Le Président Obama a reçu ce jour le Général David Petraeus à la Maison Blanche ; il compte sur lui pour quitter l'Irak dans les meilleures conditions possibles et pour progresser en Afghanistan . Ce même officier qui a si bien servi George W Bush est maintenant au service d'une autre politique , à moins qu'il ne s'agisse de la même. On ne sait pas encore . Nous venons de rencontrer Petraeus à New York ; voici son portrait , ou "profile" comme on dit aux Etats-Unis.
"Les Irakiens l’ont surnommé le Roi David. Un titre plutôt affectueux que le Général David Petraeus a gagné en 2003, après s’être emparé de Bagdad puis de Mossoul. Mossoul, dont il devint un peu par hasard, le gouverneur. « Je suis entré au siège du gouvernement, se souvient Petraeus, j’ai demandé où était l’administration ? ». Les Américains n’avaient pas envisagé que toutes les institutions irakiennes se volatiliseraient. Un huissier qui n’avait pas pris la fuite expliqua à Petraeus que dès l’instant où il était le conquérant, il lui revenait aussi de gouverner l’Irak. Petraeus improvisa : il poursuivit de front l’offensive militaire et la reconstruction du pays. « Nous avions découvert, me dit Petraeus que nous étions des étrangers dans un pays étrange ». L’armée américaine, admet-il, ne connaissait rien à la civilisation arabe. Mais il en tire les conséquences. De retour aux Etats-Unis, nommé directeur de l’Ecole de guerre, il va modifier radicalement la culture militaire américaine. « Ma génération (il est né en 1956) a été formée, se souvient-il, pour détruire des chars soviétiques avec nos hélicoptères ». Une formation inutile dans la lutte moderne contre le terrorisme. Terrorisme ? Petraeus refuse d’employer le terme de « guerre contre la terreur ». Le terrorisme, explique-t-il, n’est qu’un aspect d’un combat global engagé par les « extrémistes » contre nos valeurs et nos modes de vie ». Rappelons que le serment du soldat américain exige qu’il protège « l’American way of life ». À partir de cette définition de l’extrémisme et de son expérience en Irak, Petraeus a rédigé le Manuel de la contre insurrection (counter insurgency), la nouvelle bible de l’armée américaine. George W. Bush le renverra en Irak en 2007 avec mission d’appliquer ses idées. « Petraeus a réussi, au-delà de nos rêves les plus fous », a commenté Barack Obama au cours de sa campagne présidentielle.
Petraeus a-t-il gagné la guerre ou du moins a-t-il empêché que les Etats-Unis la perdent ? « Il ne faut plus raisonner en termes de victoire ou de défaite, dit-il. Le temps est passé où on plantait un drapeau sur une colline. » La guerre contre l’extrémisme doit être mesurée en termes de « dynamique » et de « progrès ». En Irak, dit Petraeus, des progrès remarquables ont été accomplis, en collaboration avec la nouvelle armée irakienne : « des progrès mesurables, fragiles et réversibles ». Mais l’opinion publique aux Etats-Unis, constate le Général, a déjà oublié ce qu’était la situation il y a un an : de quarante attentats par jour à Bagdad en 2007, le pays est passé à un taux de criminalité comparable à certains pays d’Amérique latine.
Ce succès fragile a été acquis beaucoup grâce à une augmentation des effectifs, dit Petraeus, mais avant tout grâce à l’application d’idées nouvelles. Ancien de l’académie militaire de West Point mais aussi diplômé de l’Université de Princeton, Petraeus est considéré aux Etats-Unis, comme un intellectuel-soldat : le héros d’une nouvelle génération à la tête de l’armée. Depuis son succès en Irak, Petraeus bénéficie d’une aura comparable à celle de grands officiers du passé, comme Eisenhower ou MacArthur. On lui prête donc des intentions politiques qu’il n’a pas, ou pas encore. Si Petraeus n’a pas cette ambition, il n’empêche qu’aucun homme d’Etat, pas plus George W. Bush que Barack Obama, ne prend une décision stratégique sans, au préalable, « écouter les militaires » : en clair « sans l’avis de Petraeus ».
« Mes idées, dit Petraeus, je les ai puisées dans notre mémoire historique. Naguère, l’armée américaine alliait l’art de la guerre à celui de l’administration ». Ce fut le cas lors des « guerres indiennes » du XIXe siècle (l’armée américaine, contrairement à Hollywood, conserve une mémoire positive de cette guerre vécue comme civilisatrice) ; ce fut aussi ,en 1900, l’expérience de l’armée contre l’insurrection des Philippines. « À cette époque, rappelle Petraeus, l’armée combattait les extrémistes et, en même temps, édifiait des écoles, des hôpitaux, des routes ». Une autre source d’inspiration pour Petraeus est l’armée française en Algérie. Il convient, dit-il, de ne pas répéter ses erreurs : la torture, les agressions contre la population locale. Mais il convient aussi de répliquer ce que Petraeus considère être ses succès : « apporter la sécurité à la population, lui rendre des services concrets et vivre parmi elle ». Des méthodes qui furent systématisées dans un livre peu connu en France, Contre-insurrection, Théorie et pratique de David Galula, officier en Kabylie en 1958 ; Petraeus en a préfacé l’édition américaine et rendu l’étude obligatoire pour tous les officiers. Et il ne se lasse pas de regarder La Bataille d’Alger de Gillo Pontecorvo, film culte qu’il impose à tous ses visiteurs.
C’est à Petraeus qu’il revient maintenant, après être entré en Irak, d’en sortir, sous les ordres de Robert Gates, hier ministre de la Défense de George W. Bush et aujourd’hui, de Barack Obama. « L’armée, dit Petraeus, se réjouit de cette continuité ». Sortir d’Irak ? Petraeus récuse le mot : il s’agit d’organiser une « transition » entre l’armée américaine et l’armée irakienne. Une transition déjà engagée. Mais Petraeus admet que les sorties réussies, après une guerre contre les extrémistes, sont rares : il cite deux expériences, le retrait britannique de Malaisie et d’Oman, deux guérillas vaincues qui ont fait place à des Etats stables.
