En nommant son conseiller , François Perol, à la tête d'une nouvelle banque qu'il vient de créer, Sarkozy poursuit une longue tradition française : nommer n'importe qui n'importe où , dés l'insntat où il posséde des diplômes et l'affection du souverain . Cette nomination est-elle légale ou non, ce n'est pas clair . Mais François Pérol est-il compétent pour exercer le métier de banquier ?
La désignation systématique par le pouvoir politique depuis les anéees 1930, d'Inspecteurs des finances , au sommet des grandes entreprises françaises n'a pas donné que d'heureux résultats : voyez le Credit Lyonnais, Bull, le Plan Calcul, etc.. Il y eut aussi des réussites . Mais le dipôme n'est pas une garantie da capacité professionnelletout terrain : le croire , c'est jurer par la technocratie contre l'expérience , contre la connaissance et la démocratie.
Venant de Sarkozy qui avait exclu les Enarques de son gouvernment, ou presque , c'est inattendu. Enfin, remplacer Pérol par un autre fonctionnaire des Finances comme conseiller économqiue à l'Elysée, c'est confondre la finance et l'économie . L' Etat français est le plus mal géré en Europe, for l'Italie . Qui le gère ? Les conseillers du Président et leur corps . On peut envisager qu'il existe une concordance entre la mauvaise gestion et les mauvais gestionnaires . Sarkozy , ce n'est pas le changement.
«On peut envisager qu'il existe une concordance entre la mauvaise gestion et les mauvais gestionnaires .»
Faisons un peu de calcul de probabilités :
> 30 % seulement des fusions «entre égaux» sont des succès.
> 50 % des grandes entreprises dirigées par des énarques sont des succès (estimation à la grosse plutôt optimiste àartir d'une étude de l'IFRAP).
Un calcul optimiste donne donc que la fusion BP+CE sous la direction de M. Perol a 15 % de chances de réussite.
Bon courage aux employés de ces deux banques (M. Pérol, énarque, lui, s'en sortira toujours quelle que soit son incompétence constatée et les dégâts qu'il aura pu faire).
Rédigé par : Franck Boizard | 25 février 2009 à 13:06
On ne peut plus d'accord avec vous, M. Sorman.
L'heure n'est vraiment plus à la rupture, si elle a jamais été autre chose qu'un slogan.
Bientôt chaque Français sera diplômé en faillite.
Et vogue la galère.
Rédigé par : lucotte | 25 février 2009 à 13:25
Mr Sorman vous êtes tombé dans le piège sarkozyste :
Qui consiste à dénoncer la nomination de Mr Pérol et non pas l'interventionnisme scandaleux de l'état dans cette affaire de fusion.
Encore une fois bravo sarko pour le contre-feu!
Rédigé par : elbarto | 25 février 2009 à 14:50
Il y a quelquechose que je ne comprends pas tres bien avec cette fusion, au dela de la nomination discutee de son chef:
Aujourd'hui se pose la question de la survie du systeme financier mondial, de la survie des banques. Les etats ont deja intervenus a coup de milliards et ca n'est pas termine.
Une des raisons a tout cela est le fameux "too big to fail". Tout le monde sait bien (Bernanke en parlait l'autre jour devant le Congres et il l'avait deja dit avant a plusieurs reprises), et c'est l'evidence, qu'a l'avenir il faudra reflechir a ce probleme des banques gigantesques qui, de par leur taille, nous mettent au pied du mur. Cela voudra dire des banques plus petites, cela voudra dire (on le voit bien avec Citi qui l'a deja annonce) que les "grosses" banques seront "cassees" en plusieurs morceaux. Cela voudra dire: fini le temps des fusions qui creent des mammouths financiers.
Tout le monde sait cela.
Mais en France on fusionne les banques. Je ne comprends pas tres bien.
Ou alors on emploie le mot "fusion" mais en realite c'est une absorption par une entite qui tient encore un peu debout d'une entite qui va faire faillite, a la "Jpmorgan-Bear" ou "BofA-Wachovia"?
Rédigé par : Avidadollars | 25 février 2009 à 14:55
D'après Fiorentino, Perol est un ancien de la banque Rotschild et est considéré par les milieux de la finance comme "the right man at the right place".
Rédigé par : El Oso | 25 février 2009 à 15:05
Il faudra réposer la question du périmètre d'action des gouvernants ! Car j'ai l'impression qu'ils peuvent toucher à tout et faire n'importe quoi !
Mais où est passée la propriété privée ?
On fusionne de force des banques qui ne le veulent pas... C'est de la dictature en flagrant délit non ?
Est ce légal ?
Est ce constitutionnel ?
Le président n'est-il pas le gardien de la constitution ?
Sommes nous encore en république ?
Sommes nous encore en démocratie ?
Sommes nous entrés en dictature ?
Vraiement je regrette amèrement d'avoir voté pour Sarkozy ! Le jour du vote j'aurai mieux fait d'aller faire du vélo ou de me taper une bière !
Rédigé par : Quimboiseur | 25 février 2009 à 15:18
Mes excuses à la famille Rothschild pour avoir massacré leur nom dans mon post précédent...
Rédigé par : El Oso | 25 février 2009 à 15:21
Est-ce qu'il n'y a pas là prise illégale d'intérets ?
