Le Caire, 14 avril
Huit ans après avoir publié la biographie de Rifaa el Tahtawi, homme de lettres et homme d'Etat égyptien (Les Enfants de Rifaa, Musulmans et modernes), il m'a enfin été possible d'en parler publiquement au Caire et à Alexandrie. Au temps de la dictature de Moubarak, la répression intellectuelle ne l'avait pas permis : Rifaa, depuis la dictature de Nasser, avait été évacué de tous les livres d'histoire parce qu'il avait été à l'école de la France (en 1830 !), donc du côté des colonisateurs, qu'il fut favorable à une Constitution limitant les pouvoirs de l'Etat (limite inacceptable pour Nasser ou Moubarak, comme elle l'avait été à Méhemet Ali au XIXe siècle), qu'il fut favorable à un islam modéré (donc apostat pour les barbus de Al Azhar, le siège des conservateurs). Voici Rifaa de retour en Egypte, à la fois sa mémoire et son présent puisque son descendant, Mohamed Rifaa, ancien ambassadeur en Libye a rallié la Révolution! Oui, un Rifaa Place Tahrir. Il s'est donc bien passé "quelque chose", le 25 janvier 2011, au Caire, puis dans les autres métropoles, Alexandrie en particulier. Mais que s'est-il passé au juste?
"Avons-nous fait une Révolution, ou non ?", telle a été la question qui m'aura été le plus souvent posée au terme de mes conférences. Les Egyptiens voudraient être certains que ce fut bien une Révolution et qu'ils sont entrés dans une ère nouvelle de liberté politique, d'équité sociale, d'interruption des violences policières et de progrès économique. Certains commentateurs cyniques ou dépassés, entre autres l'ambassadeur de France, estiment qu'il n'y a pas eu de Révolution populaire mais seulement une Révolution de palais qui permet aux militaires de conserver leur pouvoir effectif et leur fortune mal acquise. Certes, l'armée est présente et visible. Comme la police honnie a déserté l'espace public, les militaires lourdement équipés et leurs chars (de fabrication israélienne, dit-on) occupent les carrefours stratégiques du Caire et d'Alexandrie. Quand, le 8 avril, des manifestants au Caire ont réclamé une transition plus rapide du pouvoir militaire à un gouvernement civil, le remplacement des bureaucrates de l'Ancien Régime et le jugement des anciens dirigeants les plus corrompus, l'Armée a frappé ces Républicains avec une extrême violence.
Il n'empêche que la Révolution est une Révolution parce qu'elle a changé la société égyptienne de manière irréversible. Le soulèvement populaire a révélé que les Egyptiens n'étaient pas et ne seront plus jamais un peuple de moutons terrorisés par un despote : la liberté de parole qu'ils ont conquise, ils ne la restitueront jamais. Pour les faire taire, il faudrait les frapper et cela même ne suffirait plus. Le peuple égyptien s'est débarrassé, par lui-même, des stéréotypes de passivité que voulurent lui accoler aussi bien ses dirigeants que la diplomatie occidentale. Les despotes égyptiens - et c'est le cas général dans le monde arabe - voulaient croire que le peuple aimait le despotisme. En France, un certain relativisme culturel (un racisme de fait rebaptisé "respect de la diversité culturelle") laissait aussi entendre que le despotisme répondait aux attentes du monde arabe. Cet "Orientalisme", avatar du néocolonianisme, justement dénoncé par le philosophe palestinien Edward Saïd, a vécu et ne ressuscitera pas, quelle que soit la forme des régimes politiques à venir. Il flotte clairement dans l'atmosphère égyptienne et sur les visages, une sorte de bonheur rafraîchissant, celui que confère la dignité retrouvée. C'est cela la Révolution arabe.
Les gouvernements occidentaux, la France en particulier, devront donc renoncer à leur Realpolitik, à mes yeux, honteuse, qui ne dialoguait qu'avec les tyrans, comme si les peuples n'existaient pas : une certaine politique arabe de la France est à refonder totalement, là où la Révolution est faite et partout où, inévitablement, elle se fera.
Pourquoi l'aveuglement ? Comme en Tunisie, le berceau de ce "Printemps arabe, en Egypte, les puissants n'ont rien vu venir. Sans doute, la complicité politique et l'affairisme à l'intérieur des cercles du pouvoir, rendent-ils stupides. Et l'obsession de l'islamisme, entretenue des deux côtés de la Méditerranée, interdisait-elle de voir combien le peuple n'était pas plus épris d'islamisme que de tyrannie. La levée d'une nouvelle génération, occidentalisée, pour ne pas dire américanisée, était passée inaperçue tout comme l'apparition des médias sociaux, dont un Moubarak ou les diplomates occidentaux devaient à peine soupçonner l'existence.
À vrai dire, les étudiants du Caire qui se donnèrent rendez-vous le 25 janvier Place Tahrir au Caire, par l'intermédiaire de Facebook, ne s'attendaient guère à se retrouver à plus de quelques centaines ( il y avait eu des tentatitves antérieures râtées, mais le succès tunisien avait levé les inhibitions) pour manifester leur soutien à la Révolution tunisienne. Ils furent les premiers surpris par l'effet de masse de cette mobilisation "virtuelle" et plus encore par le soutien populaire,qui appuya et fit triompher leur mouvement. Quand le gouvernement Moubarak n'imagina pas mieux que de dépêcher des chameliers armés de gourdins pour disperser les manifestants, ce n'était plus deux Egypte qui s'entrechoquèrent mais deux époques : le tyran et ses chameaux, contre les internautes. Comme nous tous, les Egyptiens ne sont plus seulement égyptiens : ils sont de leur lieu mais aussi citoyens de leur temps. Descendus de leurs chameaux, les Egyptiens ont rejoint le temps et le monde : le nôtre.