Et à peine sorti d’Irak, l’armée américaine devra se concentrer sur l’Afghanistan. David Petraeus, depuis septembre 2007, est le Centcom, commandant de l’armée américaine pour une zone qui couvre le Proche-Orient, l’Asie centrale, le Pakistan. Le siège du Centcom est en Floride à Tampa ; mais Petraeus est en déplacement perpétuel. Suivi d’une escorte de soldats-intellectuels et d’un équipement de communication mobile, il gère ses réunions depuis n’importe quel lieu dans le monde, au sol ou dans les airs. » L’Afghanistan, dit Petraeus, sera un peu plus facile à gérer dans l’opinion publique : cette guerre est perçue comme juste, par opposition à la sale guerre en Irak. Mais sur le terrain, ce sera plus dur ». Au contraire de l’Irak, l’Afghanistan n’a pas de ressources, pas de tradition étatique, peu d’élites éduquées. Petraeus est déterminé à y appliquer sa méthode : vivre parmi la population, lui apporter la sécurité, instaurer une administration légitime, créer une économie viable. Petraeus appelle cela la stratégie de l’Anaconda : le schéma projeté sur écran ressemble à un gros serpent qui se nourrit de tous les ingrédients possibles, des Forces spéciales à la construction d’écoles et aux opérations de propagande. Ceci imposera, dit-il, » non pas une unité de commandement - avec l’Otan, c’est hors d’atteinte - mais une unité de coordination », pour l’instant inexistante. « Si nos idées sont justes, dit Petraeus, elles nous permettront de vaincre les extrémistes. Ceux-ci ont pris l’avantage, parce que nous restons prisonniers de méthodes militaires archaïques ». Et certains pays ne coopéraient pas avec l’Otan parce qu’ils se croyaient à l’abri. « Cela changera à mesure que les extrémistes étendront leur champ d’intervention ». Petraeus assure que la conscience du danger extrémiste devient plus claire. Ainsi, l’Arabie Saoudite a-t-elle échappé à la déstabilisation, que tout le monde annonçait il y a deux ou trois ans : le gouvernement a compris la nature du danger et adopté la stratégie tous azimuths de Petraeus (« par coïncidence », dit-il). La même prise de conscience opère maintenant au Pakistan, en Inde. Mais tout progrès est réversible : la Bosnie où Petraeus a servi en 1995, menace de nouveau d’exploser. Cette guerre contre l’extrémisme durera plusieurs générations ; Barack Obama maintenant le sait."
New York, 22 janvier 2009
Ah! Sorman is back!
Chapeau pour cet article et chapeau à Petraeus qui a, somme toutes, tout comme son nouveau boss, une mission impossible sur les mains.
Il reconnaît ouvertement l'impréparation de l'armée Américaine à l'après-invasion d'Irak. Les Rumsfeld, Cheney, et autres apprécieront, eux qui sont partis parader ailleurs. "You break it, you own it", disait un autre grand général. Mais nos petits idéologues qui n'ont jamais porté l'uniforme ne l'entendirent pas de cette oreille.
Il est pourtant facile de douter d'un futur Irak stable, pro-Américain et démocratique. Sans la colle imposée par l'armées US, on voit mal ce Frankenstein qu'est l'Irak se transformer en prince charmant. Naiveté déplacée, une fois de plus? Petraeus, qui ne peut pas prononcer ces mots, doit y penser très fort. Le plus dur reste encore à faire... Et il ne dépend qu'en toute petite partie des USA...
Rédigé par : ETF | 22 janvier 2009 à 23:31
back from where ?
Rédigé par : guy sorman | 22 janvier 2009 à 23:36
Back to writing good stuff!
Rédigé par : ETF | 22 janvier 2009 à 23:47
Merci pour cet excellent et passionant article. Je vais essayer de me procurer cette fameuse "Bataille d'Alger" dont j'ai tant entendu parler mais que je n'ai toujours pas vue, et aussi me renseigner sur les retraits britanniques de Malaisie et d'Oman.
Rédigé par : Avidadollars | 23 janvier 2009 à 01:40
En effet, je recommande la "Bataille d'Alger". Il montre exactement ce qu'il ne faut pas faire.
On devrait envoyer ce film à tous les va t'en guerre et adeptes de la manière forte contre le terrorisme. Olmert en tête.
On pourrait aussi lui envoyer Petraeus, pour lui dire que les israéliens doivent "vivre parmis les palestiniens"...
Rédigé par : Gatien | 23 janvier 2009 à 02:36
"Ce même officier qui a si bien servi George W Bush est maintenant au service d'une autre politique , à moins qu'il ne s'agisse de la même. On ne sait pas encore ."
Certes, on ne sait pas encore. Mais on saura vite.
Si c'est la même politique, d'ici quelques mois Petraeus sera commandant en chef de l'invasion de l'Iran.
Mais il semble que ce n'est pas exactement le type d'exercice auquel vous destinez Petraeus. Donc, ce que vous nous expliquez là, subrepticement, c'est qu'il va y avoir du changement.
Rédigé par : Gatien | 23 janvier 2009 à 02:47
Pour ceux qui sont interesses par Petraeus:
http://www.newyorker.com/reporting/2008/09/08/080908fa_fact_coll
Excellent article du New Yorker (je vous previens: long article comme d'habitude...) ou on apprend entre autres (petite anecdote) que Petraeus, il y a des annees, a pris une balle de fusil dans le thorax (pas au combat, mais aux US en entrainement) et que le chirurgien qui l'a sauve etait Bill Frist!! Bill Frist que Petraeus a retrouve des annees et des annees apres puisque c'est le meme Bill Frist qui est au "US Senate", senat a qui Petraeus est venu "rendre des comptes" sur la guerre en Irak lors de differents "hearings" en 2007 et 2008 je crois.
