Par coïncidence, Barack Obama obtient un taux de 50% de désaprobation ( contre 44% de soutien) , le jour de ses cinquante ans. Ce score par sondage est le plus bas depuis son accession au pouvoir, pas assez bas cependant pour menacer sa réélection dans un an et demi. 50%? Nicolas Sarkozy en rêverait . Obama, il est vrai, n'a pas encore d'adversaire crédible. Sa très relative impopularité sanctionne l'accord passé avec son opposition Républicaine pour éviter une faillite théorique de l'Etat américain. Au terme d'un mélodrame de quelques semaines qui laissa les marchés financiers indifférents (les Bons du Trésor américains sont restés immuables et sans concurrent crédible ), Obama s'engage à réduire les dépenses, à ne pas augmenter les impôts et obtient en échange un relèvement du plafond de la dette. Qu'il aurait obtenu en tout état de cause. La Gauche Démocrate est déçue par cet accord qui ne relève pas les impôts sur les riches ; la Droite Républicaine intoxiquée au thé aurait souhaité une faillite de l'Etat, fut-elle symbolique.
Passée cette anicroche électorale, le front politique s'est déjà déplacé vers un conflit plus sérieux qui oppose les Gouverneurs Républicains à leurs fonctionnaires. Le pionnier en cette affaire est Scott Walker du Wisconsin qui a licencié en masse, surtout des enseignants, en refusant toute négociation avec les syndicats et en proclamant qu'il n'y avait rien à négocier. Walker fait école dans tous les Etats Républicains qui ne parviennent plus à équilibrer leurs budgets en raison des dépenses sociales (considérables, contrairement à ce que l'on imagine en Europe) et de leurs effectifs publics. Ces Gouverneurs se réclament tous du précédent illustre de Ronald Reagan : le 3 août 1981, autre anniversaire, le Président Reagan menaça les contrôleurs aériens en grève de les licencier s'ils ne reprenaient pas le travail sous 48 heures. Cette grève dura, les contrôleurs furent licenciés et remplacés. Mais à la différence d'un Scott Walker, Ronald Reagan (ancien leader syndical lui-même) avait négocié avec les syndicats de contrôleurs, avait proposé une augmentation des salaires que ceux-ci trouvèrent insuffisante. Leur grève était illégale car la loi américaine interdit aux fonctionnaires d'interrompre le service public.
Dans son allocution du 3 août, Ronald Reagan menaçait les grévistes de licenciement parce qu'ils ne respectaient pas la loi. Ce qui, par la suite, fut présenté comme un coup de force- Reagan brisant les syndicat- fut en réalité une défense de l'état de droit. La nouvelle Droite Républicaine s'avère donc plus radicale que ne fut jamais Reagan, en refusant par avance toute discussion avec les syndicats. La réthorique est plus brutale aussi puisque cette Droite Républicaine prétend arracher les Etats-Unis aux griffes du Socialisme, incarné par Obama.
Valéry Giscard d'Estaing avait naguère déclaré qu'un pays où les prélèvements publics dépassaient un tiers, devenait automatiquement socialiste : lui-même dépassa ce tiers au cours de son mandat et nous en sommes à 52%, dans le même club que la Suède. Les Etats-Unis à leur tour approchent de ce tiers fatidique : franchiront-ils le seuil ? Les Démocrates ne s'en offusqueraient pas, les Républicains se battront sur cette ligne comme les Texans à Fort Alamo. À Fort Alamo, tous sont morts.
Vous me laissez sur ma faim cher Guy. J'aurais aimé surtout connaître l'avis de l'économiste et spécialiste des USA tel que vous êtes sur ce quoi les USA vont connaitre ces prochaines années?
Votre métaphore cinématographique ne présage rien de bon.
D.J
Rédigé par : D.J | 03 août 2011 à 17:46
Ouf! On n'est pas sorti du bois! Je crois que la seul façon pour un état de sortir du socialisme, c'est qu'il fasse faillite.
