon, peut-être que ces deux journaux, Les Echos et La Tribune, sont des journaux communistes ...
Rédigé par : BA | 12 octobre 2008 à 18:34
Que Les échos et La tribune publient des points de vue opposés à la pensée libérale, je n'y vois rien de choquant. Au contraire, rien n'est plus...libéral !
Rédigé par : Lucotte | 12 octobre 2008 à 18:51
D'autant plus que ces articles sont écrits par les éditorialistes des Echos et de La Tribune ...
Rédigé par : BA | 12 octobre 2008 à 19:03
"Les Etats et une régulation inappropriée ont été des pousse-au-crime dans la crise actuelle"
A la bonne heure! Le problème des "laisser-fairistes" (il faudrait redéfinir ces termes) c'est qu'ils veulent le beurre et l'argent du beurre. Quand ça va bien, c'est grâce au libéralisme, quand ça va mal, c'est la faute de l'état. On s'extasie, comme Sorman, sur le taux d'Amércains qui sont propriétaires (taux qui n’a, au passage, rien d’exceptionnel, on l’a vu), et on tape ensuite sur Fanny, Freddie et sur l'état quand on s'aperçoit qu'il y a trop de propriétaires. On ne voit aucun défaut à la bulle financière et la bulle du crédit, jusqu'au moment où elle explose. On prêche la responsabilité individuelle, mais on refuse résolument de se remettre en question, préférant rejeter la faute sur les autres. On ose même prétendre, comme notre tôlier, que la démocratie est en péril! Si c’est cela, le “caractère libéral », il ne vaut guère mieux que celui des Marxistes, et de tous les autre « istes », idéologues, avant tout.
Rédigé par : ETF | 12 octobre 2008 à 19:06
Communiqué du G7
G-7 Finance Ministers and Central Bank Governors
Plan of Action
The G-7 agrees today that the current situation calls for urgent and exceptional action. We commit to continue working together to stabilize financial markets and restore the flow of credit, to support global economic growth. We agree to :
1. Take decisive action and use all available tools to support systemically important financial institutions and prevent their failure.
2. Take all necessary steps to unfreeze credit and money markets and ensure that banks and other financial institutions have broad access to liquidity and funding.
3. Ensure that our banks and other major financial intermediaries, as needed, can raise capital from public as well as private sources, in sufficient amounts to re-establish confidence and permit them to continue lending to households and businesses.
4. Ensure that our respective national deposit insurance and guarantee programs are robust and consistent so that our retail depositors will continue to have confidence in the safety of their deposits.
5. Take action, where appropriate, to restart the secondary markets for mortgages and other securitized assets. Accurate valuation and transparent disclosure of assets and consistent implementation of high quality accounting standards are necessary.
The actions should be taken in ways that protect taxpayers and avoid potentially damaging effects on other countries. We will use macroeconomic policy tools as necessary and appropriate. We strongly support the IMF’s critical role in assisting countries affected by this turmoil. We will accelerate full implementation of the Financial Stability Forum recommendations and we are committed to the pressing need for reform of the financial system. We will strengthen further our cooperation and work with others to accomplish this plan.
________________________________________
Rédigé par : Alain Soler | 12 octobre 2008 à 19:09
« Au contraire, il va probablement falloir des années pour analyser cette crise. »
--------C’est vrai, cette analyse prendra en effet beaucoup de temps. Seulement voilà, si aujourd’hui elle échauffe les esprits c’est naturellement en raison des présidentielles américaines qui auront lieu dans moins d’un mois !
«Soyons clair : oui ou non, l'Etat doit-il renflouer les banques privées ?» Réponse claire des libéraux ; Non !
--------Comment, si on essaie de s’extraire des enjeux politiques américains, dans un esprit pragmatique de bonne foi, peut-on sérieusement répondre Non !
Comme si répondre non serait du libéralisme alors que répondre oui serait contraire au libéralisme ? Je ne le crois pas.
Cette situation, celle d’abandonner une grande institution bancaire n’est pas une hypothèse, un cas d’école ou celle d’une expérimentation virtuelle, non, la chute bien réelle de Leihman Brothers a gelé le flux des transferts interbancaires, il était prévisible et personne ne le conteste. Ce fut un message inadapté, ni libéral ni anti-libéral, l’erreur n’a pas d’idéologie.
