Ce que je sais sur Bernard Kouchner et que je n'ai pas dit à Péan.
BK est un hyperactif , entreprenant , entrepreneur : à trente ans , il avait déja créé plusieurs sociétés d'édition dans le domaine médical . Médecins sans Frontiéres et Médecins du monde ( initiatives de BK ) , marchent parce que que fondés d'emblée comme des entreprises efficaces et pas comme des camaraderie humanitaires. En France , cette vertu d'entreprendre est mal reconnue , surtout en politique.
Il eut mieux valu que tout cela soit révélé avant que BK ne devienne Ministre . D'où l'avantage du systéme US de "confirmation " par le Sénat des nominés du Président : Sarkozy avait envisagé d'introduire chez nous aussi cet examen préalable ( on sait qu'aux US , ces jours-ci, plusieurs candidats ministres ont dû renoncer à leur poste pour avoir oublié de payer leurs impôts et autres fariboles ). Sarkozy a renoncé à la "confirmation " , je ne sais pas pourquoi : la controverse autour de BK devrait réanimer cette bonne idée.
Enfin , s'offusquer des idées de BK aujourd'hui est énorme ; le monde selon BK est connu depuis des âges , son soutien à la guerre en Irak était public. Donc , on sait qui est BK : on n'aime ou pas , c'est une autre histoire.
Et Pean n'aime pas, c'est clair...
Mais la polemique ne porte-t-elle pas plutot sur le ton du livre que sur le contenu? L'emploi du mot un peu suranne de "cosmopolite" et autres choses lues ici et la sur le web m'ont donne cette impression.
Rédigé par : Avidadollars | 06 février 2009 à 03:37
Kouchner paye son ouverture d'esprit, perçue comme une trahison de sa famille politique. Ses petits faux pas, son esprit entrepreneurial et son caractère offensif, tout est exploité contre lui.
En tout cas, votre proposition est bien vue.
Rédigé par : Aurelien | 06 février 2009 à 10:07
Est-ce que le journal CHALLENGES est un journal de gauche ?
Réponse : non. Le journal CHALLENGES n'est pas un journal de gauche.
Le journal CHALLENGES écrit cet article que vous pouvez méditer :
" La photo qui dément les propos de Kouchner.
Mercredi 4 février, Bernard Kouchner affirmait qu'il n'avait appartenu ni à Imeda, ni à Africa Steps. Pourtant, son nom figure en toutes lettres sur la porte de la gardienne de l'établissement de ces sociétés.
"Je n’ai appartenu ni à Africa Steps, ni à Imeda", affirmait Bernard Kouchner hier soir dans le journal de 20 heures de France 2.
Quelques minutes plus tard, le ministre des Affaires Etrangères récidivait : "Je ne suis pas Imeda, je suis un des consultants".
A la question : "Ces sociétés sont-elles dirigées par des proches ? ", Bernard Kouchner n’hésitait pas à répondre "qu’il ne les connaissait pas".
Belle assurance.
Le document que nous publions – une photographie prise il y a quelques jours - suggère en tous cas que Bernard Kouchner est si proche de ces sociétés, domiciliées boulevard Saint-Germain à Paris, que son nom figure en toutes lettres sur la porte de la gardienne.
Il n’y est pas seul. Sont également mentionnés, entre autres, les noms de son ami Eric Danon, éphémère ambassadeur de France à Monaco et patron d’Imeda, ainsi que celui de Jacques Baudouin, gérant d’Africa Steps et salarié d’Imeda.
http://www.challenges.fr/actualites/politique_economique/20090205.CHA0760/la_photo_qui_dement
Rédigé par : BA | 06 février 2009 à 12:01
"Mais la polemique ne porte-t-elle pas plutot sur le ton du livre que sur le contenu? L'emploi du mot un peu suranne de "cosmopolite""
Si j'ai bien compris, ce mot a été monté en épingle par le gouvernement pour suggérer que Péan attaquait Kouchner par antisémitisme. Quelle originalité!
BK est peut-être un entrepreneur.
C'est aussi un affairiste.
Péan, lui, est écrivain de livres à scandales anti-pensée-unique. Et choisi ses thèses avec plus ou moins de bonheur. A moins que ces thèses lui soient suggérées par quelques honorables correspondants, comme son livre sur le génocide rwandais...
Rédigé par : Gatien | 06 février 2009 à 12:25
Attendons pour juger de la chose. Une chose est claire pour moi: Kouchner est un homme remarquable. Une véritable "exception Française", dans le bon sens du terme. Je n'ai pas lu le livre (et je ne lirai pas) car il y a là quelque chose de nauséabond. Je me souviens des efforts inlassables de Kouchner au Kosovo, où il était représentant des Nations Unies, pour faire dialoguer les parties adverse et établir les structures administratives du pays. Certainement pas une partie de plaisir. Et très, très loin des projecteurs.
Il est évident que Kouchner a une sincère passion pour l'humanitaire, et pour l'humain en général. Et qu'il a mené sa vie concrètement en ce sens. Et c'est pas facile.
C'est un homme extraordinaire, courageux, entreprenant, dévoué à ses causes, absolument, efficace, et un homme libre de ses opinions. Est-ce un Saint pour autant? Probablement pas. Pour ça, on a Ségolène.
Il a inspiré un de mes bon copains à devenir médecin, à l'époque, et à partir en Afrique faire de l'humanitaire. Ce copain est aujourd'hui l'un des plus jeunes professeurs en médecine en France (il ne l'a jamais rencontré et ne lui jamais dit, à ma connaissance). Qui sait, il soignera peut-être un jour Péan.
Ce qui est certain, c'est que si le but de Kouchner, dans la vie, c'était de faire du fric, il s'y est pris comme un manche.
Au fait, Péan, il a fait quoi, lui, dans sa vie, pour aider son prochain? Qui nous pond un livre sur Péan? Ah, y'a rien (d'intéressant) à dire. Je m'en doutais.
Rédigé par : ETF | 06 février 2009 à 12:56
BA, soit Challenges fait mal son boulot, soit vous êtes de mauvaise foi. .Bernard Kouchner ne cesse d'exposer les faits, sur le site du Quai d'Orsay ou dans des quotidiens un peu plus fiables comme le Monde (quoi que...) :
Depuis sa prise de fonction en tant que ministre des Affaires étrangères et européennes, Bernard Kouchner a cessé toute activité au sein des sociétés BK Conseil et BK Consultants. La société BK Conseil a été dissoute le 18 mai 2007. Depuis la nomination du Ministre, BK Consultants n’a plus aucune activité commerciale et ne saurait avoir perçu quelque rémunération que ce soit.