Rédigé par : G.M. | 03 août 2011 à 18:31
Les dépenses publiques aux USA sont moins élevés qu'en Europe mais la protection sociale des USA passe en partie par des assurances privées et par des fonds de pensions. En tenant compte de cela, les USA ne sont pas s'y éloignés que cela des standards européens.
Rédigé par : André | 04 août 2011 à 20:38
"nous en sommes à 52% (de prélèvements publics) dans le même club que la Suède"...
A ceci près que la Suède, elle, a fait sa révolution libérale dans les années 90 et s'en porte fort bien alors que nous allons de mal en pis...
http://www.capital.fr/enquetes/economie/la-methode-suedoise-pour-surmonter-les-crises-617323/(offset)/5
Rédigé par : El oso | 05 août 2011 à 00:20
A propos de club, les Etats-Unis viennent d'entrer dans celui, très fermé pour l'instant, des détenteurs de dettes publiques égales à un an de PIB...
Et, nous pronostique-t-on, ils ne vont pas s'arrêter en si bon chemin, cela devrait s'aggraver sur les quatre prochaines années...
Avec la chute retentissante des bourses ces dix derniers jours, le dernier effet de richesse des Etats-Unis s'envole et on voit mal la consommation reprendre dans ces conditions.
Comme la croissance mondiale est plutôt morose, les exportations et les investissements ne vont pas surperformer.
Et le chômage ne va pas baisser, peut-être même encore augmenter.
Les recettes fiscales ne vont pas s'améliorer, donc les états et les collectivités locales vont devoir sabrer dans leurs dépenses, sociales ou autres.
La vie va donc devenir encore plus difficile pour certaines catégories de la population.
Renforçant la morosité de la consommation. Bref, le cercle vicieux...
Et cette fois, l'état fédéral ne pourra plus venir au secours de qui que ce soit...
Quel que soit le prochain dirigeant, républicain ou démocrate...
Rédigé par : El oso | 05 août 2011 à 01:04
Un exemple en Asie plus impressionant que la Suède: Singapour, 14 % de croissance en 2010(!), sans pétrole contrairement au Qatar et à la Norvège, un niveau de vie déjà élevé de surcroit: http://lexpansion.lexpress.fr/economie/singapour-champion-de-la-croissance-en-asie_246218.html Cette surchauffe peut mal se terminer. GS n' aime pas la Suède pour son système social généreux et son égalitarisme. Gorbatchev voulait transformer l' URSS et imiter la suède , on a vu le résultat.C' est en se réformant que l' URSS s' est éffondré, Brejnev l' avait compris dans les années 70. Et quand la russie s' est libéralisé dans les années 90 ce fut encore plus la cata. On ne peut appliquer bêtement le système suédois à la France, juste s' en inspirer .
Rédigé par : Kim Jong Ilien | 05 août 2011 à 06:05
Monsieur Sorman,
Vos chiffres sont erronés, me semble-t-il. Obama avoisine les 44 % de taux d'approbation mais 50 % de désapprobation :
http://www.realclearpolitics.com/epolls/other/president_obama_job_approval-1044.html
Rédigé par : Philip | 05 août 2011 à 15:03
Le talon d' achille des USA et de l' Occident est la contrainte des sondages , du calendrier des élections , des débats indécis interminables sans fin entre gouvernement et opposants. Par exemple, avant chaque élection, le gouvernement fait des cadeaux et des promesses ( qu' il tient rarement) rien que pour acheter les voix .Chirac la fracture sociale puis l' insécurité , des thèmes publicitaires. En Inde ou aux USAs, des lobbies qui défendent uniquement leurs propres intérêts . Dans le livre vert, Kadhafi analyse le fait que si un candidat obtient 51% des voix il est élu mais les 49% restants ne comptent pas, d' où la préconisation de la démocratie directe par le peuple dans son ensemble. Seul 35% des Français ont choisi Sarkozy au premier tour. Les USAs veulent imposer coute que coute leurs valeurs au monde, ils sont méssianiques par nature,ils se considèrent comme élu de Dieu devant diriger le monde( sic), ils veulent détruire des pays rien que par caprice .Ils pensent que n' importe quel pays se doit de vénérer les USAs son armée, sa religion , les hamburgers . Jésus: " Ceux qui ne sont pas pour moi sont contre moi". Les USAs ainsi ont une vision binaire du monde.