En économie mondialisée, ce gel des échanges c’est l’arrêt de circulation des crédits qui irrigue le corps économique avec immédiatement les conséquences que nous vivons en grandeur réelle au niveau mondial.
Le communiqué du G7, dont les points 1 & 2 sont clairs, reconnaissance à la fois de l’erreur faite dans le cas de Leihman (1) qu’il convient de ne pas reproduire ; reconnaissance du lien entre la chute de Leihman et le gel des échanges interbancaires en garantissant ces échanges, pour rétablir la confiance (maintenant que le mal est fait avec Leihman).
Nier ces éléments n’est pas recevable quand tous les grands argentiers mondiaux, libre-échangistes dont US, UK, France, Allemagne, le proclament dans un communiqué commun.
Alain
Rédigé par : Alain Soler | 12 octobre 2008 à 19:13
"Mais bon, peut-être que ces deux journaux, Les Echos et La Tribune, sont des journaux communistes ..."
Je répond à ce qui a été écrit.Ce n'est pas la première fois que l'on peut lire des conneries dans des journaux économiques.Pas besoin d'être communisme pour ça
D.J
Rédigé par : D.J | 12 octobre 2008 à 19:15
Une supporter de McCain a un de ses rallyes: "I don't trust Obama... He's... an arab".
Réponse de McCain (voulant bien faire - c'est à son honneur):"No Ma’am. He's a decent family man..."
Les Arabes apprécieront. (Notons que personne n'a relevé, dans les médias, cet aspect de la réponse de McCain).
Vous ne me croyez pas?
http://video.google.com/videoplay?docid=-1802588339338089556&ei=jUjySM76NYL8rAL_2MXqDg&q=mc+cain+he%27s+an+arab&hl=en
Rédigé par : ETF | 12 octobre 2008 à 20:59
C’est entendu, les boursicoteurs, les traders, les ingénieurs de la finance qui ont essayé de faire de l’argent seulement avec de l’argent, ont une grande responsabilité dans la crise et il faudra introduire de nouvelles règles et réparer les dégâts. Mais il me semble que des éléments plus importants, en arrière plan, sont en cause.
- Le premier : La lutte contre le terrorisme, les guerres en Irak et Afghanistan qui s’éternisent, épuisent les ressources des Etats-Unis qui ont trouvé le moyen, avec les activités financières dérégulées, justifiées ou non par le libéralisme, de maintenir artificiellement le niveau de leur économie.
- Le deuxième est la montée durable et irréversible, malgré quelques aléas conjoncturels, du prix de l'énergie et des matières premières.
- Le troisième est le changement profond qui s’opère dans le monde. Grâce à la mondialisation, des pays de l’ancien tiers-monde arrivent sur la scène internationale et réclament leur part du gâteau et l’accès au leadership. Des milliard de gens à travers le monde, aspirent au niveau de vie des occidentaux. Des centaines de millions y sont déjà partiellement parvenus et leurs pays entrent en concurrence frontale avec les nôtres.
Des pans entiers de l’industrie sont passés entre leurs mains et, les tâches plus élaborées qui étaient, il y a peu encore, réservées aux occidentaux, suivent le même chemin. Les vieilles civilisations sont concernées en premier : l’Inde, la Chine, l’Iran,… pour qui, dans l’histoire, la perte du rôle leader n’est qu’une parenthèse. Ces pays (y compris certains pays arabes), viennent se servir actuellement à la bourse. De nouvelles opportunités vont leur être offert de faire leur marché dans ce temple du marché ! Des secteurs clés de notre industrie vont passer entre leurs mains, accélérant ainsi l’accès aux savoir-faire qui leur manquaient.
Ces vagues de fond me semblent plus importantes que les péripéties de la crise et le fait de savoir si le libéralisme ou l’intervention étatique est en cause. Le libéralisme n’est pas parfait, il a ses limites qui sont celles de l’homme lui-même. « Le communisme est une superbe idée, dommage qu’elle n’ait pas été appliquée à la bonne espèce ! » disait Edgar O. Wilson (spécialiste des fourmis, inventeur de la sociobiologie et du concept de biodiversité), je pense que l’on pourrait dire la même chose du libéralisme, surtout quand il fleure trop l’utopie. Les états ne peuvent s’empêcher d’intervenir quelle que soit leur idéologie. Ils sont intervenus, pas toujours bien à propos avant la crise, et ils interviennent maintenant, également pas toujours à propos. Ce n’est pas de l’idéologie, mais ce sont des choses qui se font quand on n’appartient pas au monde des fourmis et le moins que l’on puisse dire, c’est que notre fourmilière humaine s’agite beaucoup ces temps-ci !
