La crise financière grecque ne menace pas l’Euro, qui reste, après le Dollar et le Franc suisse, une rare monnaie de refuge et d’échange. Le cours de l’Euro peut être affecté par les spéculations, mais son existence n’est pas en cause. Elle ne le sera pas aussi longtemps qu’il sera géré par une Banque européenne indépendante dotée d’un agenda clair et d’une équipe solide : aussi longtemps que la Banque de Francfort naviguera entre les écueils de l’hyperinflation et de la déflation – ce qui a été mieux réalisé ces années récentes que par la Banque fédérale américaine – l’Euro restera fiable. Une monnaie, en effet, est déterminée par la manière dont elle est gérée plus que par ceux qui en abusent. Les Grecs ont dépensé trop d’Euros ? C’est leur problème. Qu’ils remboursent leurs dettes, au taux d’intérêt que leur dicte le marché. La faiblesse grecque ne deviendra celle de l’Euro que dans la mesure où d’autres pays, membres de la zone, deviendraient solidaires de la dette grecque. En théorie, rien n’oblige à cette solidarité : rien à caractère économique et monétaire.
Si solidarité il devait y avoir, elle serait déterminée par la crainte politique d’une explosion sociale en Grèce. Le secteur public et l’extrême gauche y sont puissants , avec une forte capacité de nuisance. C’est cela qui, à bon droit, inquiète. Mais les contribuables non grecs devraient-ils rembourser les dettes contractées par ceux qui, en Grèce, ne payent pas leurs impôts ? Ce serait aussi immoral que de taxer les pauvres des pays riches pour aider les riches des pays pauvres : ce que nous pratiquons tout de même. À terme, cette crise grecque devrait se solder par un compromis : les Grecs payeront et nous, Européens non grecs, aussi.
Par-delà la crise grecque, chacun réclame une politique économique commune à l’Europe, de manière à ce que l’Euro ne diverge pas. Mais cette politique existe : elle est inscrite dans les critères de Maastricht qui encadrent les dépenses publiques. Ces critères ne sont plus respectés, par aucun gouvernement européen, parce que la récession de 2008 a réveillé les vieux démons Keynésiens.
Ce qui, à ce jour, menace l’Euro et la reprise, ce n’est pas l’absence d’un gouvernement européen, mais la calamiteuse gestion des finances publiques en pérode de crise. Nous ne sommes pas près, en Europe, de renouer avec la croissance et le plein emploi, parce que nous sommes plombés par les dettes publiques : la crise grecque n’est qu’une figure de l’excès, le pitre dans une classe de cancres.
(Notons que Joseph Stiglitz incite les Grecs à ne pas réduire leurs dépenses publiques : c’est très utile car toute bonne politique économique exige de faire le contraire de ce que recommande Oncle Joe).
Dans quelques générations, la page grec sera défini comme problème normal( un accro ) dans une construction européenne en plein chantier. Mais je reste néanmoins encore inquiet pour l'union monétaire à court terme.
Pour ce qui est de mes derniers commentaires sur le billet " France 24, voix dela France " n'est pas une attitude anti-union européenne. Mon pays la Suisse mêne hors union, à un intérêt dans le marché commun. C'est son premier client et pour l'Europe, la Suisse est son troisième partenaire économique.
Comme le dirait jeo: qu'est-ce que l'Europe a trouvé de mieux que l'Union dans toute son histoire?
Quand à Stiglitz, il n'est plus à une connerie prêt. Je comprend mieux pourquoi Clinton à pondu des lois qui ont garantis les prêts immobiliers insolvables origine de la crise des subprimes: son conseiller économique du nom de Stiglitz ne semble pas avoir eu la bonne intelligence de faire renoncer au président à cette ineptie. A moins que ce soit une idée à Stiglitz.
D.J
Rédigé par : D.J | 15 février 2010 à 19:09
Autant, quand Guy Sorman écrit sur la Belgique, je ne suis d'accord sur rien, autant là, je suis d'accord sur tout.
"la crise grecque n’est qu’une figure de l’excès, le pitre dans une classe de cancres"
Quelque chose me dit qu'on a pas intérêt à embêter Guy Sorman, aujourd'hui.
Rédigé par : Jeo | 15 février 2010 à 19:11
Décidemment, vous êtes fâché avec les prénoms !... Le prénom de Stiglitz n'est pas "John" mais "Joseph (Eugéne)"... Vous aviez déja appelé Bernanke (gouverneur de la FED): "Paul" et non pas : "Ben (Shalom)"... Oui ... c'est peut-être un détail peu important... devant les idées développées dans ce texte, mais la valeur "scientifique" d'un document est construite sur de nombreux détails qui en démontrent la crédibilité... un peu de rigueur M. Sorman ! Merci...
Rédigé par : William T MacBrown | 15 février 2010 à 19:23
L’Euro bouclier
Il faut avoir la mémoire bien courte pour ne pas percevoir ce qu’a représenté le bouclier Européen pendant la phase aigue de la crise financière.
Pour ceux qui en doute reprenez l’exemple de l’Irlande (entre d’autres) sauvée du désastre par la BCE, les irlandais l’ont plébiscité en votant pour l’Europe à 67% après l’avoir rejeté un an plus tôt à 53% (quand apparemment tout allait bien).
Les chiens
Quant aux organismes financiers internationaux, qui après avoir été sauvés par les Etats, ont mené une « attaque organisée d’initiés» contre la Grèce; j’espère que les autorités financières de tutelle vont pouvoir analyser les méthodes et identifier ceux d’entre eux qui dans un manque flagrant de loyauté se seront retourné contre leurs sauveurs (et non maîtres) avec tant de rage !