Rédigé par : Kim Jong Ilien | 05 août 2011 à 21:39
http://www.agoravox.tv/actualites/international/article/egypte-la-revolution-et-le-leurre-31189 Les médias en Russie sont plus libre qu' en France, ils analysent en profondeur l' actualité, je vous recommande aussi les interview de noam chomsky spécialiste de géopolitique US.
Rédigé par : Kim Jong Ilien | 05 août 2011 à 21:45
Des vidéos de Jean Bricmont: http://www.youtube.com/results?search_query=jean+bricmont&aq=f Je racontes des conneries sur l' économie car j' ai lu que Marx voit le facteur principal dans l' histoire des civilisations est socio économique: mode de production asiatique, antique, féodal et bourgeois moderne. Il a tort car on peut avec des moyens rustiques transformer le monde.Mao a transformé le monde par sa théorie de la guérilla. Le Vietnam nord par la discipline et les techniques maoistes a humilié les USAs.La Corée du Nord a instruit le Nord Vietnam en creusant des tunnels comment devenir invulnérable, elle a aussi montré cette voie à l' iran , les installations nucléaires sont sous terres et secret,le Hezbollah opère dans un réseau de tunnels plus complexe que le métro parisien, de faux bunkers , des snipers invisibles.La suprématie technologie US est totale du coup le seul moyen des pays non occidentaux asiatiques ou musulmans sont forcément rustiques mais le rapport cout/ éfficacité est optimal. Les Talibans formés par l' ISI ne peuvent vaincre l' armée US mais elle occupe le terrain, gagne la population à sa cause, font preuve de patience, de discipline.L' OTAN est totalement incapable de gagner contre les talibans qui se cachent invisibles dans les montagnes mais pourtant présents.Les soldats US vivent dans la terreur des mines artisanales, ils rentrent chez eux traumatisés ou handicapés. Le pays est vaste , montagneux , cette guerre est ingagnable. Ce pays est un piège inextricable.L' Iran et le Pakistan aussi sont montagneux, vastes, mais bien plus peuplés.Si les US les envahit, toutes les voies d' accès seront minés avec des moyens artisanaux,les ennemis seront invisibles ces guerres sont ingagnables , ruineuses. Les médias ne pourraient de plus cacher les charniers, hors les USAs dépendent de l' opinion. Cela provoquerait une faillite morale.L' Occident vit le crépuscule de sa puissance car sa population vieillit donc moins de soldats , tandis que le monde islamique et africain sont jeunes et nombreux. Les paysans Naxalites inspirés par Mao occupent 1/3 du territoire indien, l' Inde ne peut en venir à bout , c 'est impossible pour un tas de raisons, la large majorité des Indiens sont paysans.Le Cashemire musulman aussi est inextricable.Il est probable que le cashemire devienne un jour indépendant, et que des états maoistes se forment , la croissance en inde est invisible pour presque tout le monde. Mao + Islam + démographie la combinaison gagnante pour la fin de l' Occident .Pour moi Mao est un surhomme, un homme providentiel, et le coran est un miracle venu de tribus en plein désert coupés de tout. Aucun musulman ne se convertit au christ ou au judaisme, le Mo est passé du christ et du Judaisme( par exemple l' Arabie était judaisant à l' époque de Mahomet ) à la vraie religion. La révélation chrétienne est simple à expliquer: un illuminé s' est pris pour le fils de dieu aucun historien de l' époque ne l' a signalé et selon des rumeurs des écrivains en ont fait une histoire vraie 1 siècle plus tard et 2 siècles plus tard un empereur romain s' est converti pour des raisons obscure en a fait une religion d' éat , puis sur la multitude de textes disparates et contradictoires, on a arbitrairement choisis certains pour en exclure d' autres comme l' évangile de Judas , Barnabé, ... et on a stipulé que c' était la vérité. L' apparation du coran ce texte miraculeux par contre est inexplicable. Mao et le coran voilà l' acte de décès du christianisme et de l' Occident sont déjà écrits pas pour les raisons que l' on croit, on ne peut éradiquer le coran tout comme la pensée de Mao.