Le ministre dément formellement « avoir fait passer des prestations de conseil et d’audit sous l’égide de trois sociétés ».
Bernard Kouchner n’a jamais appartenu à la société IMEDA dont il était l’un des consultants et n’avait donc aucune raison de se préoccuper du règlement des factures de celle-ci. S’il a pu être amené à évoquer son rapport sur l’Assurance maladie au Gabon avec le président Bongo, c’est uniquement pour s’informer de l’état d’avancement de la mise en œuvre de la loi née de ce rapport.
Rédigé par : Aurelien | 06 février 2009 à 15:31
Merci à ETF,votre commentaire aurait été le mien.Vous m'épargnez un effort qui consiste à taper sur mon clavier.
D.J
Rédigé par : D.J | 06 février 2009 à 15:53
Itou ETF.
Rédigé par : Aurelien | 06 février 2009 à 18:46
itou ETF merci
Rédigé par : Alain Soler | 06 février 2009 à 19:40
Un peu gêné par cette unanimité, je fais un hors sujet: C'est marrant. Pas un mot de Sorman sur le pape et le révisionnisme... Y-a-t-il une raison particulière? C'est vrai que Bové est plus rigolo que le pape, mais tout de même...
Rédigé par : ETF | 06 février 2009 à 19:57
Quand je n'ai rien à dire de singulier et que je n'ai pas d'infos de premiére main, en principe , je fais silence.
Sur les OGM, un livre un peu ancien , 2001 : Le progrés et ses ennemis ( j'ai oublié le nom de l'auteur )
Rédigé par : guy sorman | 06 février 2009 à 20:20
OK, mais là, quand même, Benedict mérite une main (in ze face) de première, et singulièrement belle! Le progrès et ses ennemis? Pour la nouvelle édition, mettez nous donc le pontif en couverture. Avec Bové, ils font la paire.
Rédigé par : ETF | 06 février 2009 à 20:38
Apprécier Kouchner comme médecin déclancheur de vocations, why not...
Une passion pour l'humanitaire, peut-être. Celà expliquerait son aveuglement face aux problèmes politiques : on soigne les blessés mais on ne se demande pas qui les blesse.
En fait, ce que je reproche à Kouchner vient de loin, et le livre de Péan n'y change rien. Kouchner sait se donner le beau rôle, mais collabore avec ce contre quoi il prétend se battre.
C'est résumé, d'une certaine façon, ici :
"Il s’est fait l’apôtre efficace, à l’ONU, de la reconnaissance d’un principe d’abord incontestable : la confraternité interétatique ne doit pas laisser massacrer des populations entières par des tyrans sadiques ou illuminés. Mais le mot même d’" ingérence " qu’il a tenté d’imposer montre bien toute la difficulté d’application d’un tel principe, en dehors d’un renforcement considérable de l’Etat de droit international. Surtout, il était impossible de prôner de manière crédible le droit ou le devoir d’ingérence sans dénoncer l’extrême hypocrisie de la politique franco-africaine. Résultat : Bernard Kouchner a accepté de servir d’alibi, se rendant auprès des sud-Soudanais affamés et massacrés tandis que Jean-Christophe Mitterrand faisait affaire avec Omar el-Béchir, le chef des massacreurs, et ne pipant mot contre les prodromes du génocide rwandais.
Du coup, depuis 1992, la forte intuition kouchnerienne (un droit d’intervention humanitaire légitimé par l’ONU) a été intégrée par la Françafrique politico-militaire comme une formidable source de relégitimation. L’opération Turquoise aura montré toutes les potentialités du militaro-humanitaire sous pavillon onusien."
http://survie.org/Camouflages-Alibis-et-habillages.html
Figurez vous que c'est semble t'il à cause du Rwanda que Péan en veut à Kouchner. En fait sur ce sujet, les deux afabulent.
Depuis que l'article çi-dessus a été écrit. Il y a eu le Tchad, où Kouchner est parvenu à obtenir le pavillon onusien et à entrainer d'autres états européens, avec l'objectif officiel de créer un corridor humanitaire vers le Soudan, tandis que toutes les ONG présentes au Soudan expliquaient qu'il ne fallait surtout pas compliquer leur tâche en mélangeant l'humanitaire au militaire.
Avec la tentative de coup d'état au Tchad et le soutien inconditionel de la France à Déby, l'objectif réel de ce déploiement est devenu évident pour tout le monde, et les autres européens ont commencé à protester qu'ils n'étaient pas venu pour soutenir un dictateur.
Alors que les leaders des partis politiques d'opposition (non armée) tchadiens venaient d'être enlevés par des miliciens du pouvoir et étaient toujours portés disparus, Kouchner lors d'un déplacement au Tchad a rencontré les partis en question et leur a délivré comme message : "vous devez accepter le dialogue avec le président".
Kouchner n'a en revanche pas formulé de critique à l'égard de Déby quand à l'enlèvement des opposants. Plus largement, on a entendu aucune allusion sérieuse aux droits de l'homme, aux journalistes emprisonnés, aux massacres de populations - indépendamment du coup d'état. Devant les francais et devant l'ONU, Kouchner, comme Sarkozy et Rama Yade, se sont fait les avocats d'un "président légitime", alors qu'il se maintient par la fraude électorale et par les armes.
"Intérêt supérieur de la France"...
Donc. Cette image du type idéaliste qui fait ce qu'il peut dans un monde injuste, il y a un moment où ça ne tient plus. Kouchner ne dénonce jamais les coupables, il brille juste par sa compassion pour les victimes.
Comme dit Sorman, on aime ou on n'aime pas, mais ce n'est pas nouveau.
Rédigé par : Gatien | 06 février 2009 à 20:49
"on soigne les blessés mais on ne se demande pas qui les blesse."
C'est précisément le rôle du médecin. Soigner la victime avec le même zèle que le bourreau.
"Kouchner sait se donner le beau rôle, mais collabore avec ce contre quoi il prétend se battre." Ah bon, Kouchner n'est donc qu'un hypocrite et un exhibitionniste? Au Kosovo, par exemple, il a collaboré, devant toutes les télés contre la paix, la réconciliation, et la démocratie? Attention, cher Gatien, aux généralisations.
Qu'il soit imbus de sa personne, pourquoi pas. Nous le sommes tous, mais lui au moins, il a quelques raisons d'être fier. Et puis la fierté et l'orgueil, ça aide parfois à se bouger les fesses et à entreprendre des choses difficiles.
