Le Président Obama, relayé par les médias libéraux (New York Times, CBS) jure que le plan de relance (stimulus en anglais) a créé deux millions d’emplois aux Etats-Unis. Le directeur de l’INSEE, passant par New York pour une réunion des statisticiens à l’ONU, on lui a demandé combien d’emplois le plan de relance français avait – ou aurait – créés ? Réponse : on ne sait pas. L’aveu de Jean-Philippe Cotis est honnête. On ne sait pas car on ne peut pas savoir. Il est impossible de distinguer entre des emplois qui auraient été créés en tout état de cause, ceux qui ont été vraiment suscités par un supplément de dépenses publiques, et déduire ceux qui n’ont pas été créés parce que la dépense publique a réduit l’épargne privée.
Il est tout de même curieux que Nicolas Sarkozy n’ait pas demandé à l’INSEE la moindre simulation : les Français ne se posent pas trop de questions tandis que les Américains exigent plus de résultats quantifiés, fussent-ils contestables. L’argument en défense de l’INSEE est aussi que la France, contrairement aux Etats-Unis, bénéficie de stabilisateurs automatiques (assurance-chômage, etc.) qui maintiennent la demande et l’emploi en temps de crise : pour comparer l’effet de la relance Keynésienne, il conviendrait donc d’ajouter pour la France, les emplois maintenus par ces stabilisateurs automatiques à ceux que la relance aurait ajoutés. Il en résulte que les effets du Keynésianisme à la mode sont d’autant plus louables qu’ils ne sont pas mesurables : la relance est un discours sur la relance.
Avec un solde qui, lui, est certain : la dette que quelqu’un devra bien rembourser. Mais qui ? Olivier Blanchard, Français d’Amérique et économiste en chef au Fonds monétaire international, vient d’esquisser une solution politiquement incorrecte et économiquement douteuse : l’inflation. L’inflation permettrait, en effet, aux Etats surendettés (ils le sont tous) de rembourser leurs dettes en monnaie de singe plus aisément qu’en restreignant les dépenses publiques. On voit dans le cas de la Grèce que ces restrictions passent mal : elles suscitent la révolte des fonctionnaires et pourraient interdire le retour à la croissance. Mais l’inflation est aussi un impôt : au lieu de peser sur les salariés, il érode les rentes des retraités et le pouvoir d’achat des pauvres. L’inflation taxe les silencieux : c’est tentant pour les gouvernements.
La crise est-elle un legs de trente ans de libéralisme sauvage ? Sujet de débat inépuisable. Mais le legs de deux ans à peine, de Keynésianisme est indiscutable : des bénéfices que nul ne sait évaluer et une dette certaine que chacun tente de repasser à son voisin, les Grecs aux Allemands, les Américains aux Chinois et les classes moyennes aux retraités.
Obama-Sarkozy-Gordon Brown and Co nous assurent que sans relance Keynésienne, la situation eut été pire : on ne voit pas comment ?
NB : Jean-Philippe Cotis a présenté à ses collègues, à l’ONU, le rapport Stiglitz où il est proposé de remplacer la mesure classique de la richesse nationale (PIB) par une évaluation qualitative du Bonheur national brut. La communication a retenu l’intérêt des pays les plus pauvres (Maroc en particulier) qui espèrent découvrir ainsi qu’ils ne sont pas si pauvres ! Les Américains n’ont manifesté aucune sympathie pour ce projet (Stiglitz aux Etats-Unis suscite pas mal de quolibets) et ont rappelé que les mesures qualitatives existant déjà (l’ONU le fait) révèlent, surprise, que les nations les plus riches sont aussi celles où l’on vit le mieux et le plus longtemps.
L'impôt sert à financer l'Etat et ne devrait servir qu'à cela. L'Etat sert à assurer la sécurité des biens et des personnes et à maintenir la stabilité, et ne devrait servir qu'à cela. Les politiques fiscales et les politiques de relance ne marchent pas, n'ont jamais marché et ne marcheront jamais.
Mais il est toujours tentant de se servir dans la caisse, et il est toujours facile de s'inventer d'excellentes raisons de le faire.
Rédigé par : Jean | 25 février 2010 à 17:58
Guy Sorman écrit : "La crise est-elle un legs du libéralisme sauvage ? Sujet de débat inépuisable. Mais le legs de deux ans, à peine, de Keynésianisme est indiscutable."
J'éclate de rire !
Toute la " " "pensée" " " de Guy Sorman est dans ce paragraphe !
Le legs du libéralisme économique ?
Un sujet de débat inépuisable.
Le legs du keynésianisme ?
Ah, ça, c'est indiscutable, ça ! ! !
Toujours voir le monde en noir et blanc.
Toujours la même hémiplégie intellectuelle.
Rédigé par : BA | 25 février 2010 à 18:10
L'inflation permettrait aussi d'alléger les transferts entre les générations.
Il est assez pénible de cotiser pour une retraite à laquelle on aura (probablement) pas droit.
N.B.: Depuis qu'il paraphrase Staline, je ne prend plus les allusions de Guy Sorman à Oncle Joe pour des attaques personnelles.