Rédigé par : Kim JongIlien | 05 août 2011 à 23:12
@Guy Sorman
Quelles seront à votre avis les conséquences de la dégradation de la note des USA par S&P?
Rédigé par : El oso | 06 août 2011 à 11:02
La dégradation de la note US pourrait conduire à une modeste augmentation des taux d'intérêt sur les Bons du Trésor US . Mais quel en serait l'effet économique ? Neutre sans doute car les marchés n'ont pas d'autre choix que les Bons US et la majorité de ceux-ci sont détenus, non par les Chinois , mais par les institutions financière américaines . Ces note sont plutôt des signaux politiques pour inviter les Etats à gérer leurs finances dans le long terme, de manière prévisible. En économie , ce sont moins les dettes qui sont redoutables que l'incertitude, l'imprévisibilité des Etats.
Rédigé par : guy sorman | 06 août 2011 à 11:39
Merci.
Rédigé par : El oso | 06 août 2011 à 12:21
Paroles très dures et arrogantes des autorités chinoises. Quand les dictatures donnent des leçons de morale et d'économie à la première démocratie du monde, sans que celle-ci n'y trouve rien à redire. Tout un symbole. La chine, pas intéressée par la revanche et la domination mondiale? Je n'y crois pas.
Les US sont devenu un pays difficilement gouvernable du fait, essentiellement, de la radicalisation d'une certaine droite (pourtant largement désavouée par une majorité d'américains), signe des temps et de l'anxiété qui a saisi le le pays. Sur sa puissance déclinante et son identité, même (puisque rappelons le, la WASP domination, c'est fini).
Obama fait, dans un contexte Titanic-esque, il est bon de le rappeler, un sacré travail. Il est obligé de transiger sur tout, et ne fait donc qu'appliquer une politique centriste, au minimum (c'est à dire, de droite sur l'échelle politique française). En cela, il mécontente et la droite, et la "gauche". Situation politiquement impossible.
Mais les problèmes structurels demeurent. Notamment un système éducatif scolaire calamiteux, un système de santé hyper-onéreux, dont les coûts continuent de croître de près de 10% l'an, et qui pèse d'un poids financier énorme sur les entreprises, les particuliers et les finances publiques.
Quant au S&P, il eut fallu dissoudre cette plaisanterie de boîte il y a fort longtemps, elle qui notait Lehman AAA jusqu'à après sa chute. Joli coup médiatique en tout cas, et sublime tartufferie.
Il y a un énorme problème d'accountability de toutes ces entreprises. Elle ne paient quasi-jamais la conséquence de leur incompétence. Si une même impunité s'appliquait aux particuliers, ce serait l'anarchie complète. Le deux-poids deux-mesure entre la corporatocratie et les particuliers est plus particulièrement choquante depuis le gigantesque bailout de Wall Street, et contribue à la colère et au découragement de l'électorat.
Rédigé par : ETF | 06 août 2011 à 12:26
La Chine fustige la politique économique des États-Unis.
Après l'abaissement de la note américaine par S&P, la Chine estime être «en droit d'exiger que l'État fédéral s'attaque à son problème structurel de dette».
La France , elle, redit sa confiance dans la solidité de l'économie américaine.
L'ère des vaches grasses est finie. La Chine, qui reçoit depuis des années des leçons de politique économique par les États-Unis, principalement en matière de change, se venge.
Alors que S&P vient de sacrifier le triple A des États-Unis, Pékin, le plus gros détenteur d'obligations américaines dans le monde - et de loin, avec 1.160 milliards de dollars de bons du Trésor américain dans les tiroirs selon des chiffres de Washington publiés en mai dernier - estime désormais avoir «tous les droits d'exiger des États-Unis qu'ils s'attaquent à leur problème structurel de dette».