Et parfois, pour sauver des vies, on doit transiger avec des dictateurs. Le mieux est l'ennemi du bien. S'il fallait cirer les pompes de Deby pour obtenir les corridors humanitaires, peut-être était-ce la meilleure option. On peut en discuter. Mais dire que toute l'opération EUFOR a été mise en place pour soutenir Deby, c'est, à mon avis, faire du mauvais Péan.
Kouchner n'est pas un Saint. Les Saints ne font pas de vieux os en politique. Mais si on fait le bilan de ce qu'il a accompli (mais je ne prétends pas tout savoir, et de loin), je parie qu'on se sentira tout petit à côté.
Rédigé par : ETF | 06 février 2009 à 22:01
L'attaque contre Kouchner me fait penser à celle contre Kundera.
Nauséabonde.
Je lis depuis plusieurs années votre blog Monsieur Sorman. Je partage votre optimisme général.
Rédigé par : Am | 07 février 2009 à 10:22
Concernant le Kosovo, je suis très loin de tresser une couronne de lauriers à Bernard Kouchner.
A mon avis, il joua un rôle primordial dans la désinformation générale, qu'avait démontée brillamment Vladimir Volkoff. Kouchner a alors contribué à générer puis à gérer l'emballement médiatique et guerrier qui a abouti à la situation "purifiée" que l'on connaît aujourd'hui.
Rédigé par : lucotte | 07 février 2009 à 11:34
"C'est précisément le rôle du médecin. Soigner la victime avec le même zèle que le bourreau. "
Je comprends votre sentiment confraternel ETF. Mais depuis belle lurette, Kouchner n'est plus médecin, il est responsable politique, dans les affaires étrangères qui plus est. Il a eu trop d'occasions de s'en prendre aux bourreaux sans les saisir pour que je lui conserve le bénéfice d'un doute.
Rédigé par : Gatien | 07 février 2009 à 12:53
Supplique à Jean-Michel Aphatie, Le Monde, Le Nouvel Obs et les autres : oubliez-nous, oubliez les juifs !
Un certain nombre de journalistes se sont abaissés à reprendre l'argumentaire honteux de Bernard Kouchner insinuant que le livre de Pierre Péan est limite, voire antisémite. Ce sont eux les vrais fourriers de l'antisémitisme qui vient.
« Les cons ça ose tout. C’est même à ça qu’on les reconnaît. » La réplique d’Audiard dans le film «Les tontons flingueurs» ne s’applique qu’imparfaitement à l’éditorialiste inconnu (et peu courageux) du Monde (1) et au célèbre blogueur Jean-Michel Aphatie : en fait, accuser Pierre Péan d’antisémitisme n’est pas seulement con, c’est dangereux, risqué. Dangereux pour le débat public, certes. Mais aussi risqué pour les juifs. Nous vivons, nous, juifs français - et je ne me suis jamais, jusqu’alors autorisé ce nous – une situation particulière qu’il faut bien comprendre. L’État que beaucoup d’entre nous portent dans leur cœur s’est rendu coupable d’actes de guerre révoltants. Il a été écrit partout dans le monde que l’escroc qui a fait de la cavalerie avec l’épargne de quelques milliers de riches s’appelle Madoff et qu’il est juif. Personne, dans les médias, ne s’est étonné de ce qu’il ne soit pas en prison mais beaucoup de gens le pensent et, un jour au l’autre, de vrais antisémites le diront. Bref, l’actualité fournit beaucoup d’occasions d’exciter des rancoeurs ou même une haine antijuive.
Et maintenant Bernard Kouchner. Honte à lui de s’être servi de la communauté juive comme d’un bouclier humain, au lieu de s’expliquer pour de bon sur son affairisme évident !
Que les bien–pensants des rédactions, tous les Jean-Michel Aphatie, les Backmann, Jauvert (Nouvel Observateur ), les Bernard (Le Monde) de toutes les rédactions continuent à prétendre que demander des comptes ou contester le patriotisme de Kouchner rappelle Gringoire ou Je suis Partout, et alors, c’est sûr, nous verrons les vocations antisémites se lever à nouveau dans notre pays.
Qu’il continuent, ces idiots inutiles, gonflés de leurs ego de résistants de la 25ème heure, à prétendre qu'évoquer la fortune d'une personnalité est antisémite; qu'ils persistent à défendre les juifs de cette façon et alors là, oui, ils rendront un fier service à tous ceux qui veulent montrer que les juifs sont des intouchables ; qu’« ils » s’abritent toujours derrière la Shoah pour spolier les Français ou trahir leur pays : qu'« ils » serrent les coudes et forment un bloc uni et solidaire.
Qu’ils dispensent Bernard Kouchner de vraiment répondre aux critiques émises à son endroit au prétexte qu’elles viennent d’un goy et concernent un juif, alors oui, ils auront suscité, stimulé, provoqué le risque de rmontée d’un antisémitisme d’un type nouveau, d’un antisémitisme post-Shoah.
De grâce, Jean-Michel Aphatie, Backmann, Jauvert, Bernard et les autres, oubliez-nous, oubliez les juifs. Ils vous en seront reconnaissants.
Notes :
(1) Je sais bien que l’éditorial non signé est dans la tradition du Monde. Mais quand on accuse implicitement quelqu’un d’être antisémite, il est préférable de signer. Sinon, ça fait lettre anonyme, si vous voyez ce que je veux dire....
(2) Dans son article « Le fond du livre de Péan est-il antisémite? », l'éditorialiste Jean-Michel Aphatie utilise une méthode qui aurait fait la fierté de Vichinsky, le procureur des procès de Moscou : il cite tour à tour trois passages du livre (le premier sur Kouchner se levant pour l'hymne national anglais, le second comprenant l'expression "cosmopolitisme" – il faudra sans doute réécrire l'un des livres les plus fameux de Kant –, et le troisième évoquant Gaza pour conclure, en se mettant dans le cerveau de Péan : « Cet homme ne se lève pas pour la Marseillaise, il « hait » les valeurs de la République, il défend Israël. » Cher Jean-Michel Aphatie, ce procédé qui consiste à rapprocher plusieurs passages d'un ouvrage de 320 pages, a un nom : l'amalgame. Avec votre pauvre texte de 4000 signes, je pourrais aisément me demander si vous ne seriez pas coupable d'un préjugé anti-Breton nauséabond, ou si vous ne souhaitez pas vous racheter d'avoir collaboré, par le passé, à un journal anti-israélien...
Philippe Cohen.