Rédigé par : alain BARRE | 12 octobre 2008 à 21:16
"A vouloir sauver tout le monde , les Etats ne sauvent personne."
C'est ce que nous allons voir. Car comme prévu:
"European Leaders Agree to Inject Cash Into Banks"
http://www.nytimes.com/2008/10/13/business/13europe.html?hp
Les dés sont jetés. Faites vos jeux, rien ne va plus. Et que direz vous, cher GS, si les états parviennent à sauver le système financier et à éviter une dépression?
Rédigé par : ETF | 12 octobre 2008 à 23:03
@ETF
" Et que direz vous, cher GS, si les états parviennent à sauver le système financier et à éviter une dépression?"
Si ils y arrivent, c'est en endettant les contribuables de leur pays pour de longues années, sans rien changer au problème.
Le problème est un problème de régulation.
Comment faire pour que le système à l'avenir ne prenne plus ce genre de risque immoral aux dépend de la collectivité ?
L'endettement des personnes les plus fragiles financièrement doit être encadré.
L'accès au crédit à la consommation et au crédit hypothécaire (qui doit lui être plus clairement assimilé) doit être limité au lieu d'être encouragé.
L'Europe est plus claire à ce sujet que les Etats-Unis.
De la même façon que les Etats-Unis s'inspireront de l'Europe pour reconstruire un système éducatif et de santé défaillant, ils s'inspireront des réglementations européennes en matière de crédit et d'endettement personnel.
Le prêteur doit vérifier que la personne à qui il accorde un prêt est solvable.
Si il n'y a pas de fraude au niveau de l'information fournie par la personne qui demande le crédit et si un certain coefficient d'endettement n'est pas respecté, le prêteur doit supporter le risque qu'il y ait défaut de paiement et que le prêt ne soit pas remboursé en entièreté.
Pour faciliter l'accès à la propriété, l'Etat doit accorder des prêts complémentaires à taux réduits et fixes, plafonnés et proportionnels aux prêts consentis par le secteur privé.
Rédigé par : Jeo | 13 octobre 2008 à 09:46
Julien Dray: "Ces mesures sont nécessaires mais pas suffisantes".
Finalement ça pourrait peut-être marcher... Plus de 5% d'augmentation à l'ouverture ça ne veut pas dire grand chose dans le contexte actuel mais que l'escroc ci-dessus cité tire dessus augure peut-être d'une amélioration à venir.
Rédigé par : PaulNizan | 13 octobre 2008 à 09:54
Keynes : in medio stat virtu
Rédigé par : Jeo | 13 octobre 2008 à 09:54
virtus
Rédigé par : Jeo | 13 octobre 2008 à 09:55
Il aurait mieux valu laisser faire le marché...
Et la guerre...
Je ne donne pas longtemps à Monsieur Sorman pour nous enseigner que la cata vient de ce qu'on ne laisse pas le marché s'ébrouer librement, que les impôts sont trops hauts et la réglementation trop abondante...
N'ayant rien oublié ni rien appri.
On en arrive à attendre que la crise se durcisse pour pouvoir enfin espérer faire penser autrement.
Cela dit mon pronostic est que les choses ne vont pas s'arranger et que le dogme libéralotout va disparaître.
Rédigé par : kika | 13 octobre 2008 à 10:49
On nous dit il n'y a plus de cash dans les banques... Je veux bien... Mais quand meme faut pas pousser non plus.
On essaie de nous faire croire que dans la TOTALITE des banques de la surface de la terre il n'y a plus de fric !
Alors moi je dis
- "il est passé où le fric
?"
Si les entreprises n'ont pas de fric, si les particuliers n'ont pas de fric, si les banques n'ont pas de fric et si les Etats (endéttés) n'ont pas de fric, alors
OU EST PASSE LE FRIC ?
Et la totalité du fric de la planete planqué dans des paradis fiscaux ça doit se voir quand meme ?
Assitons nous à un hold up international de la totalité du fric de la planète ?
Rédigé par : Quimboiseur | 13 octobre 2008 à 11:12
Le fric est là - en France au moins -, encore faut-il l'utiliser...