Le gouvernement chinois estime que S&P n'a fait que confirmer une «horrible vérité». Celle qui a été mise en lumière par l'agence de notation chinoise Dagong, qui a dégradé le triple A américain dès le lendemain de l'accord conclu pour relever le plafond de la dette.
Selon elle, «les jours où l'oncle Sam, perclus de dettes, pouvait facilement dilapider des quantités infinies d'emprunts de l'étranger semblent comptés. Afin de soigner sa dépendance aux dettes, les États-Unis doivent rétablir le principe de bon sens selon lequel il faut vivre selon ses moyens».
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2011/08/06/04016-20110806ARTFIG00264-la-chine-fustige-haut-et-fort-les-etats-unis.php
Conclusion :
Le maître engueule l'élève.
Le maître donne des leçons à l'élève.
Rédigé par : BA | 06 août 2011 à 12:34
Ce que l’on craignait est arrivé :l’agence de notation Standard et Poor a déclassé la note AAA des Etats Unis. Cette situation est, à n’en pas douter le résultat des manœuvres et tergiversations du parti républicain, notamment son aile dure aiguillonnée par les membres des tea pots qui ont préféré mettre en péril la confiance envers les Etats Unis pour assouvir leur quasi haine pour le président Obama, dont ils n’ont jamais admis l’élection triomphale. Il ont mené un combat totalement irréaliste et dangereux contre l’augmentation du plafond de la dette, entamant la confiance dans la crédibilité et la solidité du système en semant le doute dans l’esprit des des financiers qui ont assisté à cette empoignade indigne du plus puissant pays du monde… Faut-il rappeler que Donald Reagan, en son temps, a procédé à 18 augmentations du plafond de la dette… Ce qui est encore plus scandaleux, c’est que la croissance de la dette américaine n’a jamais été aussi rapide que durant les 8 années de présidence de Bush… Ce sont ces mêmes républicains qui sont en grande partie responsables de cette situation. Obama a tenté d’éteindre l »incendie » qui faisait déjà rage avant son arrivée, Il a du gérer l’héritage désastreux de la crise issue des errements et du laxisme de l’équipe Bush. Les membres des tea-pots ont la mémoire bien courte et, à l’inverse de leurs prédécesseurs il y a 3 siècles dont le patriotisme a conduit le pays à l’indépendance, ceux d'aujourd'hui en manque singulièrement en menant par leurs excès le pays à sa perte par leur aveuglement pour assouvir leur rancune tenace...
Rédigé par : William T MacBrown | 06 août 2011 à 16:06
Rectification... Il ne s'agit pas de Donald Reagan mais Ronald Reagan... Pardon pour l'erreur !!!
Rédigé par : William T MacBrown | 06 août 2011 à 16:14
Ronald Mc Donald vous voulez-dire.
Reagan est devenu un mythe alors que franchement, le résultat des courses sur le long terme est plus que mitigé. Mais aux US, on n'adore rien tant qu'un bon mythe. On donne ça à manger aux pauvres crétins moyens qui en raffolent, et pendant ce temps, on transfère toute la richesse du pays entre les quelques mains d'un petit club d'ultra-riches.
Le mythe, religieux ou non, est aux US, la morphine du peuple.
Rédigé par : ETF | 06 août 2011 à 16:49
Samedi 6 août 2011 :
La Bourse saoudienne, la première place boursière mondiale à réagir à la dégradation de la note souveraine américaine, a perdu 5,46 % samedi en clôture, dans un marché inquiet de cette décision sur les Etats-Unis et aussi affecté par la situation dans la zone euro.
Ouverte le samedi alors que les autres places financières sont fermées, la Bourse de Ryad, la plus importante du monde arabe, est la première à réagir à la décision historique, prise vendredi par l'agence de notation financière Standard et Poor's, d'abaisser la note souveraine des Etats-Unis.
A la clôture samedi, l'indice vedette Tadawul All-shares (TASI) a terminé à 6.073,44 points et la baisse a concerné toutes les valeurs de l'indice.