Rédigé par : BA | 07 février 2009 à 14:46
Défendre Bernard Kouchner en soupçonnant tous ses critiques d'être antisémites est un procédé usé et minable.Qui me rappelle une tante disparue depuis longtemps qui divisait le monde entre les juifs et les antisémites : pas de troisiéme voie . A sa décharge , la police française l'avait interné dans un camps de concentration dés 1940.
Rédigé par : guy sorman | 07 février 2009 à 15:39
Il y a même une quatrième voie: les sémites antisémites. Certains Palestiniens, Syriens, Libanais, etc., et potentiellement tous les arabes (voir les récentes études génétiques sur la question). Y'en a marre de ces conneries (pardon my French). Quant l'humanité échappera-t-elle à sa préhistoire?
Rédigé par : ETF | 07 février 2009 à 16:52
J'aurais du écrire "Kant l'humanité..." pendant que j'y étais.
Curieux comme on à beau se relire, on laisse passer des fotes. En fait l'explication est simple. On ne lit pas l'intégralité des mots. Juste ce qui nous duffit pour les reconnaître. Par conséquent, il faut faire un effort conscient pour vérifier que chaque lettre est à sa place.
Le rapport avec Kouchner?
Je vous laisse chercher.
Rédigé par : ETF | 07 février 2009 à 17:02
Très bonne remarque d'ETF.
Quand on n'est pas attentif, le tableau de Bernard Kouchner est effectivement "sympathique", il représente dans l'imaginaire populaire le "type bien".
Mais à y regarder de plus près, il est possible de détecter, comme l'ont fait Péan et d'autres avant lui, des fautes lourdes...
Rédigé par : lucotte | 07 février 2009 à 20:14
Bernard Kouchner, l'homme qui signe des contrats à 660 000 euros avec des inconnus !
Après la photo de la porte de la gardienne de l'immeuble d'Imeda, où apparaissait le nom de Bernard Kouchner, publiée par Challenges, c'est au tour du journal Le Parisien de révéler que le nom d'Imeda figure dans les statuts même de la société du ministre, BK consultants. Pour un contrat d'un montant de 660 000 euros !
660 000 euros : c’est le montant du contrat qu’aurait signé en 2004 Bernard Kouchner, via sa société BK consultants, avec la société Imeda pour réaliser un audit sur « le système de santé du Gabon et propositions de réforme ».
C’est ce que révèle Le Parisien, dont les journalistes ont réussi à se procurer les statuts de BK consultants, où il est écrit noir sur blanc que la société se crée dans le but de la « signature d’un contrat de consultant avec la société Imeda pour un montant de 660 000 euros taxes comprises ». Pour trois ans de travail.
http://www.leparisien.fr/politique/enquete-sur-l-ancienne-societe-du-french-doctor-07-02-2009-402007.php
Difficile dans ces conditions pour Bernard Kouchner de continuer à prétendre, comme il l’a fait mercredi 4 février dernier au JT de France 2 :
« Je n'ai jamais appartenu à Imeda ou à Africa Steps (les deux sociétés ayant facturé ses prestations, ndlr) » ou encore qu’il « ne connaissait pas » les dirigeants de ces entreprises : il est rare qu’on signe des contrats pareils, nécessitant la création d’une société ad hoc, avec des inconnus.
La version kouchnérienne des faits est d’autant plus mise à mal que l’hebdomadaire Challenges a publié cette semaine une photo démontrant que le ministre des Affaires étrangères était bel et bien lié à Imeda et Africa Steps.
http://www.challenges.fr/actualites/politique_economique/20090205.CHA0760/la_photo_qui_dement_les_propos_de_bernard_kouchner.html
Rédigé par : BA | 07 février 2009 à 23:54
Que Kouchner ait touché 11.000 euros par mois en tant que consultant dans son domaine d'expertise ne me choque absolument pas. Je trouve ça pas cher pour un homme de son calibre. C'est bien la mentalité Française de lui reprocher d'avoir gagné cet argent (après impots, il devait lui en rester à peine la moitié). Vous êtes des petits jaloux.
Par contre, je ne comprends pas pourquoi il tenterait de dissimuler ça. La pression franchouillarde jalouso-socialote serait-elle trop forte? Viens aux USA, mon ami Kouchner, c'est pas 11000 euros par mois que tu gagneras, c'est le triple, et personne ne viendra te le reprocher.
Rédigé par : ETF | 08 février 2009 à 01:44
Au journal télévisé de France 2, Bernard Kouchner a dit qu'il ne connaissait pas les dirigeants des sociétés Imeda et Africa Steps, Eric Danon et Jacques Baudouin.
Bernard Kouchner a menti devant des millions de télespectateurs.
Bernard Kouchner doit démissionner.
Rédigé par : BA | 08 février 2009 à 13:19
Pas vu le JT de F2 , mais du mal à y croire : Jacques Baudouin est un ami intime de BK et de plus , membre de son cabinet au Ministére .... Soit il n' a pas dit ce qu'il voulait dire , soit il est trés ébranlé par ces attaques . Mais au fonds , que lui reproche-t-on vraiment ? D'être Bernard Kouchner? C'est par ce qu'il est ce qu'il est que Sarkozy l'a nommé ministre , non?
Rédigé par : guy sorman | 08 février 2009 à 14:44
"Que Kouchner ait touché 11.000 euros par mois en tant que consultant dans son domaine d'expertise ne me choque absolument pas."
Dit comme çà, je ne suis pas choqué non plus.
Si l'on ajoute que ce salaire provient de dictateurs (Sassou N'Guesso et Omar Bongo) dont la propension à alimenter Paris en valises de billets est bien connue, et proportionelle à leur habitude de confondre budget de l'état et compte en suisse. Le contexte change un petit peu...
Si l'on ajoute que Boeckel a été viré par Kouchner, sur les demandes pressantes des même Bongo et Sassou, pour avoir déclaré "je veux en finir avec la Francafrique". Le contexte change encore un peu plus.
Ce qui serait intéressant, mais je ne trouve aucune info à ce sujet, ce serait d'étudier à quoi on aboutit les audits vendus par Kouchner, de façon à savoir s'il s'agit d'emplois fictifs et d'audits bidon - à la Xavière Tibéri - ou s'il y a vraiment eu un travail de sa part.
Je pense que si des sociétés écrans montées par Kouchner avaient reçu 4,6 millions d'euros de Castro, de Kadhafi, ou d'Amhadinejad, et si en plus ces dirigeants été présentés sous un jour favorable par le ministre, comme c'est le cas pour les dictateurs amis de la France, certains de ceux qui sont indulgents aujourd'hui deviendraient beaucoup plus sourcilleux...
