La chute du Mur ? Mais le Mur de Berlin n’est pas « tombé » le 9 novembre 1989 : il a été détruit. Comment s’est imposée l’expression « Chute du Mur » ? Comme s’il s’était effondré de lui-même ? La destruction fut volontaire et laborieuse : les Allemands de l’Est, acteurs et non pas spectateurs de cette « Chute », ne disposaient que d’outils rudimentaires : c’est à coups de marteau qu’ils vinrent à bout de la muraille en béton. Je fus sur place, témoin que, le Mur à peine franchi, les Allemands de l’Est, libérés, se précipitèrent vers les supermarchés de l’Ouest et s’en retournaient chez eux, chargés de ce que l’on ne trouvait pas à l’Est, en particulier des couches pour bébés et des bananes. Comme l’avait écrit Bertolt Brecht dans son Opéra de quatre sous « D’abord bouffer, la morale plus tard ». La destruction du Mur ne fut donc pas instantanée, ce qu’aussi laisserait croire l’expression Chute du Mur : Berlin ne fut pas Jéricho. De même, il ne fut pas clair d’emblée que l’Allemagne de l’Est avait disparu, ni que l’Europe était réunifiée, ni l’Union soviétique effacée de la carte, ni l’idéologie communiste hors jeu. L’élimination de la dictature soviétique chemina lentement et n’aboutit que grâce au talent visionnaire de Helmut Kohl en Allemagne, de George Bush aux Etats-Unis, de Boris Eltsine en Russie : grâce à eux, qui surent s’engouffrer dans le brèche, l’Europe finit réunifiée et l’URSS disparut.
Cette Fin de l’histoire communiste n’obéissait, en 1989, à aucune nécessité. Dans le camp soviétique, en Europe de l’Est, chez certains dirigeants occidentaux comme François Mitterrand, on espéra que la destruction du Mur ouvrait la voie à un nouveau socialisme, à visage humain : le Mur en moins, le communisme ne pourrait-il devenir légitime et démocratique ? En décembre 1989, un mois après la destruction du Mur, François Mitterrand se rendit en visite officielle en Allemagne de l’Est et déclara : « Nous avons encore beaucoup à faire ensemble ». Ce n’est qu’en octobre 1990, que l’Allemagne – au regret de Mitterrand - fut réunifiée. La destruction du Mur, loin de sonner, d’emblée, la victoire du capitalisme libéral, à l’époque et à gauche, fut interprétée et espérée comme l’inauguration d’une Troisième voie, ni capitaliste, ni communiste. Rappelons que Gorbatchev se berça de ce mythe de substitution jusqu’à ce que Boris Eltsine, qui lui était un démocrate, en 1991, y mette un terme. En Pologne, les apparatchiks communistes tentèrent aussi de se reconvertir à une Troisième voie : une partie des Eglises catholiques polonaise et tchèque, protestantes en Allemagne, s’y rallièrent avant que Jean-Paul II, sans enthousiasme mais lucide, admette que l’économie de marché seule pouvait sortir l’Europe de l’Est de la pauvreté.
Deux ans de controverses intellectuelles, de manipulations diplomatiques et de reconversions hâtives furent donc nécessaires pour enfouir, sous les décombres du Mur, à la fois le communisme dur, le communisme à visage humain et l’Union soviétique. Au terme de ces deux années d’hésitation, il fut enfin admis par les peuples directement concernés et leurs dirigeants que n’avait jamais existé qu’un seul communisme, le communisme réel. Et qu’il ne pouvait pas en exister un autre qui serait idéal et distinct de son expérience historique.
La destruction du Mur et le débat qui s’en suivit révélèrent, enfin, sans conteste, par KO, la véritable nature du communisme. Non, ce n’était pas une idéologie alternative à la démocratie libérale ; ce n’était pas une autre voie vers le développement économique ; ce n’était pas une autre forme de démocratie populaire par opposition à la démocratie bourgeoise. Le communisme n’avait jamais été qu’une occupation militaire : sans fusil, pas de communisme. Nul n’accepte, sauf s’il est apparatchik, de vivre dans un régime communiste, à moins d’y être forcé. Pour preuve, la destruction du Mur fut possible seulement parce que la police de l’Est n’avait pas tiré. Elle s’abstint, non par humanisme, mais parce que Gorbatchev avait décidé que la police et l’armée ne tireraient plus sur le peuple. Ce retournement du régime avait commencé au printemps 1989, en Lettonie, quand Gorbatchev ordonna à ses troupes de ne pas combattre les indépendantistes de Riga. Gorbatchev agit-il ainsi parce que pacifiste, humaniste ou faible ? Plus probablement, il n’avait pas compris le fondement de son propre pouvoir. Contrairement à Eltsine, et contrairement aux « durs » de son Parti, Gorbatchev vivait dans l’illusion d’un communisme, humain, légitime et efficace.
Mais on rappellera à la décharge de Gorbatchev et bien d’autres que l’Histoire ne fait sens qu’après les événements. La Destruction du Mur et la chute du communisme soviétique, qui aujourd’hui ont des allures d’inéluctabilité, étaient en vérité imprévisibles, n’obéissaient pas à une nécessité historique. La preuve en est, bien sûr, que nul ne l’avait prévu et que ceux qui s’aventuraient dans la prophétie la lisaient à l’envers : le Président de l’Allemagne de l’Est, en juin 1989, avait déclaré que le Mur était là pour cent ans, immédiatement rejoint par le leader social démocrate Ouest allemand, Gerhard Schroeder. Sans doute fallait-il, pour prévoir juste, une inspiration quasi mystique chez des hommes d’Etat qui, comme Ronald Reagan à Berlin, en 1987, s’adressant à Gorbatchev, avait osé dire « Démolissez ce Mur ». Reagan avait la conviction qu’il serait entendu par la Providence sinon par le Parti communiste soviétique.