Rédigé par : Avidadollars | 23 janvier 2009 à 03:54
Excellent texte, très intéressant!
Le bon Sorman n'a jamais quitté ce blog.
YG
Rédigé par : Yannick Gagné | 23 janvier 2009 à 06:26
" L’Afghanistan, dit Petraeus, sera un peu plus facile à gérer dans l’opinion publique : cette guerre est perçue comme juste, par opposition à la sale guerre en Irak. "
Ah bon ?
La guerre d'Irak n'était pas une guerre juste ?
Mais alors pourquoi les Etats-Unis ont-ils dépensé des milliers de milliards de dollars dans une guerre injuste en Irak ?
Pourquoi ?
Rédigé par : BA | 23 janvier 2009 à 09:07
La bataille d'Alger:
1ère partie
http://www.dailymotion.com/video/x1ardq
2eme partie
http://www.dailymotion.com/video/x1arcm
3eme partie
http://www.dailymotion.com/video/x1ar98
4eme partie
http://www.dailymotion.com/video/x1aomu
5eme partie
http://www.dailymotion.com/video/x1ao8t
6eme partie
http://www.dailymotion.com/video/x1anpa
7eme partie
http://www.dailymotion.com/video/x1anev
8eme partie
http://www.dailymotion.com/video/x1an61
9eme partie
http://www.dailymotion.com/video/x1amg0
Rédigé par : PaulNizan | 23 janvier 2009 à 12:03
Cher GS,
Moi j’aimerais essayer de savoir comment un sujet comme celui de l’Irak qui illustrait parfaitement, selon les commentateurs, la rupture de la politique de Barak Obama par rapport à celle de George Bush ; comment au contraire ne pas voir aujourd’hui l’évidente continuité d’une politique qui aura porté ses fruits depuis deux ans.
Si en France une telle situation de changement de Président, de majorité conduisait à renouveler le même ministre de la Défense ainsi que le même Commandant en chef sur le théâtre d’opération, personne ne douterait qu’il s’agit de Continuité et non de rupture, appelons un chat un chat.
Cette continuité c’est également la reconnaissance à postériori du succès de l’opération Surge à laquelle le parti démocrate s'était opposé, tout le monde peut se tromper.
Le Général Petraeus mérite sans aucun doute qu’on lui tresse des louanges tant sa vision « politique » globale aura été déterminante dans la pacification observée depuis 2008.
Aujourd’hui en application de l’accord Américano-irakien, depuis le premier janvier la sécurité de la zone verte a été transféré aux forces de sécurité Irakienne, le même document stipule qu’à la mi-2009, les forces américaines quitteront les zones urbaines, dommage que vous n’ayez pas abordé ces sujets avec Petraeus dans le cadre de cette transition qu’il appelle de ses vœux entre US & Irak.
David Petraeus le confirme, l’armée est satisfaite de la continuité opérée par Obama.
Qui a bien pu convaincre Obama, en dépit de ses promesses de rupture, de jouer au contraire la carte de la continuité en matière de défense en reconduisant le couple Gate-Petraeus, le Roi David ?
PS : bon papier cher GS
Alain
Rédigé par : Alain Soler | 23 janvier 2009 à 12:31
Changer le staff en charge sur l'Irak aurait donné l'impression de changer de cap.
Mais en changeant le staff vous faites débarquer sur le dossier des gens qui n'y connaissent rien, qui en profiterons pour reporter les fautes sur le staff précédent etc... bref ca ne fait pas avancer le schimlblick.
Mais politiquement parlant c'aurait été tres bien,l'opinion aime etc...
On est en plein dans la contradiction des démocraties là : satisfaire l'opinion avec des apparences ou traiter réellement les dossiers. l'être ou le paraitre, en quelques sorte.
La plupart des politiques choisissent malheureusement la 1ere option.
Obama choisit la seconde, moi je dis bravo.
Faut arréter avec toutes ces conneries la, de commentaires sur les apparences, changer de cap, stategies politiques gnia gnia gnia.
Rédigé par : Sakuragikan | 23 janvier 2009 à 14:18
Il manque deux où trois choses dans la version donnée par Petraeus :
à qui et combien de dollars? en particulier aux chefs sunnites mais sans doute pas qu'à eux
quel accord tacite ou souterrain avec l'Iran? (cf. le grand calme de Moktar)
choses qui devront être poursuivies plus tard? combien de temps?
Rédigé par : raoul | 23 janvier 2009 à 14:21
Article très interessant,merci.
J'espère que la statégie Petraeus fera école dans la relève des officiers américains,ce qui est certains,jusqu'aux prochaines guerre avec d'autre styles d'ennemis.
D.J
Rédigé par : D.J | 23 janvier 2009 à 16:39
Excellente initiative cher Nizan. Mais malheureusement, à moins d'un problème technique de mon côté, cette série de vidéo n'a pas de bande son. C'est très dommage.
Rédigé par : Gatien | 23 janvier 2009 à 17:10
Ah...
Sous linux, j'ai cette fois le son sans problème. Merveilleux.
Comme dirait Kim Jong Lien, MS windows sucks!
Rédigé par : Gatien | 23 janvier 2009 à 17:13
" L’Afghanistan, dit Petraeus, sera un peu plus facile à gérer dans l’opinion publique : cette guerre est perçue comme juste, par opposition à la sale guerre en Irak. "
Ah bon ?
La guerre d'Irak n'était pas une guerre juste ?
Mais alors pourquoi les Etats-Unis ont-ils dépensé des milliers de milliards de dollars dans une guerre injuste en Irak ?
Pourquoi ?
A votre avis ?
Rédigé par : BA | 23 janvier 2009 à 17:16
"Mais alors pourquoi les Etats-Unis ont-ils dépensé des milliers de milliards de dollars dans une guerre injuste en Irak ?
Pourquoi ?"