Rédigé par : Jeo | 25 février 2010 à 18:16
Oncle Jeo n'est plus parano: bonne nouvelle pour les lecteurs de ce blog!
Rédigé par : Guy Sorman | 25 février 2010 à 18:30
Comme l'a dit Jean; les plans de relance n'ont jamais marchés. Ce que confirme Jacques Marseilles économiste. Ce dernier met néenmoins à part, les plans de relances d'Hitler qui fut les seul à réussir dans l'histoire.
Personnelement, je ne crois pas non plus que se soit le modèle à suivre.
D.J
Rédigé par : D.J | 25 février 2010 à 18:42
"parce que la dépense publique a réduit l’épargne privée"
Pourrions-nous avoir quelques éclaircissements sur ce phénomène énoncé comme une évidence?
Rédigé par : ETF | 25 février 2010 à 18:53
" Mais l’inflation est aussi un impôt : au lieu de peser sur les salariés, il érode les rentes des retraités et le pouvoir d’achat des pauvres. "
L'inflation c'est aussi un impôt qui pèse les salariés, puisque il s'agit de hausses général des prix; hausse sauf pour les salaires puisque c'est une charge pour l'employeur.
D.J
Rédigé par : D.J | 25 février 2010 à 19:05
Solidarité avec la Suisse !
@ DJ
L'étrange appel au djihad contre la Suisse du colonel Kadhafi
LEMONDE.FR avec AFP | 25.02.10 | 19h44 • Mis à jour le 25.02.10 | 19h57
DJ : inutile de l'extrader vers les US, ils n'en veulent plus !
Rédigé par : Jeo | 25 février 2010 à 21:10
@ jeo,
Il en est pas à sa première petite crise existentiel contre la Suisse. Cette fois-ci, c'est à cause de la votation sur les minarets.
Pour plus d'info sur le sujet:
http://leblogdjetliberte.blog.tdg.ch/archive/2010/02/24/lecons-de-la-crise-libyenne-la-division-et-la-faiblesse-des.html
D.J
Rédigé par : D.J | 25 février 2010 à 21:45
Dites donc, vous avez vu ça (à propos de Goldman et de la Grèce. Bien entendu, notre tôlier préfère tirer sur Keynes).
" Goldman earned $300 million in fees from the transactions, according to several bankers familiar with the deal. In 2005, Goldman sold the derivative portfolio to the National Bank of Greece, before reorganizing it into a British legal entity called Titlos in 2008."
Bien joué les gars!
Mais il y a pire:
" According to Goldman, the 2000 and 2001 currency trades seemingly reduced Greece’s foreign debt by 2.36 billion euros.
Such deals — including similar financial transactions employed by other European countries with the help of a host of big banks — have created an uproar on the Continent, drawing sharp criticism from Angela Merkel, the German chancellor, and other leaders."
http://www.nytimes.com/2010/02/26/business/global/26greece.html?hp
Donc, chers amis, si ça se trouve, tout le monde magouille à la Grecque Goldmanique.
La dette troue déjà le plafond, même avec les probables magouilles financières, alors si jamais il est révélé qu'en plus, il y a réellement magouille (dont tout le monde s'empressera de dire qu'elle est légale, c'est ça qui est bien avec la finance, tout est permis), attention dessous.
Nous vivons une épique formidable! Les golden... non les goldman years. L'âge d'or de Wall Street.
Rédigé par : ETF | 25 février 2010 à 21:46
"La crise est-elle un legs du libéralisme sauvage ?"
Libéralisme : dette privée qui augmente à cause des inégalités, et donc crise.
Keynésianisme : dette publique qui augmente à cause de la gabegie engendrée par l'irresponsabilité socialiste, et donc crise.
Conclusion : libéralisme et socialisme, expédients provisoires dépassés par l'histoire.
M. Onfray a raison, notre époque est gagnée par le nihilisme. On ne sait plus en quoi croire. Et comme on ne croit en rien, on se dit : laissez-faire, les gens doivent se débrouiller, ils trouveront bien une solution tout seul.
question à G. Sorman : le libéralisme est-il un nihilisme ?
Rédigé par : Emmanuel | 25 février 2010 à 21:55
@ ETF,
En amont, c'est la défaillance de l'état de droit qui est à l'origine de ce scandale. Pour la Grèce cela peut se comprendre, c'est pas là bas la vertu qui étouffe les politiques idem si cela arriverait en Italie. Je serait plus pessimiste d'apprendre qu'un jour ce soit l'Allemagne ou la Suède de tomber dans le piège de la corruption à cette échelle.
Mais cela n'enlève rien à la stupidité du keynisme, que dénonce Sorman.
D.J
Rédigé par : D.J | 25 février 2010 à 22:05
Le libéralisme est le contraire du nihilisme puisque fondée sur l'espoir en l'initiative individuelle , en la raison pour fonder une société plus libre dans ses choix . Onfray devrait se renseigner .