La prophétie est un genre aléatoire, mais il n’empêche que, depuis vingt ans, les faits ont donné raison à ce qui fut, à l’époque, dès la Destruction du Mur, l’hypothèse de Francis Fukuyama sur la Fin de l’Histoire. Il n’avait pas écrit qu’il n’y aurait plus d’Histoire du tout, mais que celle-ci se définirait par rapport à un unique modèle de référence : le capitalisme démocratique. Depuis vingt ans, tel est bien le cas : de bon ou de mauvais gré, en temps de croissance, comme en temps de crise, la réflexion politique, la science économique et les choix démocratiques opèrent tous, partout, à l’intérieur du paradigme unique du capitalisme démocratique. Que certains cherchent à s’en échapper et que, peut-être, certains parviendront à inventer des idéologies de substitution, est dans l’ordre des choses : Fukuyama avait envisagé que la quête d’absolu, fut-elle déraisonnable, ne céderait jamais devant le principe de réalité. En Allemagne aujourd’hui, dans le reste de l’Europe de l’Est, en Russie, une intelligentsia insatisfaite par le capitalisme libéral rumine non pas dans le regret du Mur, mais dans la quête insatiable d’une société plus parfaite, sans Mur
Le regret du Mur affecte aussi, de manière non dite, les nostalgiques d’une Europe essentiellement franco-allemande qui paraissait avant 1989, à ses dirigeants, comme une alternative à la puissance américaine, une troisième force entre l’URSS et les Etats-Unis. Mais la réunification de toute l’Europe, inéluctablement générée par la Destruction du Mur, devait aussi mettre un terme à cette Europe-là. La nouvelle Europe se révèle beaucoup plus libérale en économie et pro-américaine que ne le fut jamais le couple franco-allemand. Loin de devenir la nouvelle puissance tierce, dont rêvèrent De Gaulle et Mitterrand, l’Union européenne est devenue une vaste zone de libre échange, et une configuration culturelle à l’identité floue qui ressemble plus à ce que fut l’Empire ottoman qu’à une troisième force neutraliste. La Destruction du Mur a pu fait perdre en puissance et en cohérence à l’ancienne Europe ; mais elle aura fait progresser l’aire de la paix et de la prospérité commune. Les Européens, dans leur ensemble, y auront gagné
Avoir attendu la destruction du Mur, pour conclure que l’idéologie communiste n’avait jamais été autre chose qu’un maquillage de l’occupation militaire, aura témoigné d’une certaine bêtise à l’Est et à l’Ouest. Cette vraie nature du communisme aurait dû s’imposer comme évidence universelle, non pas à la destruction du Mur, mais dès son édification, en août 1961. Car l’Histoire est parsemée de murs, enceintes et murailles : tous n’ont jamais eu pour objet que d’interdire aux barbares l’entrée dans la Cité. Un Mur pour empêcher d’en sortir, cela ne s’était jamais vu. Le Mur de Berlin, de surcroît, devait interdire de quitter une société présumée idéale vers un capitalisme supposé haïssable. L’objet était aussi incongru que les arguments pour le justifier : les dirigeants communistes, en 1961, avaient emprunté au vocabulaire de la prophylaxie, pour protéger la pureté communiste des « miasmes » capitalistes. Comment put-on croire à l’Ouest, après 1961, que le communisme sans l’Armée rouge fut jamais une alternative au capitalisme ? Cette illusion n’avait pas confondu que la Gauche : Raymond Aron, philosophe libéral mais pessimiste par tempérament, dans les années 1960, envisageait une « convergence » entre les systèmes économiques communistes et libéraux. Il est désormais accepté de comparer l’illusion communiste à l’Ouest avec une sorte de foi religieuse qui rendait imperméable à la réalité. Certes. Mais ce serait sous estimer l’efficacité de la propagande soviétique, les complicités politiques et intellectuelles et le rôle de la corruption financière dans cet amour excessif de l’intelligentsia de gauche européenne pour l’URSS. Ce serait sous estimer, aussi, que la passion pour l’URSS fut indissociable de l’autre passion, négative celle-là, qui infecte en permanence l’intelligentsia européenne, je veux parler de l’anti-américanisme.
Peut-être le communisme n’a-t-il jamais existé que dans l’imagination, les désirs et l’esthétisme de ceux qui ne vivaient pas dans un régime communiste ? Le communisme comme illusion lyrique , mais à l’Ouest, pas à l’Est ! En 1990, lors d’une conversation avec Lech Walesa, alors leader du syndicat Solidarité à Gdansk, il m’assura n’avoir jamais rencontré un seul communiste polonais : « des opportunistes oui, des apparatchiks aussi, mais un communiste jamais ! ». L’observation ironique et profonde de Walesa valait pour l’ensemble du monde soviétique comme elle s’applique encore aux peuples emmurés de la Chine et de la Corée du Nord. Rappelons que tous les murs ne sont pas abattus ! Les Chinois, les Nord-Coréens, les Cubains, les Vietnamiens ne sont toujours pas libres de sortir comme ils l’entendent de leur paradis communiste. Ces murs-là ne sont plus en béton : le contrôle des frontières, la censure d’internet sont des alternatives plus sophistiquées que ne fut le Mur primitif de Berlin. Mais le principe est le même : l’enfermement reste indissociable de tout régime communiste, tandis qu’aucun pays capitaliste ne s’est jamais emmuré. On m’objectera les murs qui séparent Israël et la Cisjordanie et celui qui coupe le Mexique des Etats-Unis. On peut, on doit regretter leur existence mais leur fonction est sécuritaire, pas idéologique : le Mur de Berlin et ceux qui lui ressemblent encore, sont uniques et sont seuls à symboliser une idéologie. Le choix ultime pour l’humanité est donc le suivant : vivre dans « l’enfer » capitaliste mais avec le droit d’en sortir ou dans le « paradis » communiste, avec l’obligation d’y rester. Dante n’avait pas imaginé cette Comédie-là.
Si personne n'avait prévu sa chute,il est claire que bien des personnes avec un semblant de réalisme économique que ce système n'était pas viable éternellement.
En tout cas il est à noter que pour les 20 ans de la chute de ce symbole liberticide en Allemagne,coïncide avec le renouvellement du parlement de cette dernière qui est devenu encore plus libéral.
D.J
Rédigé par : D.J | 30 octobre 2009 à 22:12
Le communisme en URSS, c' était le paradis. D' après Fukuyama dans la fin de l' histoire, les soviétiques ne travaillaient que 2 heures par jour seulement.Tout le monde avait un logement gratos avec des charges modiques. La Biélorussie est demeurée communiste et connais actuellement un taux de croissance de 10% par an.
Rédigé par : Kim Jong Ilien | 30 octobre 2009 à 22:52
Le libéralisme n'a jamais été représenté politiquement en France, en dehors d'un très court intermède chiraquien et d'une présence plus courte encore de Madelin à l'économie. Intermède vite renié.
Nous avons actuellement 11% d'électeurs communistes ou crypto-communistes,9% d'électeurs d'extrême droite. Le reste pourrait être qualifié de social-démocrate à différentes sauces, l'écologique étant la plus récente.
Il n'en reste pas moins que l'illusion communiste reprend du poil de la bête chez les jeunes, qu'ils soient issus de milieux populaires ou étudiants comme à Normale Sup.
La France ne sait plus trop où elle en est. Qu'on en vienne à parler d'identité nationale est assez révélateur.
La France me fait l'effet d'un grand vide. On ne croit plus en rien, surtout pas en soi-même.