C'est l'avis de l'opinion public,surtout européenne et non celui du gouvernement US.Et heureusement que ce dernier s'en temponne de l'avis de l'opinion non américaine sur cette guerre.
D.J
Rédigé par : D.J | 23 janvier 2009 à 17:51
Ce qui me plait, c'est qu'on va arrêter d'employer la terminologie stupide de "war on terror". La manière dont la rhétorique Bushiste a influencé les médias et le discours public en général est ahurissante. La "guerre contre la terreur", rien que ça. Les enfants de Gaza apprécieront.
Toutes les sectes crèent leur propre vocabulaire, car elles connaissent la puissance manipulatrice du langage. Heureusement, nous voici donc en pleine phase de "déprogrammation".
"President Obama yesterday eliminated the most controversial tools employed by his predecessor against terrorism suspects. With the stroke of his pen, he effectively declared an end to the "war on terror," as President George W. Bush had defined it, signaling to the world that the reach of the U.S. government in battling its enemies will not be limitless."
Rédigé par : ETF | 23 janvier 2009 à 19:07
Hi Guy Sorman,
Remarquable article de surcroît à forte teneur géostratégique et militaro-stratégique dont je citerais qq passages sur Electrosphère en mentionnant son URL source.
Cordialement.
Electrosphère
Rédigé par : Electrosphère | 24 janvier 2009 à 05:52
" L’Afghanistan, dit Petraeus, sera un peu plus facile à gérer dans l’opinion publique : cette guerre est perçue comme juste, par opposition à la sale guerre en Irak. "
Petraeus dit bien que la guerre en Irak est perçue comme étant une sale guerre par l'opinion publique AMERICAINE.
Petraeus dit bien qu'au contraire, la guerre en Afghanistan est perçue comme étant une guerre juste par l'opinion AMERICAINE.
Et ça ne répond toujours pas à la question : il n'y avait pas d'armes de destruction massive en Irak, les Irakiens n'étaient pour rien dans les attentats du 11 septembre, les Irakiens n'avaient aucun lien avec Al-Qaïda, alors pourquoi les Etats-Unis ont-ils dépensé des milliers de milliards de dollars pour la guerre en Irak ?
Pourquoi ?
Rédigé par : BA | 24 janvier 2009 à 21:26
@ BA,
l'important pour les américain,n'étaient pas de trouver des ADM,mais d'aller les chercher.Saddam à utiliser des ADM contre les population Chiite et Kurde et que par la suite Saddam n'a pas permis aux inspecteurs de l'ONU de faire leurs travaille sur une éventuelle possession d'ADM par l'Irak.Ce fut une guerre préventive pour éviter que l'Irak vendent des ADM à des groupes terroristes hostile à l'Amérique.
D.J
Rédigé par : D.J | 24 janvier 2009 à 21:53
BA, pourquoi?
Ci-après un extrait du texte que j’ai posté sur le fil « Obama déçoit… » à propos du discours d'Obama:
« Aux ennemis de l’Amérique, la continuité américaine dans la phrase suivante: « you cannot outlast us, and we will defeat you ». Vous ne pourrez pas nous survivre, nous vous vaincrons !
Je vois dans cette phrase tout l’esprit américain qui bien qu’ils s’en défendent, démocrates et républicains réunis, explique à elle seule la seconde guerre d’Irak.
Oui Saddam Hussein avait défié le monde et bien que défait à l’issue de la première guerre de Bush père, il continuait de défier l’Amérique en se moquant de ses présidents auxquels il survivait.
Alors armes de destruction massive ou pas, tous les américains voulaient le punir (sauf Obama ? cette phrase montre bien qu’il partage pourtant ce même esprit de « justice »). »
Ma réponse BA est contenue dans ce texte; Saddam Hussein continuait de défier l’Amérique en se moquant de ses présidents auxquels mandat après mandats IL SURVIVAIT !
Barak Obama le confirme dans son discours « you cannot outlast us… »
Les réelles certitudes ou incertitudes sur les ADM n’eurent que peu d’incidence sur la décision américaine.
George Bush avec l’appui de toutes les forces politiques américaines a mis un terme à cette survivance !
PS : à l’exception du Royaume-Uni « labor » indéfectible allié des US, les européens de « l’ancienne Europe » dont France et Allemagne étaient tous parfaitement conscients de cette situation, même ceux qui comme l’Espagne firent un bout de chemin avec Bush.
Alain
Rédigé par : Alain Soler | 24 janvier 2009 à 22:05
@DJ
"Ce fut une guerre préventive pour éviter que l'Irak vendent des ADM à des groupes terroristes hostile à l'Amérique."
Ce concept de guerre préventive a été en effet introduit par Bush. On peut l'ajouter, avec "war on terror", à la liste des choses dont on n'espère ne plus entendre parler.
De la même façon que la "guerre contre le terrorisme" a été immédiatement invoquée par Poutine pour massacrer les tchétchènes, et par nombre d'autres potentats pour opprimer leur population, la "guerre préventive" pourrait être utilisé comme prétexte pour à peu près n'importe quelle guerre.
Il suffit d'envoyer un diplomate de haut rang à l'ONU avec de la farine dans un petit tube, expliquer qu'il s'agit d'une "preuve", et vous déclarez la guerre à qui bon vous semble.
Facheux précédent.
Rédigé par : Gatien | 24 janvier 2009 à 23:15
Pour les pessimistes de l'Irak-Frankenstein, dont je parie que Patreaus fait partie (bien qu'il fasse son devoir, en bon soldat), bon article du WaPo sur la montée des tribus (et donc du tribalisme).
Petit extrait pour vous mettre dans l'ambiance:
"If anything happens to any of our candidates, even a scratch on one of their bodies, we will kill all of their candidates!" bellowed Hamid al-Hais, a tribal leader and party boss whose voice was like his build -- husky, coarse and forceful."
....