Rédigé par : Guy Sorman | 25 février 2010 à 22:05
Goldman Sachs et la Grèce : que les financiers s' enrichissent n' a rien de répréhensible puisque c'est leur métier. En revanche , les gouvernements démocratiques sont supposés représenter l'intérêt général. On ne va donc pas user de la même règle morale ou d'efficacité pour juger de la banque ou d'un Etat. Si les banquiers ont transgressé la loi, qu'on les sanctionne ! Qu'un gouvernement se rallie à de fausses théories , il faut alerter l'opinion .
Rédigé par : Guy Sorman | 25 février 2010 à 22:10
«Le legs … de Keynésianisme … que nul ne sais évaluer » - Guy Sorman
« A long terme nous sommes tous mort » - J.M. Keynes
« Nous sommes tous Keynésiens maintenant » - M. Friedman
GS n’est pas le seul qui ait des problèmes philosophiques (et pratiques) avec la gestion macroéconomique (la Fed+le Trésor) prononcée. Pour moi, la question bouscule la justice sociale surtout dans sa dimension intergénérationnelle.
Je n’approuve des interventions musclées de type stimulus américain de 2008-2009 que dans des cas exceptionnels. Le contrat social doit se baser sur la neutralité des effets sur le patrimoine futur d’une société. L’effet du levier n’est qu’un échange des utilités à travers le temps. Or si un individu peut échanger ses utilités du présent contre ses utilités du futur à volonté, ce n’est pas le cas dans une collection des individus : M. Keynes est mort à long terme mais la société ne l’est pas.
C’est la raison clé pour laquelle je me prononce pour un Etat minimum : ne laisser la gestion publique veiller que sur la stabilité macroéconomique au sens large. Cela veut dire le contrôle d’inflation, les conditions de croissance équilibrée, etc.). Comment alors peut-on repérer ce « cas exceptionnel » ?
C’est un jugement subjectif, bien sûr. Je ne sais pas. Si on arrive au bord du gouffre et on sait que les générations futurs seront frappées négativement en absence d’action, on doit agir. Prenons les Allemands d’aujourd’hui. Ils ont tellement peur de l’instabilité des prix. Pourquoi ? Parce que même trois générations plus tard ils détiennent toujours une mémoire collective de l’hyperinflation des années 1920s.
Alors j’approuvais des interventions musclées de la Fed et du Trésor en 2008. Oui, comme Friedman, pour un moment je suis devenu Keynésien.
Rédigé par : K Bledowski | 25 février 2010 à 22:10
"parce que la dépense publique a réduit l’épargne privée"
Pourrions-nous avoir quelques éclaircissements sur ce phénomène énoncé comme une évidence?
Revenu = dépense + épargne. Au sens large, l’accroissement de dépenses publiques peut être financé soit par l’augmentation d’imposition soit par l’augmentation des emprunts. Dans les deux cas, l’épargne privée se rétrécit puisqu’elle est la source de se financement.
Ceci n’est pas l’évidence empirique mais un acquis économique.
Rédigé par : K Bledowski | 25 février 2010 à 22:24
"Si les banquiers ont transgressé la loi, qu'on les sanctionne !"
Impossible: c'est eux qui font les lois!
On aurait du les laisser couler: sanction du marché. Mais au lieu de ça, on les a sauvé comme on sauve... des états. Donc, états coupables (vrai) et banquiers innocents! Que voulez-vous, les dealers ne font que leur métier!
On se retrouve donc avec un Wall Street où règne l'impunité (et où, au passage, les bonus sont revenus à leurs plus hauts niveaux), pendant que les états et les peuples rament (non que ces derniers soient innocents). Ça crève pourtant les yeux.
L'âge d'or de Wall Street, que les historiens jugerons, au minimum, comme étant l'âge de la faillite morale du capitalisme.
Mais shhhht! Tapons sur Keynes!
Rédigé par : ETF | 25 février 2010 à 22:32
"Si les banquiers ont transgressé la loi, qu'on les sanctionne !"
Impossible: c'est eux qui font les lois! "
Première nouvelle; Le parlement grec est en fait Goldman Sachs.
Un peu léger comme réponse.
D.J
Rédigé par : D.J | 25 février 2010 à 22:40
"l'espoir en l'initiative individuelle" : est-ce suffisant ? A 90 %, nous sommes le fruit de notre histoire, de notre culture, et à 10 % seulement, nous pouvons exprimer notre initiative individuelle.
Donc,un individu équilibré a besoin de liberté, mais aussi de racine. Mais d'abord de racine (90 %).
G. Sorman, croyez-vous sérieusement que la crise financière est une création de l'Etat (laxisme monétaire, encouragement à l'achat de logements par des ménages insolvables) ? n'y a-t-il pas non plus et surtout un "triomphe de la cupidité" comme le dit votre mal-aimé Stiglitz ?
Cependant, le socialisme est triste à en mourir (voir le niveau lamentable des débats sur le bog de Mélenchon). Surtout, il a toujours échoué, sous toutes ses formes.
Comme le disait Lénine, que faire ?