Le libéralisme est au minimum méconnu et le plus fréquemment détesté...
Oui, actuellement, on songe surtout au pain quotidien, ou à la grosse bouffe, pour ceux qui en ont encore les moyens.
Rédigé par : El oso | 31 octobre 2009 à 02:32
Libéralisme en France est égal à néo-libéralisme.
Et comme bien des libéraux français eux-mêmes ne conçoivent le libéralisme qu'à travers ce raccourci, logique qu'ils se plantent.
Rédigé par : Noirf | 31 octobre 2009 à 09:24
() GS: « Chez certains dirigeants occidentaux comme François Mitterrand, on espéra que la destruction du Mur ouvrait la voie à un nouveau socialisme, à visage humain »
Si la Grande Bretagne de Margaret Thatcher était ouvertement hostile à une réunification de l’Allemagne et posait des conditions impossibles, telle ne pouvait être la position de la France qui, contrairement au Royaume-Uni, avait signé le traité de l’Elysée, traité de paix et d’amitié entre les deux peuples. La France reconnaissant au peuple allemand le droit à la réunification.
Voici ce qu’écrit Reinhard Schäfers, Actuel Ambassadeur d’Allemagne en France à l’occasion de ces anniversaires (1989 & 1949) : « Le Traité de l’Élysée signé en 1963 fut la pierre angulaire de cette évolution : sans la réconciliation franco-allemande, la réunification des deux Allemagne n’aurait pas été possible. »
http://www.paris.diplo.de/Vertretung/paris/fr/01/amb__Schaefers/interventions/Le__Figaro__24__05__2009__datei,property=Daten.pdf
Rédigé par : Alain Soler | 31 octobre 2009 à 22:33
() GS: « Ce n’est qu’en octobre 1990, que l’Allemagne... fut réunifiée. »
Vous semblez dire que cette réunification fut acquise relativement lentement alors que pour de nombreux observateurs cette réunification fut au contraire extraordinairement rapide entre les dix points des propositions d’Helmut Kohl du 29 novembre 1989 et octobre 1990 ; l’absence de planning et la rapidité furent interprétées comme la clé du bouclage réussi de cette réunification.
Rédigé par : Alain Soler | 31 octobre 2009 à 22:39
« ...la nouvelle puissance tierce, ...De Gaulle et Mitterrand, l’Union européenne est devenue une vaste zone de libre échange... qui ressemble plus à ce que fut l’Empire ottoman qu’à une troisième force neutraliste »
Si la France a pu faire preuve d’indépendance et prôner une Europe forte, Il me semble que ni elle ni l’Allemagne n’a souhaité voir l’Europe jouer un rôle de troisième force neutraliste, toutes deux ont toujours marqué leur attachement à leurs alliés de l’Alliance Atlantique et plus particulièrement à l’allié américain, que ce soit De Gaulle (crises: Cuba-Berlin) ou Mitterrand, il ne pouvait être question de neutralité entre les deux blocs pour ces deux nations.
Quant à comparer l’UE à une vaste zone de libre échange ressemblant à l’Empire ottoman, il s’agit là d'une vision Etatsunienne :
- longtemps réticente aux différentes phases de l’intégration européenne dont la Politique de Sécurité et de Défense Européenne (attachement à la PSDE, développée par l’Ambassadeur Allemand dans le lien de mon commentaire précédent)et,
-position américaine réaffirmée par BH Obama qui pousse l’UE à intégrer la Turquie
La crise financière mondiale aura eu comme conséquence un resserrement des européens autour des acquis de l’UE et de son traité de Lisbonne (proche du Traité Constitutionnel TCE) sans les symboles :
-rapprochement de la banque d’Angleterre et l’Eurogroup, accords d’octobre 2008 (Brown-Darling ; NS-Trichet-Junker)
-triomphe du référendum irlandais
-accord du récent sommet européen sur la mise en œuvre du traité pour la fin d’année 2009
Du coté Tchèque & UK on notera la sourdine à la menace de référendum, au contraire on observe un intérêt croissant des britanniques pour les institutions et les nouveaux postes à pourvoir au sein des institutions.
Alain
Rédigé par : Alain Soler | 31 octobre 2009 à 23:05
GS,
Quelques critiques mais un bon billet d’aventures contemporaines extraordinaires.
Il est vrai que ce fut un évènement considérable, longtemps espéré sans trop y croire.
Les conditions pacifiques qui ont accompagné ces bouleversements ont tenu du miracle, Jean-Paul II y veilla probablement…
Rédigé par : Alain Soler | 31 octobre 2009 à 23:13
"Au terme de ces deux années d’hésitation, il fut enfin admis par les peuples directement concernés et leurs dirigeants que n’avait jamais existé qu’un seul communisme, le communisme réel. Et qu’il ne pouvait pas en exister un autre qui serait idéal et distinct de son expérience historique." (GS)
Il serait bon que les Occidentaux comprennent dès maintenant qu'il en va de même pour l'islam. Et qu'ils prennent rapidement les décisions qui s'imposent.
Car si le communisme n'a duré que soixante-dix ans, l'islam a près d'un millénaire et demi au compteur.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 01 novembre 2009 à 00:50
() Le communisme soviétique aura doublement échoué :
-Échec d’avoir voulu substituer une spiritualité Sociale organisée, aux croyances religieuses traditionnelles,
-Echec d’une organisation de la société Caporalisé et Liberticide (pas le premier ni probablement le dernier).
() L’Islam religieux, quoiqu’il fasse, aura toujours Six Siècles de Retard.
Etant toujours Moyenâgeux cela ne le rend pas moins dangereux. Dans son cycle d’évolution, il aspire à concentrer aujourd’hui tous les pouvoirs, spirituel & matériel.
Rédigé par : Alain Soler | 02 novembre 2009 à 10:48
Vue de Washington, si l’Europe se borne à une vaste zone de libre échange, elle évoquera moins d’intérêt des Etats-Unis. Les américains apprécient une Europe qui s’unifie sur les grands dossiers internationaux et qui agit ensemble dans le but de les résoudre.
Peut-être, GS veut dire que cette vision d’Europe n’est plus réaliste après la chute du Mur. Peut-être le centrage européen des politiques, tel de la couple France-Allemagne d’antan, n’est plus défendable. Si j’ai raison, alors les rapports entre les E-U et l’Europe vont s’apaiser dorénavant.
Rédigé par : K Bledowski | 02 novembre 2009 à 17:44
Interprétation grossière et partisane des évènements.
Faire de la chute du mur une victoire idéologique de l'ultracapitalisme et du tout-privé est évidemment une contre-vérité énorme.