Je soupçonne Sarkozy de préparer son "après-Elysés" et se s'assurer de quelques rentes de situation...
Même si après son investiture il continuera à toucher son salaire de président, et qu'il sera logés gratuitement par la république Française... Mais pour assurer son train de vie de futur Jet setteur, des pots de vins de la part d'un copain qu'il aura placé haut perché sur un mastodonte bancaire... c'est pas de refus !
Sacré canaille !
Rédigé par : Quimboiseur | 25 février 2009 à 15:24
Et si Pérol n'était que l'arbre qui cache la forêt qu'est Natixis ?
Allez donc faire un tour sur leur site pour consulter qui fait partie du Conseil de surveillance !
Est-ce un renvoi d'ascenseur à un cher ami ?
Rédigé par : Blanc Cassis | 25 février 2009 à 16:50
- Beytout nommé rédac-chef du Figaro par l'Elysée.
- Solly nommé à TF1 par l'Elysée.
- Ockrent, femme de ministre, nommée directrice de RFI et France24 par l'Elysée.
- Sarko-junior nommé conseiller général des Hauts-de-Seine par l'Elysée.
- Pressions de l'Elysée pour le départ de Daniel Bouton après l'affaire Kerviel.
- Président de France Télévision nommé par l'Elysée.
- Valse des préfets.
Maintenant un banquier? Bof.
Banques privées? Ce sont des banques francaise et Sarkozy est président de la France.
Tout est normal. C'est ça la rupture.
Rédigé par : Gatien | 25 février 2009 à 16:53
@Blanc Cassis
http://www.natixis.com/jcms/c_7584/conseil-de-surveillance
Vous pensez à Vincent Bolloré?
Allons allons, c'est du mauvais esprit, il ne peut s'agir de celà.
Dans cette direction, l'ascenseur est déjà renvoyé.
A moins qu'il n'ait pas fait que prêter son Yacht.
Le Canard enchaîné (6/02/08). [Sur la] concession du port de Lomé : « vous en êtes où de ce projet ? », aurait demandé Sarkozy. Faure Eyadema : « les procédures sont en cours. » Sarkozy. « Bolloré est sur les rangs. Quand on est ami de la France, il faut penser aux entreprises françaises. »
http://billetsdafrique.survie.org/Bollore-services-compris
Rédigé par : Gatien | 25 février 2009 à 17:26
Sarkozy ne serait-il pas en train d'imiter Kadhafi par hasard ?
C'est pas en France qu'il aurait du se présenter, mais plutôt dans une république bannière du continent Africain !
Rédigé par : Quimboiseur | 25 février 2009 à 17:59
Ce site de l'intelligence écomomique est en train de devenir celui de la bêtise politique...
Rédigé par : El Oso | 25 février 2009 à 18:24
Cher GS,
« Nommer n'importe qui n'importe où »
c’est dommage que vous soyez si mal informé pour reprocher cela au Chef de l’Etat.
« N’importe qui » : François Pérol ancien dircab adjoint de Sarkozy au ministère de l’économie et des finances en 2002, rejoint en tant qu’associé gérant la banque Rothschild en 2005. Certes il n’est pas autodidacte avec HEC, IEP Paris et major de l’ENA, il part donc avec un lourd handicap selon vous ; pourtant les spécialistes lui reconnaissent toutes les qualités requises pour le poste envisagé.
Ce n’est évidemment pas n’importe qui, d’autre part il sera nommé par les deux conseils BP & CE.
« N’importe où » : avec son expérience bancaire et ses réseaux il sera confirmé par les Conseils à une tâche délicate, mener la fusion de deux entités bancaires en graves difficultés : BP et sa filiale Natixis (pertes 2.5 mds€ en 2008) et la Caisse d’Epargne (pertes de 2 Mds€).
L’objectif est d’éviter un désastre (40 Mds d’actifs incertains chez BP) et de composer un pôle spécialisé PME.
L’Etat va apporter quelques 6 Mds€ au capital du nouveau groupe et envisage d’entrer à hauteur de 20% du capital, nommant quatre administrateurs sur dix huit.
Tous ceux qui à gauche réclamaient une prise de contrôle de l’Etat sur les banques ayant bénéficiées de l’aide de l’Etat, les mêmes s’insurgent quand l’Etat prend ses responsabilités face aux menaces.
Beaucoup le disent, François Pérol semble bien être la bonne personne au bon endroit !
« L’Etat français est le plus mal géré en Europe, for l'Italie »
Le plus mal de l’Europe des 27 ? De l’Eurogroup ? Si l’Etat français ne prétend pas être nominé pour l’Oscar européen, néanmoins le Parlement européen et la Commission européenne auront toutes deux félicité chaudement (rare!)l’administration française et son exécutif dans l’exercice délicat de la Présidence tournante du second semestre 2008.
Je rappelle que dans cette Présidence française ce sont toutes les Administrations qui exercent leurs mandats.
Que dire de l’Administration américaine et de ses nombreux scandales ? Toujours silencieux sur ce sujet, tabou?
« Qui gère l’Etat ? Les conseillers et leur corps. »
Curieux que vous ayez apparemment perdu de vue ce qui est le mal français par excellence à savoir la lourdeur et l’omnipotence des administrations.