Alain
Rédigé par : Alain Soler | 15 février 2010 à 19:54
Giraudoux, avec "La Guerre de Troie n'aura pas lieu", voyait venir la 2eme guerre mondiale et d'une certaine facon, en prevenait ses contemporains.
Je crois que Guy, l'air de rien, se moque un peu de nous et tel Cassandre, voit aussi tres clairement ce qui va arriver...
Rédigé par : Avidadollars | 15 février 2010 à 21:30
Monsieur Sorman,
Je sais que ma question va vous paraître stupide mais quelle crédibilité donnez vous aux rédacteurs du GEAB ou à des économistes comme le célèbre économiste canadien Paul Dontigny ou le français Marc Fiorentino qui voit un crash boursier en octobre après des problèmes sur la dette anglaise et un méga crash en février mars 2011 sur la dette américaine ???
Je suppose que vous direz que ce sont des cassandres des temps modernes comme il y en a toujours eu et ,de plus en plus grâce à Internet mais..... je dois admettre que depuis 2 ans ces 3 là se sont rarement trompé
http://www.leap2020.eu/GEAB-N-42-est-disponible!-Second-trimestre-2010-Aggravation-brutale-de-la-crise-systemique-globale-Renforcement-de-cinq_a4288.html
http://www.euroland-finance.com/v2/accueil.php?page=35&row=745
http://www.lesaffaires.com/blogues/paul-dontigny
Rédigé par : jeremy | 15 février 2010 à 23:42
Dollars, vous être très fort (à l'inverse de la monnaie du même nom). Si vous pensez noir et que Sorman dit noir, Youpiiii, j'vous l'avais bien dit, etc. Et si vous dites noir et que Sorman dit blanc, c'est Sorman qui "se moque un peu de nous et tel Cassandre, voit aussi tres clairement ce qui va arriver...", bref, Sorman qui dit blanc mais qui... pense NOIR! Imparable!
A part ça, est-il si évident que " Une monnaie, en effet, est déterminée par la manière dont elle est gérée plus que par ceux qui en abusent"? Il semble tout de même que si les abus se multiplient, toute sage que soit le BCE, cela ne sera pas sans effet sur la monnaie (comme on le voit).
Ensuite, je ne crois pas que le Keynesianisme "plombe la reprise". D'ailleurs, les déficits n'ont rien de nouveau et ils étaient déjà très graves avant la crise. Nos sociétés souffrent de déficits commerciaux structurels, très compliqués, voire impossible à réduire, et de déficits budgétaires endémiques. Bref, la crise (et son coût Keynésien) a bon dos, mais ce n'est qu'une belle cerise sur un gros gâteau de dettes.
Quant au plein emploi? Comment oser encore utiliser ce terme? A moi, les 30 glorieuses!
Rédigé par : ETF | 16 février 2010 à 01:25
ETF: Ce n'est pas moi qui ai decide d'appeler le post "La Guerre de l'Euro n'aura pas lieu", claire allusion a l'oeuvre de Giraudoux "La Guerre de Troie n'aura pas lieu" ou, comme chacun sait, la Guerre de Troie a bien fini par avoir lieu...
Mais bien sur, je peux me tromper.
Rédigé par : Avidadollars | 16 février 2010 à 01:42
@Jeo
Nous n’émettons pas sur la même longueur d’onde.
Si je dis que moi et GS sommes en faveur de la diversité universelle, il ne s’agit pas de la diversité au sein d’une nation (e.g., la France). Il s’agit du kaléidoscope culturel d’envergure mondiale : des échanges culturels féconds par delà des frontières, oui. Un rouleau-compresseur hors loi, non.
J’ai lu seulement quatre ou cinq livres de GS dont aucun spécifiquement sur la France. Alors il m’est difficile à contrer vos arguments (« Il prend tous les clichés favorables à la France à contre-pied et s'appuie sur tous les clichés favorables aux US pour dresser un tableau pessimiste de la France »). A mon avis, ses introspections sur les E-U sont beaucoup plus nuancés. GS est plutôt clair avec ses vœux pour un monde sans domination écrasante de la culture américaine. Mais bon, peut-être je ne suis pas à l’hauteur de son français.
N.B. la radio publique : je n’ai rien contre. Mais toutes les chaines satellite émettent sans interruptions pub. Et la radio publique américaine n’émet jamais de la vrais pub. Comme la radio européenne, elle s’oriente beaucoup plus sur la musique moins commerciale et davantage avant-garde.
Rédigé par : K. Bledowski | 16 février 2010 à 01:43
Le plus génial, là dedans, c'est que Goldman qui s'est fait du fric à l'aller en aidant la Grèce à truander, doit maintenant s'en mettre plein les poches en pariant contre l'Euro, entraîné à la baisse par les truanderies Grecques!
Et dire que le contribuable (directement et via AIG) a volé à la rescousse de Goldman quand ça allait mal!
Nos amis chinois regardent certainement tout ceci avec une belle dose de mépris. Faut dire qu'il y a de quoi.
Rédigé par : ETF | 16 février 2010 à 02:10
Les pays de la zone euro sont surendettés.
Et l'Islande ?
Et le Japon ?
Et le Royaume-Uni ?
Et les Etats-Unis ?
D’après le Fonds Monétaire International, en 2014, quelle sera la dette publique par rapport au PIB ?
La dette publique de l’Allemagne sera de 91,4 % du PIB.
La dette publique de la France sera de 95,5 % du PIB.
La dette publique du Royaume-Uni sera de 99,7 % du PIB.
La dette publique de la Belgique sera de 111,1 % du PIB.
La dette publique des Etats-Unis sera de 112 % du PIB.
La dette publique de l’Italie sera de 132,2 % du PIB.