The Americans might have hoped the tribes had less power, Hais said, in their vision of a modern state built on the rule of law. "But now," he added, "they're stronger."
http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2009/01/24/AR2009012402051.html?hpid=topnews
Rédigé par : ETF | 25 janvier 2009 à 13:21
GS, Que voila des paroles qui me vont droit au cœur !. En faisant l’éloge du général Petraeus vous admettez que le choix par Bush (une fois n’est pas coutume) de ce militaire sur place associé à celui de Gates aux affaires irakiennes ont fait progresser le dossier irakien par des actions dans le bon sens (pacification, diminution des attentats, etc…) qui sont reconnues unanimement. Mais cela signifie aussi que vous reconnaissez implicitement comme excellente la décision de maintien de ces 2 personnages clés dans l’administration Obama. Autre choix important, suite aux déclarations sans ambigüités relative à la future politique de l’Amérique d’Obama dans le conflit israélo palestinien, celui de Mitchell comme « Mr bons offices » au proche orient. Rappelons que dans son CV, il a à son actif rien moins que la réconciliation entre les protestants et les catholiques qu’un conflit sanglant opposaient depuis de nombreuses années en Irlande. Lors d’une précédente intervention dans laquelle je vous reprochais votre « tiédeur » après l’élection d’Obama dans votre billet : « Obama, entre ferveur et vieilles lanternes ». Je vous signalai alors que le choix d’une partie des anciens collaborateurs de Clinton lui permettait de devenir immédiatement opérationnel au jour de l’investiture. J’avais alors qualifié cette approche de stratégie de l’efficacité. Les tout premiers jours « aux affaires » du nouveau président et le choix de ces 3 hommes aux qualifications et aux qualités exceptionnelles montrent que j’avais raison et qu’il applique à la lettre le célèbre adage américain « The right man in the right place ». puissiez vous aussi en être convaincu.
Rédigé par : William Thimothy Mac Brown | 25 janvier 2009 à 13:47
« Cinq ans après le début de la guerre en Irak, une vaste étude du Pentagone, publiée dans la plus grande discrétion, confirme l'absence de lien direct entre l'ancien président irakien Saddam Hussein et le réseau Al-Qaida, que l'administration Bush avait mis en avant pour justifier l'invasion de l'Irak.
Mercredi 12 mars 2008, le Pentagone a annulé une conférence de presse sur la question et les militaires américains ont limité la distribution de cette étude. Impossible de se la procurer sur Internet : le document est uniquement disponible sur demande avant d'être envoyé par courrier. Cette étude, basée sur l'analyse de 600 000 documents officiels irakiens et sur des milliers d'heures d'interrogatoires d'anciens collaborateurs de l'ancien président irakien, "n'a trouvé aucune connexion directe entre l'Irak de Saddam Hussein et Al-Qaida".
D'autres rapports, rédigés par la commission d'enquête sur le 11-Septembre ou encore par les services de l'inspecteur général du Pentagone, en 2007, étaient déjà arrivés à la même conclusion, mais aucune étude avant celle-ci ne reposait sur autant d'informations.
Selon le résumé de l'étude, disponible sur le site de la chaîne ABC, "Saddam Hussein soutenait des groupes terroristes et le terrorisme d'Etat était devenu un outil de routine du maintien du pouvoir", mais "les cibles privilégiées de cette terreur d'Etat étaient les citoyens irakiens". Sur son site, ABC rappelle qu'en 2004, le président américain George W. Bush avait déclaré, cité par le Washington Post : "La raison pour laquelle je continue de dire qu'il y a un lien entre l'Irak, Saddam et Al-Qaida est parce qu'il y a un lien entre l'Irak et Al-Qaida."
Un an plus tôt, c'était le vice-président de l'époque, Dick Cheney, qui déclarait sur NBC : "Nous savons que Saddam Hussein a de nouveau essayé de fabriquer des armes nucléaires et nous savons qu'il entretient des relations de longue date avec des groupes terroristes, dont Al-Qaida."
http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2008/03/13/le-pentagone-avoue-discretement-qu-il-n-y-avait-pas-de-lien-entre-saddam-hussein-et-al-qaida_1022696_3222.html
Le gouvernement des Etats-Unis a donc dit deux énormes mensonges :
1- L’Irak de Saddam Hussein n’avait pas d’armes de destruction massive.
2- Il n’y avait pas de connexion entre l'Irak de Saddam Hussein et Al-Qaida.
Mais alors pourquoi les Etats-Unis ont-ils envahi l’Irak le 20 mars 2003 ?
Pourquoi ?
Rédigé par : BA | 25 janvier 2009 à 14:32
Ca n'a rien a voir, je suis desole, mais je viens de voir un film extraordinaire!!!
Et je voulais vous en faire part:
Slumdog Millionaire.
A ne pas rater. Sous aucun pretexte.
Rédigé par : Avidadollars | 26 janvier 2009 à 04:18
Pourquoi la guerre en Irak ?
- Pour sortir d'une situation d'embargo catastrophique et intenable - qu'une amnésie collective semble avoir effacé de presque toutes les mémoires.
- Parce que le monde arabe a besoin d'une démocratie et que les arabes n'y ont pas moins droit que les autres humains. Démocratiser l'Irak était une "sortie par le haut" d'une situation dramatique.
- Parce que un triomphe de SH avec la fin de l'embargo eût été politiquement déstabilisateur pour le monde arabe
- Parce que SH avait des moyens presque illimités (2e réserves de pétrole du monde) et qu'il les employait à miner le développement et la démocratie dans la région.
- Parce que selon toutes vraisemblance il avait des ADM et des contacts avec les islamiste radicaux - notez bien que la question n'est pas de savoir s'il les soutenait mais s'il était susceptible de leur fournir des ADM en échange de services.
- Parce que le renseignement US était (et reste probablement) incapable de pénétrer un tel pays, et que donc il est impossible d'avoir des certitudes.
- Parce que l'Iran avait en SH une raison (ou un prétexte) solide pour développer l'arme nucléaire.