Rédigé par : PaulNizan | 13 octobre 2008 à 11:21
@Jeo,
L'endettement du contribuable n'est que la première phase, malheureusement rendue indispensable. Par ailleurs, il se peut que celui-ci récupère sa mise, si la situation des banques se redresse. Et croyez bien que le renforcement de la réglementation n'est pas loin derrière, et qu'elle ne visera pas que l'accès au crédit pour le consomateur. Le contrôle des produits dérivés, les limites sur le leverage, les pourcentages de fonds propres obligatoires, etc… c’est tout le système financier qui va y passer. N’oubliez pas, d’ailleurs, que les banques d’affaires ont disparu de fait aux US.
Lu dans Le Figaro:
"Par ailleurs, le projet de loi [Français] va formaliser la possibilité pour l'État d'entrer au capital des établissements financiers. Cette recapitalisation se ferait sous forme de titres subordonnés, c'est-à-dire des titres hybrides pouvant se transformer plus tard en actions. De cette façon, une éventuelle recapitalisation d'une banque évitera de diluer les autres actionnaires."
D’une part, je réitère ma franche rigolade aux dépends de la Duchesse de Lagarde, qui une fois de plus, se dément radicalement d’un jour sur l’autre. Au Royaume Uni, elle se serait déjà fait virer du gouvernement pronto. D’autre part, je reste étonné de l’hypocrisie typiquement Française où l’on « évite de diluer les autres actionnaires ». Soit les banques ont besoin d’argent de l’état, et l’état prend une participation en diluant si nécessaire, c’est la vie, c’est le marché, il est normal que l’actionnaire paie le prix et que le contribuable soit récompensé de « son » investissement le cas échéant, soit on laisse les banques se casser la gueule. Les Anglais, là dessus, sont plus francs et plus honnêtes. N’est pas perfide celui qu’on croit.
Rédigé par : ETF | 13 octobre 2008 à 11:34
Une famille respectable, ETF la vilaine exploitation
Je ne sais si c’est à la suite de cet échange que McCain a été hué par ses partisans, il me semble que oui.
ETF, ne faites pas semblant de ne pas connaitre le contexte de certaines rumeurs, de basses besognes, qui associent Obama au terrorisme arabe islamique.
McCain est face à une personne apparemment modeste et humble qui interroge «I have read that Obama.. he’not…he’s…. » McCain a compris cette interrogation, il répond « no madam » celle-ci poursuit son interrogation « no ? ».
McCain en répétant sa négation et en décrivant son adversaire politique comme un homme respectable, est conforme me semble-t-il à cette réputation de Maverick qui lui vaut les sifflets de certains et la vilaine exploitation des autres.
Cette vilenie ne grandit pas l’humanisme de leurs exploitants.
Alain
Rédigé par : Alain Soler | 13 octobre 2008 à 11:41
Encore une fois, Soler, vous montrez votre méconnaissance des USA. D'une part, j'ai bien dit que la réaction de McCain (il en a eu plusieurs du genre) est tout à son honneur. D'autre part, dans la frange illuminée de l'électorat Républicain, Arabe=terroriste. Ca ne vous dérange pas, soit. Permettez que ça me dérange. C'est tout. Il eut été encore plus à l'honneur de McCain de préciser la distinction. Ca ne vous dérange pas qu'il ne l'ai pas fait? C'est votre problème.
Rédigé par : ETF | 13 octobre 2008 à 11:51
B.A. écrit :
"Les partisans du libéralisme économique devraient donc manifester dans la rue pour que l'Etat cesse de renflouer les banques privées."
Et puis quoi encore?! Les manifestations c'est un truc de gauchiste!
Rédigé par : Gatien | 13 octobre 2008 à 12:03
ETF, lisez:"certaines rumeurs, de basses besognes"
Comment être plus clair????
Rédigé par : Alain Soler | 13 octobre 2008 à 12:19
@BA qui parlait du texte de Favilla, voyez la réponse sans ambiguité de Jacques Garello aujourd'hui dans son édito. C'est la réponse d'un vrai libéral, et je doute que Favilla puisse s'en remettre !
http://www.libres.org/
Rédigé par : Lucotte | 13 octobre 2008 à 13:40
McCain au deuxième tour ? -The whip and lash thing ou le jour où McCain a perdu
Le camp républicain se déchaîne contre Barack Obama
in LEMONDE.FR : Article publié le 09.10.08
Extrait
"Avant le meeting, un responsable républicain local, Bill Platt, a "chauffé" la salle en parlant à plusieurs reprises de "Barack Hussein Obama", insistant sur le second prénom du sénateur de l'Illinois. Par la suite, l'équipe de campagne de John McCain a publié un communiqué évoquant une "rhétorique inappropriée". Intervenant au début du meeting, Cindy McCain, la femme du candidat républicain, avait affirmé que M. Obama "lui faisait froid dans le dos" pour avoir voté, selon elle, contre les fonds destinés aux combattants américains en Irak.