La dette publique de la Grèce sera de 133,7 % du PIB.
La dette publique de l’Islande sera de 134,1 % du PIB.
La dette publique du Japon sera de 239,2 % du PIB.
C’est à la page 30 :
http://www.imf.org/external/pubs/ft/spn/2009/spn0921.pdf
Rédigé par : BA | 16 février 2010 à 08:53
@Guy Sorman
"(Notons que Joseph Stiglitz incite les Grecs à ne pas réduire leurs dépenses publiques : c’est très utile car toute bonne politique économique exige de faire le contraire de ce que recommande Oncle Joe)."
Pouvez-vous donner des exemples concrets de recommandations erronnées de "Oncle Joe" (vous vous contentez d'être ironique).
Car Stiglitz a pignon sur rue ; le démolir suppose donc quelques arguments un peu solides.
Rédigé par : emmanuel | 16 février 2010 à 09:00
"Quant au plein emploi, comment oser encore utiliser ce terme?"
Effectivement, personne ne semble avoir remarqué qu'Obama lui-même a récemment déclaré que l'on ne reviendrait à un chômage à 5,2%, le niveau d'avant la crise, qu'en... 2020!
Quand on sait que les politiques annoncent toujours des chiffres au-dessous de la réalité pour ne pas écoeurer le bon peuple...on ne peut que conclure que le système consistant à faire produire les produits américains en Chine est mort. Jusqu'en 2007, on a pu penser que cela marchait, grâce au surendettement des ménages, à la bulle immobilière et à "l'industrie" financière...
Maintenant,les ménages se désendettent, l'immobilier est moribond et côté financier c'est business as usual, avec les dangers que cela comporte.
Le (système) roi est nu.
Il va falloir se résoudre à trouver autre chose...
Le seul sujet qui vaille ne serait-il pas: quoi?
Il est clair que les effets pervers de la mondialisation telle qu'elle s'est développée ces vingt dernières années l'ont emporté sur son côté positif: des biens de consommation courante bon marché à mettre en balance avec un chômage désormais structurel.
Et que l'on ne vienne pas me parler de Zorro l'innovation. Car si l'on innove, on n'en continuera pas moins si l'on ne change rien à délocaliser les emplois manufacturiers. D'où viendront donc les emplois? Torcher le cul de vieux de plus en plus vieux n'est pas non plus une perspective enthousiasmante, car c'est bien de cela qu'il s'agit quand on nous bassine avec les services à la personne, non?
L'éducation? Très bien...mais pour faire quoi? Bac + 5 pour faire caissière dans un supermarché? Et on dit même que les caissières vont bientôt disparaître...L'innovation, mes seigneurs...Eh oui, c'est que l'éducation se répand aussi en Inde, en Chine, en Corée et ailleurs...Nous n'en avons plus l'exclusivité...
Alors, quoi?
Rédigé par : El oso | 16 février 2010 à 10:19
@ emmanuel,
Pour répondre concernant Stiglitz, je reposte la dernière partie de mon premier commentaire.
" Quand à Stiglitz, il n'est plus à une connerie prêt. Je comprend mieux pourquoi Clinton à pondu des lois qui ont garantis les prêts immobiliers insolvables origine de la crise des subprimes: son conseiller économique du nom de Stiglitz ne semble pas avoir eu la bonne intelligence de faire renoncer au président à cette ineptie. A moins que ce soit une idée à Stiglitz."
@ El oso,
Le chômage actuel est du à la crise financière et non à la mondialisation. La Suisse a connu avant la crise 2,5% de chômage et une première place des pays les plus compétitifs. A part Singapour, les occidentaux trustes les première place des pays les plus compétitifs. Et croyez-moi, l'innovation y est pour beaucoup. Par ses écoles polytechniques et universitaires et par son industrie de précision comme l'horlogerie ou encore celle de pharmas. Des mains d'oeuvres de hautes qualifications que l'on ne trouve pas dans les pays émergents.
Mais le marché intérieur, comme la construction, l'hôtellerie la vente de détail et les services sont des atouts des pays occidentaux. Voyez aussi l'Angleterre, sans industrie, mais qui fut avant la crise, un pays casi sans chômage. Preuve que c'est bien la finance qui est en crise et source de chômage et non la mondialisation et ses délocalisations. Les chiffres du chômage défini par le BIT est surtout un indicateur; même si les hors statistiques ne sont pas comptabilisés, l'important c'est de comparer les chiffres officiels des sans emplois avec les taux d'actifs. C'est la baisse du chômage et l'augmentation du taux d'actifs qui permet de dire que l'emploi reprend avec une vrai baisse du chômage
D.J
Rédigé par : D.J | 16 février 2010 à 12:44
"Mais les contribuables non grecs devraient-ils rembourser les dettes contractées par ceux qui, en Grèce, ne payent pas leurs impôts ? Ce serait aussi immoral que de taxer les pauvres des pays riches pour aider les riches des pays pauvres : ce que nous pratiquons tout de même."
Pourquoi et comment les riches grecs ne payent-ils pas leur impôts ? (ou j'ai mal compris)
Rédigé par : Jeo | 16 février 2010 à 13:30
@D.J.
"A moins que ce soit une idée à Stiglitz." : vous n'en savez donc rien. Cette idée (garantir les prêts aux insolvables) me semble plus inspirée par les politiciens à la recherhce de clientèle que par des économistes.
Je vousdrais juste que l'on me cite quelques exemples de recommandations erronnées de Stiglitz qui émanent vraiment de lui.
@El Oso
La disparition des caissières est une bonne nouvelle, comme celle du "poinsonneur des lilas". Que des métiers sous-payés et sans intérêt meurent, on doit sans réjouir. Ce n'est pas en sauvant ces emplois qu'on luttera contre le chômage.