La guerre en Irak a des effets positifs:
- Les irakiens sont libres, même s'ils connaissent encore la terreur (comme sous SH)
- L'armée US comprend les enjeux modernes et semble avoir réussi son adaptation (grâce en partie à l'expérience française)
À mon avis l'expression "guerre au terrorisme" a contribué à décrédibiliser la guerre en Irak, l'Irak de SH n'étant pas directement terroriste.
Le terrorisme n'est qu'un moyen et il faut certes absolument empêcher les islamiste de commettre un attentat l'ADM en Occident.
Mais pour en finir un jour il faut que naisse un monde arabo-musulman démocratique et prospère, dont les populations se percevront comme partenaires et non ennemies de l'Occident.
Or SH était incompatible avec le développement de l'Irak, toxique pour l'ensemble du monde arabe, et résolument l'ennemi de l'Occident.
Défendre SH parce qu'il nétait pas islamiste était une erreur analogue à celle commise dans les années 30 par ceux qui pensait que les nazis allaient défendre les pays libres contre le communisme - parce qu'ils les haïssaient.
Que SH haïsse les islamistes ne signifiait pas du tout qu'il allait nous en défendre.
À l'ère du terrorisme à l'ADM, ce genre d'erreur se paieront de morts par millions.
Rédigé par : Fucius | 26 janvier 2009 à 04:31
- "Parce que le monde arabe a besoin d'une démocratie et que les arabes n'y ont pas moins droit que les autres humains."
(je passe sur la condescendance) c'est déjà fait en Palestine: Le Hammas a gagné. Le Fis avait gagné en Algérie, me semble-t-il. Où étaient donc les grands défenseurs de la démocratie quand le FIS a été interdit? L'armée Américaine est-elle intervenue? George s'est-il fendu d'un discours messianique? Se plaint-on de l'enfermement et de la torture, en Egypte des Frères Musulmans? Moubarak et Abdallah ne sont-ils pas nos meilleurs copains?
Ce n'est pas le Monde Arabe qui a besoin de démocratie, c'est le "monde libre" qui a besoin de pétrole et de gaz. Le reste n'est que poudre aux yeux. Tout le monde, en Orient, le sait bien, et pour cause. Il n'y a que la brave populace "libre" qui se berce d'illusions. D'ailleurs, pourquoi s'en priver: on dort mieux quand on a bonne conscience, et surtout, bien chaud en hiver.
Rédigé par : ETF | 26 janvier 2009 à 12:50
Pour ceux que ça intéresse:
"According to a new report from National Priorities Project (NPP), the United States is spending between $97 and $215 billion dollars annually on military action to defend access to oil and natural gas reserves around the globe"
http://www.nationalpriorities.org/Energy_Security/Energy_Priorities/Press_Release
Pour les rêveurs:
"Energy security has been a mainstay of U.S. foreign policy ever since Franklin Roosevelt pledged to provide military protection to Saudi Arabia in return for unfettered access to the Kingdom's oil. In 1980, the so-called Carter Doctrine declared the U.S.'s intention to intervene militarily to counter any threat to Middle East security. And in May 2001, Dick Cheney's National Energy Policy announced that the Bush administration would make "energy security a priority of our trade and foreign policy." The most recent redeployment of military forces is just one more reaffirmation that in the post-Cold War global order, preserving access to energy resources is the prime strategic imperative."
Rédigé par : ETF | 26 janvier 2009 à 13:02
Obama, ça change quoi, suite:
" Obama Administration To Engage In "Direct Diplomacy" With Iran".
Hamas is next; d'ailleurs la France a déjà commencé à pousser dans ce sens (Sarko anticipe sur ce que fera son idole Obama).
Je passe sur les décisions du jour concernant la pollution et les limites sur la consommation des voitures.
Laissons l'ami Sorman trompeter que rien ne change (et que la gauche est déçue). C'est joli, la trompette.
Rédigé par : ETF | 26 janvier 2009 à 22:22
"Ce n'est pas le Monde Arabe qui a besoin de démocratie, c'est le "monde libre" qui a besoin de pétrole et de gaz. Le reste n'est que poudre aux yeux. "
En effet, les américains ont besoin d'énergie - comme le reste de l'humanité, y compris les donneurs de leçons.
Mais que le pétrole irakien appartienne à SH ou qu'il appartienne aux irakiens, on le paie tous au même prix - celui du marché.
Cela ne peut donc pas expliquer la guerre d'Irak.
Du reste si vraiment la cupidité est le seul sentiment qui anime les américains, que n'utilisent-ils pas tout simplement leur domination militaire pour prendre le pétrole sans le payer ?
Que je sache les pétrodollars s'accumulent dans les coffres des pays producteurs.
Prêter aux américains les motivations forcément les plus viles (tout en les taxant de manichéisme), cela peut vous apporter le sentiment de n'être pas dupe. En cela, il me semble que l'antiaméricanisme partage un ressort avec l'antisémitisme.
Seulement ça ne résiste pas à un examen critique, alors quitte à passer pour une dupe, cela ne me satisfait pas.
Ce n'est pas par économie qu'il fallait renverser SH, bien au contraire, mais pour éviter que les pétrodollars ne servent à financer sa politique, ses guerres, sa déstabilisation, sa tyrannie.
En cela on peut dire que la guerre n'eût pas eu lieu sans le pétrole. Avec de tels moyens, rien n'aurait pu empêcher qu'il se procure des ADM, une fois l'embargo levé - et il fallait le lever.
La démocratie fut une raison de plus, pas LA raison de la guerre. Mais pourquoi cracher dans la soupe ?
Par ailleurs si les défenseurs de la démocratie défendent si mollement les frères musulmans emprisonnés, c'est sans doute parce que leur programme politique leur semble être une menace pour la démocratie.
La liberté, la démocratie, les droits de l'homme sont des principes complexes, relatifs, qui obligent à des compromis. La dictature est plus simple. D'ailleurs à mon avis elle a bien plus d'avenir.