Les ministres et les conseillers passent, l’administration demeure ! Elle est un frein permanent au changement, les équipes de NS ont eu les pires difficultés « pour tenter de prendre le pouvoir » de leur administration ! Ils se battent contre l’inertie interne, les noyautages politiques et syndicaux de leur administration.
Si NS son Gouvernement et leurs conseillers ont pris le pouvoir exécutif, voilà qui est à la fois sain pour la démocratie et Vraiment Nouveau !!
Alain
Rédigé par : Alain Soler | 25 février 2009 à 22:24
Cher GS,
En France, le changement ou la rupture comme mode d’action est au-delà du bilan des nombreuses réformes menées à leur terme en 2007 & 2008, c'est l’apparition d’un mode de fonctionnement ou le Chef de l’Etat aura défini les véritables responsabilités :
- Celle du « responsable élu » (député, sénateur, maire et conseillers), par son mandat devant ses électeurs au terme de X. années d’exercice. Raison pour laquelle Alain Juppé ayant échoué aux législatives le paya de son poste de ministre.
- Celle du « responsable nommé » qui en cas de dysfonctionnement se voit retiré son mandat par celui qui l’a nommé.
Pour la première catégorie ce sont les électeurs qui tranchent.
Pour la seconde catégorie, ce ne sont plus les lampistes qui paient les fautes commises ; un Général, des préfets, des PDG se verront ainsi sanctionnés.
J’ajoute que NS aura le premier parlé de faire payer les responsables de la crise financières discours de l’ONU puis de Toulon du 25 septembre 2008.
Le premier à avoir demandé la suppression des bonus et la réalisation d’un charte des salaires pour les institutions financières et pour l’industrie automobile aidés par l’Etat.
Le premier également à avoir soumis le budget de l’Elysée au contrôle de la Cours des Comptes, le parlement vote dorénavant le budget et défini le salaire du Président(fin des fonds spéciaux et secrets) !
En matière de responsabilité et d'éthique, ce ne sont pas des changements mais des véritables bouleversements qu’a introduit NS dans la pratique du pouvoir par rapport à celle des anciens Présidents.
Alain
Rédigé par : Alain Soler | 25 février 2009 à 22:33
Le "n'importe qui n'importe où " n'est pas spécialement destiné à François Pérol ( dont tout le monde dit du bien) mais c'est un principe général (qu'Enarque moi-même ), je vois fonctionner depuis 40 ans . Le pire fut Mitterrand qui aurait nommé son cheval consul , s'il avait eu un cheval.
Rédigé par : guy sorman | 25 février 2009 à 22:59
Au secours, les patrons du privé !
Les patrons du privé, eux, montrent qu'ils sont de formidables gestionnaires.
Mais oui bien sûr, on y croit !
Les patrons du privé, eux, savent gérer !
La preuve : dans tous les pays du monde, depuis des décennies, il y a chaque année des dizaines de milliers d'entreprises privées qui font faillite !
Les patrons du privé, eux, savent gérer !
En France, on croyait tellement à cette idée fausse qu'on est même allé chercher des patrons du privé pour gérer les deniers publics !
Bilan de tous ces Francis Mer, Thierry Breton, etc : un désastre.
C'est pas grave, continuons à cracher sur les fonctionnaires et à répéter :
Les patrons du privé, eux, savent gérer !
Rédigé par : BA | 25 février 2009 à 23:21
A lire :
http://www.jdf.com/enquete/2009/02/21/04004-20090221ARTHBD00034-l-union-de-l-ecureuil-et-des-banques-populaires-profiterait-a-natixis.php
Rédigé par : Blanc Cassis | 26 février 2009 à 07:17
BA,
La différence entre un patron du privé et un haut fonctionnaire est la suivante.
Un patron du privé qui est mauvais est viré ou sa boite fait faillite. En tous les cas, il finit par être éliminé.
Un haut fonctionnaire peut continuer à sévir indéfiniment.
La seul erreur mortelle est de provoquer le déplaisir de Sa Majesté.
Rédigé par : Franck Boizard | 26 février 2009 à 07:22
Initiation à la pensée Guy Sorman et compagnie :
Il n'existe que deux couleurs, le blanc et le noir.
Tout ce qui est bien, beau, juste : le privé, le secteur privé, les patrons du privé, le libéralisme économique, etc.
Tout ce qui est mal, laid, injuste : le public, le secteur public, les fonctionnaires, l'Etat, etc.
Tout ce qui arrive de bien, c'est grâce au libéralisme économique et au secteur privé.
Tout ce qui arrive de mal, c'est à cause de l'Etat et de ses fonctionnaires.
Rédigé par : BA | 26 février 2009 à 08:49
Guy, ca me fait me souvenir d' une autre tradition, d'un autre pays...
Amicalement,
I.R.
Rédigé par : I.R. | 26 février 2009 à 09:03
Gatien écrit « - Beytout nommé rédac-chef du Figaro par l'Elysée. »
Vous pouvez nous expliquer quand et comment ?
Toujours aussi à l’aise avec les mensonges Gatien !