Du reste, 2 à 3 % seulement du chômage s'explique par les délocalisations.
Rédigé par : emmanuel | 16 février 2010 à 13:32
Erreur, Emmanuel, mieux vaut un poinçonneur des Lilas qu'un chômeur des Lilas. Aux US, il y a encore tout un tas de jobs qui ont à peu près disparu en Europe, genre pompistes, etc. Evidemment, le SMIC est beaucoup plus bas, les vacances quasi-inexsitantes, l'assurance maladie facultative, le licenciement une formalité (à part pour les filières syndiquées) donc embaucher est moins risqué et revient beaucoup moins cher.
Quand on est salarié ici, point de "CDI', mais "employment at will", c'est à dire, "au bon vouloir" de l'employeur. Le jour où votre employeur ne veut plus de vous, ciao. C'est dans le contrat.
Donc question flexibilité et dynamisme du marché du travail, avantage USA. Faut savoir ce qu'on veut.
Rédigé par : ETF | 16 février 2010 à 14:09
"le SMIC est beaucoup plus bas, les vacances quasi-inexsitantes, l'assurance maladie facultative, le licenciement une formalité"... Est-ce beaucoup mieux que chez nous ?
Vous allez donner raison à ceux qui veulent un partage autoritaire du temps de travail.
Rédigé par : emmanuel | 16 février 2010 à 14:28
@ Emmanuel,
Stiglitz fut le conseiller économique de l'administration Clinton, qui ce dernier est responsable du principe des subprimes garanti par l'état.
@ ETF,
Les pompistes en Europe n'ont pas vraiment disparus, puisque ces derniers font maintenant leur job derrière le comptoire des chops des stations services.
D.J
Rédigé par : D.J | 16 février 2010 à 14:54
Il faut être réaliste. On ne peut avoir le beurre et l'argent du beurre. 35 heures, les vacances et congés, le SMIC, la sécu, la retraite à 60 (voire 55), la sécurité de l'emploi, les fonctionnaires à gogo, et le plein-emploi, dans une économie mondialisée.
Et après on s'étonne des déficits!
Encore une fois, la récente crise et l'argent public qui y a été englouti n'est qu'une cerise sur le gâteau des déficits. C'est devenu le bouc-émissaire, alors que le problème des déficits est plus profond, et plus systémique (pour employer un terme immortalisé par Lagarde). Les 30 glorieuses, c'est fini, sauf que tout le monde s'y croit encore. Réveillez-vous, les gars. Et surtout, arrêtons de dépenser sans compter sur le dos de nos enfants, pour maintenir l'illusion. Les enfants gâtés, les irresponsables, c'est les baby-boomers. Les parents boivent, les enfant...
Rédigé par : ETF | 16 février 2010 à 15:38
Problème : les arguments anti-libéraux sont souvent faux (en tous cas non rationnels), mais reconnaissons que le travail aux USA tel que le décrit ETF n'a rien d'encourageant ("vancances inexistantes", travailleurs pauvres, pas de sécu pour 50 millions de gens, des vieux qui travaillent faute de retraite...).
5 millions de fonctionnaires en France à 35 heures officielles (moins en fait du fait du "glandage" de certains d'entre eux, disons qu'en moyenne un fonctionnaire travaille 30 heures pour être gentil). certains disent : c'est un scandale.
Mais n'est-ce pas une forme de partage du travail, qui vaut après-tout le partage du travail façon libérale (car le temps partiel subi, la précarité, le chômage réel ou déguisé, c'est aussi une forme de partage).
Moi, je n'ai pas de certitude idéologique mais je ne crois pas qu'il y ait un système idéal.
Rédigé par : emmanuel | 16 février 2010 à 15:45
Soyons rationnels: est-il normal qu'une frange de la population ait un emploi "garanti à vie" et une retraite assurée? Le tout dans une société qui se veut égalitaire, de surcroît? C'est à pleurer de rire. La France est une société de castes. L'inverse d'une société juste et égalitaire (dans le sens: égalité des chances).
La Fonctionaklatura et ses privilièges, c'est digne de la Russie Soviétique. Et c'est certainement aussi bon et efficace pour l'économie d'un pays qu'une trabant ne l'est pour le transport et l'environnement.
Rédigé par : ETF | 16 février 2010 à 16:07
@Emmanuel
"2 à 3% du chômage seulement sont dus aux délocalisations"...
Avant la crise, le chômage en France était aux alentours de 7%.
En retranchant 3 de 7, restent 4.
4% de chômage n'est pas considéré comme du chômage. On est alors en situation de plein emploi.
Donc le chômage est du aux délocalisations...
je vous prends à votre propre jeu, là...;-)
Rédigé par : El oso | 16 février 2010 à 16:08
"Donc question flexibilité et dynamisme du marché du travail, avantage USA."
Les conditions de travail sont le résultat des luttes sociales.
Lorsque l'on voit des grévistes américains en train de manifester (circuler serait plus exact), on comprend que les luttes sociales, aux États-Unis, ont été gagnées par les capitalistes.
En France, en Belgique, les droits syndicaux ont été défendus et promulgés grâce aux libéraux.
Aujourd'hui, le droit de grève est l'apanage des employés du secteur public, sur-protégés, qui n'hésitent pas à prendre les usagers en otage, et des ouvriers des entreprises en faillite ou en délocalisation, dont l'action ne sert plus à rien.
Les libéraux ne voient plus les luttes sociales comme un moyen obligatoire pour déterminer une juste rétribution des travailleurs.