Durant le discours de John McCain, la foule a crié à plusieurs reprises : "socialiste", "terroriste" ou "menteur" quand le nom de M. Obama était prononcé. "Nobama" (non à Obama) est souvent revenu, lancé par une foule survoltée."Qui est le sénateur Obama ?" interroge John McCain, peu soucieux des sondages. "C'est une bombe !" répond la foule, en écho aux accusations républicaines selon lesquelles le candidat démocrate "copine avec des terroristes". (...) Lors du débat de mardi soir, le candidat républicain n'avait jamais appelé son adversaire par son nom se contentant d'un vague : "celui-là." "
Voir aussi
McCain fait une allusion déplacée
in LEMONDE.FR avec AFP, Reuters et AP | 13.10.08 | 08h48 • Mis à jour le 13.10.08 | 09h46
Extrait
"John McCain a également dit en parlant de son adversaire qu'il allait "fouetter son 'vous savez-quoi'" lors du débat télévisé, ce qui a provoqué les rires et les applaudissements de l'assistance. Ce commentaire vraisemblablement non prévu pourrait lui attirer des critiques car le fouet reste aux Etats-Unis un instrument lié à l'histoire de l'esclavage. "
Vous pouvez aussi googler
The McCain-Palin mob
Bon appétit
Rédigé par : Jeo | 13 octobre 2008 à 13:40
De quoi vous plaignez vous, cher Jeo, ceci n'est que le doux visage de la révolution conservatrice se perpétuant. Elle a viré populiste, raciste, vicelarde, bête, et surtout méchante, mais elle est blonde, et elle chasse le carribou! Quand on aime, on ne compte pas.
Tiens, Paul Krugman (un éonomiste qui n'est pas de cette révolution déliquescente vient d'obtenir le prix Nobel d'économie!)
Rédigé par : ETF | 13 octobre 2008 à 14:58
Paul Krugman se dit étonné d'avoir obtenu le Nobel d'économie . Il a raison . Toute la profession est épatée .Nul ne l'attendait : son oeuvre scientifique est respectable mais trés banale. Pas de percée théorique . Ce prix récompense sans doute les 8 ans de campagne politique de Krugman contre George Bush : un prix de persévérance et de camaraderie .
Comment va-t-on se passer de Bush ?
De même , fallait-il interpréter le prix Nobel de la paix , comme une réfutation de Poutine. Mais à quoi bon donner le Nobel de la paix à un chef d'Etat qui a fait som métier ? C'est comme la Légion d'honneur conféré aux fonctionnaires.
Rédigé par : guy sorman | 13 octobre 2008 à 15:46
"Comment va-t-on se passer de Bush?"
Très bien, merci, ce que pensent d'ailleurs 73% d'Américains, record absolu! Mieux que Truman et Nixon! Chapeau l'artiste. Lui, au moins, il n'aura pas le Prix Nobel. Enfin, pas de ceux qu'on distribue, mais on pourrait en inventer quelques uns rien que pour lui... en laissant à Audiard le soin d'en choisir les titres.
Rédigé par : ETF | 13 octobre 2008 à 16:02
"Comment va-t-on se passer de Bush?"
Il est vrai que Bush fut souvent un prétexte facile pour obtenir palme d'or,prix nobel et haine de l'Amérique.
"D'autre part, dans la frange illuminée de l'électorat Républicain, Arabe=terroriste. Ca ne vous dérange pas, soit. Permettez que ça me dérange."
ETF a raison.Celà devient pénible tout ces coups bas et ces "on dit" sur Obama.Les blog néo conservateurs commence des fois a pousser le bouchon un peu loin.Je ne sait pas comment c'est du côté démocrate,mais les élections doivent être un minimum loyal.
McCain à eu raison d'appeler ses élécteurs à la retenu contre Obama.