Rédigé par : Emmanuel (avocat du diable ce soir) | 25 février 2010 à 22:43
Ah, DJ et sa vision idyllique du libéralisme!
Comment croyez-vous que les fameux CDS non-réglementés ont pu voir le jour (entre autres outils de "destruction massive" selon le terme de Warren Buffet)?
Renseignez vous. La loi s'appelle le Commodity Futures Modernization Act.
Votée par le congrès en 2000, et écrite par... Wall Street (via ses lobbys, of course).
Rédigé par : ETF | 25 février 2010 à 22:52
Goldman, combien de multiplications?
Rédigé par : ETF | 26 février 2010 à 00:24
Avec Bernanke, les subprime, quand il n'y en a plus, il y en a encore !
http://www.la-chronique-agora.com/articles/20100225-2532.html
Rédigé par : BA | 26 février 2010 à 00:31
Le nihilisme est préférable au Christianisme. Il n' y a pas de sauveur suprême ni de royaume de Dieu. Il y a beaucoup de gens qui attendent le retour du Christ après le retour des juifs en Palestine.En vain.L' occident comme l' avait préssenti Nietzsche est en majorité nihiliste. Pour Nietzsche, le Bouddhisme est plus réaliste que le Christianisme. Voir son livre l' antéchrist( antichrist). Le Bouddhisme rejette l ' éternalisme car tout a été créé à partir de causes et de conditions( coproduction conditionelle) et rejette le nihilisme car il y quelque chose même si c' est fantasmagorie. Dire que le libéralisme est nihiliste est un compliment, par contre dire que le libéralisme est moral ou dualiste ou manichéen est une injure au libéralisme.Le libéralisme ne saurait se rabaisser au Christianisme religion messianique et exterminatrice.
Rédigé par : Kim Jong Ilien | 26 février 2010 à 05:41
Voilà bien un faux dilemne : soit faire de la rigueur monétaire soit faire de l'inflation en créant de la monnaie...
Et pourquoi création de monnaie voudrait dire systématiquement inflation ? Dans le cas d'une crise de liquidités, il y a des gens qui ne peuvent pas acheter et des entreprises qui n'ont pas de débouchés. Donner de la monnaie aux acheteurs revient donc à créer immédiatement un débouché un bien réel.
Si à chaque billet émis correspond un bien réel nouveau, il n'y a pas d'inflation. Simple bon sens mais étranger à l'univers étroit et intellectuellement indigent des néolibéraux.
Un économiste, un vrai, a publié cette théorie : Rudolf Kjellén.
Elle a été appliquée avec un grand succès (résorption total du chômage en 2 ans et demi), mais c'est vilain et politiquement incorrect d'en parler et surtout de dire où et quand.
N'empêche que si le monsieur à moustache qui l'a mise en pratique avec succès s'était contenté de cette réussite économique et n'avait pas fait ce pourquoi il est plus connu, il ne serait pas devenu le plus grand criminel de l'humanité mais le plus grand homme politique du XXème siècle.
Evidemment, je m'attends à un flot d'anathèmes, tant par les libéraux de droite que ceux de gauche qui vont m'anathémiser : marxo-fasciste, antisémite, dangereux rouge-brun, révisionniste à qui il faut d'urgence interdire d'enseigner... La bien pensance, en cette matière, met tout le monde sur la même longueur d'onde, du socialo bobo bon teint au libertarient thatcherien partisan de l'état minimal répressif (l'Etat qui fouette, qui matraque, qui emprisonne mais qui ne soigne pas et n'enseigne pas).
Rédigé par : Rodolphe DUMOUCH | 26 février 2010 à 09:00
" Ah, DJ et sa vision idyllique du libéralisme!
Comment croyez-vous que les fameux CDS non-réglementés ont pu voir le jour (entre autres outils de "destruction massive" selon le terme de Warren Buffet)? "
Comme vous le dites, " VOTEE PAR LE CONGRES " ( congrès élu entre autre par le peuple ) et non dans le conseil d'administration de Goldman sachs. Ce qui fait une grande différence. Si les électeurs américains élisent des parlementaires ayant d'étroites relations avec la finance, comme c'est le cas aussi en Suisse, cela reste un choix démocratique et légal.
Maintenant si il y a des citoyens mécontents du système actuel; rien ne les interdits de se porter candidats aux élections en promettant de changer cela. A la fin se sont toujours les électeurs qui décident. On peut financer des millions pour un candidats; mais les électeurs eux choisissent toujours gratuitement.
@ Dumouch,
Ce n'est pas la création de monnaie en tant que tel qui amène à l'inflation. Il faut bien en fabriquer pour en émettre sur le marché.
Ce qui fait l'inflation c'est d'augmenter la masse monétaire de façon irraisonnables. C'est le trop de monnaies sur la marché qui fait l'inflation.
D.J
Rédigé par : D.J | 26 février 2010 à 09:53
Je ne crois pas que l'on puisse mettre sur le même plan 30 ans de libéralisme "sauvage" ponctués de crises à répétition et un an et demi d'intervention étatiste.
La thérapie est certes discutable, mais le malade a échappé de peu à la phase terminale grâce à elle...