Pris dans une logique jusqu'au-boutiste, ils considèrent que la misère des travailleurs est une variable d'ajustement d'un merveilleux système qui se régulerait tout seul, si seulement on voulait bien le laisser fonctionner sans contrôle et sans intervention "artificielle" de la volonté humaine (il y a là une similitude avec les écologistes).
Il n'est pas douteux que la famine pourrait être une solution au chômage et rééquilibrer l'offre et la demande sur le marché du travail.
Rédigé par : Jeo | 16 février 2010 à 16:13
@El Oso
Non, 2 - 3 % du total des chômeurs (c'est ce que j'ai voulu dire), et non 2 - 3 % de la population active. Ma conclusion est donc juste : les délocalisations ne sont pour rien dans le chômage, elles permettent de surcroît aux entreprises de faire des économies pour investir et créer des emplois à plus forte valeur ajoutée (c'est la théorie en tous cas).
@ETF
En effet, la fonction publique, c'est un peu la RDA. Mais le libéralisme pur n'a pas encore démontré sa supériorité (vous le dites vous-même : pas de sécu, pas de vacances, licenciement facile...).
Que faire ?
Rédigé par : emmanuel | 16 février 2010 à 16:35
On peut retourner le problème dans tous les sens, il reste qu'une économie devrait viser à un certain équilibre.
Ne pas dépendre à 70% du consommateur surendetté pour sa croissance par exemple.
Ne pas tout miser sur l'immobilier, comme l'ont fait les EU, la Grande Bretagne et l'Espagne. Quand viennent les vents contraires, hausse des taux, surproduction ou autres, c'est le désastre.
Il semble raisonnable de maintenir une bonne part de l'économie dans l'industrie, à même de fournir des emplois à ceux et celles qui n'ont pas fait d'études supérieures. Il fut un temps, à l'époque où j'étais à Sciences Po, dans les années cinquante, où l'on considérait que l'élite intellectuelle représentait 10% de la population.
J'ose espérer que cette proportion a considérablement augmenté entre-temps mais elle n'est tout de même pas suffisante pour que l'on puisse se passer des métiers manuels exigeant peu de réflexion.
Or on ne nous parle que d'éducation supérieure et d'innovation alors que cela n'est réservé qu'au petit nombre. Quid du reste de la population?
Apparemment la Suisse a bien géré sa barque avec non seulement la finance et le tourisme, mais aussi une solide industrie sur le sol national. Et les maçons y jouissent d'un haut niveau tant financier qu'intellectuel...
Rédigé par : El oso | 16 février 2010 à 16:39
J'ai 2 remarques à faire
1) Les organismes financiers ont été sauvés par les Etats. Et voila que, comme le scorpion qui piquent le dos du crocodile qui l'a aidé à traverser la rivière, ils s'attaquent aux Etats.
Et une fois qu'ils auront ruiné les Etats, créée des chaos sociaux, créée un black out sociale, voire une situation de guerre civile, que feront-ils de leurs profits ? Est-ce que l'argent aura encore de la valeur après un tel chaos ? Qui viendra les sauver une fois qu'il n'y aura plus d'Etat ?
2) Les Européens vont aider les Grecs. Donc comme ça les Grecs vont continuer à faire n'importe quoi, il y aura toujours de gogos pour payer à leur place. C'est la prime à l'irresponsabilité, à l'incompéténce et au trucage de chiffres.
Rédigé par : Quimboiseur | 16 février 2010 à 16:44
"Or on ne nous parle que d'éducation supérieure et d'innovation alors que cela n'est réservé qu'au petit nombre"
Il faut en effet revaloriser l'apprentissage, l'enseignement professionnel. Mais pas nécessairement pour créer des emplois industriels proprement dit (au sens classique du terme).
En tous cas, je donne raison aux libéraux sur un point : personne ne peut planifier les besoins en emplois de demain, ou alors on revient au plan soviétique.
Les écolos parlent de millions d'emplois "verts". Mais qui va décider quels emplois créer ? L'Etat ? la "population" comme le veur le NPA ?
Personne ne sait si l'avenir c'est la voiture électrique, les éoliennes, le photovoltaïque, les services à la personne, la plomberie, le bâtiment propre, l'éco-tourisme, que sais-je ?
Rédigé par : emmanuel | 16 février 2010 à 17:04
" Mais le libéralisme pur n'a pas encore démontré sa supériorité (vous le dites vous-même : pas de sécu, pas de vacances, licenciement facile...).
Que faire ? "
Pur dans quelle sens? sans état? dans ce cas il n'existe aucune société sans état, même chez les plus libéraux; et c'est tant mieux.
Aux USA, il y a une sécu et des vacances, mais pas développés comme en Europe. Le système américain est surtout fait pour les américains. Je verrait mal que l'on exporte cela en Europe. A chacun ses atouts.
D.J
Rédigé par : D.J | 16 février 2010 à 17:46
« Ne sois pas plus sage qu'il ne faut, de peur d'être stupide. »
En Grèce, Georges Papandréou à la tête du parti socialiste grec a gagné les élections législatives en octobre dernier (2009).
Devenu premier ministre le 6 octobre 2009 il a remplacé Caramanlis et sa majorité de droite. Elu sur la promesse d’une relance économique que ses prédécesseurs n’avaient pu obtenir, nul doute que tous les voyants étaient au vert pour faire en sorte que le déficit prévisionnel 2009 de 6%, déjà entaché d’artifices comptables (GS), explose pour atteindre dans sa dernière facture les 12.7%.
Dans la crise Grecque, Papandréou bénéficie aujourd’hui d’un double beau rôle :
- celui de pouvoir mettre la responsabilité de l’ensemble de ce déficit sur le dos de l’équipe précédente, même les trois derniers mois 2009 de son mandat ;
- celui qui poussé par ces flibustiers de Capitalistes spéculateurs, puis sommé par l’Union Européenne de mettre bon ordre à la chienlit Caramanlis, se voit imposer un amer breuvage!