Mais franchement, vous trouvez motivant d'essayer de faire valoir les droits de personnes qui s'emploient à abolir ces mêmes droits ?
Dans des pays que nous comprenons très mal, qui n'apprécient pas du tout les ingérences (sauf dans l'autre sens, pour imposer le respect de leur religion), et où nous n'avons presque aucune prise ?
Au moins en Irak, les américains ont les moyens de corriger leurs erreurs. Dans le reste du monde arabo-musulman, la plus gande humilité et plus grande discrétion s'imposent.
Rédigé par : Fucius | 27 janvier 2009 à 03:51
"Cela ne peut donc pas expliquer la guerre d'Irak."
Hé si, bien évidemment.
Sauf que la guerre d'Irak ne s'est pas du tout déroulée comme ses instigateurs l'avaient escompté.
Normal: ils avaient passé bien plus de temps dans l'industrie pétrolière que dans l'analyse politico-religio-sociologico-militaire du terrain.
Cette histoire de démocratie, c'est du pipeau. D'ailleurs, nul ne trouvait à redire à Saddam tant qu'il faisait la guerre à l'Iran, et avant. Comme on dit ici, c'était "notre salaud". Et puis il a fait la bêtise du Koweit, ça c'était pas prévu. Le problème des salauds, c'est que parfois, ils perdent un peu le sens de la mesure.
Maintenant on va être bien embêté: on a donné l'Irak à l'Iran.
Pas très malin. Heureusement que les Saoudiens sont moins rétifs. Ils subventionnent l'Islamo-fascisme, mais au moins, ils ne ferment pas les vannes. Y manquerait plus que ça!
Surtout avec ce Chavez, encore une des bavures de la démocratie, qui commence à exporter vers la Chine.
Le problème de la démocratie, c'est que c'est parfois difficile à contrôler. Va falloir inventer autre chose.
Ah, et arrêtez avec l'antiaméricanisme. C'est un peu pénible comme argument. C'est même un peu totalitaire. Et en plus, c'est plus à la mode.
Rédigé par : ETF | 27 janvier 2009 à 04:45
De plus en plus, je trouve que certains confondent les mots démocratie d'une part, et liberté, liberté d'expression d'autre part.
La démocratie c'est le pouvoir au peuple. Si le peuple décide de mettre au pouvoir des dictateurs islamofascistes, c'est la volonté du peuple, c'est donc l'expression de la démocratie. Attendu que ce pouvoir n'a pas acquis sa place par les armes ou autres assassinat, mais pas la volonté du peuple.
Rédigé par : Sakuragikan | 27 janvier 2009 à 09:11
La démocratie pratique
La démocratie et la liberté ne sont pas des valeurs acquises à jamais, elles ont besoin d’être constamment vivifiées, irriguées, défendues et préservées.
Ces valeurs ne sont ni faciles à acquérir ni aisées à sauvegarder, un véritable combat que celui-là.
Les Etats-Unis d’Amérique et leur Constitution bicentenaire sont un exemple démocratique de liberté incontestable. Il faudra plus que la faiblesse d’un Carter, le va t-en guerre des Bush, les galipettes d’un Clinton et d’un Kennedy ou les écoutes de Nixon pour me faire changer d’avis.
Défendre la démocratie est un vrai combat au quotidien, pas la lutte politique opposition-majorité, que certains nomment combat par excès mais de celui qui doit veiller à préserver ce bien commun contre tous les totalitarismes qui en ennemies de la liberté renaissent de leurs cendres au rythme des générations et des ambitions.
Les ennemis de la démocratie se nourrissent naturellement de la liberté pour se fortifier et exploiter tous les leviers mis à leur disposition pour tenter de discréditer la démocratie. Provocations, manifestations, attentats, crises il leur faut des victimes, des martyrs et des maladresses pour exister.
Les démocraties occidentales ont une expérience des manipulations, des provocations de groupes ou mouvements aux méthodes et objectifs non démocratiques. Les plus dangereux étant ceux susceptibles de capitaliser par démagogie et populisme le vote des citoyens pris dans leurs filets.
C’est le courage et l’honneur des démocraties que de savoir mettre hors la loi certains de ces ennemies (la France n’a pas toujours eu ce courage).
Les démocraties doivent éviter tout excès d’autoritarisme, en cas de crise une faute des forces de l’ordre se transforme immédiatement en risque majeur pour la démocratie (exemple récent dans les émeutes en Grèce).
Inversement une manipulation démasquée (pas facile à prouver) par le pouvoir démocratique et c’est la fin d’une existence légale pour un mouvement contestataire non démocratique.
Alors que le Hamas en Palestine comme le FIS en Algérie, s’étaient déjà illustrés dans des violences et des objectifs parfaitement antidémocratiques, les autorités de ces pays, (et plus spécifiquement la communauté internationale pour la Palestine), « on » a laissé ces représentants totalitaires prendre part au scrutin électoral sans aucune garantie (premier tour en Algérie avant de les exclure).
Loin de moi l’idée de présenter Algérie et l’OLP comme des références démocratiques.
Alain
Rédigé par : Alain Soler | 27 janvier 2009 à 18:16
En France la tentation totalitaire
Dans notre pays la société et les gauches françaises en particulier ont toujours possédé cette tentation totalitaire, en 1968 un François Mitterrand s’autoproclamait César et présentait son premier ministre.
Ne voit-on pas aujourd’hui le PS, les gauches et tous ses relais syndicaux faire obstruction à la loi sous toutes ses composantes :
- maires et régions socialistes s’opposent à la loi de mise en place du service scolaire minimum,
- les conducteurs de train SNCF mené des grèves perlés paralysantes,
- les enseignants encartés font de la désobéissance pédagogique, belle dialectique pour ne pas appliquer la loi du soutien scolaire aux élèves en difficulté.