Même si je ne soutient pas Obama,ce dernier reste un vrai américain avec ses défauts et ses qualité,point barre.
D.J
Rédigé par : D.J | 13 octobre 2008 à 17:39
Paul Krugman a déclaré que "le parti républicain,était le parti des idiots."
Effectivement,que vat'on faire sans Bush.
http://www.teletext.ch/
D.J
Rédigé par : D.J | 13 octobre 2008 à 18:56
Crise financière, les questions
Je vois deux types de questions «philosophiques» dans la crise actuelle :
> une série de questions qui renvoient à la faillite de l'étatisme et de la régulation (1). Quelle régulation pour les banques ? Quelle politique immobilière ? Quel financement pour les Etats (j'ai bien peur que les plans de sauvetage s'avèrent à terme des plans de banqueroute) ?
> une série de questions qui se posent aux libéraux, ayant trait aux comportements humains : comment éviter le panurgisme ? Pourquoi les informations qui n'entrent pas dans l'idée à la mode sont-elles ignorées ?
J'ai un scénario favori, dont j'espère qu'il va se réaliser : les Etats ont créé un choc psychologique en promettant des milliards. Ils n'auront pas à les débloquer, ou qu'une petite partie : la reprise ira plus vite que les Etats.
Ceci étant, j'ai entendu pendant cette crise des choses d'une stupidité ... Totalement à coté de la plaque: les paradis fiscaux (2), les parachutes dorés, la fin du capitalisme, le développement durable, le retour de l'Etat (3) etc.
(1) : pour ceux qui n'auraient pas lu mes messages précédents, je pense avoir montré, avec d'autres, que la crise est à mettre en grande partie sur le dos d'une régulation déresponsabilisante et de la manipulation par les Etats des marchés immobiliers.
L'idée comme quoi la crise serait le signe d'une faillite du laissez-faire ne tient pas la route une seconde : il n'y a guère de profession plus réglementée que les banques.
Au contraire, la crise illustre un phénomène bien connu ailleurs, par exemple en aviation : sauf à priver totalement les hommes de liberté, les enserrer dans un carcan réglementaire a deux effets néfastes.
Cela les déresponsabilise et cela les incite à utiliser le peu de libertés qu'on leur laisse pour passer dans les failles réglementaires, en perdant quelquefois de vue les principes fondamentaux de l'activité en question.
L'aviation s'en sort assez bien avec une idée simple : tenter de ne pas diluer les responsabilités.
(2) : rappelons que si il y a des paradis fiscaux, c'est tout simplement parce qu'il y a des enfers ficaux.
(3) : pourquoi je considère ce thème très à la mode du «retour de l'Etat» comme idiot ? L'Etat-mamma, ou Etat-providence, a une origine historique précise : le New Deal rooseveltien, à l'efficacité économique douteuse, et le rapport Beveridge, écrit dans les années les plus noires de la guerre pour promettre aux Britanniques que l'après-guerre serait radieux.
Ce contexte guerrier de l'Etat-providence a pu faire écrire à J. Ellul en août 1945 que Hitler avait perdu physiquement la guerre mais l'avait gagnée politiquement, ce qui, tout de même, n'est pas une affirmation anodine, surtout à ce moment et venant d'un tel homme.
Or, à moins qu'on tienne l'hypothèse de la «guerre contre le terrorisme» pour l'équivalent psychologique de la deuxième guerre mondiale, il est douteux que nous soyons dans des conditions telles qu'une augmentation de la place de l'Etat, déjà fort envahissant et très présent, dans l'économie soit tolérée par les populations.
D'ailleurs,quand on essaie de comprendre ce qui se cache derrière cette idée fumeuse de «retour de l'Etat», on comprend qu'il s'agit d'une remise à plat de la réglementation bancaire et de quelques nationalisations provisoires. Vraiment pas de quoi voir une révolution ou un triomphe du collectivisme.
Que les gouvernants savourent les appels au secours qui montent vers eux, cela risque bien d'être la dernière occasion avant longtemps où ils ne seront pas méprisés.
Finalement, la seule chose qui me fait peur dans cette histoire de «retour de l'Etat», c'est l'appétit de servitude dont certains ont témoigné à l'occasion de cette crise. C'est la seule vraie raison qui pourrait faire que l'Etat «revienne» : que les individus se démettent de leurs responsabilités.
Rédigé par : Franck Boizard | 13 octobre 2008 à 18:59