Rédigé par : Alain Soler | 26 février 2009 à 10:47
c'est bien plus facile de jouer au meccano bancaire que d'avoir le courage de lancer les vraies réformes, n'est-ce-pas l'agence tASs ? le courage des vraies réformes, je les énumère une fois encore en pure perte mais ca fait du bien, ca défoule :
1. suppression isf
2. suppression 35 heures + usines à gaz liées
3. suppression 5ème semaine de congés payés
4. suppression des départements et des communes
5. privatisations massives, à commencer par france television, air france, et tout le bazar, immédiatement sans attendre un rebond boursier, comme ca les français modestes pourront eux aussi avoir leur part du gateau
6. indépendance des dom/tom + corse
7. ah j'allais oublier : retraite à 65 ans pour tous public+privé
cout : zero euro !!! plan de relance totalement gratuit, juste un peu de courage politique et de pédagogie
résultat : au minimum 3 % de croissance/an
conséquence : un taux de chomage compris entre 5 et 7 % maxi
monsieur Sorman qu'en pensez-vous svp ?
Rédigé par : PFR | 26 février 2009 à 12:22
Excusez moi Soler, trop de nominations créé la confusion.
Beytout a été nommé à la tête de "Les Echos", bien entendu, et pas du Figaro, qu'il a quitté au moment de sa nouvelle affectation, laissant la place à Mougeotte.
"Mensonge", c'est très exagéré.
Rédigé par : Gatien | 26 février 2009 à 13:09
6. indépendance des dom/tom + corse
Vu l'actualité je pense qu'il est bien d'en profiter pour enclencher ce processus d'indépendance de ces territoires si éloignés de la France !
Deja que la Corse est juste à coté de la France et son appartenance à la France est contestée par les Corses eux memes !
Je vois pas pourquoi des iles éloignées de 8000 km devraient encore faire partie du territoire nationale !
Seul hic, la base de Kouru en Guyane où la France dispose de toutes ses installations aérospatiales...
Je vois pas comment résoudre ce problème !
C'est sur qu'une fois indépendantes les Antilles deviendront plus pauvre. Mais bon pauvre, la population l'est déja ! Ce sont les filets de protection sociaux de la France et le nombre élevé d'emplois de fonctionnaires qui font que le système ne craque pas. Sinon c'etait le même sort que pour les Haitiens.
Mais d'un autre coté, ne plus être sous la tutelle d'une puissance coloniale qui verrouille tout depuis Paris et qui est de connivence avec la caste des békés, ce serait un plus pour les Antillais !
Plus pauvres certes, mais plus libres...
Reste à espérer que ce sera une vrais indépendance... Car quand on regarde les militaires Français présents en Afrique, le franc CFA administré par le Trésor Public Français, les pantins placés par la France à la tête de ces pays, le système mafieux de la Françafrique de J. Foccart et De Gaulle...
On peut quand même se poser la question de savoir, quand la France parle d'indépendance, de quoi elle parle ?
Une indépendance de façade et en sous-mains les agents secrets Français manigancent tout...
C'est comme les droits de l'homme... de beaux discours mais ceux qui connaissent le secret des dossiers, cf l'affaire Elf, les frégates de Taiwan, etc... et le nombre de personnalités impliquées...
Oui... de beaux discours...
Rédigé par : Quimboiseur | 26 février 2009 à 14:43
quimboiseur bonjour, de mémoire chiffre figaro.fr, 7 milliards euros/an coût des dom/tom pour le budget de l'état ! sans parler de la Corse ! pour Kourou, c'est effectivement le seul point stratégique, on peut imaginer une cession de la guyane au brésil en échange d'une concession perpétuelle de la base de kourou, un bon traité est possible d'autant plus que le brésil est une puissance amie. des dom/tom à 25 % de taux de chomage, les taux les plus élévés d'europe (europe, la bonne blague!), escroquerie intellectuelle ! la France est le dernier pays colonialiste d'europe, il est grand temps de solder les comptes du passé et de terminer la décolonisation.
Rédigé par : PFR | 26 février 2009 à 15:09
@PFR,
Pourquoi donner la Guyane au Brésil ?
Les Guayanais doivent eux aussi avoir leur indépendance, quitte à accorder à la France un concession perpetuélle avec un traité amical !
Je ne pense pas que ces indépendances doivent forcément se passer dans la violence. Ca doit être envisageable de faire ça calmement de manière responsable !
D'ailleurs c'est dans la marche de l'histoire que de laisser les peuples s'auto-déterminer eux mêmes.
De plus avec un cout à 10 milliards par an, je ne vois pas pourquoi la France s'acharne à garder ces territoires...
Finalement, je pense que tout le monde y trouverait sont compte !
Rédigé par : Quimboiseur | 26 février 2009 à 15:41
Ce sont des territoires d'importance géopolitiques puisqu'ils assurent à La france (et l'europe) la meilleure plateforme de lancement possible pour les fusées (car pres de l'équateur)
Le droit des peuples a disposer d'eux meme c'est sympa, et ca va jusqu'ou ? j'ai le droit de decider que mon appart et ma petite famille represente un peuple et de beneficier de ce droit ?
je m'auto-gouvernerais, ca m'evitera de payer des impot
Rédigé par : Sakuragikan | 26 février 2009 à 16:07
@PFR :
ce cout de 7milliards des dom/tom, ca represente quoi exactement ?
Qu'est-ce que ce chiffre ?
le cout des fonctionnaires ?
mais dans ce cas n'importe quel departement francais de metropole a un cout similaire.
Le cout de quoi ?
