All over the world, Internet users entertain romantic delusions about the cyberspace: to all of us, internet gives a false sense of freedom, power and anonymity. Once in a while, unsolicited messages and ads which happen to be founded on our most intimate habits, remind us that internet users are under constant watch. When the watchers have no other motives than commercial, we survive the obnoxious spams. In China or in Russia, however, internet will not be patrolled so much by the unsolicited peddlers than by the police. Russian human rights activists and the environment friendly organization Baikal Environmental Wave should thus not have been surprised when, on September, flesh and blood policemen - not bots – confiscated their computers and all files stocked on them. In the time of the Soviet Union, the police would have indicted these anti-Putin dissidents for mental disorders. This being the new Russia, cyberdissidents are being accused of intellectual property rights violation. They were using Microsoft equipped computers and could not prove that the software had not been pirated. Through the computers confiscation, the Russian police will supposedly verify that Microsoft software had been legally purchased.
Microsoft and the Russian police look like strange bedfellows. But are they? Microsoft authorized representatives have declared that they could not oppose the Russian police move while the Seattle based company had to play by the Russian law. Such an ambiguous declaration may be interpreted both ways as an active support to the Russian police or a passive collaboration. Clearly, human right activists in Russia should not count Microsoft as an ally to build a more open society. Microsoft’s ambiguity should come as no surprise: the record of Internet companies in authoritarian countries is rather coherent and dim. Yahoo had been the authentic trendsetter, a pioneer in active collaboration with political repression. In 2005, Yahoo gave to the Chinese police the computer identification code of a dissident journalist, Shi Tao. Shi Tao had sent a message in praise of democracy which the censors had detected. Following Yahoo’s lead, the police arrested him: he is still in jail.
At that time, Yahoo’s managers in the US, like Microsoft in Russia, declared that they had to follow the Chinese laws. Shi Tao, in his jail, was undoubtedly pleased to learn that China is ruled by laws, not by the Communist Party. After all, the rule of law is what Shi Tao is fighting for !
Google in China, for a very short while, seemed to follow different guidelines: it acted in 2009 as if Google followed its often proclaimed ethical principles. To protest against censorship, the Silicon Valley based company moved out of mainland China in 2009 and it relocated its activity in near and still relatively free Hong Kong. On the Hong Kong based search engine, Chinese internauts could read about Taiwan, Tien Anmen massacre or the Dalai Lama. On Google.cn, these words, among many other forbidden terms, just did not appear. Google move seemed to reconcile its proclaimed libertarian philosophy, with its business ethics. The delusion did not last long: Google, after all, had accepted censorship from the very beginning, in 2006, to get access to the China market. Money talks: after 6 months, the service was reinstated in mainland China, censored again. Google lost face, not the Communist Party.
Yahoo, Google, Microsoft have thus followed a strikingly similar road: access to lucrative markets, profitability have beaten any ethical anxiety. Those are profit making companies, no more and no less. The tools they provide are neutral: the dissidents try to use them to pursue a democratic agenda. The states police uses them to detect and repress dissidents. In the 1930s, IBM did sell its computing machines to the Nazi regime: the Nazis used these machines to compute their victims.
Why should we be shocked by the Internet companies’ behavior in Russia and China? Those are ordinary corporations, like IBM was: profit is their motive. These companies will sometime hide their true colors behind fake democratic slogans: this is called advertisement. In advertisement or self promotion, the choice of words is determined by the customer expectations, not by the managers’philosophy, as they have none. Microsoft in Russia like Yahoo and Google in China are morality tales: Internet is no free lunch, but a capitalist product. One may not like capitalism: but an efficient not for profit search engine or any reliable software are nowhere to be found beyond the market. So called « open sources » are just free-riders which use existing infrastructures. And non capitalist economies did not invent Internet, neither the computer.
Capitalism is always a trade off: we have to live with unethical behavior by money making corporations which provide us with useful new tools. These tools can be used to compute the number of exterminated Jews, to arrest a Chinese dissident, to break a human rights group in Russia. The same tools can be used by the Iranians fighting dictatorship or by Tibetan dissidents trying to save their culture. Microsoft in Russia or Google in China teach us that capitalism is not ethical: it is only efficient. Entrepreneurs are greedy by definition: if they were not, they would turn bankrupt. An open society will never be sustained by righteous entrepreneurs nor be the mere by product of the right engineering: liberty remains the endeavor of free men.
Le capitalisme est amoral, seul les êtres humains sont immoraux.
Le cas de google en Chine est doublement scandaleux. Quand W. Bush voulut contraindre ce même moteur de recherche pour traquer les pédophiles; Google a protesté que cela était contraire au droit à la sphère privée ou un truc du genre.
