New-York,
Il n’existe pas d’économie sans crise mais la crise présente des économies occidentales, qui entre dans sa quatrième année, est sans précédent recensé. Elle laisse les commentateurs sans voix, les économistes perplexes et les gouvernements au bord de l’hystérie. Dans les situations complexes, expliquait le logicien Occam, les hypothèses les plus simples sont les plus vraisemblables. Appliquons ce « rasoir d’Occam » à la crise : nous verrons qu’il fonctionne.
Rappelons tout d’abord qu’une crise économique n’a, en soi, rien d’anormal ni d’exceptionnel : depuis que l’Occident a inventé la croissance, la richesse par individu ne cesse en moyenne, d’augmenter, mais en dents de scie. Ces accidents de parcours ont des causes que l’on a clairement repérées et expliquées : soit l’économie subit un choc extérieur - comme la brutale augmentation du prix de l’énergie en 1973, ou la fermeture des frontières en 1930 - soit, elle est victime d’un traumatisme interne, tel l’excès de création de monnaie ou hyperinflation, ou encore une innovation qui tourne mal. Ainsi, la crise financière de 2008 fut-elle clairement provoquée par une innovation utile au départ, les dérivés financiers qui ont accru les investissements productifs, et qui a viré à la catastrophe pour la simple raison de leur usage excessif.
D’ordinaire, la croissance reprend dès l’instant où les conditions normales en sont rétablies : on rouvre les frontières après les avoir malencontreusement fermées, on purge le circuit financier de ses produits toxiques, on remplace la monnaie dévalorisée par une monnaie fiable. Ce nettoyage de l’économie est le plus souvent douloureux : des entreprises qui ne vivaient que de monopoles disparaissent, des épargnants sont ruinés, des chômeurs doivent se reconvertir. En temps de sortie de crise, le rôle essentiel des Etats est d’accompagner la purge de manière à réduire les souffrances humaines : telle est la fonction des assurances sociales. La purge une fois absorbée, l’économie repart à la hausse de manière spontanée : arrêtons-nous un instant sur cette spontanéité.
Les économies ne croissent que pour une seule raison qui est l’innovation : sans innovation, pas de croissance. Mais l’innovation seule ne suffit pas : il convient aussi qu’une découverte technique soit mise en œuvre par un entrepreneur. Le couple innovateur/entrepreneur (ce peut être la même personne, comme Steve Jobs ou naguère, Thomas Edison ou Louis Renault) est le socle de toute prospérité moderne. A l’évidence, en Occident, ce couple est tombé en panne : ce qui ne laisse pas d’étonner. Car jamais, nos laboratoires, en Occident, n’ont autant regorgé d’innovations : le nombre de brevets triadiques (Etats-Unis, Europe, Japon) n’a jamais été aussi élevé dans l’histoire de l’humanité parce que l’innovation scientifique est un phénomène cumulatif. En dehors des trois pôles cités, l’innovation reste tout à fait marginale : la Corée du Sud seule émerge mais pas encore la Chine, ni l’Inde, ni le Brésil. Tout se passe donc comme si l’Occident était assis sur un trésor mais aucun entrepreneur ne se résout à ouvrir le coffre. Et cependant, les gouvernements multiplient les hochets, en particulier par des crédits à taux quasiment nuls, devenus la norme au Japon, suivi par les Etats-Unis et l’Europe : sans susciter le moindre frémissement.
Continuons donc à disséquer la crise avec le rasoir d’Occam. Une évidence devrait nous sauter aux yeux : les gouvernements occidentaux refusent, depuis 2008, d’appliquer à eux-mêmes les recettes dites de bonne gouvernance qui sont prodiguées aux pays pauvres. Après avoir longtemps tergiversé sur les fondements de la pauvreté et l’origine de la richesse, les économistes sont parvenus à un quasi consensus : le développement est fonction de la qualité et de la stabilité des institutions publiques. Cette approche simple, à la Occam, a révolutionné le destin des pays pauvres ; dès l’instant où ceux-ci ont pu créer chez eux des institutions prévisibles comme une monnaie stable, des impôts modestes, des frontières ouvertes, un droit de propriété légitime, on vit du jour au lendemain décoller des pays émergents. La théorie institutionnelle du développement a été, ces trente dernières années, corroborée par l’expérience.