Rédigé par : Gatien | 08 février 2009 à 14:54
"si des sociétés écrans montées par Kouchner avaient reçu 4,6 millions d'euros de Castro, de Kadhafi, ou d'Amhadinejad"
Pour des audits de leur système de santé, bien entendu.
Rédigé par : Gatien | 08 février 2009 à 15:03
@GS:
Ca veut dire quoi, exactement (à propos de Kouchner):
"C'est par ce qu'il est ce qu'il est que Sarkozy l'a nommé ministre , non?"
Il est "quoi", Kouchner?
Rédigé par : ETF | 08 février 2009 à 17:25
Peut-être qu'il est : un "hyperactif, entreprenant" (Sarkozy peut s'identifier à lui), qu'il est de la gauche (caviar) donc possibilité d'ouverture en concordance avec le début bling-bling du septennat, qu'il bénéficie d'une bonne image (générosité du médecin du monde et droit de l'hommisme), qu'il a soutenu les USA (cf. Kosovo par exemple), qu'il sait s'écraser quand il le faut (on le surnomme Koukouche), qu'il a suffisamment mangé à tous les rateliers pour qu'on puisse sortir un ou deux dossiers compremettants quand on veut le foutre à la porte (cf. Péan).
Résumons-nous : Kouchner avait donc, pour Sarkozy, toutes les qualités d'un excellent ministre.
Alors pourquoi Sarkozy, ministre de Kouchner ? Parce que c'était eux...
Rédigé par : lucotte | 08 février 2009 à 18:44
Edit : Une fôte qui plaira à ETF. Il faut bien sûr lire : "Alors pourquoi Kouchner, ministre de Sarkozy ? Parce que c'était eux..."
Rédigé par : lucotte | 08 février 2009 à 18:48
Les voies de Guy Sorman sont parfois impénétrables...
La lecture de lucotte est convaincante, mais est-ce la bonne?
Rédigé par : Gatien | 08 février 2009 à 18:54
C'est hors sujet,mais les Suisse aujourd'hui ont accepté par référendum la reconduction avec l'UE de la libre circulation des personnes pour les deux derniers membres,la Bulgarie et la roumanie.
Avec 60% de oui et une participation au scrutin de 51%.
D.J
Rédigé par : D.J | 08 février 2009 à 19:05
Bakchich.info publie un dossier spécial Bernard Kouchner.
De la page 5 à la page 12, nous pouvons lire des informations incroyables, tout simplement incroyables, sur l’homme politique le plus populaire de France.
Désormais, il n’y a plus qu’une question, une seule question :
Quand Bernard Kouchner va-t-il démissionner ?
http://bellaciao.org/fr/IMG/pdf/Bakchich110lite.pdf
Rédigé par : BA | 08 février 2009 à 21:48
Juste un témoignage :
J'ai eu un maître de stage qui parce qu'il s'est battu pour faire vivre son hôpital local, a eu la visite "édifiante" de BK qui n'est venu que pour se montrer lors du passage de la TV régionale. Quant à mon maître de stage, il a continué à se battre...
Je confirme par ailleurs l'image de BK dans le monde médical : il n'a plus que le titre... Il y a quelques années, une photo avait fait pouffer rire un anesthésiste lors d'un de mes stages d'externe, car il tenait (alors qu'il était sensé apporter son aide médicale) à l'envers le matériel necessaire...
Image identique vis à vis d'un autre ex medecin-ministre des affaires étrangères de droite...
OL
Rédigé par : OL | 08 février 2009 à 23:34
Création de BK Conseil
() Sollicité par l’avocat Jean Veil, fils de son amie Simone Veil, Bernard Kouchner accepte une mission d’enquête sur le volet médico-social de Total en Birmanie.
A cet effet il crée sa société BK Conseil (seul conseillé) début 2003 et accomplit sa mission sur place en mars 2003. Le produit de cette mission sera reversé à des œuvres.
Les sociétés françaises (I & AS)
() Imeda & Africa steps deux sociétés dirigées par Eric Danon et Jacques Baudoin sont créées en 2002 ils obtiennent du Gabon début 2004 un contrat d’audit et de conseil pour l’organisation de la santé, 50% de la population n’avait alors pas d’accès aux soins.
A l’issue de la mission un travail de près de trois ans, le document d’audit et de conseil transmis préconisera la mise en place et les modalités d’une assurance maladie obligatoire.
La loi promulguée en janvier 2007 a instauré un régime obligatoire de santé ! Mission accomplie !
() Pour cette mission les sociétés (I & AS) se sont entourées d’experts, ils traitent en particulier avec BK Conseil et lui confie une mission de consultant pour une durée d’environ trois ans.
BK déclare pour cette mission de longue durée avoir reçu un traitement mensuel net après impôt de 6000€/mois, somme très inférieure au marché des experts de santé onusiens.
Pour mémoire des honoraires sur trois ans inférieurs à ceux demandés par un Al Gore ou un Clinton pour quatre semaines de conférence !
Le métier de Consultant indépendant, BK Conseil/Consultants
() Dans ces colonnes on fait le reproche à BK d’avoir son nom avec d’autres sur les panneaux d’accès aux locaux de la société Imeda.
Il ne faut avoir jamais sous-traité ou avoir soi-même exercé une mission de consultance pour s’étonner de cette situation.
Toutes les sociétés en France utilisent les services de Consultants indépendants freelance qui exercent leurs activités de chez eux ou/et des bureaux du contractant, en l’occurrence Imeda pour BK.
C’est d’autant plus vrai pour une mission de trois ans.
Ayant connu ces situations, il est clair que l’on fournit un local au consultant, il reçoit ses rendez-vous sur place et fournit ses rapports au fur et à mesure de l’avancement de sa mission.
Un peu à l’image d’un salarié intérimaire en mission de longue durée, pour le personnel secrétariat accueil nombre d’entre eux ne connaissent pas et n’ont pas besoin de connaître le statut détaillé des experts qui travaillent sur place possédant les droits d’accès (badge sécurité) pour cette mission.
On nage en pleine normalité.
Alain
Rédigé par : Alain Soler | 09 février 2009 à 00:11
Cher Alain Soler,
Trés sympa votre défense de BK ; les attaques contre lui sont nulles . Mais là, vous nous faites pleurer . Trop d'angélisme nuit à la bonne cause .