Dans cette Révolution, l'islam n'a pas joué le rôle que certains en Egypte et en Occident craignaient ou espéraient : mais l'islam n'a pas été absent non plus. Au Caire, les manifestants furent mobilisés par Facebook, mais à Alexandrie, ils ont initialement répondu aux convocations des Frères musulmans et aux prêches des imams dans les mosquées. On assista même à Alexandrie à un affrontement entre plusieurs islams, rappelant combien cette religion est diverse : les Frères musulmans hostiles au régime appelèrent au renversement du régime, tandis que les mosquées d'obédience soufie, plutôt choyées par Moubarak, restèrent silencieuses. À Alexandrie, les Soufis se joignèrent à la Révolution après qu'il devint clair que cette Révolution était populaire.
La Révolution est donc faite, acquise, pour partie irréversible : la société nouvelle reste à inventer. Elle ne sera pas d'emblée aussi républicaine que l'espèrent les révolutionnaires : les militaires ne rentreront pas tous dans leurs casernes. Mais le prochain régime ressemblera certainement à une république plus authentique avec un Etat plus limité, des partis véritables et une Justice plus indépendante. Les procès en corruption intentés aux dirigeants d'hier en témoignent déjà. L'économie sera certainement plus libérale car l'unanimité règne chez les Révolutionnaires sur l'efficacité du marché et la nécessité de mettre un terme au "capitalisme des copains" qui caractérisait le régime déchu. Les monopoles d'Etat et les prébendes reculeront pour faire place à de nouveaux véritables entrepreneurs : ces entrepreneurs du futur, qui sortiront l'Egypte de la pauvreté, étaient nombreux Place Tahrir. Il deviendra possible de devenir boulanger au Caire sans plus attendre deux ans ni avoir payé, comme c'était la règle d'innombrables bakchichs à des bureaucrates corrompus : ces réformes exigeront du temps mais telle sera la tendance et en économie, c'est le "trend" qui importe, celui qui donne le goût d'investir et instaure l'espérance. Les Egyptiens sont tous favorables à l'économie libre, m'a dit Hisham Mourad, directeur du magazine El Abram Hebdo, parce que "le commerce est ancré dans la civilisation arabo-musulmane". Le socialisme ? Il est, me dit-il, "assimilé à l'athéisme : pour la plupart des Egyptiens, il est donc inacceptable".
L'islam politique ? Il inquiète moins en Egypte qu'en Europe. Les islamistes ont joué un rôle mineur dans la Révolution, ce qui a témoigné de leur "retard" sur la société égyptienne. Le mouvement des Frères musulmans apparaît comme archaïque, toujours ancré dans les années 1920 et ses origines qui furent fascistes (les statuts du Mouvement furent copiés sur ceux du fascisme italien qui, en son temps, paraissait progressiste et efficace). Ces Frères musulmans sont divisés entre une vieille garde qui souhaite encore "islamiser" la société et une jeune génération qui se réclame du libéralisme économique : le programme économique des Frères, rédigé par Sameh Al-Barqui, paraît tout droit sorti de l'Université de Chicago, assorti de considérations pieuses sur l'importance de la justice sociale en islam. Probablement, le parti que créeront les Frères musulmans obtiendra-t-il une représentation significative dans le futur Parlement : pourquoi pas et qu'importe si la République est dotée d'institutions solides ? L'islamisation de la société, qui au surplus compte 10% de Chrétiens, n'est pas l'aspiration dominante des Egyptiens qui font globalement le partage entre vie publique et religion privée. On envisagera que le modèle qui inspirera le ou les partis musulmans sera l'AKP turc : l'AKP au pouvoir gère plutôt bien l'économie turque, tout en aspirant à rejoindre l'Union européenne.
Dans un scénario optimiste mais à ce jour réaliste, la future République égyptienne restituera au peuple égyptien la dignité et la prospérité : elle servira de modèle au monde arabe et elle dispersera les peurs infondées que les Européens entretiennent sur l'Islam. L'alliance de Facebook et de la mosquée laïque est le visage futur du monde arabo-musulman.
Guy Sorman prétend qu’il est faux de croire que les peuples arabes n’aiment pas le despotisme. A part les “despotes” eux-mêmes, il n’y aurait guère que les racistes occidentaux qui le pensent. “En France, un certain relativisme culturel (un racisme de fait rebaptisé "respect de la diversité culturelle") laissait aussi entendre que le despotisme répondait aux attentes du monde arabe.”
Bien que Guy Sorman se refuse toujours à produire la moindre analyse sur la dimension politique totalitaire de l’islam, on peut tout de même penser que l’islam a fortement marqué les populations qui y ont été soumises pendant quatorze siècles. Au point que cela est inscrit dans leurs gènes culturels. Et que cela explique qu’elles n’aient point connu autre chose que le despotisme pendant tout ce temps.
Il écrit : “Les Egyptiens sont tous favorables à l'économie libre, m'a dit Hisham Mourad, directeur du magazine El Abram Hebdo, parce que "le commerce est ancré dans la civilisation arabo-musulmane" “. Ha Ha Ha ! Dans quelle civilisation le commerce n’est-il pas “ancré” ? Et l’islam ? N’est-il pas encore plus ancré dans la civilisation arabo-musulmane ? Et quoi de plus opposé au libéralisme que l’islam ?
Il faudrait qu’il nous dise pourquoi, lorsque les peuples arabes peuvent voter (cela est arrivé en Iran après la chute du Shah, en Algérie avant le coup de force de Bouteflika, à Gaza, récemment en Irak), ils élisent toujours des islamistes ou des gens dont le premier souci est de pondre une constitution en conformité avec la Charia, ce qui laisse mal augurer de l’avenir de la démocratie auprès des peuples concernés.