Sans remettre en cause les principes fondamentaux du libéralisme, auxquels j'adhère, il me semble qu'une critique lucide de tout ce qui s'est passé ces trente dernières années serait des plus utile. Au lieu de l'évacuer d'une courte phrase.
Rédigé par : El oso | 26 février 2010 à 10:28
@ El Oso,
Parler de 30 années de libéralisme sauvage est une façon de remettre en cause les principes fondamentaux du libéralisme. Lisez Hayek sur le principe de " juste conduite " et de l'état garant.
D.J
Rédigé par : D.J | 26 février 2010 à 11:15
A verser au dossier des "critiques lucides", l'avis d'un trader qui voit les choses de l'intérieur:
http://www.euroland-finance.com/v2/accueil.php?page=35&row=797
Rédigé par : El oso | 26 février 2010 à 11:17
"La crise est-elle un legs de trente ans de libéralisme sauvage ? Sujet de débat inépuisable. Mais le legs de deux ans à peine, de Keynésianisme est indiscutable : des bénéfices que nul ne sait évaluer et une dette certaine que chacun tente de repasser à son voisin"
Si on a eu cette crise, c'est bien parce que cela fait plus de 2 ans que nous subissons le Keynésianisme. En effet, durant ces 2 mandats, Bush a mené une politique Keynésienne (augmentation massive des dépenses publiques militaires ET non militaires, déficits publics, ingérence accrue de l'état fédéral dans l'économie et la société, politique monétaire expansionniste). Blair et Brown au Royaume uni ont aussi fait du Keynésianisme ; la France quant à elle n'en est jamais sortie.
C'est ce Keynésianisme qui a provoqué l'explosion de l'endettement privé et du mal-investissement qui ont mené à la crise.
Par ailleurs, on ne peut pas dire que l'inflation ait été absente ces 10 dernières années. Elle ne s'est certes pas retrouvée dans les chiffres de IPC, mais quand l'immobilier prend 10% par an, on ne peut pas dire qu'il n'y a pas d'inflation. Et comment n'aurait il pas pu y avoir d'inflation quand la masse monétaire en zone euro ou aux US a doublé entre 2000 et 2008?
Rédigé par : Leonidas | 26 février 2010 à 11:23
@ léonidas,
Comme je l'ai dit plus haut, ce n'est pas la création en tant que tel de la monnaie qui fait l'inflation, mais d'en créer plus que nécessaire dans le circuit économique. Quand à l'Euro, il a bien fallut en créer beaucoup, puisque il fallait en injecter dans le circuit économique des pays qui se sont ralliés depuis 1999 à la zone euro.
D.J
Rédigé par : D.J | 26 février 2010 à 12:08
Ah, DJ et sa vision idyllique de la démocratie américaine!
80% des américains considèrent que les politiques servent avant tout les lobbies et leurs propres intérêts. Même les américains, des grands idéalistes un peu naïfs, sont devenus cyniques, c'est pour dire!
Les choses changeront-elles pour autant? J'en doute. Car les lobbys ont, au bout du compte, plus d'influence que les électeurs. Cash is king et l'Amérique est devenue une lobby-cratie. Quiconque s'est déjà baladé sur K-Street à Washington, aura une idée de la proportion du problème.
J'ammende donc ma réflexion précédente: faillite morale du capitalisme financier, mais aussi faillite de la démocratie, mutation de la démocratie populaire en lobby-cratie. A government by the people and for the people perverted into a government by the lobbys for corporations and special interests.
Rédigé par : ETF | 26 février 2010 à 13:02
@DJ
Merci de votre remarque, mais j'ai entendu parlé de la théorie quantitative de la monnaie.
Je suppose par ailleurs que, fin 2007, la croissance de M3 de plus de 12% n'est pas due à l'entrée de la Slovaquie dans la zone euro.
De manière idéale, en période de croissance, il vaut mieux être en légère déflation (croissance de la masse monétaire de typiquement 2-3% en zone euro ou aux US), afin d'éviter la formation de bulles.
Manifestement, les banques centrales ont produit largement plus de monnaie que cela.
Rédigé par : Léonidas | 26 février 2010 à 13:16
"endettement privé et mal-investissement".
On n'a tout de même pas mis le couteau sur la gorge des banques, c'est sciemment qu'elles ont titrisé, prêté, distribué des bonus faramineux et déconnectés des performances réelles à leurs traders...
P. Salin dit que les grandes banques US sont devenues des bureaucraties, et ne sont plus des entreprises capitalistes. Mais pourquoi elles le sont devenues ? Tout mettre sur le compte des taux d'intérêt de la FED et des réglementations est un peu court.
Je repose ma question : est-ce sérieux de dire que l'Etat keynésien et socialiste est responsable de cette crise ?
Je ne demande qu'à croire les libéraux qui le disent à longueur de blog, mais je ne vois pas leurs arguments.
Rédigé par : Emmanuel | 26 février 2010 à 13:22
@D.J.
Ce n'est pas moi qui ai parlé de 30 années de libéralisme sauvage, mais Guy Sorman lui-même.