- La prochaine grève nationale du 29 janvier est absolument magnifique quant aux objectifs, tout y est pêle-mêle : augmentations des salaires, limitation du droit de licenciement, vie moins chère, plus d’emplois fonctionnaires, des milliards pour tous… une grève au programme politique.
Il y a deux mois, un Jean-Marc Rouillan, en liberté conditionnelle, fut à deux doigts d’intégrer la direction d’un parti politique national (qui se dit révolutionnaire, le NPA) sans renier ses méthodes de violence (assassinat).
Même obstruction au parlement pour tous les projets du gouvernement, on bloque le travail parlementaire dans une démarche parfaitement antidémocratique !
On a fêté récemment les cinquante ans de la cinquième République après de nombreuses modifications de la constitution, face aux deux siècles continus de celle des USA, il n’y a pas photo sur la solidité de nos convictions démocratiques.
Alain
Rédigé par : Alain Soler | 27 janvier 2009 à 18:22
Exemple de manque de courage
Pour mémoire au XXIIème congrès de 1976, le PCF abandonne la référence à la doctrine de la « dictature du prolétariat, affirme son indépendance vis-à-vis de Moscou et son attachement aux libertés publiques
Qu'attendait-on avant 1976 pour déclarer le PCF hors la loi ou pour le moins exiger de le voir abandonner ces idéaux totalitaires?
Ils étaient puissants!Nous étions courageux mais Pas téméraire?
Rédigé par : Alain Soler | 27 janvier 2009 à 19:00
L'indice de confiance du consommateur américain a touché un plus bas sans précédent en janvier 2009, ce qui s'explique par l'aggravation du chômage et les déboires du secteur immobilier.
L'indice de la fédération patronale Conference Board ressort à 37,7 contre 38,6 (38 en première estimation) en décembre, alors que le consensus le donnait à 39.
" Les consommateurs restent pessimistes quant à l'état de l'économie ", a commenté Lynn Franco, directrice du centre d'études du Conference Board, citée par Reuters. " Tant qu'il n'y aura pas une amélioration sensible des indices des anticipations, on ne pourra pas dire que le pire est passé ".
http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20090127trib000336509/etats-unis-la-confiance-des-consommateurs-au-plus-bas-recul-sans-precedent-des-prix-de-limmobilier.html
Rédigé par : BA | 28 janvier 2009 à 08:13
Oui, quelqu'un devrait peut-être se dévouer pour avertir le Hamas:
le terrorisme a non seulement déjà été vaincu mais ses théoriciens victorieux sont tous les deux juifs!
http://jcdurbant.wordpress.com/2009/01/15/gaza-le-terrorisme-a-non-seulement-deja-ete-vaincu-mais-ses-theoriciens-victorieux-sont-tous-les-deux-juifs-terror-has-already-been-beat-and-its-winning-theoreticians-are-both-jews/
Sans compter que ça fait toujours plaisir de voir confirmé que sur l'Irak, c’était bien sûr les Français qui avaient raison ...
http://jcdurbant.wordpress.com/2007/10/21/irak-c%e2%80%99est-les-francais-qui-avaient-raison-the-french-were-right-on-iraq/
Rédigé par : jc durbant | 28 janvier 2009 à 11:06
"maintenant au service d'une autre politique, à moins qu'il ne s'agisse de la même. On ne sait pas encore" ...
Saura-t-on jamais?
http://jcdurbant.wordpress.com/2009/01/24/bilan-bush-lhistoire-jugera-history-will-show-that-george-w-bush-was-right/
http://jcdurbant.wordpress.com/2009/01/28/bilan-bush-le-pire-regime-a-l%e2%80%99exception-de-tous-les-autres-from-bush-the-destroyer-of-civil-liberties-to-obama-the-continuer-of-%e2%80%9cproblematic%e2%80%9d-and-%e2%80%9ccomplex%e2%80%9d-me/
Rédigé par : jc durbant | 28 janvier 2009 à 11:20
>> Cela ne peut donc pas expliquer la guerre d'Irak.
>Hé si, bien évidemment.
>Sauf que la guerre d'Irak ne s'est pas du tout déroulée comme ses instigateurs l'avaient escompté.
Ainsi donc, si je comprends votre idée: Bush espérait que la guerre ferait baisser le prix du pétrole, je suppose en permettant d'en augmenter la production.
Mais il me semble évident que pour servir cet objectif il suffisait de lever l'embargo et de laisser SH augmenter la production - nul doute qu'il avait plein de projets nécessitant bcp d'argent !
Encore une fois, il fallait lever cet embargo l'alternative était:
- laisser le champ libre à SH
- ou le renverser
Rédigé par : Fucius | 29 janvier 2009 à 20:01
Rassurez-vous: Petraeus ou pas, on est peu-être bien reparti vers la bonne vieille défense de la station-service du style "c'est un salaud mais c'est notre salaud" ...
http://jcdurbant.wordpress.com/2009/01/29/presidence-obama-retour-a-la-doctrine-eisenhower-back-to-he%e2%80%99s-a-bastard-but-he%e2%80%99s-our-bastard/
Rédigé par : jc durbant | 29 janvier 2009 à 20:43
"Ainsi donc, si je comprends votre idée: Bush espérait que la guerre ferait baisser le prix du pétrole, je suppose en permettant d'en augmenter la production."
Meuh non, voyons. ll s'agissait de s'assurer le contrôle des réserves pétrolières, bien évidemment. Ou, comme disaient nos amis du PNAC, Rumsfeld et Wolfowitz, entre autres, dans une lettre à Clinton datant de 1998, et qui prônait déjà la guerre contre l'Irak:
"We believe the U.S. has the authority under existing UN resolutions to take the necessary steps, including military steps, to protect our vital interests in the Gulf."
"Vital Interests". Le pétrole, quoi. Ce qu'il y a de plus vital dans la région pour les USA.
Ne soyez donc pas si naif, cher Fuctus.
Rédigé par : ETF | 30 janvier 2009 à 02:42