Rédigé par : guy sorman | 09 février 2009 à 00:21
Les pièces à conviction
() Sur France 2 bousculé honteusement par un David Pujadas procureur insolent, BK n’affirme pas ne pas connaître les dirigeants de (I & AS), il dit qu’il ne les connaissait pas auparavant (avant 2003-2004) mais que durant sa mission de trois années il avait appris à les apprécier.
Cette aspect apparaît relativement secondaire tant en terme de légitimité que d’éthique.
(Voir vidéo site France 2 journal de 20h le 4 février 2009)
() Pendant une partie de cette période 2004-2007, BK était également Président du GIP Esther, activité bénévole de jumelage hospitalier.
Son site affiche le communiqué suivant : L’activité de Bernard Kouchner, comme Président fondateur du GIP ESTHER était une activité purement bénévole exercée dans le cadre des décisions prises par le conseil d’administration.
C’est le GIP ESTHER qui a permis notamment les nombreux jumelages hospitaliers entre pays européens et pays en développement en particulier dans le domaine du sida.
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/ministere_817/ministre-les-secretaires-etat_818/bernard-kouchner_16620/presse-media_16623/2009_19446/reponse-bernard-kouchner-certaines-allegations-inexactes-parues-sur-un-site-internet-12.01.09_69994.html
() Le gouvernement Fillon est formé et annoncé le 18 mai 2007. On apprend la nomination de BK au ministère des affaires étrangères.
On sait que d’autres que lui avaient été sollicités, Védrine par exemple, il lui appartenait de solder ses affaires ; BK Conseil fut dissoute le jour même 18 mai 2007 et BK Consultants fut mise en sommeil.
Il faisait entrer le diplomate Eric Danon à son ministère, aujourd’hui Ambassadeur auprès de la conférence pour le désarmement à Genève.
Ce dernier serait toujours gérant liquidateur de Imeda, BK précise dans son interview au Nouvel Obs que le comité d’éthique du ministère va se prononcer sur ce cas.
Il fait entrer Jacques Baudoin comme conseiller de presse, ce dernier clôture Africa Steps.
On lui reproche le 25 mai 2007, à un moment où probablement il était encore dans ces cartons, d’avoir rencontré Omar Bongo et d’avoir intercédé pour que les factures pendantes de (I & AS) soient payées.
BK nie avoir réclamé le paiement des factures (I & AS)dont il n'était pas dirigeant, il précise avoir informé Bongo qu’il n’allait naturellement plus suivre le dossier Gabonais.
Même si j’ai tendance à croire BK, alors qu’il solde toutes ses affaires passées, qu’il ait facilité le contact d'Eric Danon avec Omar Bongo pour clôturer cette affaire…why not?
() Autre polémique, l’affaire Jean Marie Bockel
Jean-Marie Bocquel interrogé a formellement nié que son changement de poste de secrétaire d’Etat à la Coopération à celui de le Défense aux anciens combattants ait un rapport avec les activités de Kouchner ; « c’est mon intime conviction, cette version de P. Péan n’est pas crédible».
() Dans son livre Pierre Péan a pris soin de forger l’amalgame BK = (I & AS) faisant valser les millions de contrats 4.5 M€ sans apporter aucune preuve tout en précisant ne reprocher aucune illégalité à BK.
Tout est minutieusement suggérer avec l’ingéniosité d’un expert en manipulation.
Pierre Péan sur France Info : "A aucun moment je ne parle d'entrer dans l'illégalité, je parle d'une distorsion entre ce qu'il fait et l'image qu'ont les Français de lui : c'est le 'chevalier blanc', avec le socle de la morale. »
Mis à part une affirmation, celle selon lui, BK s’était fait domicilié en Corse pour bénéficier de plus grandes indemnités.
Affirmation démentie comme calomnieuse par BK et pour laquelle il n’a pas de preuve, Péan répond : « on verra plus tard si mes témoins sont suffisants par rapport à ses affirmations ».
Elément facile à confirmer, BK a dû faire cette facile vérification. Péan est alors exposé en terme de poursuite éventuelle.
Par ailleurs l’auteur du livre pamphlet ne se cache pas de régler des comptes, ceux du Rwanda où ils se sont tous deux opposés.
Bref tous les ingrédients d’un non événement avec le bruit médiatique parfaitement adapté au succès du lancement espéré pour ce livre.
Alain
Interview de BK au nouvel Obs
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/politique/20090204.OBS3047/bernard_kouchner__ce_que_jai_a_dire_.html
Réplique de Pierre Péan, vidéo
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/politique/20090204.OBS3133/pierre_pean_replique_aux_declarations_de_kouchner.html
Rédigé par : Alain Soler | 09 février 2009 à 00:30
chapeau à l'éditeur , Claude Durand ( Fayard )
Rédigé par : guy sorman | 09 février 2009 à 00:36
En effet un super marketing avec les premières pages dévoilées dans Marianne
Rédigé par : Alain Soler | 09 février 2009 à 00:52
L'Ange Merkel a téléphoné au pape pour l'engueler à propos de Williamson. Nous vivons une époque formidable!
Rédigé par : ETF | 09 février 2009 à 01:33
Apprécions au moins le côté comique des raccourcis de Soler. Exemple :
"A cet effet il crée sa société BK Conseil (seul conseillé) début 2003 et accomplit sa mission sur place en mars 2003. Le produit de cette mission sera reversé à des œuvres."
Au lieu de demander à Total de verser l'argent directement à des oeuvres, BK créé une société? Cet homme est bon, mais il aime la complication!
La vérité, c'est qu'il a été sérieusement attaqué (ex. déclaration de la fédération int. des droits de l'homme : "la FIDH a pris connaissance avec consternation [du rapport, et] regrette que Bernard Kouchner ait prêté son nom à cette opération de relations publiques de Total et à un moment où le groupe doit enfin rendre des comptes à la justice").
C'est seulement à la suite de ces accusations que BK a annoncé qu'il reverserait son salaire à des oeuvres, en expliquant qu'il ne savait pas que son rapport serait utilisé par Total dans le cadre d'un procès en lien avec le travail forcé.
Il se trouve que la "mission d'enquête" lui avait été confiée par l'avocat de Total dans le procès : Jean Veil...
BK serait donc un brin naïf?
Mais comme pour Baudoin aujourd'hui, BK ne doit pas connaître Jean Veil. Il ne savait pas qu'il était avocat, encore moins de Total, sinon il se serait méfié...
http://www.jmthivel.com/jmt_arbrevoyage/birmanie/article/enquete.htm
Rédigé par : Gatien | 09 février 2009 à 01:40
Pour résumer le problème autour du Rwanda.