Le soupçonneriez-vous de n'être pas libéral? Lui recommanderiez-vous de lire Hayek?
Rédigé par : El oso | 26 février 2010 à 14:16
" 80% des américains considèrent que les politiques servent avant tout les lobbies et leurs propres intérêts. Même les américains, des grands idéalistes un peu naïfs, sont devenus cyniques, c'est pour dire! "
Ils sont aussi 50% à ne jamais voter. Mais quand vous répondez à Sorman que l'on ne peut pas punir les banquiers qui ont transgressés les lois car c'est eux qui les font; vous oubliez Maddof qui est en tôle ( celui dont je me rappel que vous voyez comme impunis après 3 semaines qui ont suivi la découverte de ses magouilles) et l'UBS qui s'est fait remonter les bretelles par la justice américaine pour encouragement à la fraude fiscal.
Mais " les politiques tous pareils " qui " pensent qu'à leurs intêrets" etc... ; sont des discours que l'on entend partout pas seulement aux USA.
C'est le raccourci le plus facile. Pour critiquer ce que l'on aime pas.
D.J
Rédigé par : D.J | 26 février 2010 à 14:40
Sorman pose la question de ce que pense certains. Ce qui semble différent par rapport à la façon dont vous l'avez dit.
D'ou la confusion de mes propos à votre égard.
D.J
Rédigé par : D.J | 26 février 2010 à 14:46
@DJ
Maddof n'est pas un banquier, c'est un escroc.
Rémunérer Paul avec ce que j'ai emprunté à Pierre : pas un banquier ne ferait une chose pareille.
Rédigé par : Jeo | 26 février 2010 à 16:05
@ jeo,
Je parle de Maddof en réponse à ETF qui prétend que les banquiers ne peuvent être en aucun cas impuni, puisque selon lui c'est eux qui font les lois. Ce qui est certain, ce n'était pas Maddof qui faisait les lois aux USA.
Mais quand ont entend parler les banquiers ou les riches, ces derniers se plaignent de la justice qui profitent deux parce qu'ils ont du frics.
Il y a peut-être une part de vérité dans chacun des camps. Mais ce n'est pas la norme. La classe politique et financière n'est pas aussi pourri que certains pensent.
D.J
Rédigé par : D.J | 26 février 2010 à 16:23
@ETF et lobbying
Soyons clairs: « le droit à pétitionner le gouvernement » fait partie du premier amendement à la Constitution américaine. C’est l’autre désignation du dialogue social. Il y en a d’autres formes du dialogue, bien sûr : les grèves et démonstrations, les Tea Parties, mettre le feu à des voitures, barrages des rues, etc. A chacun son choix du dialogue.
Il y a 15,000 lobbyistes enregistrés à Bruxelles et 17,000 à Washington. Il y en a d’autres dans les capitales européennes et des 50 états américains. Oui, c’est du big business mais nos économies sont aussi d’autre taille aujourd’hui qu’au temps de George Washington.
Rédigé par : K Bledowski | 26 février 2010 à 17:11
Bledowski, c'est entre autres, le financement des campagnes et des partis qui pose problème aux US. Ici, en politique, point de campagne, et encore moins de victoire sans argent, beaucoup d'argent (hé oui, la présence radio, télé, internet, et affichage, ça coûte très cher), donc les hommes politiques passent leur vie à mendier, et par conséquent, à devoir (sauf quand ils s'appellent Bloomberg). D'où l'influence démesurée des plus "offrants". C'est pourtant simple à comprendre, non?
Quant aux grèves et démonstrations, vous en voyez aux US? Pas moi, et ça fait bientôt 15 ans que je suis ici. C'est pas dans la culture locale. Le bon peuple se tait, mais il gronde en sourdine. Très difficile ici de mobiliser en masse. Le pays est trop grand, les médias, trop sélectifs. Les Tea Parties? C'est rien du tout. Un micro-mouvement hyper-médiatisé. Mais la colère contre le système est aujourd'hui omniprésente, chez le "peuple de droite" et "de gauche". Tout le monde sent bien que le dindon de la farce, c'est "we, the people".
Mais peut-être êtes vous dans la petite minorité qui ne voit pas les choses sous cet angle.
Rédigé par : ETF | 26 février 2010 à 17:39
@ETF
Les campagnes électorales sont devenues plus lourdes, vous avez raison. Mais cela tient aussi à une concurrence très farouche et de nouvelles technologies, plus couteuses qu’autrefois pour attirer l’attention des électeurs. Ou c’est plutôt l’attention des électeurs qui est plus courte ? Je ne sais pas. Mon souci est d’un autre coté : des candidats sérieux, sont-ils exclus des batailles électorales parce que les autres candidats ont monopolisé les media ? En d’autres mots, je me préoccupe beaucoup plus de la politisation des media (je m’en étais exprimé déjà dans ce blog).