Vous voulez supprimer les vacances, les rtt... avez vous tenu compte de la baisse de chiffre d'affaire, du coup, des industries du tourisme et des loisirs ?
et de la baisse de la consommation ?
(en general on consomme quand on a du temps libre, pas au bureau)
Quand mon collegue est envacances, je bosse deux fois plus car je dois faire mon taf + le sien pendant ca semaine de vacances, et ce 5 fois par an.
Et vice versa quand je suis en vacances.
Au final on travail tout autant.
Rédigé par : Sakuragikan | 26 février 2009 à 16:15
"Vous voulez supprimer les vacances, les rtt... avez vous tenu compte de la baisse de chiffre d'affaire, du coup, des industries du tourisme et des loisirs ?
et de la baisse de la consommation ?"
Faut-il qu'avec ce "moins de tout" d'avoir encore les moyens de se payer les loisirs.Je crois aussi que les 35 heures sont une des causes qui permet également de travailler au noir.
D.J
Rédigé par : D.J | 26 février 2009 à 17:30
@sakuragikan, voir le lien :
http://www.lefigaro.fr/economie/2009/02/11/04001-20090211ARTFIG00602-l-outre-mer-coute-pres-de-sept-milliards-a-l-etat-.php
on rajoute la Corse, on doit arriver à minimum 10 milliards/an ! et je ne parle même pas du cout "moral" et "social" de ces colonies !
pour les 35 heures, un responsable ump a parlé de 15 milliards/an. Guy Sorman a certainement les chiffres et peut nous rédiger un article sur cette fumisterie qui plombe la compétitivité des entreprises françaises et que la droite "molle" n'ose pas liquider !
Rédigé par : PFR | 26 février 2009 à 17:40
Marrant ce haro sur les technocrates. S'il y a bien une chose que le marasme actuel nous montre, c'est que le privé est loin d'être toujours plus performant (ou plus honnête) que le public. Et que les technocrates ne sont pas nécessairement pires que les "boardocrates". Incroyable comme les idéologies sont tenaces et rendent impossible tout jugement objectif sur le monde. Vive le pragmatisme.
Rédigé par : ETF | 26 février 2009 à 18:36
Pas de haro sur les technocrates mais il est anormal qu'un président de société soit désigné par le chef de l'Etat sans aucun examen de ses compétences . Perol est peut-être un bon inspecteur des finances mais il n' a jamais géré plus de dix personnes. Ce n'est pas parce que des banquiers privés ont prouvé leur nullité que le monarchisme donnera de meilleurs résultats. Le bilan des enarques nommés à la tête d'enteprises n'est pas brillant.
Rédigé par : guy sorman | 26 février 2009 à 18:42
OK là dessus.
Rédigé par : ETF | 26 février 2009 à 18:44
Je rappelle à Guy Sorman que Pérol a été associé-gérant de la Banque Rothschild depuis 2005. Il a géré plus de 10 personnes dans cet exercice. Un peu de jalousie chez notre hôte énarque? ;-)
Rédigé par : El Oso | 26 février 2009 à 19:26
@GS:
Sujet pour une prochaine entrée dans ce blog:
En mettant au vestiaire les idéologies, je serais curieux de savoir si les évènements de ces derniers mois vous ont amené à revoir certaines de vos positions. Et si vous deviez faire une analyse critique des US de ces dernières 10 années, quelle serait-elle?
Rédigé par : ETF | 26 février 2009 à 19:26
@ ETF,
Seriez-vous d'accord d'en faire de même,mais dans le sens inverse?
D.J
Rédigé par : D.J | 26 février 2009 à 19:54
"Solly nommé à TF1 par l'Elysée."
" Beytout a été nommé à la tête de "Les Echos",Aussi par l'Elysée.
C'est réellement vrai ces nominations de directeurs par L'Elysée d'entreprises privées?
Est-ce qu'en France,les accords contractuels dans le privé,reste du droit public?
A quoi celà à servi la privatisation de TF1.Je croyait l'ORTF gaulliène entérré.
D.J
Rédigé par : D.J | 26 février 2009 à 20:12
Cher DJ, la seule chose qu'il me semble avoir éventuellement mal évalué ici ces dernières années, c'est le dénouement de la guerre en Irak. Il est encore trop tôt pour le dire (et je n'y crois toujours pas).
Pour le reste, Bush s'est bien révélé être le crétin incompétent, obtus et arrogant que j'ai toujours décrit (quoiqu'il a changé un peu en fin de mandat, en prenant notamment ses distances avec Cheney), et son administration avec (il y aura probablement bientôt des procès qui rentreront dans le détail), Amérique a bien vécu largement au dessus de ses moyens, à grands coups de crédits hypothécaires, les plus riches ont bien été outrageusement avantagés par la politique fiscale sur le dos du déficit budgétaire et des classes moyennes, et il y a bien eu un transfert de la richesse du pays vers une toute petite minorité, sans qu'on ne fasse rien pour résoudre les problèmes criants de la couverture maladie ou des déficits. Bref, le holdup a parfaitement fonctionné, car c'est maintenant le contribuable qui paie l'addition. Chapeau, les gars!
J'arrête là ma longue liste, tout a déjà été rabâché. Reste maintenant à réparer les dégâts. Obama dit exactement ce que je souhaite entendre depuis longtemps et l'Amérique est très majoritairement avec lui. Enfin!