Il a des accents lyriques sur la “révolution” égyptienne - tiens, plus un mot sur la “révolution” tunisienne : ne serait-ce pas parce que l’effet le plus clair de cette “révolution” a été une fuite massive des jeunes tunisiens vers l’Europe ? Ni sur la “révolution” lybienne. Ne serait-ce pas parce qu’il est clair maintenant qu’il s’agit d’un règlement de comptes inter-tribal ?
Reste donc la “révolution” égyptienne sur laquelle on peut encore écrire des phrases ronflantes.
Mais où est son programme? Quels sont ses leaders?
Et puis au fait, quelle “révolution” a jamais produit une société plus libérale, même en Occident ?
Rédigé par : Cyrano34 | 14 avril 2011 à 20:26
Cyrano nous révèle qu'il existe des gènes culturels : notion intéressante. On reconnait donc le musulman à ses gènes. Au secours!
Rédigé par : Guy Sorman | 14 avril 2011 à 22:42
Monsieur Sorman a trouvé un bon prétexte pour ne pas répondre sur le fond : il me désigne comme raciste.
Lui qui est un pourfendeur infatigable du communisme, il n’a pas compris que “l’antiracisme est le communisme du XXI ème siècle” selon la formule de Finkielkraut.
Sa réaction est l’illustration parfaite de cette citation. Sous le communisme, être taxé “d’ennemi du peuple” vous retranchait instantanément de la communauté humaine. On n’écoutait plus vos arguments, ils étaient disqualifiés d’avance. Car pour les communistes il n’y avait que deux camps : celui du prolétariat, promis à l’avenir radieux, et celui de ses ennemis, promis à l’élimination (physique dans les pays communistes, morale et intellectuelle dans les autres). “Tout anticommuniste est un chien”, disait Sartre. Point final. Pas besoin de discuter.
A notre époque, l’étiquette infâmante est celle de raciste. Si on arrive à vous la coller sur le dos, vous êtes fichu. Vos amis se détournent, votre carrière s’interrompt, on n’écoute plus ce que vous avez à dire. Pratique pour vos contradicteurs, n’est-ce-pas Monsieur Sorman ?
C’est ce que veut dire Finkielkraut . Dans les deux cas l’humanité est divisée en deux camps : celui avec lequel on peut discuter, et l’autre.
Monsieur Sorman m’a mis dans l’autre. Il ne discutera pas avec moi.
Je lance donc un appel aux participants de ce forum. Sont-ils d’accord avec cette affirmation (que je considère comme hilarante, pour ma part) : “Les Egyptiens sont tous favorables à l'économie libre parce que "le commerce est ancré dans la civilisation arabo-musulmane" “. Sans doute Hisham Mourad faisait-il allusion au commerce arabe des esclaves, qui a saigné l’Afrique noire bien plus que la traite transatlantique des Européens, et qui a duré bien plus longtemps (du IXème siècle jusqu’au XXème), et Monsieur Sorman n’a pas compris le sens de la phrase ?
Les autres participants sont-ils d’accord avec cette autre thèse hardie que Gy Sorman a lancée dans un billet précédent : “Avant 1950 le monde arabe était entreprenant”. Peut être voulait-il faire allusion à l’entreprise de conversion à l’islam de la terre entière à laquelle le Coran appelle chaque musulman, et qui dure depuis quatorze siècles. Mais j’en doute. Que voulait-il donc dire par là ? Et surtout, sur quels faits concernant “le monde arabe” et non quelques individus choisis, peut-on s’appuyer pour valider cette thèse ?
Rédigé par : Cyrano34 | 15 avril 2011 à 08:15
"Monsieur Sorman a trouvé un bon prétexte pour ne pas répondre sur le fond : il me désigne comme raciste."
Il ne dit rien de tel, il se contente de vous paraphraser... Je comprends néanmoins que vous soyez troublé: vos propos ne méritaient sans doute pas d'être repris.
NB: Pauvre Finkielkraut...
Rédigé par : PaulNizan | 15 avril 2011 à 19:12
Une constitution laïque sinon rien
() Le 5 février 2011 j’écrivais : « une constitution laïque sinon rien ! L’Islam est religion d’Etat en Tunisie et en Egypte, la véritable avancée susceptible de libérer ces sociétés est l’établissement d’un Etat Laïc seul en mesure de garantir la liberté des esprits et l’égalité des hommes et des femmes. »
Après la « révolution » égyptienne et le référendum sur la révision constitutionnelle il faut bien constater que cette constitution laïque que j’appelais de mes vœux est demeurée lettre morte !
- L’article 1 de la constitution fait toujours référence à un Etat Socialiste Démocratique fondé sur l’alliance des forces populaires laborieuses – ces masses populaires –
- L’article 2 stipule toujours que l’Islam est la religion d’Etat… ; les principes de la loi islamique (charia) constituent la source principale de législation.
- Les articles 12 & 19 réaffirme la place de l’éducation religieuse – « raffermir les authentiques traditions égyptiennes.
La société doit veiller au maintien du niveau élevé de l’éducation religieuses, des valeurs morales et des mœurs publiques »
- L’article 19 réservé au statut de la femme, celui d’une égalité, réduite à ses devoirs envers sa famille « sans préjudice des dispositions de la loi islamique »
--- La disposition venant limiter le temps présidentiel à deux mandats de 4 années est une bien modeste réforme que n’importe quel futur autocrate viendra annuler sans grande difficulté.
() Cyrano : « on peut tout de même penser que l’islam a fortement marqué les populations qui y ont été soumises pendant quatorze siècles ». Dans le combat de l’inné et de l’acquis, je ne sais si on reconnait le musulman à ses « gènes » culturels, mais on peut aisément reconnaitre la parfaite mauvaise foi des répliques de GS !