Quand au « bon peuple se tait, mais il gronde en sourdine », je suis en désaccord. Il y a des milliers et des milliers des organismes collectifs qui discutent, font des propositions et s’engagent en politiques – presque tous sont sans but lucratif (alors non-lobbyistes). Les Américains s’intéressent surtout à la politique locale (« all politics is local ») mais cela vous échappe peut-être.
A l’échelle nationale, des millions d’Américains appellent et envoient des courriels à leurs représentants et sénateurs sans cesse. Pourquoi avons-nous les Démocrates « Blue Dogs » ? Parce que des électeurs locaux « pétitionnent » leurs représentants pour s’assurer qu’ils représentent « correctement » leurs choix. Nôtre est une démocratie « d’un bas », alors plus difficile à repérer quand on habite à New York ou Washington (mais pas si on habite en Suisse).
Rédigé par : K Bledowski | 26 février 2010 à 18:25
" Quant aux grèves et démonstrations, vous en voyez aux US? Pas moi, et ça fait bientôt 15 ans que je suis ici. C'est pas dans la culture locale. Le bon peuple se tait, mais il gronde en sourdine "
Et les manifs anti-guerre d'Irak? Ou les manifs contre le système de santé d'Obama qui a fait aussi descendre en nombre les protestataires? Il y a aussi, mais moins important les militants contre la peine de mort, à la veille de chaque exécution.
Mais il es vrai que on ne manif pas aux USA pour défendre les privilèges de la fonction public en paralysant le pays comme certains pays d'Europe.
D.J
Rédigé par : D.J | 26 février 2010 à 18:39
Les congressmen ne sont pas pressés de réguler la finance... et pour cause : qui finance leur campagne ? les lobbies économiques.
En France, on est archaïque au possible, on a instauré le financement public plafonné des campagnes, et les juges ont mis bon ordre dans le financement illicite.
Autre archaïsme français : il y a des chaînes TV où on peut organiser des débats politiques de relative (voir d'excellente) qualité, chaînes publiques évidemment, et en prime-time.
Comble de l'archaïsme : on a la prétention que les électeurs peuvent s'instruire, qu'ils sont capables de penser.
Rédigé par : Emmanuel | 26 février 2010 à 19:16
Guy Sorman n'est pas seul. Un blog pro US, met en avant son billet " le retour des conservateurs "
http://pro-americain.forumactif.com/l-actualite-americaine-f3/etats-unis-le-retour-des-conservateurs-t3790.htm#30891
D.J
Rédigé par : D.J | 26 février 2010 à 19:18
" Les congressmen ne sont pas pressés de réguler la finance... et pour cause : qui finance leur campagne ? les lobbies économiques. "
Ah! parce que la finance n'est pas régulé. Si il y a bien un secteur économique très régulé, c'est bien celui la finance. Ce que les économistes ou autres spécialistes de la question ne cessent de le répéter à chaque débat sur la crise financière.
Du reste c'est l'excès de régulation est l'une des causes majeurs de la crise des subprimes. Mais cela aussi se fut répété sans cesse sur ce blog.
D.J
Rédigé par : D.J | 26 février 2010 à 19:28
Excès de régulation ? Soyez plus convainquants, D.J. car l'opinion majoritaire est que la finance a au contraire bénéficié d'une déréglementation quasi-totale depuis 20 ans (en France, c'est Bérégovoy qui l'a fait).
L'opinion majoritaire peut se tromper mais il faut alors avoir des arguments solides pour nous faire croire que la finance était sous la coupe de planificateurs soviétiques.
Rédigé par : Emmanuel | 26 février 2010 à 19:58
@D.J.
Le fait essentiel, c'est la libre circulation des capitaux, la liberté pour les financiers d'innover, et même la fin de la séparation banques d'affaires - banques de dépôt décidée par Clinton.
Quant aux grèves à la française (fonctionnaires qui paralysent le pays), c'est vrai que la fonction publique doit s'adapter.
On ne peut cependant pas en vouloir à des gens qui défendent leurs acquis. La sécurité de l'emploi est encore une utopie pour 75 % des salariés en France. Mais, après tout, la Sécurité sociale, l'avortement, les comités d'hygiène, les congés payés, et même simplement la démocratie étaient des utopies pendant logtemps. On disait, "vous n'y pensez pas, cela va tuer l'économie, la liberté, l'ordre moral...".
Et puis tout cela s'est réalisé (après de dures combats). La sécurité de l'emploi, ce "privilège" insupportable pour les libéraux, est peut-être après tout l'utopie d'aujourd'hui, réalité de demain.
Rédigé par : Emmanuel | 26 février 2010 à 20:24
Plans de relance, les techniciens et les politiques
- Au moment où les services statistiques des Etats-Unis –ces techniciens- viennent de confirmer les bons chiffres Q4 de 2009 en les révisant en hausse à +5.9% de Pib /an, alors que l’INSEE n’a pas encore confirmé celui de la France initialement ressorti à +0.6%/ Q4.
On peut comprendre que le même responsable français habitué de données précises se montre prudent pour évaluer les retombées de notre plan de relance, ce qui ne veut pas dire qu’il ne soit investi d’une mission d’analyse (), les tendances étant probablement transmises au gouvernement et à son ministre de la relance.