Rédigé par : ETF | 26 février 2009 à 22:01
@DJ
"C'est réellement vrai ces nominations de directeurs par L'Elysée d'entreprises privées?"
Choquant n'est-ce pas?
Vous me connaissez, je donne dans la caricature. Dans le détail, c'est un peu plus compliqué. Mais c'est un fait indéniable que beaucoup de nominations de dirigeants ont été annoncées directement par l'Elysée.
Disons qu'un ensemble d'hommes d'affaire, qui ont milité pour l'élection de Sarkozy au moyen des organes de presse qu'ils contrôlent ont tenu un compte certain de son avis au moment de nommer des responsables.
Ou bien ils ont opportunément recruté des UMP proches de Sarkozy, comme Soly à TF1.
Dans le cas des Echos, Sarkozy a reçu lui même la rédaction à l'Elysée, pour la pousser à accepter le rachat du journal par Bernard Arnaud, et leur annoncer le nom de leut futur patron : Beytout.
J'ai retrouvé pour vous un article qui raconte çà. Je ne connais pas ce site mais l'histoire est conforme à ce que j'avais lu dans la presse à l'époque :
http://www.trends.be/fr/economie/entreprises/12-1634-44167/nicolas-beytout-a-la-tete-des-echos---nomme--par-sarkozy-.html
Pour Daniel Bouton, c'est l'inverse, c'est son départ qui était demandé par Sarkozy, y compris dans des déclarations publiques. Là, ce n'était plus l'univers feutré des réseaux de connaissances, mais bien une attaque directe contre un dirigeant d'entreprise.
«Quand le président d'une entreprise connaît un sinistre de cette ampleur et qu'il n'en tire pas les conclusions, ce n'est pas normal», a estimé Nicolas Sarkozy. «Je n'ai rien contre Daniel Bouton. Mais on ne peut pas dire: Je vais être payé 7 millions par an, et quand il y a un problème, dire: C'est pas moi. Ca, non, je ne l'accepte pas».
Le medef a rué dans les brancards évidemment, en bon syndicat.
Rédigé par : Gatien | 26 février 2009 à 23:25
A relire de temps à autre, joli palmares.
http://www.ifrap-2012.org/ifrap-2007/pages_ena/Promotion-Titanic.htm
Rédigé par : carole | 27 février 2009 à 01:19
Cher DJ,
(() Non ce n’est pas l’Elysée qui a nommé Nicolas Beytout pas plus au Figaro qu’aux Echos.
Nicolas Beytout était déjà un ancien des Echos, le patron du groupe privé LVMH Bernard Arnault l’a nommé à la tête des Echos et de DI, filiales médias de LVMH.
Il se disait que Beytout avait en vain tenté auparavant de rejoindre le groupe médias TF1.
L’épisode relaté par Gatien, celui de Sarkozy faisant cette annonce à propos des Echos est un faux, démenti formellement par les témoins de la scène (il y eut plusieurs faux de cette nature à la même époque, au moins deux au sein de la rédaction du nouvel Obs).
Après avoir quitté le Figaro en novembre 2007, Beytout a débauché plusieurs de ses anciens collaborateurs du quotidien entrant en grave conflit avec son ancien patron. Aujourd’hui il tient également une émission sur I Télé du groupe Canal+.
() Laurent Solly ancien collaborateur de NS, énarque, ex-préfet, n’a pas été non plus nommé par l’Elysée, c’est le patron du groupe TF1, Martin Bouygues PDG du groupe privé du même nom qui aura probablement autorisé son contrat.
() Jean Sarkozy n’a pas été nommé Conseiller général des Hauts-de-Seine par l’Elysée, il s’agit d’un poste élu. On peut penser que la famille Sarkozy très présente dans ce département aura bénéficié de ce travail politique dans cette élection, les talents politiques et l’ambition précoce du jeune Jean, sur les traces de son père maire de Neuilly à 28 ans, n’y sont pas étrangers.
()) Naturellement le Chef de l’Etat est en excellent terme avec près de 100% des grands patrons du Cac40 ; Il est par ailleurs de notoriété publique que Martin Bouygues est un ami personnel de NS.
Toute nomination ou sanction dans un groupe média est interprétée par ses opposants comme ayant leur source à l’Elysée. On peut imaginer que si Beytout avait vraiment l’appui de NS il aurait pu ou dû entrer à TF1 !
PERSONNE n’en sait rien naturellement, mis à part les intéressés eux-mêmes.
()) Quant à l’audiovisuel publique, pour l’essentiel le groupe France Télévisions, la nouvelle loi voté en début d’année 2009, défini un mode de financement sans publicité.
Elle défini également un nouveau mode de désignation des PDGs assurant transparence des décisions et contrôle de l’actionnaire principal ; ils sont nommés ou révoqués en conseil des ministres après avis conformes : du CSA autorité de régulation, et des commissions parlementaires audiovisuelles (élus). Avis conforme signifie qu’un Président de la république qui n'obtiendrait pas un avis positif sur la personnalité qu'il envisage de nommer devrait changer de candidat.
Par ailleurs, une majorité qualifiée des commissions parlementaires peut rejeter un candidat.