La France était l'alliée du parti génocidaire "Hutu Power" avant et pendant le génocide, contre le FPR, et quasiment contre le reste des démocraties occidentales et l'ONU.
Ceux qui essaient de dédouaner la France de sa responsabilité dans cette affaire, ou de restaurer l'honneur de l'armée, ont deux types d'arguments :
1- Continuer à soutenir le Hutu Power. Nier la réalité même du génocide, et/ou inverser les rôles en faisant des Hutus les victimes et des Tutsis les agresseurs. Péan est sur cette ligne, à la Faurisson. Les tenants de ces thèses n'ont toujours pas désarmé contre l'actuel président Kagamé, et contre le FPR, dont la victoire militaire a mis fin au génocide.
Ils l'accusent d'être à la solde des anglais (éternel obsession) et d'être le vrai responsable des massacres.
2- Autre approche : dire que, dans la confusion, on ne savait pas vraiment ce qui se passait; que si c'était à refaire on ferait différemment, mais qu'à l'époque malheureusement, il était impossible de savoir que nos alliés commettaient le pire. C'est la ligne de Kouchner, qui tant à minimiser le plus possible le rôle de l'armée et de la diplomatie francaise dans les événements. Elle a été souvent contredite, par des responsables francais (Balladur), et surtout par le président Rwandais lui-même, qui est bien placé pour savoir, et dont on voit mal quel intérêt il aurait à accuser uniquement la France si elle avait été, comme les autres occidentaux, seulement passive.
Comme les deux lignes reposent sur un déni de réalité, une confrontation Kouchner-Péan sur le Rwanda ne peut arriver à aucun résultat pertinent.
Cependant, la ligne Kouchner ne faisant pas de Kagamé un adversaire, il n'y avait plus d'obstacle à ce que notre diplomatie abandonne une spécificité francaise : l'attitude hostile envers le gouvernement de cet état convalescent qu'est le Rwanda.
Les pro-hutu-power ne l'entendent pas de cette oreille. Ils hurlent à la trahison, évoquent l'Anti-France et l'ennemi héréditaire anglo-saxon. C'est le livre de Péan.
Rédigé par : Gatien | 09 février 2009 à 03:07
Pouvez-vous recopier le passage dans lequel Pierre Péan évoque " l'anti-France " ?
Rédigé par : BA | 09 février 2009 à 08:26
Voilà désormais le French Doctor confronté à l’opinion publique internationale. Peut-être aurait-il souhaité que ce soit dans d’autres conditions. La plupart des journaux Britanniques reviennent sur « l’affaire Kouchner », s’attardant sur les affaires africaines du ministre.
« Bernard Kouchner se bat pour son honneur politique »
« L'argent des dictateurs africains pour le Monsieur Propre français » titre The Guardian, qui ajoute que le président Sarkozy avait promis de rompre avec le passé trouble de la Françafrique. Pour le Times, Bernard Kouchner se bat pour son « honneur politique », « Monsieur Péan décrit le Dr Kouchner, ancien administrateur de l'ONU pour le Kosovo, comme un hypocrite motivé par l’appât du gain, engagé en tant que consultant pour les gouvernements du Congo-Brazzaville, du Gabon et d’autres. Bien loin de son image lisse de militant des droits de l'Homme. »
The independent, qui évoque un livre « au vitriol », est le seul journal à revenir sur les « passages insidieux où il est question de cosmopolitisme et d’anti France » en citant les propos de Kouchner à l’Assemblée qui y voyait un retour inquiétant au vocabulaire des années 30.
Le Washington Post y consacre un long article politique et estime que « le bureau de Sarkozy devra décider si le tapage fait autour de ce livre l’affaiblit dans sa fonction de ministre. Pour l’instant, le Premier Ministre, François Fillon évoque « une chasse à l’homme » et le chef de l'UMP, Xavier Bertrand, a suggéré que le livre, était une façon pour le Parti socialiste à régler ses comptes avec Kouchner. »
Loin de l'image du chevalier blanc de l'action humanitaire
Le journal américain revient également sur le couple Kouchner-Ockrent. La journaliste a, en effet, débuté sa carrière aux États-Unis : « Kouchner et son épouse, la journaliste Christine Ockrent, ont fréquenté le milliardaire Bernard Tapie, passé du temps sur son yacht, acheté une maison de vacances en Corse, passé de longs moments dans la luxueuse villa marocaine de Bernard Henri Lévy. Bien loin de l’image du chevalier blanc de l’action humanitaire, pour lui, et des usages classiques du journalisme américain, pour elle. »
Pour La Presse, quotidien de Montréal, « l'affaire » est d'autant plus gênante que Pierre Péan est un « redoutable journaliste d'investigation », « l'un des meilleurs de France » écrit même l'Irish Times qui parle de « la chute d'une icône » concernant « Mister K ».
Preuve que les médias étrangers ne se payent pas de mots quand il s'agit de déboulonner les politiques même les plus populaires.
Régis Soubrouillard et Pierre Chausse.
Rédigé par : BA | 09 février 2009 à 08:33
@BA
Je n'ai pas le livre de Péan, je ne peux recopier de passage.
Mais d'après Apathie : "Nous sommes à l’automne 2007, dans un restaurant, à Paris. Le récit décrit Bernard Kouchner, déjà ministre, qui se lève et se fige dans un restaurant lorsqu’il entend l’hymne anglais à la télévision, à l’occasion d’une retransmission sportive, et qui, à l’inverse, se rassoit au moment ou retentit la Marseillaise, et s’en désintéresse ostensiblement."
Dans la BD de Gotlib, il n'en faudrait pas plus à Super Dupont pour démasquer le renégat et le chasser à grand coup de charentaises.
Je pensais à cette anti-france là.
Rédigé par : Gatien | 09 février 2009 à 11:20
Article de Jean-Michel Apathie, à lire en totalité de l’intérêt à chaque chapitre.
Suite à l’anecdote de Gatien…
[En fait, une seule formule s’impose en conclusion de cette anecdote: quel « mauvais français », ce Kouchner, oui, voilà, « mauvais français ».]