Qui viendra contester les racines islamiques du monde arabe ? Qui contesterait que ces racines et ces traditions présentent dans la constitution et la société égyptienne sont toujours un fondement parfaitement illustré par le Maintien de l’Article 2 de cette constitution «amendée » et « révolutionnaire » !
PS - Ils sont venus ils sont tous là! Autour du ministre des cultes- Guéant pour parler de laïcité
Rédigé par : Alain Soler | 15 avril 2011 à 19:28
1969 , suicide de Jan Palach , 1989 chute de l'Empire soviétique. 2010, suicide de Bouazizi, la Révolution pacifique du monde arabe a commencé. Les vieilles interprétations orientalistes ? A la poubelle. Apprenez, écoutez au lieu de ratiociner. Seriez-vous en manque d'ennemis? Vous faut-il des arabes islamistes pour vous définir en opposition? Envisagez plutôt que la mondialisation comme civilisation vaut aussi pour nos voisins arabes .
Rédigé par : Guy Sorman | 15 avril 2011 à 19:38
Ah, Guéant, le post-Hortefeux. Il en a, de bons amis, des recommandables, des pas visqueux, votre Démiurge républicain.
Et après vous allez nous bassiner que Sarkoléon n'est en rien responsable de la normalisation des thèses du FN. Y'a vraiment des politicards qui me donnent la nausée.
Sans rapport, mais un peu quand même, New York est officiellement devenue une ville à minorité blanche (si on considère que les hispaniques ne sont pas blancs).
Je suis donc officiellement membre d'une minorité. Membre de la "communauté blanche", puisqu'ici, toute minorité est une "community". Bon. C'est la vie. Ces pt'its blancs n'ont qu'à faire plus d'enfants.
"White people are now in the minority in 46 of the nation's 366 metro areas, including New York, Washington, San Diego, Las Vegas and Memphis, said William Frey, a demographer at the Brookings Institution.
Recent analysis also showed white children are in the minority in 10 states."
Rédigé par : ETF | 15 avril 2011 à 19:40
" Monsieur Sorman a trouvé un bon prétexte pour ne pas répondre sur le fond : il me désigne comme raciste. "
@ Cyrano,
Je crois plutôt que Sorman vous catalogue de sociobiologiste plus que de raciste. La sociobiologie est un chapitre que Sorman a écrit dans son ouvrage:
" les vrais penseurs de notre temps "
Ce concept de sociobiologie fut mis en avant pas Edward O.Wilson Qui marque la naissance d'une discipline qui applique la biologie et théories de l'évolution à la structure sociale des organismes. Il s'agit de l'étude systématique des fondement biologique des organisme...
Sorman m'a répondu un jour que cette théorie a finalement disparu aussi vite qu'elle est apparu.
Je sais que les comparaison ne sont pas toujours raison. Mais la société arabe tel l'Egypte n'ont pas connu ( ou vraiment connu ) la démocratie accomplie tout comme la Russie dans son histoire. Je pense que le monde arabe va connaître une même transition que la Russie. Celle d'une dictature à une démocratie balbutiante et approximative. En Russie les nostalgiques du communisme n'ont pas disparu. Il en sera de même pour les pays arabe concernant leur société face au despotisme disparu et de l'islam renouveau.
D.J
Rédigé par : D.J | 15 avril 2011 à 20:08
" Sans rapport, mais un peu quand même, New York est officiellement devenue une ville à minorité blanche (si on considère que les hispaniques ne sont pas blancs). "
L'Amérique métissée. Celle repésentée par son président Obama.
D.J
Rédigé par : D.J | 15 avril 2011 à 20:12
Dans la série "vive le libéralisme mondialisé, le laisser-fairisme, et à bas l'état", GE, l'une des premières entreprises US va payer moins d'impôts qu'un smicard américain. Combien?
ZERO dollars.
Avec des bénéfices mondiaux $14.2 Milliards, dont américains de $5.1 Milliards.
http://www.nytimes.com/2011/03/25/business/economy/25tax.html#
Voilà. Cher taulier, il est bien malade, votre libéralisme, pas loin d'être aussi immoral que le Parti chinois que vous ne cessez d'assaillir. La corporatocratie bat son plein. Rien n'a changé, ni à Wall Street, ni ailleurs, cependant que les nations croulent sous les déficits et qu'on va tailler allègrement dans les programmes sociaux.
Ne vous étonnez donc pas de voir des Lepen virées Chavez prendre un jour le pouvoir (directement ou par récupération de leurs idées).
Vite, vite, distrayons le gogo avec l'Islamisme! Ouh, les vilains arabes!!!
Rédigé par : ETF | 15 avril 2011 à 21:31
J'ajoute que je suis en train de rédiger ma feuille d'impôts, salée à souhait, ce qui rend encore bien plus amère, encore, cette pilule corporocrate.
Ca ne tourne vraiment pas rond dans ce monde libéralisé, et le fait que personne n'ait la volonté, le courage, et/ou la puissance d'y faire quoi que ce soit est assez effrayant. Nous vivons sous une sorte de dictature en gants de velours... vert-dollars.
(Pour ceux que ça intéresse, les arnaques avérées de Goldman Sachs (qui a parié contre ce qu'il recommandait à ses clients, qui va certainement s'en tirer sans mal. Et le fait reconnu et avéré que Goldman est "too big to fail", c'est à dire que quoi que cette institution fasse, elle ne risque pas sa peau. Ce qui est l'antithèse de la loi du marché).
Rédigé par : ETF | 15 avril 2011 à 23:52
GS, où avez-vous vu dans mon commentaire sur la constitution égyptienne la désignation d’un ennemi ?