La victoire de l'ultracapitalisme ne procède de l'inéluctable mais bien d'une volonté idéologique organisée, couplée à celle de revanche et d'humiliation du "perdant" : la Russie. Erreur grave, l'humiliation d'un pays, surtout de la Russie. ca vous reviendra direct dans la gueule. Russie dont vous ne parlez d'ailleurs pas dans votre Grosse Europe du fric et dont les peuples ne veulent pas.
Une excellente analyse de l'ère post-soviétique a été délivrée par Alexandre ZINOVIEV, qui eut le prix Alexis de Tocqueville mais entre temps s'est détourné de l'occident, dégoûté par les gens de votre espèce.
http://iaboc.hautetfort.com/archive/1999/01/01/pourquoi_je_rentre_en_russie.html
Evidemment, tous les torchons à la mode et les faux-intellectuels genre Glücksmann, BHL, Kouchner éludent ce point de vue trop percutant. Le livre de Zinoviev, "La grande rupture", n'est publié que par des éditions alternatives.
Pourtant, la réalité, c'est ça.
En occident, on s'est servi, dans les années 60, 70 et 80, de la "démocratie" pour abattre l'URSS ; mais une fois celle-ci abattue, l'ultracapitalisme n'avait plus besoin de la démocratie et l'a jetée aux poubelles : les idiots utiles en ont été pour leur compte. La meute des chiens se sont alors crus en droit d'abattre tout ce qui ressemblait à des droits sociaux et à des services publics. On a senti le tournant du fric, le retour de la ringardise, le tournant de la répression et la fin de la récréation dans les années 93-94. Années de merde. Tout pourrissait, tout disparaissait, notamment l'artisanat et les petits commerçants : place aux chacals Carrefour, Leclerc, Bouygue et autres porcs.
En Russie, on a importé la drogue, les putes, la bourse, la spéculation ; le niveau de vie de la population a baissé de 10 ans depuis l'instauration de la pourriture occidentale. Les Russes, majoritairement, sont dégoûtés et, sans vouloir revenir à l'URSS, pensent que c'était mieux avant.
Sachez que l'ours humilié ne se laissera pas traîner dans la boue. Poutine a remis certaines choses sur les rails, mais ce n'est qu'un début. L'ours blessé se relève et son agresseur va morfler.
Mais des bouffons, ne voyant pas cela venir, continuent à se foutre de lui, augmentant sa colère. Il y a eu 1999 et le bombardement de la Serbie ; maintenant Sarkozy, Bush et les autres crétins voudraient que l'Ukraine rejoigne le L'OTAN. Ils vont ne dire à Kiev, ancienne capitale de la Russie : leurs connards de "conseillers en communications", sortant de chez Publicis, ne leur ont pas que ce n'était pas trop l'endroit ? Tout cela leur reviendra dans la gueule.
Au fait, ça sert à quoi, l'OTAN. Ca servait à contrer le pacte de Varsovie ? Maintenant que ce pacte n'existe plus, pourquoi l'OTAN n'a pas été dissout ??
C'est pas la preuve évidente que l'épouvantail soviétique n'était qu'un chiffon rouge pour appuyer une autre idéologie totalitaire, celle que vous étalez impudemment sur ce blog ?
Rédigé par : Rodolphe DUMOUCH | 02 novembre 2009 à 20:39
"Loin de devenir la nouvelle puissance tierce, dont rêvèrent De Gaulle et Mitterrand, l’Union européenne est devenue une vaste zone de libre échange, et une configuration culturelle à l’identité floue qui ressemble plus à ce que fut l’Empire ottoman qu’à une troisième force neutraliste."
Il faut arrêter de prendre ses désirs pour des réalités !
Les européens élaborent chaque jour un droit européen qui supplante petit à petit les particularismes locaux.
Le sentiment d'appartenance européen, même si il est moins fort aujourd'hui qu'il y a dix ans, renaîtra, se renforcera, car il repose sur la RÉALITÉ d'une histoire, d'une civilisation, d'un espace.
L'erreur est la légende douloureuse.
L'histoire de l'Europe ne se limitte pas à la Shoah ou au Goulag.
La volonté d'ignorer, de rabaisser, de noircir ce que fut, ce que peut être l'Europe est apparentée à la barbarie qui a voulu détruire l'Europe, pas à sa civilisation QUI EST SANS ÉGALE.
L'Europe est un espace géographique, esthétique, sentimental, sacré.
Le réalisme est le faux-nez du pessimisme ; il est TOUJOURS d'extrême-droite, nationaliste ; c'est la loghorrée d'un esprit dépressif qui se prétend égoïste ; il conduit invariablement aux désastres qu'il annonce et prétend combattre : c'est sa cohérence.
La cruauté, c'est un manque d'imagination. Le désespoir, le début de la méchanceté.
"En Pologne, les apparatchiks communistes tentèrent aussi de se reconvertir à une Troisième voie : une partie des Eglises catholiques polonaise et tchèque, protestantes en Allemagne, s’y rallièrent avant que Jean-Paul II , sans enthousiasme mais lucide, admette que l’économie de marché seule pouvait sortir l’Europe de l’Est de la pauvreté."
Le titre du futur bestseller de G.S. dévoilé : le D'Attali Code
Il s'essaye à un nouveau genre, le thriller, mais comme disait l'autre : même pas peur.
Rédigé par : Jeo | 03 novembre 2009 à 12:58
Le mot "communisme" est tabou à la télévision française:
Depuis deux mois que sont diffusés des reportages sur la "Chute du mur", à l'occasion des championnats mondiaux d'athlétisme à Berlin cet été, jusqu'à hier, pas une fois je n'ai entendu le gros mot. Un journaliste ( américain) sur BFM a tout de même sauvé l'honneur de sa profession hier soir.
Le point d'orgue de la morgue journalistique ayant été sur France 2 un reportage rétro consacré à Rostropovitch et son coup médiatique au pied du mur. Ce qui a le plus intéressé le journaliste est l'anecdotique, en l'occurence la difficulté de trouver une chaise pour le contrebassiste.
Ils ont, en revanche, trouvez à la pelle des nostalgiques d'avant. Formidable.
Rédigé par : Béret vert | 03 novembre 2009 à 13:11
@Rodolphe Dumouch
http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9mographie_de_la_Russie
"Sachez que l'ours humilié ne se laissera pas traîner dans la boue. Poutine a remis certaines choses sur les rails, mais ce n'est qu'un début. L'ours blessé se relève et son agresseur va morfler. "
Pour ce qui est de déconner, tout le monde fait confiance aux Russes.
D'ailleurs, Poutine a trouvé mieux que l'ours (sans devenir plus urbain) : le tigre de Sibérie.
Au fait, le tigre de Sibérie, ce n'est pas une espèce en voie d'extinction ?