Le marché saoudien a réagi au coup de tonnerre créé par la décision de l'agence de notation financière Standard and Poor's (S&P) de priver les Etats-Unis de sa notation AAA attribuée à sa dette publique, pour la première fois de leur histoire.
"La décision de S&P et les problèmes de dette en Europe effrayent les investisseurs", a déclaré un analyste financier Abdulwahab Abou Dahesh.
Les actions des grandes banques saoudiennes ont perdu 4,7 % (Al-Rajhi a cédé 5,2% et Samba Bank -6,98%).
Celles des compagnies pétrochimiques ont reculé de 6,7% comme les actions du groupe Sabic (-5,54%). Les valeurs liées aux groupes de construction ont également abandonné 6,4%, tout comme celles du secteur des télécommunications avec les actions de STC, qui ont lâché 2,56% et celles de Zain KSA (-6,15%). Etihad Etisalat a aussi perdu 5,9%.
"Les actions saoudiennes ont réagi à deux facteurs : les fortes pertes enregistrées sur les marchés financiers ces derniers jours, la baisse des cours pétroliers, et la décision de S&P sur la dette américaine", a indiqué l'économiste Mohammed al-Omran dans un entretien à la chaîne de télévision Al-Arabiya.
Rédigé par : BA | 06 août 2011 à 17:04
" Reagan est devenu un mythe alors que franchement, le résultat des courses sur le long terme est plus que mitigé. "
Parce que dans le long terme les dirigeants ont changé. Reagan ne porte pas la responsabilité de la politique de ses prédécesseurs.
Reagan a sorti l'Amérique de l'anémie économique des années Carter et a redonné à l'Amérique ses lettres de noblesse, tant sur le plan économique avec une baisse spectaculaire du chômage et tant sur la plan de la politique extérieur en plantant l'URSS au sol.
Et c'est cela qui compte dans son bilan présidentiel.
D.J
Rédigé par : D.J | 06 août 2011 à 17:54
@ William,
" Ce qui est encore plus scandaleux, c’est que la croissance de la dette américaine n’a jamais été aussi rapide que durant les 8 années de présidence de Bush… "
Dans les années W.Bush la dette est passée de 58% du PIB contre environs 72%
Sous Obama dette est passée de 72% à bientôt 110% en seulement 2 ans. Drôle de Façon d'éteindre un incendie. Cherchez votre erreur.
D.J
Rédigé par : D.J | 06 août 2011 à 18:03
On peut encore y rajouter le déficit publique US entre les années Bush et les années Obama. Édifiant. Et on ose encore d'accuser W.Bush d'avoir plomber les finances US.
Déficit Bush 2002 = $159 Milliards
Déficit Bush 2003 = $374 Milliards
Déficit Bush 2004 = $412 Milliards
Déficit Bush 2005 = $319 Milliards
Déficit Bush 2006 = $248 Milliards
Déficit Bush 2007 = $161 Milliards
Déficit Bush 2008 = $240 Milliards (sur un budget total de 2800 milliards)
Déficit Obama 2009 = $1,400 Milliards (sur un budget total de 3730 milliards)
Déficit Obama 2010 = $1,300 Milliards
Déficit Obama 2011 = $1,500 Milliards
Source Drzz info.
D.J
Rédigé par : D.J | 06 août 2011 à 18:07
@Guy Sorman
La denière fois que vous vous êtes exprimé sur l'avenir de l'euro, vous sembliez, si mes souvenirs sont bons,optimiste quant à sa pérennité.
Depuis lors, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts,beaucoup de dettes souveraines ont été attaquées.
Et nombre de voix se sont élevées pour prédire l'explosion finale de la zone.
Quel est aujourd'hui votre sentiment?