Bref Papandréou possède tous les alibis possibles pour mettre en œuvre, à son corps défendant, un régime beaucoup plus sévère que celui sur lequel il s’était fait élire.
Papandréou et Joseph Stiglitz son conseiller financier (de luxe) ont présenté leurs chiffres audités 2009 ; « comme on connait ses saints on les honore » le mâtiné Stiglitz a dû lui conseiller de mettre quelques provisions déficitaires, poires pour la soif de l’exercice 2010 ce sera plus facile d’améliorer la situation sous les yeux bienveillants de la commission européenne, « aime et fait ce qu’il te plait » répondait St Augustin !
Papandréou et Stiglitz voulaient que l’UE autorise l’émission d’Euro-obligations, mesure officiellement repoussée par l’Eurogroupe de même que la relève des taux directeurs histoire de contrarier les spéculateurs ; sans connaitre l’arsenal envisagé par l’UE, cette dernière vient de donner un mois au gouvernement Grec pour mettre en application son plan de réduction budgétaire.
La surveillance tatillonne de la commission, l’irresponsabilité dans laquelle Papandréou peut se draper face aux mesures de réduction budgétaire sévères mais nécessaires, les réserves-provisions qu’il aura pu inclure puis enfin la somme, ces 15 Mds dont on parle pour passer de l’ombre à la lumière ; après tout ce n’est pas nécessairement insurmontable pour la Grèce seule.
Alain
Rédigé par : Alain Soler | 16 février 2010 à 19:26
On assiste peut-etre au retour des "Bond Vigilantes"... A la grande epoque, on avait fait plier Clinton... Il est fort possible de faire plier la Grece et l'Europe.
Ca serait le meilleur "outcome" bien sur.
Mais comme le dit Guy, "Le secteur public et l’extrême gauche y sont puissants , avec une forte capacité de nuisance". On le voit cet apres-midi: une bombe vient de sauter dans les bureaux de JPMorgan Chase a Athenes...
Mais peut-etre que la pression des marches sera suffisante pour faire entendre raison a tout nos politiques, tous coupables d'avoir creuses ces deficits abyssaux.
Carville, le conseiller de Clinton qui vient de Lousiane et qui parle avec un accent a couper a la hache, disait: "S'il y a une reincarnation, je veux revenir as the bond market, le bond market peut intimider tout le monde"... J'avais adore ca a l'epoque... Et ce qui vient va etre encore meilleur: J'attends le jour avec impatience ou les marches vont faire plier nos politicards franchouillards et remettre de l'ordre dans les finances francaises.
Rédigé par : Avidadollars | 16 février 2010 à 19:45
L'Europe a la Grèce...
Les US ont (en plus des déficits béants que tout le monde connaît)... leurs états et leurs "pension plans" (caisse de retraite pour les employés du public) et obligations de couverture maladie, qui ont un trou d'1 Trillion de dollars, soit mille milliard de dollars.
http://www.bloomberg.com/apps/news?pid=20603037&sid=a5N852fTN2SE
Tout va bien, Madame la marquise. Je me demande jusqu'à quand cette mascarade, ce chateau de cartes va perdurer. Où l'on voit les limites d'une démocratie minée par l'électoralisme, l'ambition des politiciens, l'irresponsabilité des électeurs, la corruption par le financement privé de la politique, etc... Bref, la démocratie peut-elle fonctionner en temps de pain-noir, quand les électeurs sont devenus des gamins apeurés et irresponsables et les politiciens... des politiciens? Un Homme politique peut-il aujourd'hui prendre des décisions nécessaires mais impopulaires, sans se faire virer illico, remplacé par un "clown" qui caressera le peuple dans le sens du poil, creusera les déficits, et après moi, le déluge? Les états peuvent-ils s'opposer aux puissances financières qui régissent la planète et ne recherchent que le profit à court-terme, après moi le déluge, avec un sens moral et civique absolument Nul? Les barbares des temps modernes, en somme?
Les 50 années à venir s'annoncent difficile.
Rédigé par : ETF | 18 février 2010 à 16:01
"Les barbares des temps modernes"... Comme vous y allez... C'est vraiment n'importe quoi.
Les etats ne peuvent pas s'opposer aux Bond Vigilantes, et c'est tant mieux!
C'est grace a eux que dans les annees 90 Clinton a du reequilibrer le Budget. Et c'est grace a eux que aujourd'hui, l'Europe va etre obligee de faire, enfin, le menage dans les ecuries d'Augias. D'abord la Grece, les PIGS ensuite et je l'espere, la France derriere.
Pourquoi les appeler vous des barbares?
Rédigé par : Avidadollars | 18 février 2010 à 16:27
Oui, oui, OK. Pardon. Les sauveurs des temps modernes, comme nous venons de le voir depuis 24 mois.
Je reviens sur cette ironie de Goldman qui a apparemment aidé la Grèce à truander, et reprend certainement un peu de dessert aujourd'hui en pariant contre l'euro.
Finalement, je l'ai déjà dit, on aurait du laisser couler tout ce beau monde, Goldman et les autres. Mais la réalité, c'est que ce sont les barbares (encravatés) et leurs pottes politicards (aux US, ce sont les mêmes) qui tiennent le public par les C... (pardon Mesdames)... Too big to fail! Quel concept extraordinaire! L'épicier du coin peut faire faillite à tout moment, mais Goldman, Citi, les tartuffes de la libre entreprise et du libre marché, jamais! Quand on voit l'état délabré des finances publiques dans tout le monde Occidental, on se dit, chapeau-bas les gars! Ils sortent renforcés de la crise, et la puissance publique, affaiblie. Extraordinaire! Le casse du millénaire.