Vous connaissez la nouvelle blague polonaise :
La Russie n'existe pas.
Rédigé par : Jeo | 03 novembre 2009 à 14:21
@Angela Merkel
http://abonnes.lemonde.fr/europe/article/2009/11/03/angela-merkel-s-exprime-devant-le-congres-americain-20-ans-apres-la-chute-du-mur-de-berlin-et-50-ans-apres-konrad-adenauer_1262064_3214.html
" L'occasion de remercier les Etats-Unis, "de vrais amis", pour leur contribution au processus de réunification allemande qu'ils ont accompagné "avec beaucoup d'enthousiasme et d'affection", selon les mots de la chancelière, elle-même issue de l'ex-RDA."
Suivez mon regard : on a du mal a mesurer les conséquences de la bêtise de Mitterand.
Il est vénéré en France pour son sens politique : comprenez son acharnement à s'accorcher au pouvoir.
Pour le reste, il fut pétainiste convaincu, partisan de l'Algérie française, contre la réunification de l'Allemagne, contre l'intervention alliée en Yougoslavie, pour le Hutu power sous prétexte de soutenir la francophonie.
Nous n'avons pas fini de payer les erreurs de cette girouette qui indiquait toujours la mauvaise direction.
Rédigé par : Jeo | 03 novembre 2009 à 14:58
Vous reprendrez bien un verre de Ribbentrop-Molotov :
"L'Affaire Guy Môquet. Enquête sur une mystification officielle", de Jean-Marc Berlière et Franck Liaigre : malaise dans la commémoration
http://abonnes.lemonde.fr/livres/article/2009/11/03/l-affaire-guy-moquet-enquete-sur-une-mystification-officielle-de-jean-marc-berliere-et-franck-liaigre_1262145_3260.html#xtor=RSS-3260
Rédigé par : Jeo | 03 novembre 2009 à 17:04
Et bien, la chute du mur et surtout, sa signification physique, la fin du communisme en Europe de l'est, attire les commentaires on dirait. Y compris des croyants qui pense encore que ce système est encore viable sans être une horrible dictature. Si l'URSS a vécu si longtemps, c'est uniquement à cause qu'elle vendait ses ressources naturelles à l'occident libre, surtout ses deux amis traditionnels que sont encore le gaz naturel et le pétrole. Le communistme, tout comme l'Islam, justifiait un pouvoir dictatorial qui commettait les pire crime contre l'humanité au nom d'un idéal d'égalité impossible à réalisé. Gorbatchev et les apartchiks de l'époque s'en sont rendu compte et ont cru naïvement que ce système pouvait survivre sans répression. Le système capitaliste est basé sur la liberté et la réalité des obligations de productions nécessaire à la survit de toute société. Le communisme, incapable de produire et d'innover, se devait de piller les ressources de productions occidentales pour survivre. Ou comme l'URSS, de troquer ses ressources naturelles contre des biens de consommations aussi basique que l'alimentation qu'elle n'était même pas capable de produire en quantité suffisante pour nourrir ses populations. Les Américains l'avaient bien compris et ne se les ont pas laissés faire.
Rédigé par : G.M. | 03 novembre 2009 à 18:40
Ceux qui me prennent pour un "nostalgique" de l'URSS vont y être pour leurs frais !
Quand le mur est tombé, j'étais un lycéen très anticommuniste. Eh oui. Je pensais aussi - c'est l'objet du mépris de M. Sorman - que les économies de l'est et de l'ouest allaient peu à peu se rapprocher et tendre vers une social-démocratie. J'ai voyagé dans les pays de l'Est pour rencontrer mes nouveaux concitoyens que je voulais découvrir avec enthousiasme.
Seulement, j'ai vite été dégoûté par la tournure des évènements, par la parade des chiens ultralibéraux, et surtout par la façon dont on a traité la Russie ; j'ai alors juré de me mettre du côté de cette nation qui a, j'en ai l'intime convistion, un destin historique unique.
Plus près de moi, j'ai vu ceux qui m'ont craché (physiquement, pas au sens figuré) à la gueule parce que j'étais dans un lycée privé, rentrer dans des écoles de commerce de merde à 30000 balles l'année. Les mêmes, alors, se foutaient de moi qui étais à l'université publique.
J'ai vu des merdes humaines, anciens communistes, genre Jacques Marseille, Denis Kessler et bien d'autres virer à l'ultracapitalisme. On devine ce qu'ils auraient suivi en 40.
Je suis alors passé à gauche vers 1993 quand les moutons de panurge et les beaufs passaient tous à droite, amenant l'ignoble Balladur.
Nous faire croire que l'ultracapitalisme mondialiste était "inéluctable" est évidemment une foutaise, un nouveau mythe, une idéologie dont le devenir doit être le même que celui du mur de Berlin.
Cela dit, de nos jours, je ne dédaigne pas le vote rouge, parce que pour être communiste en 2009 il faut avoir des couilles tandis qu'être libéral est accessible au confort et au conformisme de tous les faux intellectuels anciens gauchistes : Glücksmann, BHL, Kouchner et tous les autres suppôt des médias Bouyguesques et Dassaultesques.
Arrêtez de vous prendre pour des résistants. Le village d'Astérix était minoritaire en Gaule. Vous êtes dans la position du collabo romain au village d'Astérix : qui est pour la pensée unique ??
Rédigé par : Rodolphe DUMOUCH | 04 novembre 2009 à 09:12
Vu avant-hier un très bon documentaire sur la chute du mur.
Je donne raison à Guy Sorman sur un point.
Tous ces gens qui criaient "Gorbi, Gorbi", cela signifiait une seule chose : "le grand chef ne t'a pas autorisé à me tirer dessus" et c'était adressé au flic en face.
Le communisme est mort, peut-être plus rapidement que prévu, parce que le régime a essayé d'avoir un visage humain, d'avoir l'air gentil, alors que tout le monde savait qu'il était criminel.
C'est Zinoviev, non, qui disait que la France, comparée à la Russie, était une maison de verre éclairée en permanence, alors qu'en Russie personne ne sait où il fout les pieds et c'est toujours la nuit.
Le tort de Gorbatchev a été de craquer une allumette dans la grotte. Ce n'est pas Poutine qui commettra une bêtise pareille.
Les gens qui aiment Gorbatchev me font penser aux gens qui prétendent que Kroutchev est un brave type qui a tenté une déstalinisation.
Ce n'est pas parce que Gorbatchev dénoncait les crimes du système qu'il n'était pas mouillé dans ce système jusqu'au cou. Au point de vouloir le sauver par n'importe quel moyen.
Parfois le remède est pire que le mal.