Rédigé par : El oso | 06 août 2011 à 18:16
DJ Obama n' a pas de chance, la crise s' est déclenché juste avant la fin de l' ère Bush, si Bush était encore président, le déficit serait à peu près le même. GS vante Bush car il a fait des cadeaux aux riches ce qui est ton cas DJ, pour GS dérégulation is good. Moi , j' aime bush car il a enlisé son armée en afghanistan, il a fait du Pakistan ISI son allié incontournable, 1/3 de l' aide US à l' étranger au Pakistan,il a un cousin hispanique du coup il n' a rien contre eux, ces mimiques sont marrants, sous clinton , excédents US, le contraire sous Bush, merci Bush. C' est sous Bush que les entreprises US ont tout délocalisé en RPC PCC, je pense qu' il aurait du aller même plus loin en délocalisant l' industrie de l' armement. http://www.businessinsider.com/navy-chinese-microchips-weapons-could-have-been-shut-off-2011-6 Merci Bush!
Rédigé par : Kim JongIlien | 06 août 2011 à 22:26
http://www.sicw-news.com/2011/07/comment-le-pentagone-presque-ete.html "59 000 micro-puces vérolées
En 2010, la U.S. Navy s'est procurée 59 000 puces afin d'équiper entre autre des missiles et des transpondeurs. Mais il s'est avéré que ces processeurs étaient des contrefaçons chinoises. Outre leur très mauvaise qualité, elles étaient infectées par une backdoor autorisant une prise de contrôle à distance. On imagine aisément l'impact d'une puce coupée dans un transpondeur d'avion de chasse, qui devient alors incapable de distinguer ses amis de ses ennemis. Elle aurait également pu diffuser de fausses informations, changeant la cible d'un missile tomahawk. C'est l'IARPA (Intelligence Advanced Research Projects Agency), qui en analysant les composants, a découvert le petit cheval de Troie qui sommeillait à l'intérieur. Les USA à la traine dans l'innovation?
Quand on connait le budget de la défense outre-atlantique (698 milliards de dollars en 2010, soit 42.8% des dépenses mondiales dans ce secteur), on se dit que les USA pourraient arrêter de jouer les pinces et se fournir dans leurs propres usines. Le problème est que les concepteurs d'électronique américains n'arrivent pas toujours à suivre la cadence de leurs homologues, asiatiques notamment, qui sortent des produits plus avancés technologiquement, peu couteux, et ce dans des délais très courts."
Rédigé par : Kim JongIlien | 06 août 2011 à 22:36
" GS vante Bush car il a fait des cadeaux aux riches ce qui est ton cas DJ, pour GS dérégulation is good. "
Un très très gros raccourcis.
D.J
Rédigé par : D.J | 06 août 2011 à 22:36
Les USAs demeurent les leaders car ils sont N 1 dans la high tech . Les chiffres de PIB ne veulent rien dire car l' industrie US n ' est que la 3 ième mondiale après l' UE et la RPC PCC. Tous les entreprises les plus innovantes sont US et ils créent des produits qui n' existaient pas: iphone ipad, android. Monopoles dans logiciels , internet,armement, ... L' UE , le Japon et la RPC PCC sont cantonnés seulement dans des industries traditionelles en déclin: immobilier, autos, sidérurgie, ... Les pays qui peuvent réellement les concurrencer dans la haute valeur ajoutée sont dérisoires : Corée du sud (processeur ARM samsung) ou Taiwan. En fait la concurrence face à Apple, MS$, Google, ... est une plaisanterie. L' URSS PCUS à l' époque ou la RPC PCC ne peuvent rivaliser les US que dans le volume de production mais pas dans la valeur ajoutée. Pour réaliser la même unité de PIB, ils doivent produire 4 fois plus.
Rédigé par : Kim JongIlien | 06 août 2011 à 23:02
@DJ
Vous avez raison sur le montant du déficit accumulé durant l'ére Bush par rapport à celle durant celle d'Obama, mais en avez-vous bien analysé la cause ? Méditez sur la remarque de Kim JongIlien indiquant que le déficit actuel en cas de victoire des républicains en 2008 aurait été à peu près équivalent. Il suggère ainsi fort justement qu’Obama subit la crise de plein fouet depuis le début de son mandat le 20 Janvier 2009, soit 3 ans et demi alors que Bush l’a vécu vraiment que depuis mi Septembre 2008, soit 4 mois environ. Observons que les remèdes d’urgence de l’administration Bush face à la crise ont été plutôt keynésiens, avec la nationalisation de certaines entreprises financières et un engagement massif de l’Etat fédéral (plan Paulson) de 700 milliards de dollars… Une paille !!! Y aurait-il donc les « bons » déficits décidés par les républicains et les « mauvais » imposés par les circonstances aux démocrates ?