[Visiblement, ce thème l’inspire. Donc, La Marseillaise boudée. Et plus loin, page 276, on apprend qu’en plus Bernard Kouchner « éprouve de la haine pour le gaullisme et la philosophie politique qu’il sous-tend: les valeurs de la Révolution française, de la Convention au Conseil national de la résistance,, celle d’une indépendance nationale honnie au nom d’un cosmopolitisme anglo-saxon. »]
[Ajoutons un dernier élément à ce tableau consternant. Bernard Kouchner n’aime pas la France, Pierre Péan à la fois le suggère et l’affirme. Et que dit-il encore? Par exemple, page 29, qu’il insiste sur sa « double judéité ». Il faut sans doute beaucoup de mauvaise foi pour continuer à défendre l’indéfendable livre de Pierre Péan et nier ce qui apparaît être une réalité: ce livre est écrit d’une plume nationale, nationaliste, et l’on pourrait à loisir rajouter des adjectifs pour préciser le malaise et le dégoût que procure ce genre de lecture. ]
Sous le titre : « Panique à Marianne » du 9 février 2009
Rédigé par : Alain Soler | 09 février 2009 à 16:28
ETF nous écrivait : « C'est un homme extraordinaire, courageux, entreprenant, dévoué à ses causes, absolument, efficace, et un homme libre de ses opinions. Est-ce un Saint pour autant? Probablement pas. Pour ça, on a Ségolène. »
Il ajoutait : « Ce qui est certain, c'est que si le but de Kouchner, dans la vie, c'était de faire du fric, il s'y est pris comme un manche. »
Partageant totalement cette analyse, je constate qu’il a passé en effet toute sa vie à travailler pour la santé et les causes humanitaires, en voyageant en prenant de réels risques et de difficiles responsabilités, nationales ou internationales.
Souvent dans des lieux où il y avait bien plus de coups que de gloire à recevoir, sans pour autant se goinfrer de devises sonnantes et trébuchantes !
Que ses détracteurs confortablement assis comme Péan sur ses turpitudes et sur son siège, se bougent le cul autant que lui pour apprécier.
BK est en effet un homme dont la vie aura été source d’honneur et d’exemplarité pour la France. Il n’est pas sœur Emmanuelle et ce n’est pas un saint. Il ne prétend pas non plus être ce Chevalier blanc si vertueux que certains s’acharnent à vouloir vilipender.
Un mondain pourquoi pas, il possède cette prestance naturelle et ce charme qui ont dû lui ouvrir bien des portes, l’argent il en a besoin pour voyager n’est-ce pas Guy ? Il en faut aussi un peu pour dialoguer avec ses homologues et pour exister là où il est.
« Pour faire du fric il s’y est pris comme un manche »
Nous avons quelques Chevalier Blanc en France, le dernier en date à se vanter d’avoir refuser un poste ministériel du gouvernement Fillion, Lilian Thuram footballeur engagé politiquement membre du Conseil à l’Intégration, défenseur des émigrés clandestins, membre du conseil d’administration d’IRIS.
Chevalier Blanc sympathique aux revenus moyens de 5 Millions € chaque année (foot only) depuis plus de dix ans, aucun scrupule personne ne lui demande rien et il donne des leçons dans les médias !
Nous avons de nombreux artistes donneurs de leçons, Chevaliers Blancs aux revenus compris entre 2 et 5 M€ par an, à tout prendre, à ces derniers je préfère encore un Bernard Lavilliers talentueux bourlingueur et Chevalier noir libertaire ; à 1.8 M€/an quand même !
Alors combien vaut un BK ? Un contrat de 4.5M€ frais inclus sur trois ans entre trois organisations « acolytes » pour monter une assurance santé pour 50% de Gabonais, 72K€/an nets une misère mon frère !
Alain
Rédigé par : Alain Soler | 09 février 2009 à 17:41
Je pense que pour les détracteurs de BK,ce dernier ne doit pas être assez à gauche et engagé.Tout comme le chanteur Carlos qui fût banni par "les enfoirés"de Coluche,car celui-ci (Carlos)était engagé UMP.
D.J
Rédigé par : D.J | 09 février 2009 à 18:03
Je pense quand meme que ce livre montre un BK sans scrupule, prêt à renier ses amis pour le moindre poste et la moindre opportunité financière.
Or il s'est fait beacoup d'ennemis en acceptant le poste de Sarkozy. Et je dois avouer, et cela ne fera pas débat ici à moins que quelqun veuille contredire des faits, il ne faut franchement avoir aucune CONVICTION politique pour être le porte parole d'un candidat et se vautrer par la suite au pied de l'autre candidat, en abandonnant son candidat fétiche !
Mais quel genre d'homme est-ce donc là ?
Est-ce encore seulement un homme ?
Quelqu'un qui n'a pas de conviction politique à ce point n'est ni un politicien digne de ce nom et encore moins un homme de confiance !
Mais qu'il arrête donc la politique ! L'air sera plus frais ! Qu'il aille se faire payer comme une pute dans les républiques bananières africaines si ça l'arrange !
Mais qu'il arrête de fatiguer les Français ! y'en a marre d'avoir des girouettes pareilles à la tête de notre pays !
Ces gars là n'ont pas de parole, n'ont pas de conviction politique. Tout n'est que mensonge et manipulation chez eux !
Mais il faut franchement se débarasser de carrieristes arrivistes fumistes opportunistes
comme BK !
L'affaire BK, l'affaire Dray, l'affaire Maddoff,...
il est grand temps que la justice ouvre les yeux sur les agissements obscurs d'une certaine clique d'invidus qui prennent le monde pour leur chasse gardée...
La théorie du complot ! Ha oui j'exagère ! Certainement ! Mais quand on me dit que par un beau matin le monde se retrouve dans la situation où
- les citoyens n'ont plus d'argent
- les entreprises n'ont plus d'argent
- les etats n'ont plus d'argent
et meme les banques n'ont plus d'argent
Et qu'on me dit que c'est normal, que le capitalisme suit des crises cycliques. Moi je dit n'importe quoi !
A un moment donné, il faut voir le poteau qui est devant vous ! Il faut ouvrir les yeux !
Des gens ont des comptes à nous rendre, trop de choses dissimulées nous échappent, il faut comprendre ce qui se passe, faire la lumière sur les agissements troubles de certains et obtenir la VERITE !
8 enquêtes de la COB lancées contre Madoff et pas une qui dit qu'il y a embrouille...
C'est louche, très louche, très très louche !
Pour moi les Etats Unis sont une république bananière !
Et grâce à des journalistes comme Péan, qui osent prendre des risques, pour que certaines personalités publiques, qui représentent la France, rendent des comptes au peuple Français, ça me fait dire que pour l'instant la France est encore un pays de droit !
Reste à savoir ce qui va arriver à Péan... Car BK a des alliés puissants. J'espère que Péan est bien protégé et que ses alliés sont puissants !
Rédigé par : Quimboiseur | 09 février 2009 à 18:11