Pas plus les européens chrétiens, les chinois bouddhistes que les arabes islamiques ne me posent un quelconque problème en termes religieux, à chacun ses racines et ses traditions, à chacun sa croyance.
S’agissant des égyptiens, je fais le constat d’une « révolution » sociale incapable de rompre avec la religion d’Etat et la loi islamique – la charia - une injure aux principes républicains !
Vous trouvez que c’est la meilleure voie vers la liberté, et cette civilisation de mondialisation, je n’en suis pas sûr du tout !
Je ne doute pas que les pays arabes puissent un jour trouver leur voie vers cette démocratie de libertés qui m’est chère, je doute que celui puisse se faire sans une rupture radicale avec la loi islamique qui représente un mur d’obscurantisme bien plus haut et plus résistant que les totalitarismes du vingtième siècle.
Rédigé par : Alain Soler | 16 avril 2011 à 00:28
ETF et les trente glorieuses du FN,
Quand on fait partie d’une opposition et d’une école de pensée qui:
- aura participé à l’élection et réélection d’un président socialiste FM, détenteur de la Francisque, Président qui ne manquait pas de fleurir la tombe de Pétain et ami personnel du secrétaire général de la police de Vichy, ce René Bousquet qui fut impliqué et organisa les rafles d’enfants juifs sous Vichy pour les conduire à la mort;
FM ce Président l’élu de la gauche donneuse de leçon, qui sachant cela recevra Bousquet en ami de la famille – discrètement – jusqu’à sa disparition !
Ce Président qui espionnait les conversations privés et celles des magistrats sans vergogne….
- aura accepté les manœuvres de leur candidat-président FM, destinées à garder le pouvoir et faisant volontairement la courte-échelle au FN pour lui obtenir plus de 30 parlementaires FN à l’assemblée nationale de 1986!
Les trente glorieuses du FN – merci qui? Merci ETF
….Constatant ces réalités bien concrètes et particulièrement glauques & hypocrites d’une gauche dévoyée, c’est le père ETF qui voudrait s’ériger en monsieur propre du politiquement correct !
Nettoyez devant votre palier cher compère, les mauvaises odeurs y demeureront imprégnées pour longtemps.
Rédigé par : Alain Soler | 16 avril 2011 à 00:34
ETF le minus et Guéant ce géant,
Oui l’augmentation du nombre de musulman – et le besoin de lieux de culte – ainsi que le comportement de certains posent problème, un constat que tout-un-chacun a pu observer :
avec le voile, avec la burqa, avec les rues transformées en lieu de prière, dans les hôpitaux, les piscines…la liste est longue.
Tous les électeurs le constatent, c’est un parlementaire communiste qui est à l’origine du rapport de l’assemblée nationale (6 mois d’études) qui a conduit à la législation sur le voile intégral et un vote unanime à l’Assemblée nationale !
Face aux poussées des intégristes musulmans la République défend la laïcité avec ses lois tandis que les associations de défense de la laïcité et de défense des droits des femmes font un travail sociétal de proximité indispensable en luttant : pour la parité, la mixité, contre l’obscurantisme des traditions tribales, les mariages forcés, les crimes de sang, l’esclavagisme moderne et la polygamie!
Ce n’est pas dans les rangs de ces associations que l’on entend ces outrances de musulmans – « dits modérés »: –qui qualifient la majorité de « peste, de néo-nazi » ou qui recommandent le port de « l’étoile verte » :
autant de déclarations extrémistes qui laissent – sans voix – tous ces organismes & relais socialistes de la dictature du politiquement correct !
Sur tous ces sujets, le gouvernement et la majorité de François Fillion agissent ! Ces associations de défense de la laïcité et de l’égalité des femmes auront participé activement aux débats sur la laïcité et l’islam!
Alain
Rédigé par : Alain Soler | 16 avril 2011 à 00:46
Increvable, indomptable,
Impayable Soler,
Qui suit en aboyant,
Son maître dans l'enfer,
Truffe au vent, ventre à terre,
Mais... ce n'est point Soler !
C'est Setter !
Rédigé par : ETF | 16 avril 2011 à 03:59
Excellents commentaires de Cyrano34.
La réponse de Guy Sorman qui utilise la technique de 'l'homme de paille' pour ne pas répondre est tout à fait révélatrice ! cela trahit sa méconnaissance de l'idéologie de l'islam.
Curieuse "révolution" qui aboutit finalement à se rapprocher de la charia comme base constitutionnelle ! quelle évolution monsieur Sorman !
Rédigé par : TeddyK | 16 avril 2011 à 06:06
Guy Sorman ne prend pas la peine de répondre précisément à nos arguments, nous qui au contraire prenons la peine de lire dans le détail ce qu’il écrit.
Il se contente de nous morigéner et de laisser tomber quelques phrases sentencieuses et sans réplique comme “1969 , suicide de Jan Palach , 1989 chute de l'Empire soviétique. 2010, suicide de Bouazizi, la Révolution pacifique du monde arabe a commencé.”
A mon avis, par là il aggrave son cas. On n’efface pas une ânerie du genre “Les Egyptiens sont tous favorables à l'économie libre parce que le commerce est ancré dans la civilisation arabo-musulmane" par une autre ânerie consistant à sous-entendre que les suicides annoncent les révolutions. A ce compte-là le Japon et la Lituanie seraient les pays les plus en situation pré-révolutionnaire - et Haïti le pays ayant le moins besoin d’une révolution !
Je serais curieux de connaître son analyse sur les causes de la chute de l’Union soviétique. Je suppose qu’une explication par la survie souterraine du catholicisme en Pologne et du pape Jean-Paul II serait par lui qualifiée de “vieille lune”. Surtout si quelqu’un faisait référence aux “gènes culturels imprégnés de christianisme” des européens ! A la poubelle.