Rédigé par : William T MacBrown | 07 août 2011 à 00:07
Bien vu Macbrown. Notons qu'il n'y a pas eu de nationalisation des banques (Citybank, B of A), seulement des prises de participation (renflouement) minoritaires et sans pouvoir de contrôle.
Notons que ce sont les républicains (version Tea Party) qui portent l'entière responsabilité de la dégradation de la note.
Mais DJ va nous dire que c'est une bonne dégradation.
Rédigé par : ETF | 07 août 2011 à 00:27
Merci à ETF pour son message
@DJ
Quand j'ai indiqué que le déficit sous l'ère Bush avait considérablement augmenté; vous m’avez répondu en assénant une rafale de chiffres en les comparant ceux avec Obama. Votre démonstration est à priori éclatante... Fournir des chiffres précis et exacts, c'est bien... encore faut-il que ceux-ci fournissent de la matière à réflexion... Comme je l’ai écrit dans mon dernier post, Obama a subit de plein fouet la crise avec une diminution du PIB notable, le chômage, donc des ressources en baisse etc… Ayant été élu sur un programme social crédible budgétairement avant la crise avec un PIB en croissance, il a voulu le faire passer comme il s’y était engagé… L’héritage des guerres de Bush a aussi alourdi la note… Les périodes de comparaison ne sont pas celles auxquelles je faisais allusion : celle avant Bush et après. Je vous invite pour cela à consulter une source digne de confiance, car, sans remettre en cause votre bonne foi, le site drzz.info paraît entaché d’une orientation par trop « libérale » pour servir de référence. Je propose le site : http://www.marktaw.com/culture_and_media/TheNationalDebt.html
Les courbes relevées sont édifiantes… Il apparaît nettement, même pour un non initié que le déficit a pris de l’ampleur à partir des années Reagan. Les années Clinton sont marquées par une baisse puis une reprise abrupte sous l’ère Bush… Une remarque s’impose… la politique de réduction d’impôts chère aux ultralibéraux lancée par Reagan montre ici toute sa nocivité. Cette politique est contraire au bon sens en favorisant les déséquilibres budgétaires dont l’ampleur a atteint des sommets intolérables… sanctionnés par les agences de notation… Que le parti républicain à l’origine de ces désordres commence à balayer devant sa porte… en reconnaissant sa responsabilité écrasante dans cette lamentable affaire…
Rédigé par : William T MacBrown | 07 août 2011 à 14:03
" Observons que les remèdes d’urgence de l’administration Bush face à la crise ont été plutôt keynésiens, avec la nationalisation de certaines entreprises financières et un engagement massif de l’Etat fédéral (plan Paulson) de 700 milliards de dollars… Une paille !!! "
Je vous rappel que c'est le congrès qui à vote en définitif les plans de nationalisations. Et je vous rapplles aussi que le congrès pendant les deux dernières années Bush était démocrate.
Il n'y a plus rien à dire sur les années Reagan. C'est quand même fort de café de l'accuser d'être responsable de la crise actuel, après avoir remis l'économie américaine sur les rails qui était au tapis. Mais ont peu aussi parler de la fameuse loi " investissement act " crée par Carter et remis au gout du jour par Clinton qui a permis à des millions d'américains économiquement fragiles d'avoir eu le droit d'emprunter aux banques pour devenir proprio. On connait la suite quand ces derniers furent dans l'impossibilité de rembourser leurs hypothèques en 2008. Les fameux Subprimes.
Quand à Obama, il est celui qui veut éteindre un incendie avec de l'essence.
D.J
Rédigé par : D.J | 08 août 2011 à 17:26