Rédigé par : Jeo | 04 novembre 2009 à 10:55
Le cauchemar des bloggeurs
Claude Levi-Strauss est mort. Il va encore falloir faire semblant d'être intelligent.
Rédigé par : Jeo | 04 novembre 2009 à 11:18
Alexandre Zinoviev a inventé le panslavisme scientifique.
« Lorsque Staline était encore en vie, je voyais ça autrement, mais maintenant que je peux survoler ce siècle, je dis : Staline a été la plus grande personnalité de notre siècle, le plus grand génie politique. Adopter une attitude scientifique à l'égard de quelqu'un est autre chose que manifester son attitude personnelle. » Interview Humo, 25 Février 1993
Pour ceux qui ne connaissent pas, Humo est un hebdomadaire flamand.
Les flamands sont très forts ; on peut leur dire n'importe quoi et ils comprennent. Un peu comme les Russes.
Rédigé par : Jeo | 04 novembre 2009 à 11:52
@Dumouch, c'est la fac qui vous a rendu aussi amer et agressif? Vous auriez du poursuivre dans le privé.
Et puis, il y a bien d'autre manières de montrer qu'on a "des couilles" que de voter communiste.
Par exemple, entreprendre des études de médecine à 45 ans, comme le fait l'une de mes connaissances (aux USA, en France, ce serait malheureusement impossible).
A propos, premier cour d'anatmie: voter communiste, ce n'est pas avoir des couilles, c'est manquer de cervelle.
Rédigé par : ETF | 04 novembre 2009 à 12:24
J'assume sans complexe, à visage découvert, mon panslavisme intellectuel !
Dans une Europe gazée intellectuellement par la sous-culture marketing poubelle, où l'on est envahi d'ordure publicitaire, dans une société qui développe le culte du petit chef incompétent, du manager à la gomme, du DRH, dans un monde où l'on adule la "communication" et où l'on méprise les vraies compétences et les vrais producteurs (laitiers, pêcheurs, agriculteurs, médecins soumis à des managers d'hôpitaux ignares...), la Russie reste en effet un des derniers rempart, un asile contre la décérébration de l'Europe. Le niveau scolaire y reste élevé parce que là-bas on n'a pas appliqué de pédagogies débiles.
Quant à l'anatomie, il y a un mot pour qualifier l'envahissement de votre idéologie : lobotomie.
Rédigé par : Rodolphe DUMOUCH | 04 novembre 2009 à 13:18
Selon Dodolphe Tumouch le billet de GS serait : « Une interprétation grossière et partisane des évènements. » (Pseudo Sourire)
Pour ce qui est de grossier, il faut croire Tumouch sur parole! Il est un expert, un collectionneur il les attrape au vol comme le papier qui colle et qui tue du même nom en véritable prédateur du capitalisme: ces chacals ces porcs!
Sept d’un coup comme le petit tailleur : ces pourris, merdes, crétins, chiens, ignobles, suppôt, gazé!
L’Europe gazée : quelle inspiration appropriée, la plus originale la mieux léchée. D’instinct Tumouch retrouve Dodolphe et ses références, que c’est beau que c’est dense.
Nous avons enfin trouvé notre libérateur de la langue, beaucoup de populo une pointe intello, il faut un peu de patience, il manque encore de références.
Il est vrai les tue-mouches ne font pas le détail, pas de quartier je colle au pilori à bras raccourci; quelle délectation ces marmelades de cadavres exquis !
Partisan des évènements
DT ne se déclare t-il pas d’un « panslavisme intellectuel » à toutes épreuves !
Panslavisme pourquoi pas, chacun peut revendiquer sa propre philosophie!
Intellectuel ? Pas ce flot de grossièretés délivré sans rigueur et sans saveur. Comment imaginer ne pas employer les mots : Cons & Salauds dans une telle conversation ? Dans sa tombe le professeur Choron doit se retourner d’indignation !
En vérité on reste sur sa faim, on en redemande du plus aigre et du plus fin ; de grâce Dodolphe encore quelques petites louches de votre élixir de jouvence !
Pour la route jusqu’à la transe !
PS : désolé, lire Rodolphe Dumouch et non Dodolphe Tumouch comme indiqué par erreur.
Rédigé par : Alain Lechien | 04 novembre 2009 à 16:37
La chute du mur de Berlin: une horreur. La fin de la reconquista en Espagne en 1492 a marqué le début de l' extermination des Mongoloïdes d' Amérique.Idem, la fin de la guerre froide a permis aux USAS d' envahir l' Irak.Si l' URSS existait encore,les USAs n' auraient pas pu envahir ni l' Irak, ni l' Afghanistan.Si l' Iran tombe, toute l' Asie tombera.Les USAs veulent appliquer le livre de Joshué à l' échelle mondiale, et veulent exterminer ce qui reste de la race mongoloïde ainsi que les Moyen Orientaux à part Israël.Les USAs et Israël sont les 2 premières puissances militaires mondiales et ils ne vont pas se priver d' utiliser une partie de leurs armes.Je pense que Israël à elle seule a les moyens d' envahir toute l' Asie, de l' Egypte au Japon.
Rédigé par : Kim Jong Ilien | 04 novembre 2009 à 17:13
J'adore les jeux de mot sur mon nom, ça me rappelle ce qu'on me disait à la récré en CM2. Une vraie madeleine de Proust !
Pour le reste, oui je suis populiste (Народник), et alors ?
Dès que l'on n'est pas dans la pensée unique, dès que l'on est comtre l'interdiction du tabac, que l'on défend le pinard français, les grands esprits des salons parigos vous montrent du doigt "populiste, poujadiste, café du commerce, marxiste, fasciste".
Eh ben ouais : les catégories des faux intellos, je m'en balance.
Rédigé par : Rodolphe DUMOUCH | 04 novembre 2009 à 17:27
@ Dumouch,
Une fois le communisme tombé,vous avez viré anticapitaliste,sans pour autant être un nostalgique de ce système.
Mais ce que les libéraux comme Sorman ou moi même voudrions savoir,c'est de nous dire quel modèle économique crédible pourrait remplacer le capitalisme.
Car c'est facile d'être contre et de prétendre que le capitalisme n'aura pas le dernier mot,mais il est plus difficile de trouver un bon remplaçant.
@ Guy Sorman,
Un peu surpris de votre part,de ne pas lire déjà un billet sur C.Levy Strauss.N'êtes vous pas un de ses disciples? Je crois que vous le connaissiez bien personnellement non?
D.J
Rédigé par : D.J | 04 novembre 2009 à 18:16
Moi, les gens comme Dumouch, je les appellent les Intellectuels de salon. Ils savent lire mais pour réfléchir, ça vaut pas cher...