Je serais curieux aussi de savoir ce qu’il entend par “civilisation mondialiste”. Jusqu’à présent le concept de civilisation ne pouvait se définir qu’en référence à un peuple ou à une race (Hou! le vilain mot) particuliers. Pour moi, qui ai la faiblesse de considérer d’abord ce qui s’est passé pendant cinq mille ans, le concept de “civilisation mondialiste” est un oxymore du type “pour respecter nos différences, métissons-nous”, celui dont nous bassinent les antiracistes.
Mais je crois que Guy Sorman va encore se borner à dire “Au secours!”.
Rédigé par : Cyrano34 | 16 avril 2011 à 11:07
"La mosquée laïque" : il serait intéressant que Guy Sorman nous cite quelques références, issues du monde musulman, faisant allusion à ce concept et expliquant en quoi il consiste.
Au sein d'un monde musulman si "divers", fort de plus d'un milliard de personnes, cela ne devrait pas poser de problème, n'est-ce pas ?
A moins que la "mosquée laïque" ne soit un concept exclusivement sormanien.
Un peu comme celui des musulmans français désertant les salles de prière et n'exigeant nullement la construction de nouvelles mosquées, selon le chroniqueur de City Journal Guy Sorman, tandis que le maire-adjoint de Boulogne-Billancourt Guy Sorman vote une subvention illégale en nature, aux musulmans de sa ville, pour la construction d'une nouvelle mosquée, et que le blogueur Guy Sorman se justifie en expliquant que les musulmans ont bien le droit d'avoir un lieu pour pratiquer leur culte.
Trois personnes qui n'ont rien à voir, évidemment. Une fâcheuse homonymie, sans doute.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 16 avril 2011 à 19:03
"On envisagera que le modèle qui inspirera le ou les partis musulmans sera l'AKP turc : l'AKP au pouvoir gère plutôt bien l'économie turque, tout en aspirant à rejoindre l'Union européenne."
Le même AKP dont le fondateur Erdogan organise de grands meetings avec les communautés immigrées turques en Europe, pour leur déclarer que leur assimilation au sein de leur pays d'accueil serait "un crime contre l'humanité".
Le même Erdogan qui a reçu le prix Kadhafi des droits de l'homme, et qui alterne la menace et l'intidimidation pour obtenir l'entrée de son pays dans l'Union européenne, comme si cela était un droit.
Selon la bonne vieille méthode de comportement musulmane, inaugurée il y a 1400 ans par Mahomet et jamais abandonnée depuis.
Mais bon, puisqu'il "gère plutôt bien l'économie", c'est cela l'essentiel, n'est-ce pas ? En dehors de l'économie, rien n'a d'importance, on est bien d'accord ?
La souveraineté nationale de la France, l'identité culturelle de l'Europe, la liberté des Européens, tout cela ne pèse pas lourd face à "l'économie", n'est-ce pas ?
Rédigé par : Robert Marchenoir | 16 avril 2011 à 19:18
"Envisagez plutôt que la mondialisation comme civilisation vaut aussi pour nos voisins arabes." (Guy Sorman)
Tout à fait. C'est une obligation religieuse, et ça s'appelle le djihad.
Le djihad n'est d'ailleurs nullement incompatible avec la mondialisation au sens occidentalo-libéral du terme. Bien au contraire.
Sans la mondialisation à l'occidentale (transports internationaux bon marché, immigration de masse, Internet), l'acte de djihad qui a inauguré le XXIème siècle, le crime de guerre du 11 Septembre, n'aurait pas pu avoir lieu.
Cette opération d'une barbarie extrême avait déjà été planifiée par Hitler, sous une forme netemment moins épouvantable (si l'on peut faire une telle gradation dans l'horreur) : des bombardiers-suicides jetés sur les gratte-ciels de Manhattan. Il a perdu la guerre avant de pouvoir l'exécuter.
Un demi-siècle plus tard, la mondialisation islamiste surfant sur la mondialisation libérale a réalisé le rêve de Hitler, pour exactement les mêmes motifs proclamés : frapper en son coeur "l'arrogance de la juiverie capitaliste mondiale".
Rédigé par : Robert Marchenoir | 16 avril 2011 à 21:08
Guy Sorman ne répondra pas à nos critiques. Il a déjà pondu un nouveau billet sur un colloque à l’Institut du Monde arabe où il est allé pérorer avec d’autres brasseurs de vent. C’est un Monsieur très occupé. C’est son droit.
Mais alors pourquoi alimenter un blog ouvert aux commentaires, si c’est pour ne jamais répondre à ceux qui formulent des objections sur ses billets ?
J’ai comme une idée que la réponse est : Monsieur Sorman veut prouver avec son blog qu’il est “ouvert aux autres”, “libéral” et partisan du “débat démocratique”, puisque c’est son fonds de commerce officiel. Mais pas question de descendre lui-même dans l’arène pour se colleter avec les arguments de ses contradicteurs, lorque ceux-ci trouvent que son discours est un peu trop cousu de fil blanc.
Du vent, ai-je dit ?
Rédigé par : Cyrano34 | 17 avril 2011 à 10:54
Cher Cyrano , mon blog est un café ouvert à tous les vents qui ne se cantonne pas à un dialogue entre le taulier et ses clients: vous avez vous-même engagé le débat avec les autres clients.Pour l'instant, je lave les verres au fonds du café.
Rédigé par : Guy Sorman | 17 avril 2011 à 11:34
Cyrano est parfaitement injuste, ou alors il decouvre ce blog et n'en connait pas beaucoup d'autres.