Rédigé par : ETF | 18 février 2010 à 16:39
La puissance publique n'est affaiblie que de son propre fait.
C'est la Grece qui a menti sur l'etat de son economie pour entrer dans l'Euro. Pas les marches. C'est bien l'Europe (Grece + PIGS + France et le reste) qui accumulent les deficits et la dette. Pas les marches.
Les marches ne sont que le symptome de la crise actuelle europenne, pas la cause.
Et ces marches, que vous vous plaisez a diabioliser, en faisant monter les taux font la police que l'Europe est incapable de faire par manque de leadership et de veritable pouvoir politique. Les criteres de Masstricht existent et petit a petit, tout le monde arrete de les respecter. La France en premier et ce, pas seulement depuis que la crise a eclate comme le dit Guy dans son post. La crise, avec la reponse keynesienne, n'a fait qu'accentuer une tendance qui existait deja depuis des annees.
Et la seule reponse a cela, je le repete, c'est les Bond Vigilantes. Le marche. Comme toujours.
Rédigé par : Avidadollars | 18 février 2010 à 16:51
"Les US ont (en plus des déficits béants que tout le monde connaît)..."
C'est ce qu'on disait du déficit US quand il était à 6% du PIB, ce qu'ont presque aujourd'hui tous les pays européens en moyenne. Seulement les médias aiment mieux mettre des termes comme milliards, trilliards de dollars; cela sonne plus fort et rabaisse plus l'Amérique que de dire 12%. Tout comme il est plus effarants de dire les centaines de milliards consacré à la guerre Afghanistan et Irak, que de dire que cela coûte seulement 1% du PIB. 12 fois moins que les plans de relance obamienne.
" Finalement, je l'ai déjà dit, on aurait du laisser couler tout ce beau monde, Goldman et les autres. "
C'est bien ce que pense Guy Sorman " et la destruction créatrice "
Alors qu'ETF ne fait que contredire notre tôlier sur chaque analyses économiques de ce dernier.
D.J
Rédigé par : D.J | 18 février 2010 à 16:57
Hé oui, cher DJ. C'est tout le paradoxe.
Si on avait sauvé Goldman and Co, mais que derrière, on s'était arrangé pour récupérer tout le fric avec intérêts, y-compris de l'argent accordé à ces sociétés via des bailout indirects comme ING, (via un impôt sur les bénéfices de ces boîtes, ou autre), et surtout, qu'on s'était résolu à breakup les sociétés 'too big to fail", à faire sortir de l'ombre les marchés non-régulés, toutes mesures nécessaires pour assainir la situation, passe encore.
Mais pour l'instant, rien de tout cela. Bref, il est encore trop tôt pour porter un jugement définitif. mais pour l'instant, on nage en plein cynisme.
Quant à l'irresponsabilité des politiques et des électeurs, elles est navrante, pour eux-mêmes, leurs enfants (surtout), et pour la démocratie en général.
Donc vous voyez, cher dollars, il n'y a pas que les marchés (et leurs acteurs) qui soient en cause.
Bon courage à l'ami Sarko et sa réforme des retraites. Notons que les socialos sont, là dessus, fidèles à eux-mêmes, rosissant de démagogie.
Rédigé par : ETF | 18 février 2010 à 17:24
Je reviens la dessus. La dette de la Grece est de plus de 250 milliards d'Euros. Et elle a des echeances qui tombent en Avril et en Mai pour plus de 20 milliards. Les grecs vont devoir retourner sur les marches pour prendre 20 milliards... Probablement la semaine prochaine, deux semaines au plus tard. Ils y sont alles il y a quelques semaines et ont du payer plus de 6% (380 bps audessus des Bunds...) pour prendre 8 milliards a 5 ans.
Combien devront ils payer cette fois ci? On parle d'une echeance de 10 ans....
L'Europe a dit qu'elle appuyait la Grece. Mais on n'a pas encore vu le moindre Euro, ni l'ombre du moindre Euro...
Rédigé par : Avidadollars | 18 février 2010 à 22:04
Tous les avantages de la crise Grecque (Le Monde)
1- En réduisant la parité de l’Euro, sans le vouloir, la Grèce donne un sérieux coup de pouce à l'économie européenne. Encore un petit effort et l'euro atteindra 1,25 dollar. Airbus n'en espérait pas tant, je pousse pour 1.2 aussi rapidement que possible.
2- Deuxième avantage : démontrer les insuffisances actuelles de l'Union européenne en général et de la zone euro en particulier.
Créer une monnaie unique sans politique économique commune est une démarche incomplète. Même si le travail de la Commission européenne participe à valider les critères de stabilité des Etats membres; surtout avec les nouvelles dispositions du traité de Lisbonne-commission confirmée par le parlement-examen des budgets européens en commission restreinte (hors pays examiné...).
La mise en cohérence des politiques économiques des 27, cette gouvernance que réclame la France apparait bien comme une nécessité.
3- Troisième avantage : rappeler que les politiques monétaires et budgétaires sont indissociables et que, dans ces domaines, le substantif est aussi important que les adjectifs.
Les critiques de la presse anglo-saxonne contre l’Euro et les "vilains pigs" rappellent l’enjeu politique et médiatique de la bataille.
4- La morale de l'histoire. Les Etats corrompus et endettés finissent toujours par payer leur incurie même lorsqu'ils font appel, pour retarder les échéances, aux mauvais génies de Goldman Sachs
5- Enfin, last but not least, la Grèce aura le plus grand mal à réduire ses déficits sans diminuer ses dépenses militaires et donc sans se rapprocher de la Turquie.