Ils sont coincés dans leur haine éternelle du succès, celle des autres surtout. Ils n'acceptent tout simplement pas la réalité, celle qui demande à tous et à chacun des efforts individuels pour produire des biens et réussir sa vie...
Rédigé par : G.M. | 04 novembre 2009 à 18:43
J'adore comment GM retourne mes propres propos, là encore on se croirait à la récré "C'est toi qui l'a dit donc c'est toi qui y est".
Il est sûr que ma réflexion n'est pas formatée à vos schèmes de pensée, mais de formation scientifique, les miens me semblent, ecusez mes chevilles qui enflent, un peu plus sûrs, un peu plus solides et un plus rigoureux. Un scientifique peut faire de l'économie, la réciproque n'est pas vraie.
Je ne sais si je suis un intellectuel de salon qui a peur de la vie et qui a la trouille de "produire", mais contrairement à Jacques Garello ou J. Marseille qui n'ont jamais été autre chose que fonctionnaires toute leur vie, je suis cofondateur d'une PME où j'ai risqué 21000 euros (faut pas compter sur vos copains banquiers pour prendre 1 euro de risque).
Pour ce qui est des alternatives crédibles au néolibéralisme, elles sont nombreuses : une économie fondée sur les PME et l'artisanat, les modèles corporatifs, les modèles coopératifs, les communautés rurales et les droits d'usages associés, les économies mixtes fondées sur un bon équilibre privé-public, la social démocratie, ou encore toutes sortes de composition et de nuances entre ces pôles.
Mais je suppose que les experts en "logique" vont m'expliquer que je ne sais pas réfléchir et qu'en dehors de Pinochet ou de la Corée du Nord, il n'y a ni alternative ni gradation. En logique, justement, on appelle ça un sophisme et plus précisément un faux dilemne. "Tu es contre nous donc vas rejoindre le pays de tes rêves à Pyonyang" : c'est tellement éculé et ridicule, mais je la sors avant que quelqu'un d'autre le fasse pour moi.
Rédigé par : Rodolphe DUMOUCH | 04 novembre 2009 à 19:17
Dieu merci, dans notre société de merde on peut exprimer toutes ses opinions, seraient-elles les plus extrêmes, sans mettre sa vie en danger. Une grosse différence quand même par rapport à ce que nous avons connu avec le fascisme et le communisme. Ne serait-ce que pour cela, j'aime beaucoup cette société de merde...;-)
Rédigé par : El oso | 04 novembre 2009 à 19:30
"Pour ce qui est des alternatives crédibles au néolibéralisme, elles sont nombreuses : une économie fondée sur les PME et l'artisanat, les modèles corporatifs, les modèles coopératifs"
Il est où le non liberalisme.Toute ces sociétés sont viables par le marché et la concurrence.Pas de clients = faillites.Peut importe le satut de l'entreprise.
La grande majorité des PME,le sont grâce aux prêts que les banques leurs octroient.
Et les partenariats public-privé existent déjà,notamment avec les universités et généralement avec des SA.Ce qui explique par exemple la première place des unis américaines dans le mondes.
D.J
Rédigé par : D.J | 04 novembre 2009 à 19:36
C'est sûr, ici, c'est cause toujours au lieu de ferme ta gueule.
Quand le peuple vote mal, pas grave, on le fait revoter jusqu'à ce qu'il vote bien et là on déclare les résultats définitifs : cf la farce du Traité de Lisbonne.
Rédigé par : Rodolphe DUMOUCH | 04 novembre 2009 à 19:39
A AJ : le non libéralisme, c'est une société dans laquelle on se donne le droit de réglementer la spaculation, de limiter la taille des grosses entreprises, de favoriser les petites par la fiscalité et la réglementation.
C'est aussi une société dans laquelle l'école et la santé sont publics (gros mot) et les agents de ces secteurs recrutés nationalement sur concours.
Ben oui, c'est cela aussi l'économie mixte. Et la renationalisation de l'eau, voilà aussi une idée non libérale à appliquer d'urgence, parce que la concurrence qui fait baisser les prix, c'est dans ce domaine encore moins crédible que le père-noël !!
Rédigé par : Rodolphe DUMOUCH | 04 novembre 2009 à 19:50
DJ: Moi aussi j'attends un billet de Guy sur CLS et ce, avec une certaine impatience. Mais je ne savais pas que Guy le connaissait. S'il le connaissait bien et qu'il etait meme un "disciple" comme vous dites, peut-etre qu'il est un peu triste. Attendons un peu.
Quand a l'impetrant dumouch, ne perdez pas votre temps a lui repondre. La vulgarite et la stupidite de ses propos semblent etre abyssale. Ce blog est habitue a bien mieux.
Rédigé par : Avidadollars | 04 novembre 2009 à 19:55
Si vous croyez que l'eau est mieux nationalisé et que c'est un bien non marchand.
lisez ce lien sur mon blog.
http://leblogdjetliberte.blog.tdg.ch/archive/2009/11/03/il-est-idiot-de-dire-que-l-eau-n-a-pas-de-prix.html
"le non libéralisme, c'est une société dans laquelle on se donne le droit de réglementer la spaculation, de limiter la taille des grosses entreprises, de favoriser les petites par la fiscalité et la réglementation."
C'est surtout une société ou plus personne n'a envie d'investir et de creer sa boite.
D.J
D.J
Rédigé par : D.J | 04 novembre 2009 à 20:03
"panslavisme intellectuel?" Vous aurez voulu dire "pavlovisme", bien entendu. C'est fou comme le cerveau est capable de rectifier des erreurs linguistiques en fonction du contexte!
Rédigé par : ETF | 04 novembre 2009 à 20:06
Dollars,
Guy est à New york,il vient d'être interviewé en direct par le présentateur du JT de la télévision suisse romande sur les récentes élections aux USA et sur Obama
Je crois surtout qui l'a du boulot.
Je vais essayer de mettre en lien l'interview ( ça va pas plaire à ETF ).
D.J
Rédigé par : D.J | 04 novembre 2009 à 20:09
Pour l'eau, la réalité c'est que certains pays, comme la Norvège ou les Emirats Arabes, l'avaient redu gratuite : le FMI, entité totalitaire supranationale, les a sommés de la rendre payante. On ne voit pas en quoi cela va résoudre le problème mondial de l'eau, qui est abondante dans certaines régions (donc pouvant être gratuite, Norvège) ou très rare dans d'autres (ce qui la rend vitale et rend souhaitable sa gratuité, Emirats).
Vous vivez sur des principes idéologiques fumeux et ne prenez pas en compte les spécifités géographiques et locales. En matière d'agriculture, imposer le système capitaliste européen là où la communauté rurale fonctionnait s'est avéré une catastrophe.