En effet, Guy est un des tres rares blogueur connus (le seul?) qui regulierement intervient dans les commentaires, pour repondre aux questions, aux critiques, pour eclaircir un point et toutes autres choses qui lui paraissent valoir la peine ou ajouter au debat. La plupart des autres blogueurs ne le font jamais.
Le commentaire "Guy Sorman ne répondra pas à nos critiques" de Cyrano est donc tout a fait a cote ou d'une mauvaise foi etonnante.
Ceci dit, certaines reactions, pas de haute volee, de mauvaise foi, ou montrant que la personne n'a pas lu le post, ont bien sur peu de chance de generer une reponse de notre cher taulier...
Rédigé par : Avidadollars | 17 avril 2011 à 15:59
@ Marchenoir,
Il faut un peu arrêter de voir chez les arabes et autres musulmans une obsession généralisée pour le djiad islamique. Sorman veut simplement dire que dans le monde arabe, il y a un potentiel de futur entrepreneurs qui pensent plus à faire du commerce, plutôt que de chercher un espoir d'une vie meilleur chez les Ben Laden et autres islamistes de services.
Bien que ces derniers ne doivent pas non plus être minimisés.
D.J
Rédigé par : D.J | 18 avril 2011 à 17:36
D.J.:
En quoi faudrait-il s'esbaudir qu'il existe un potentiel "d'entrepreneurs" dans le monde musulman ? L'entrepreneur serait-il un saint laïque, incapable d'intentions hostiles à l'égard de l'Occident ?
En quoi "l'entrepreneuriat" musulman serait-il incompatible avec la charia et le djihad ?
Vous commettez l'erreur classique et occidentalo-centrée de croire qu'à partir du moment où des étrangers adoptent les signes extérieurs de notre civilisation, ils abandonnent les fondements de la leur.
Mais rien n'est plus faux. Tous les djihadistes ne sont pas des crasseux à turban qui rampent dans des grottes en Afghanistan. Je dirais même que la plupart n'ont pas ce profil.
Un subversif musulman, aujourd'hui, c'est un type qui a fait des études supérieures dans une université occidentale, qui a un téléphone portable dernier cri, qui maîtrise Internet, qui porte un beau costume, et qui peut même être un "entrepreneur".
Comme cet "entrepreneur" qui a fondé, aux Etats-Unis, une chaîne de télévision musulmane, afin d'expliquer aux Américains que les musulmans étaient des hommes comme les autres, qui aimaient gagner de l'argent comme les autres, qui créaient des entreprises comme n'importe quel clodo autochtone passant dans la rue, bref des gens comme vouvouzémoi, dont il serait parfaitement "islamophobe" d'avoir peur.
Eh bien, cet "entrepreneur occidentalisé" a froidement égorgé sa femme dans son bureau de manager libéral de sa chaîne de télévision, parce qu'elle avait demandé le divorce.
Auparavant, il était allé acheter tranquillement deux coutelas de chasse, dont il a éprouvé le tranchant sur le comptoir du commerçant.
Il n'est même pas exclu qu'avant son crime, il ait lu les bouquins de Guy Sorman, puisqu'ils sont édités aux Etats-Unis et promus dans les magazines pour businessmen.
Bref, un musulman modéré, progressiste et parfaitement intégré.
Grâce au miracle entrepreneurial qui efface, d'un seul coup d'un seul, 1400 ans d'atavisme culturel et d'endoctrinement mahométan.
Vous commettez une autre erreur classique. Celle de croire que si la propension au djihad n'est pas généralisée chez les musulmans, eh bien elle n'est pas dangereuse.
Donc, d'après votre raisonnement, puisque les SS ne représentaient qu'une toute petite mionorité d'extrémistes parmi les Allemands en 1939, eh bien l'Allemagne ne représentait pas vraiment un danger pour le monde.
Par ailleurs, il est tout à fait discutable d'affirmer que le djihadisme n'est pas généralisé chez les musulmans.
Quand on pose, aux musulmans résidant en Occident, des questions telles que "Pensez-vous justifier de tuer pour défendre votre religion ?", on obtient des pourcentages de réponses positives de l'ordre de 40 %.
C'est très loin d'une "petite minorité d'extrémistes"...
Rédigé par : Robert Marchenoir | 23 avril 2011 à 00:01
J'ajoute que le défense de cet "entrepreneur musulman libéral et progressiste", devant le tribunal, a consisté à prétendre que c'était lui la victime, que sa femme le harcelait et qu'il était la cible de violences conjugales.
Bref, c'est la faute de sa femme s'il l'a égorgée. En fait, c'était de l'auto-défense.
On retrouve là le sens inné de la victimisation chez les musulmans : quoi qu'il arrive, c'est toujours la faute des autres. Et s'il y a une femme dans le tableau, c'est, bien entendu, elle la coupable.
Même si le type comparaît devant un juge pour l'avoir égorgée -- ce qu'il est allé avouer aux policiers juste après son crime.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 23 avril 2011 à 00:10
" Un subversif musulman, aujourd'hui, c'est un type qui a fait des études supérieures dans une université occidentale, qui a un téléphone portable dernier cri, qui maîtrise Internet, qui porte un beau costume, et qui peut même être un "entrepreneur". etc... "
Vous avez aussi raison sur ce point. Mais ce que je veut dire c'est qu'il ne faut pas faire des généralités sur les musulmans notemment sur le fait qu'ils sont tous des Djihadistes en puissance. En tous cas je n'y croit pas. Trop facile et gratuit. Bien des spécialistes du terrorisme islamique ( je l'ai lu récemment )affirme que Al Qaeda n'est pas si populaire que ça en terre musulmane. Ces derniers assassinent surtout d'autres musulmans. traités d'impies et d'infidèles.