Note : précédemment le CSA était en théorie chargé de désigner le Président de France Télévisions, en réalité des tractations précédaient toute désignation par le CSA afin de s’assurer que le candidat avait bien le soutien du Président. Le seul exemple (sous Mitterrand) d’un Président de FT ; Philippe Guilhaume qui n’était pas son candidat, dû démissionner fautes de moyens financiers, l’Etat actionnaire (Mitterrand-Tasca) lui ayant coupé les vivres.
Alain
Rédigé par : Alain Soler | 27 février 2009 à 01:34
Cher DJ,
Comme je le précisais dans un commentaire précédent, pour les responsables nommés, avec Nicolas Sarkozy ce ne sont plus les lampistes qui paient les fautes commises ; un Général, des préfets, des PDG se verront ainsi sanctionnés.
() Dans le cas du PDG de la Société Générale Daniel Bouton, c’est publiquement que le Chef de l’Etat s’est exprimé en souhaitant que le plus haut responsable de cette banque tire les conséquences d’un dysfonctionnement qui aura coûté à la banque 5 Mds€ avec l’affaire Kerviel, ce trader qui avait engagé tous les fonds propres de la banque (50 Mds€).
Cette notion de responsabilité et d’éthique aura également été imposée aux bonus, aux rémunérations et aux parachutes dorés pour les entreprises privées qui demandent l’aide de l’Etat.
Alain
Rédigé par : Alain Soler | 27 février 2009 à 01:59
Les zones les plus dangereuses sont celles où le système de protection sociale est le plus faible. La crise serait ainsi à même de susciter de violentes révoltes populaires dont l'intensité serait aggravée par une libre circulation des armes à feu. L'Amérique latine, mais aussi les Etats-Unis sont les zones les plus à risques. 'Il y a 200 millions d'armes à feu en circulation aux Etats-Unis, et la violence sociale s'est déjà manifestée via les gangs', rappelle Franck Biancheri, à la tête de l'association. Les experts du LEAP décèlent d'ailleurs déjà des fuites de populations des Etats-Unis vers l'Europe, 'où la dangerosité physique directe restera marginale', selon eux. http://fr.news.yahoo.com/64/20090226/twl-aprs-la-crise-financire-la-guerre-ci-acb1c83.html
Rédigé par : Kim Jong Ilien | 27 février 2009 à 02:17
Alain Soler, vous avez oublié de démentir la nomination par Sarkozy de Francois Pérol...
Rédigé par : Gatien | 27 février 2009 à 12:27
Résultats annuels 2008 de la Caisse d’Epargne, page 38 :
Caisse d’Epargne :
Total dettes : 633,156 milliards d’euros.
Total capitaux propres : 16,564 milliards d’euros, soit seulement 2,61 % de ses dettes.
http://www.groupe.caisse-epargne.com/cpp/101/fra/blob/pdf_diapo_090226_resultats_ci_090226133848.pdf
Conclusion : la Caisse d’Epargne est en faillite.
Sarkozy le sait. Sarkozy est donc en train de nationaliser en catastrophe la Caisse d’Epargne.
A lire absolument :
http://www.jpchevallier.com/article-28423335.html
Rédigé par : BA | 27 février 2009 à 12:46
@ba, cool le lien du blog chevallier !
je cite l'auteur "Il aurait fallu démanteler la Caisse d’épargne en 4 caisses concurrentes au lieu de la faire fusionner avec la Banque Populaire. "
une fois n'est pas coutume, je vais faire crédit à sarkozy d'être entouré de quelques gens compétents qui, parmi la masse de beni-ouioui et autres courtisans, ont du lui dire quelques vérités pas forcement bonnes à entendre, dont celle citée plus haut
question : pourquoi avoir choisi cette fusion ?
car manifestement ca ne reglera rien du tout, puisque d'après les ratios expliqués par Chevallier, la caisse d'épargne est en faillite virtuelle : si j'ai bien compris la caisse a des dettes 3,8144 fois plus importantes que le maximum autorisé?
est-ce une nationalisation déguisée, et en plus une mauvaise solution destinée à sauvegarder quelques interets particuliers ?
faut-il démanteler ou accoupler à un autre canard boiteux au risque de créer un tchernobyl en puissance ? controler les banques à des fins de pouvoir personnel ou avoir un système bancaire fiable et digne de confiance au profit de tous ?
Rédigé par : PFR | 27 février 2009 à 13:53
@BA, « Caisse d’Epargne :
Total dettes : 633,156 milliards d’euros.
Total capitaux propres : 16,564 milliards d’euros, soit seulement 2,61 % de ses dettes. »
Un peu primaire pour une banque cette présentation : (Bilan/ Total Passif – Capitaux propres part de groupe = dettes : 649.720-16.664=633.156 M€) et parfaitement fausse surtout, vous mélangez torchons et serviettes !
Je vous conseille de revoir les bases bancaires, en particulier la définition des fonds propres réglementaires (dont Tier One).
Fonds propres = Actions, certificats Inv, Titres hybrides, dettes >5 ans, dettes subordonnées…/
Les résultats du ratio de solvabilité sont page 13,
Les risques analysés (crédit, marché, opérationnel) page 44.