Maintenant après avoir fait ces constats pour ce qui peut apparaitre commes les bons cotés de cette spéculation organisée, pour les plus discutables, j’espère que les différents acteurs des marchés financiers qui nous ont précipité dans cette crise mondiale (avec tous les dégâts collatéraux que l’on connait) ; que ces acteurs ne s’imaginent pas avoir retrouvé par l’effet d’une baguette magique une quelconque virginité ! Certains d’entre eux ont probablement, une nouvelle fois, joué avec le feu, celui du manque de loyauté d’initiés organisés et peu scrupuleux!
Alain
http://www.lemonde.fr/opinions/article/2010/02/19/vive-la-crise-grecque-par-frederic-lemaitre_1308424_3232.html
Rédigé par : Alain Soler | 19 février 2010 à 19:31
Grèce : craintes pour les banques allemandes.
La crise financière grecque pourrait précipiter une réaction en chaîne d'autres pays européens et mettre en difficulté le secteur bancaire allemand, estime le Bafin, l'autorité de tutelle du secteur financier allemand, cité par le magazine Spiegel.
"Le plus grand danger pour le secteur financier allemand provient des difficultés collectives des PIIGS", (Portugal, Irlande, Italie, Grèce et Espagne 'Spain, en anglais'), selon un mémorandum interne du Bafin.
La Grèce pourrait "éventuellement être à l'origine d'une dislocation" de l'ensemble du système, selon le mémorandum cité par l'édition du Spiegel à paraître lundi.
"Des problèmes graves de turbulences dans les marchés pourraient être provoqués par des spéculations et des problèmes financiers touchant l'ensemble des PIIGS", selon le Bafin, qui estime que ces pays détiennent pour 522,4 milliards d'euros d'obligations émises par des banques allemandes.
Par ailleurs, plusieurs banques allemandes sont particulièrement exposées en Grèce, dont la Hypo Real Estate (HRE), à hauteur de 9,1 milliards d'euros, selon le Bafin.
HRE, qui a déjà subi des pertes massives du fait de la crise financière mondiale, a dû être nationalisée en juin.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/02/20/01011-20100220FILWWW00552-grece-les-banques-allemandes-en-danger.php
Rédigé par : BA | 20 février 2010 à 11:24
Paul Mortimer-Lee, économiste chez BNP Paribas, a calculé combien coûterait le sauvetage de la Grèce : sauver la Grèce nécessiterait de lui prêter 50 milliards d’euros.
Je dis bien : il faudrait prêter à la Grèce 50 milliards d’euros.
Lisez cet article :
« D’après les rumeurs de marché, un éventuel plan de sauvetage pour la seule Grèce coûterait 20 milliards d’euros. Insuffisant, d’après l’économiste de BNP Paribas : 20 milliards, c’est le montant des sommes allouées à la Hongrie et à la Roumanie, soit aux alentours de 20 % du produit intérieur brut de ces pays.
Appliqué à la Grèce, le même ratio équivaut à 50 milliards d’euros, à 35 milliards d’euros pour l’Irlande, et à 30 milliards d’euros pour le Portugal.
Le sauvetage le plus cher concernerait l’Espagne, avec une enveloppe de 200 milliards d’euros.
Car, «pour mettre en place un plan qui ait une chance raisonnable de réussir, il faut venir en aide à tous les pays en difficultés», avertit Paul Mortimer-Lee. L’enveloppe totale de 320 milliards d’euros représenterait au final 3,5 % du PIB de la zone euro, ou encore trois fois le déficit budgétaire allemand. »
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2010/02/17/04016-20100217ARTFIG00694-320-milliards-pour-un-plan-de-sauvetage-europeen-.php
Rédigé par : BA | 20 février 2010 à 21:38
Vers une crise systémique des finances publiques ? La Grèce n’est qu’un signe avant-coureur.
Si la crise des institutions financières semble être en passe de se résoudre, en tous cas pour les grandes institutions, une nouvelle crise financière est en train de prendre de l’ampleur : celle des finances publiques.
La Grèce a trafiqué sciemment et avec l’aide des banques ses chiffres d’endettement. Elle atteint un niveau record d’endettement par rapport à son Produit National Brut, lui-même grossièrement sous-estimé vu l’importance de son « économie parallèle ».
Le Premier Ministre Papandreou a expliqué qu’il souhaitait simplement « se financer aux mêmes conditions que les autres pays de la zone Euro ». Ce manque de réalisme à la veille d’une opération d’émission d’obligations internationales montre à quel point les autorités grecques vivent en dehors de la réalité. Le rendement des obligations existantes de la Grèce se traitent a un niveau de 6.1 %, alors que celles de l’Allemagne, le meilleur crédit de l’Europe, se traitent a 3.9 %. Or la Grèce doit refinancer € 20 milliards sur les 300 en cours d’ici la fin du mois de mai. La Commerzbank vient de publier un calcul qui établit cette dette à € 400 milliards. Bref, on nage en plein délire.
http://finance.blog.lemonde.fr/2010/02/23/vers-une-crise-systemique-des-finances-publiques-la-grece-n%e2%80%99est-qu%e2%80%99un-signe-avant-coureur/
Vous avez bien lu :
La Commerzbank vient de publier un calcul qui établit la dette publique de la Grèce à 400 milliards d'euros.
Pronostic : dans quelques semaines, la Grèce va se déclarer en défaut de paiement.
Rédigé par : BA | 23 février 2010 à 11:45
Les francophones, mes wallons, ...
Si vous comprenez cette pub, vous êtes sur la bonne voie, comme disait le vieux Tseu, alpiniste liégeois.
http://www.youtube.com/watch?v=1AqYSJmDzk0
Rédigé par : Jeo | 23 février 2010 à 15:37