D.J
Rédigé par : D.J | 17 septembre 2010 à 19:30
Je me rappelle avoir écrit à l'époque, face à notre taulier (parfois trop) optimiste, que Google cèderait aux sirènes du marché, que la résistance d'un instant se révèlerait être du pipeau. Voilà qui est fait. Le capitalisme n'est pas amoral, il est immoral. "Faire de l'argent" érigé en principe premier et quasi-unique, c'est immoral, ou en tout cas, c'est un terreau propice à l'immoralité. Mais on n'a pas encore fait mieux.
Pourquoi les plus belles plantes poussent-elles sur la pourriture?
Rédigé par : ETF | 18 septembre 2010 à 10:16
@ ETF,
Sorman a depuis le début condamné les pratiques de google et Yahoo en Chine.( Voir son billet en question le 28 janvier 2006 )" Google m'inquiète "
Mais je persiste à dire que le capitalisme est amoral et que seul les acteurs du marché sont immoraux ou moraux.
Exemple: Fabriquer des chaussures pour le commerce et faire du profit n'est pas immoral en soit. Ce qui serait immoral est de le faire en faisant travailler des enfants.
D.J
Rédigé par : question du 28 janvier 2006 | 18 septembre 2010 à 10:37
Le lien enquestion,
http://gsorman.typepad.com/guy_sorman/2006/01/titre.html
D.J
Rédigé par : D.J | 18 septembre 2010 à 10:40
"Fabriquer des chaussures pour le commerce et faire du profit n'est pas immoral en soit. Ce qui serait immoral est de le faire en faisant travailler des enfants."
Oui, mais quand certains fabriquent des chaussures à bas prix en utilisant des enfants, les autres producteurs doivent s'aligner sous peine de disparaître. Donc, c'est bien le capitalisme qui est immoral.
La bataille pour un salaire décent pour les enfants puis pour leur scolarisation a été un des combats du syndicalisme du XIXème siècle, en Europe. Au rythme ou vont les choses, cela sera aussi celui de la fin du XXIème.
Rédigé par : Jeo | 18 septembre 2010 à 13:25
@ jeo,
Vous raisonnez comme si l'on disait que la météo est immorale quand une catastrophe climatique tuent des gens fautes d'avoir construit des digues assez solide par l'irresponsabilité des dirigeants.
En économie capitaliste, c'est pareil. C'est ce que font les acteurs qui est moral ou immoral. C'est bien l'être humain qui fait fonctionner le capitalisme et non le contraire.
D.J
Rédigé par : D.J | 18 septembre 2010 à 16:13
L'argent existe comme médiation.
Si quelqu'un essaie de vous enfermer pendant sept heures d'affilée avec un break pour manger et qu'en plus il exige que vous travailliez pour lui, il a intérêt à vous proposer une compensation.
Comme cette compensation n'est pas immédiatement disponible, il vous donne de l'argent.
Si vous entrez dans un magasin, et que vous sortez avec un article, ou vous êtes plus fort que le propriétaire, dénué de scrupule et averti que la police est assez loin, ou vous lui avez offert une compensation sous forme d'argent.
Le capitalisme est immoral dans son principe ; il vous enjoint de faire des choses que vous n'avez pas envie de faire, pour des raisons morales ou autres.
Mais si l'argent disparaît, le monde devient encore plus violent.
Rédigé par : Jeo | 18 septembre 2010 à 16:36
@ Jeo,
Ce que je veut dire, c'est que le capitalisme n'est ni moral et ni immoral. Il est amoral. C'est ce que font les acteurs qui est immoral ou moral. Votre exemple démontre un manque de scrupule de la part d'une personne et non du principe commercial du capitalisme.
Dans le cas de Google, se sont bien ses dirigeants qui sont immoraux. Pas le commerce en tant que tel.
d.J
Rédigé par : D.J | 18 septembre 2010 à 17:19
L'egoïsme et la cupidité sont de formidables moteurs d'où naissent des progrès. Mais la question morale n'est jamais évacuée. elle nous rappelle où se situe la Vérité, elle nous oblige à poser des limites.
L'Eglise dénonce les "structures du péché" sans confondre celles-ci avec le capitalisme en général.
Mais elle rappelle aussi que la conscience individuelle finit toujours par trancher. L' homme est toujours seul face à la question : est-ce bien ou mal de faire ceci ou cela ?
C'est à une personne singulière que Dieu à demander "Qu'as-tu fait de ton frère ?" C'est à un homme particulier que Jésus a dit "Viens et suis moi" ou "ne pêche plus".
A la fin, il faut donc favoriser des systèmes qui mettent chacun face à ses reposnsabilités. Car dire "c'est le système qui est immoral, pas moi" c'est se défiler à bon compte.
Rédigé par : Emmanuel | 18 septembre 2010 à 22:04
"à demander" a demandé, bien sûr. sorry.
Rédigé par : Emmanuel | 18 septembre 2010 à 22:06
"So called « open sources » are just free-riders which use existing infrastructures."
Il faut rire?
Rédigé par : PaulNizan | 21 septembre 2010 à 23:38