La société n'est pas un ensemble de relations abstraites et mercantiles, elle se développe sur un espace et constitue un espace, avec ses limites, ses discontinuités, ses anisotropies. L'économie est d'emblée a-spatiale donc donc non-réaliste, fumeuse, virtuelle, à part quelques modèles spatiaux (Loesch par exemple).
Pour le reste, je ne vois pas en quoi limiter l'installation et la taille des grosses entreprises empêchera X ou Y de créer sa boîte, bien au contraire ! démonstration fallacieuse, une fois de plus.
Rédigé par : Rodolphe DUMOUCH | 04 novembre 2009 à 20:13
Non, non, panslavisme, j'ai bien dit.
Le conditionnement pavlovien est de toutes façons trop rudimentaire. Le lavage de cerveau utilise plutôt le conditionnement skinnérien, cher aux pédagogues anglo-saxons(Skinner conditionnait les rats en cage).
Rédigé par : Rodolphe DUMOUCH | 04 novembre 2009 à 20:15
"En matière d'agriculture, imposer le système capitaliste européen là où la communauté rurale fonctionnait s'est avéré une catastrophe."
De quelle communauté rurale? Moi je sais surtout que les famines l'ont été où l'agriculture était nationalisée.
"Pour le reste, je ne vois pas en quoi limiter l'installation et la taille des grosses entreprises empêchera X ou Y de créer sa boîte, bien au contraire ! démonstration fallacieuse, une fois de plus."
Faut encore savoir sur quel critère se baser pour savoir si une entreprise est trop grosse ou non.
Bien des petites PME dépendent des grosses boites pour la sous-traîtance.Difficile de vouloir réglementer la taille des entreprises dans ce cas là par exemple.
D.J
Rédigé par : D.J | 04 novembre 2009 à 20:26
Claude Lévi Strauss était mon maître ; l'émotion m'interdit de l'évoquer d'emblée. On me le demande mais j'attends un peu.
Rédigé par : Guy Sorman | 04 novembre 2009 à 20:40
C'est par exemple le cas du bocage Bamileke au Cameroun, où l'on a tenté non pas de dénationaliser mais d'individualiser de force des communautés rurales.
Vous êtes encore dans le faux dilemne : nationalisation versus propriété privée. Tout au long de l'histoire de nombreuses nations, ce n'est ni l'Etat ni le propriétaire individuel mais la communauté villageaoise qui a été l'unité structurante en agriculture.
Un scientifique peut faire de l'économie, la réciproque n'est pas vraie ; un historien-géographe peut aussi faire de l'économie et là encore la réciproque n'est pas vraie.
Rédigé par : Rodolphe DUMOUCH | 04 novembre 2009 à 20:52
Guy Sorman interviewé par Daruis Rochebin télévision suisse romande.
http://www.tsr.ch/tsr/index.html?siteSect=500000&channel=info#program=15;vid=11451100
D.J
Rédigé par : D.J | 04 novembre 2009 à 22:01
Cher GS, je fais abstraction de vos aberrations habituelles sur Obama (encore aujourd'hui chez les Suisses - pas le temps d'en faire le détail), pour vous faire part de toutes mes condoléances.
Rédigé par : ETF | 04 novembre 2009 à 22:42
ETF: je viens d'ecouter l'interview de Guy (merci DJ pour le lien) et vraiment, je ne vois pas de quoi vous pouvez parler, en etant serieux, quand vous evoquez les "elucubrations" de notre hote sur Obama... J'ai meme ecoute 2 fois, pour etre sur...
Rédigé par : Avidadollars | 04 novembre 2009 à 23:04
Je viens d'acheter "chroniques de la mondialisation" sur Amazon.fr avec livraison sur NY ou je reside... Frais de port eleves et ca va mettre une bonne semaine (merci la Poste francaise), mais je n'ai pas resiste...
Rédigé par : Avidadollars | 04 novembre 2009 à 23:07
Ceux qui prétendent, comme notre tôlier, qu'Obama a éé essentiellement élu "contre Bush" sont tellement à côté de la plaque et aveuglés par l'idéologie qu'on a pas envie d'aller plus loin. Ils prennent, au passage, les américains pour des cons. Dire que Clinton tenait bien sa majorité (à l'inverse d'Obama) est une contre-vérité. Exemple:
"The North American Free Trade Agreement Bill passed the house with 234 votes against 200 opposed (132 Republicans and 102 Democrats voting in favor, 156 Democrats, 43 Republicans, and 1 independent against)."
Bien entendu, après avoir échouer à réformer le système de santé, Bill a ensuite perdu le congrès à la première occasion et a gouverné ensuite avec les républicains. Belle tenue de ses troupes en effet!
Il est bien trop tôt pour juger Obama et son bilan. Compte tenu de la M... noire dans laquelle se trouvait l'amérique quand il a été élu, un peu plus de circonspection s'impose. Les choses pourraient être bien pires, et une situation aussi calamiteuse ne se redresse pas en trois coups de cuiller à pot.
Enfin, vouloir faire passer Obama pour un gentil naïf est borderline débile. C'est surtout méconnaître Chicago, le monde politique américain, et surtout, ce qu'il faut de détermination, de réalisme et de force de caractère pour effectuer un parcours tel que celui d'Obama, en battant au passage, l'une des plus formidable machines politique de l'histoire: Clinton Inc.
Bref, ce commentaire, venant en plus de quelqu'un qui s'extasia devant l'écervelée Palinette, est aussi décevant qu'attendu.
J'en reste là, car aujourd'hui est jour de deuil.
Rédigé par : ETF | 04 novembre 2009 à 23:50
Plus intéressant, et peut-être plus consensuel, Lévi Strauss sur l'identité nationale (j'ai déjà dit plus haut tout le mal que je pense de cette nouvelle Sarkonnerie). Dommage qu'il ne puisse plus s'exprimer sur la question. Mais l'aurait-on écouté?
"En 2005, Claude Lévi-Strauss prononçait un discours mettant en garde contre les dérives de politiques étatiques se fondant sur des principes d'identité nationale. "J'ai connu une époque où l'identité nationale était le seul principe concevable des relations entre les Etats. On sait quels désastres en résultèrent", disait-il.
http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/11/04/quand-levi-strauss-denoncait-l-utilisation-politique-de-l-identite-nationale_1262849_3224.html
Rédigé par : ETF | 05 novembre 2009 à 00:15
Sincères condoléances pour la disparition de quelqu'un qui n'a pas vécu en vain et dont nous sommes nombreux à "porter le deuil" en quelque sorte. Être proche de quelqu'un comme lui, une expérience unique, sans doute.
Rédigé par : PaulNizan | 05 novembre 2009 à 07:33