Mais je ne nie pas non plus la dangerosité des islamistes radicaux. Les attentats du 11 septembre, de Madrid ou de Londres sont là pour le prouver. Et que l'existence des agents dormants aux USA comme en Europe, travaillant ou étudiants comme monsieur tout le monde et effectivement une réalité à prendre très au sérieux.
Mais ne mettons pas systématiquement les 1,5 milliards de musulmans de la planète derrière les attentats terroristes des islamistes radicaux.
D.J
Rédigé par : D.J | 23 avril 2011 à 10:27
« En quoi faudrait-il s'esbaudir qu'il existe un potentiel "d'entrepreneurs" dans le monde musulman ? L'entrepreneur serait-il un saint laïque, incapable d'intentions hostiles à l'égard de l'Occident ? »
Entrepreneur: bâtisseur, créateur de richesses. C'est quelqu'un qui est résolument tourné vers la vie, le réel. Pour avoir été témoin de l'émergence d'une génération d'entrepreneurs dans le village d'Algérie dont je suis originaire, je peux dire que leur simple existence change la façon dont le monde est perçu et compris par tous, jeunes ou pas. Ils sont un pont entre ces autres qui profitent de la vie, qui font des projets, qui vivent autrement - et ailleurs – et font le siècle... Au final il permettent de comprendre le monde et de s'éloigner de cette maudite pensée magique qui empêche de faire le lien entre les évènements, de s'éloigner du fatalisme. Plus concrètement, dans leur sillage on trouve beaucoup moins de gens prêts à écouter n'importe qui pour un repas gratuit.
« Comme cet "entrepreneur" qui a fondé, aux Etats-Unis, une chaîne de télévision musulmane, afin d'expliquer aux Américains que les musulmans étaient des hommes comme les autres, qui aimaient gagner de l'argent comme les autres, qui créaient des entreprises comme n'importe quel clodo autochtone passant dans la rue, bref des gens comme vouvouzémoi, dont il serait parfaitement "islamophobe" d'avoir peur.
Eh bien, cet "entrepreneur occidentalisé" a froidement égorgé sa femme dans son bureau de manager libéral de sa chaîne de télévision, parce qu'elle avait demandé le divorce.
Auparavant, il était allé acheter tranquillement deux coutelas de chasse, dont il a éprouvé le tranchant sur le comptoir du commerçant. »
Un type qui tue sa femme quoi... Les musulmans font vendre.
« Grâce au miracle entrepreneurial qui efface, d'un seul coup d'un seul, 1400 ans d'atavisme culturel et d'endoctrinement mahométan. »
Atavisme... Ha la génétique! L'acquis, l'inné... Désolé, trop long pour moi. Disons juste que je pense que vous sur-estimez l'importance du chantier...
« Vous commettez une autre erreur classique. Celle de croire que si la propension au djihad n'est pas généralisée chez les musulmans, eh bien elle n'est pas dangereuse.
Donc, d'après votre raisonnement, puisque les SS ne représentaient qu'une toute petite mionorité d'extrémistes parmi les Allemands en 1939, eh bien l'Allemagne ne représentait pas vraiment un danger pour le monde. »
Oui, si l'Histoire avait fait des SS une association d'alcooliques marginalisée dans la société allemande, elle aurait été très différente.
« Par ailleurs, il est tout à fait discutable d'affirmer que le djihadisme n'est pas généralisé chez les musulmans. »
Tout est discutable. Mais il se trouve que sur ce coup je suis d'accord avec vous, étant moi-même un djihadiste acharné... Utilisez un autre mot plus approprié. (Ce conseil se base sur l'idée que vous ne faites pas partie des ces neuneus dont la libido nécessite l'emploi fréquent de ce mot).
http://fr.wikipedia.org/wiki/Djihad
« Quand on pose, aux musulmans résidant en Occident, des questions telles que "Pensez-vous justifier de tuer pour défendre votre religion ?", on obtient des pourcentages de réponses positives de l'ordre de 40 %. »
Question obscure + réponse fermée = cocktail du bonheur. (on plane comme on peut)
« On retrouve là le sens inné de la victimisation chez les musulmans : quoi qu'il arrive, c'est toujours la faute des autres. »
Ça c'est du baratin. Il fallait oser, vous l'avez fait. De la propension de chaque homme à justifier ses actes de toutes les façons possibles, vous faites une caractéristique essentielle de « l'identité musulmane »: c'est nul.
« Et s'il y a une femme dans le tableau, c'est, bien entendu, elle la coupable. »
Ah! Les femmes...
« Même si le type comparaît devant un juge pour l'avoir égorgée -- ce qu'il est allé avouer aux policiers juste après son crime. »
Je résume: le type a égorgé sa femme, il s'est dénoncé et il va pourrir en prison. Celui qui n'aurait été vu que comme un minable de plus s'il s'était appelé John Smith accède au statut d'avant-poste de la pestilence islamique grâce à un seul élément de son identité...
Marchenoir, je connaissais un type comme vous et... Pour en venir au seul but de ce post: allez consulter un cardiologue, même si vous êtes jeune.
Rédigé par : PaulNizan | 23 avril 2011 à 14:28
Mai 68 arabe, mais oui : il faudrait qu'un démographe se penche sur la question. Que fait Emmanuel Todd ?
Islamisme politique modéré : il y a une contradiction dans les termes. L'AKP le montre chaque jour un peu plus ; la vérité, c'est qu'à Istanbul se forme la quatrième ou cinquième génération d'antireligieux radicaux et la laïcité turque, c'est plutôt là qu'il faut la chercher, comme dirait Bedri Baykam.
Rédigé par : Jeo | 23 avril 2011 à 15:30