- Si on interroge les politiques, Obama ou Sarkozy (par son ministre), ces derniers ne se font pas prier pour donner leurs estimations (oui difficilement vérifiables): 2 millions aux Etats-Unis, 400.000 en France !
Si je comprends le bénéfice des stabilisateurs économiques (assurances chômage, complément de rémunération du temps partiel) pour contribuer à amortir les conséquences financières de la crise en termes de revenus pour les salariés privés d’emplois ; ils n’empêchent pas pour autant les faillites et les licenciements !
Après une année de crise le spectre de la fin des indemnités pour les premières victimes de la crise va se poser cet été.
Les armées de chômeurs, combien de divisions ?
Techniciens ou politiques se rejoignent pour constater qu’en un an la dégradation du marché de l’emploi s’est considérablement réduite (1/8 aux US ; 1/3 en France) ; le chômage en voie d'être stabilisé autour de 10% ; la relance budgétaire définie par le G20 (Washington & Londres) aura porté ses fruits, la reprise apparente mondiale plus élevée que les prévisions !
Outre les derniers chiffres du Pib américain de Q4, favorisés par la reconstitution d’inventaires, on note une forte reprise de l’investissement privé, avec un rebond de 6.2% dans le secteur industriel. Même tendance en France sur les derniers chiffres de décembre.
La réduction des pertes d’emplois se confirme avec une inversion encourageante celle des emplois à temps partiels et un frémissement des intérims qui a enrayé sa sévère chute de 2009.
Une hirondelle ne fait pas le printemps… !
Alain
Rédigé par : Alain Soler | 26 février 2010 à 21:52
Legs d’un an, de Keynésianisme
La reprise économique mondiale, même molle, sera avec la stabilisation voire la réduction du chômage, un legs parfaitement honorable après une année (et non deux) de traitement keynésien.
Cette relance temporaire dont l’aggravation des déficits et de la dette des Etats, était une conséquence consentie au traitement de la dépression économique pour ne pas subir la dislocation de nos économies.
La panoplie d’airbags était nécessaire, GS l’avait admis précédemment !
Il est paradoxal que les premiers bénéficiaires des aides publiques : les établissements financiers dont les pertes et les disparitions furent significatives (AIG annonce encore 8.9Mds$ de pertes sur Q4 ; La Lloyd annonce un déficit 2009 de 6.3 Mds£) ; que certains de ces établissements bancaires organisent, en meutes d’initiés, la chasse aux dettes d’Etats, et à l’Euro, comme l’a annoncé Georges Soros dans le WSJ. La Fed et la Sec se sont saisis du dossier GS, enfin !
La rénovation du système monétaire est en travaux à l’ONU, démarche de longue haleine : le Dollar est trop faible comme le Yuan, l’Euro trop haut !
Des corrections sont en cours (taux d’escompte US, bons chinois, Yuan à la hausse, Euro à la baisse…) mais dans les paris spéculatifs (CDS sur la dette Grecque) contre l’Euro, il semble que la victime collatérale soit la Livre Sterling (au plus bas).
Blanchard du FMI s’est fait vertement recevoir par les responsables de la BCE, vouloir remonter l’objectif d'inflation à 4% au lieu de 2% ! Danger…. cela n’est pas de la gouvernance européenne.
Quand au rapport Stiglitz, je pensais qu’il avait déjà été présenté à l’ONU, JP Cotis ne présidait pas ces travaux; par contre il a présidé à la mission d’étude du partage de la valeur ajoutée et des profits, cela aurait pu intéresser ses collègues!
Sur la qualité de vie GS ironise : « surprise, que les nations les plus riches sont aussi celles où l’on vit le mieux et le plus longtemps. »
-Comme si les débats qui illustrent l’actualité de chaque coté de l’Atlantique n’avaient aucun rapport avec la qualité de vie : la sécurité sociale universelle ; l'âge de la retraite ; la sécurité & la justice; l’éducation ; l’emploi et les indemnités de chômage ?
Alain
Rédigé par : Alain Soler | 26 février 2010 à 22:27
@ Emmanuel,
Quand je parle d'excès des régulations qui fut l'une des grandes causes de la crise financière, je veut parler des lois Clinton par exemple contre la discrimination de l'accès aux crédits immobiliers qui contraint les banques à accorder plus facilement des prêts aux plus modestes; Le tout garanti par l'état via les institutions parapublic Freddy Mc et Fanny Mae.
Quand à parler de dérégulation quasi total du secteur financier, ce n'est que des contre-vérités que nous bassinent sans arrêt les socialistes et autre anticapitalistes, en croyant avoir raison que le libéralisme et la raison de la faillite du secteur financier.
J'ai assez entendu de spécialistes de la finance et de l'économie dans les débats télévisés qui doivent sans cesse redire et répéter que le système n'est pas dérégulé, mais bien plutôt le contraire.
Des fois, mieux vaut parler à des murs. On ne peut rien contre les croyances.
D.J
Rédigé par : D.J | 26 février 2010 à 22:38