Le passage : capitaux propres aux fonds propres Tier One ; 18.6 Mds Ratio de solvabilité 8.1%, page 43.
http://www.fimarkets.com/pages/ratio_solvabilite_mcdonough_cooke.htm
http://www.agefi.fr/articles/Le-ratio-de-solvabilite-un-outil-pas-une-panacee-1061687.html
http://www.banque-france.fr/fr/publications/telechar/rsf/2003/etud1_1103.pdf
Alain
Rédigé par : Alain Soler | 27 février 2009 à 17:20
Gatien : « Alain Soler, vous avez oublié de démentir la nomination par Sarkozy de Francois Pérol »
Le 25 février à 22h24 m’adressant à Guy après une brève présentation de FP, j’écrivais : « Ce n’est évidemment pas n’importe qui, d’autre part il sera nommé par les deux conseils BP & CE. »
Depuis, en effet les deux conseils l’ont nommé à la présidence de leurs groupes en vue d’une fusion ou les deux entités garderaient leurs particularités.
C’est publiquement que NS et son entourage on fait état de proposer FP à ce poste, le meilleur pour cette banque dans laquelle l’Etat s’implique fortement.
En fait je crois que l’affaire FP est depuis devenu l’affaire Olivier Fouquet nom du Président de la commission de déontologie, ce dernier n’en fini pas de publier communiqués sur communiqués, lettre Courriel et interviews contradictoires.
Le point avec lettre, courriel et interview :
http://www.lepoint.fr/actualites/interview-affaire-perol-le-president-de-la-commission-de/916/0/321125
Son courriel à ses collègues vaut son pesant de boulettes : il écrit « Le mardi à Rome, le Président de la République a annoncé que la commission avait été saisie
et qu'elle avait donné un avis favorable. J'ai dû démentir et j'ai donné pour instruction à
Magali Comte de démentir. »
Il se trouve que le Chef de l’Etat a déclaré : « La commission de déontologie a eu l’occasion de donner son point de vue et son point de vue a été communiqué aux banques. ».
Consulté, le président de la commission a qui on demandait simplement quel était la jurisprudence pour un conseiller, a bien répondu dans cet esprit à Claude Guéant.
OF le confirmera ces consultations se traitent le plus souvent par téléphone : « L'administration téléphone tout le temps pour savoir si elle est dans un cas de saisine obligatoire ou facultative. On leur envoie alors de la jurisprudence »
La fin de son courriel n’est pas mal non plus : « J'attends avec impatience le retour d'Agnès Zobel et de Marie Picard pour les envoyer au front: je les surveillerai de l'arrière, bien à l'abri.
Olivier »
Je ne connais pas cette personne mais sa légèreté ne va pas manquer d’être apprécié à sa juste valeur dans sa hiérarchie, il confirme aujourd’hui que la saisine est facultative et n’a jamais donné lieu à un seul refus s’agissant de Conseillers.
Comme il n’est pas un lampiste et qu'il n'est pas un élu, à tout hasard je lui conseille de préparer ses cartons de déménagement.
Alain.
Rédigé par : Alain Soler | 27 février 2009 à 18:46
Alain Soler, je ne suis pas sûr de comprendre ce que vous reprochez à Fouquet, ou alors je comprends trop bien, mais ce n'est pas important.
Merci pour cet article du Point qui clarifie un peu le bruit ambiant.
A la lecture, on se dit que la vraie erreur de Sarkozy est d'avoir simplement mentionné ce comité comme gage de transparence, tant son rôle est accessoire. Depuis une réforme de 2007 (pré-Sarkozy), sa consultation n'est même pas obligatoire pour le cas Pérol. Pour une raison dont chacun pourra apprécier la pertinence dans le passage suivant :
"Lepoint.fr : Mais le Code pénal mentionne également les personnes qui "proposent directement à l'autorité compétente des décisions relatives à des opérations réalisées par une entreprise privée ou de formuler un avis sur de telles décisions". Cela semble s'appliquer au cas de François Pérol...
O. F. : Qui est l'autorité compétente dans ce cas ? Ce n'est pas le président de la République, c'est le ministre des Finances. Monsieur Pérol n'est pas dans la hiérarchie de ce ministère.
Lepoint.fr : Dans l'esprit des institutions telles quelles sont aujourd'hui, n'est-ce pas le Président qui décide tout ?
O. F. : Oui mais enfin, on est dans un texte pénal qui est d'interprétation stricte. Un conseiller à l'Élysée peut avoir plus ou moins d'influence mais ce n'est pas un décideur. Ça n'a jamais été un décideur, moi j'ai été conseiller à l'Élysée sous Giscard d'Estaing. Je peux vous dire que je recevais des gens mais je ne prenais pas de décisions à leur égard. J'en informais le président de la République. J'avais en face de moi Raymond Barre... Si j'avais essayé de forcer la main des Finances et du directeur du Trésor, Barre aurait décroché son téléphone et Giscard m'aurait viré dans l'heure."
Nul doute que si un proche de Sarkozy se permettait d'intervenir dans un dossier géré par Lagarde, elle appellerait le PR et l'inconvenant serait viré dans l'heure.
Quoique, d'après Soler, c'est plutôt le comité d'éthique qui pourrait être viré dans l'heure...
Merci aussi d'avoir expliqué que Pérol était en fait nommé par les deux banques et pas par l'Elysée. Guy Sorman, et nous avec, sommes rassurés.
Rédigé par : Gatien | 27 février 2009 à 21:29