Sauf en Occident où l’on se refuse à s’appliquer cette même théorie : depuis 2008, tous les gouvernements rivalisent en interventions, monétaires, fiscales et sociales. Puisque la croissance ne revient pas, les gouvernements ajoutent une cuillérée de potion ou en concoctent une nouvelle. Nous sommes ainsi entrés dans une ère d’instabilité institutionnelle permanente, une surenchère thérapeutique qui interdit au patient de recouvrer la santé. Confronté à tant d’agitation, l’entrepreneur perplexe attend : comme un investissement ne peut pas se rentabiliser dans l’année, toute politique économique de court terme ne génère qu’une passivité rationnelle. La récession sans fin, si notre hypothèse la plus simple est bien la plus vraisemblable, vient de cette contradiction entre le temps long nécessaire à l’économie et le temps court qui est l’horizon de la politique.
La récession présente oblige donc à une réflexion essentielle sur la sortie de crise en régime démocratique : comment restaurer le temps long nécessaire à l’entrepreneur quand les échéances électorales sont brèves ? Barack Obama, par exemple, joue sa réélection sur une création massive d’emplois publics. Si son projet était appliqué, un ou deux millions d’emplois pourraient bien être créés pendant un an ou deux, conférant l’illusion d’une victoire contre le chômage. Passée l’euphorie, la dette publique obligerait à licencier tout le monde et au passage, aurait asphyxié, par l’impôt ou l’inflation, nombre d’emplois privés.
On n’en conclura pas pour autant à un dilemme de la démocratie et de l’économie, puisque la solution existe : il convient de faire sortir des champs électoraux, les institutions nécessaires à la croissance. Naguère, les gouvernements manipulaient la monnaie, maintenant, ils ne le peuvent plus ; ils ouvraient et fermaient les frontières à leur guise, maintenant celles-ci sont régies par des traités. Ce qui, à l’évidence, devrait désormais être soustrait à la controverse électorale, c’est la dépense publique. Dans toutes les démocraties occidentales, la Constitution pourrait non pas interdire le déficit budgétaire, mais instaurer un plafond de la dépense publique en fonction de la richesse nationale. La sécurité de l’euro en serait automatiquement garantie puisque seule la dette publique mine l’euro.
La non sortie de la récession semble donc n’avoir qu’une raison, non pas la dette publique mais le refus des gouvernements de s’engager à long terme sur cette dette. On objectera que des élus du peuple n’accepteront jamais de se priver du droit à la dépense ; mais on entendit le même argument contre l’indépendance des banques centrales ou le libre-échange. Si le plafonnement constitutionnel de la dépense publique n’est pas encore acceptable, c’est donc que la crise n’est pas encore comprise. Les peuples, écrivit Hayek, n’apprennent que de leurs propres erreurs. Mais ils apprennent.
Vendredi 23 septembre 2011 :
«Risque de crise systémique», estime Jean-Pierre Jouyet.
Le président de l'Autorité des marchés financiers (AMF) Jean-Pierre Jouyet a parlé vendredi de «situation, très très préoccupante» sur les marchés et s'est inquiété d'un «risque de crise systémique» capable de faire plonger toute la planète dans la récession.
«Nous sommes dans une situation mondiale de crise» avec, «devant nous, un risque de crise systémique», c'est-à-dire d'un effondrement de l'ensemble du système économique mondial, a relevé Jean-Pierre Jouyet, interrogé sur France Inter.
Cette situation est due à « un endettement au Japon très fort, des déséquilibres américains qui sont extrêmement profonds malgré des plans de relance qui ne donnent pas de grand résultat, et, en Europe, à la crise des dettes souveraines », a expliqué l'ancien secrétaire d'Etat aux Affaires européennes.
«Nous devons prendre des mesures urgentes au niveau international», a-t-il ajouté, en espérant que «les Européens, les Américains et le Fonds monétaire international (FMI) vont au moins arriver à émettre un diagnostic partagé».
«Ce qu'attendent les marchés», a-t-il insisté, «c'est d'y voir un peu plus clair».
«On est dans une situation d'une crise d'endettement qui, en 2008, était caractérisée par une montée de la dette privée et qui, aujourd'hui, est caractérisée par une montée de dettes publiques, de déficits publics et de déséquilibres dans toutes les économies mondiales», a-t-il résumé.
«Il se trouve que l'Europe est l'épicentre de cette crise». «On n'est pas dans une situation meilleure qu'en 2008», a-t-il mis en garde.
http://www.20minutes.fr/ledirect/793030/risque-crise-systemique-estime-jean-pierre-jouyet
Rédigé par : BA | 23 septembre 2011 à 18:37
" Si le plafonnement constitutionnel de la dépense publique n’est pas encore acceptable, c’est donc que la crise n’est pas encore comprise. Les peuples, écrivit Hayek, n’apprennent que de leurs propres erreurs. Mais ils apprennent."
Les suisses il y a à peu près une dizaine d'année ont accepté par référendum une loi du parlement qui demandait une inscription dans la constitution " un frein à l'endettement publique " loi bien évidemment combattus par la gauche. Cette victoire a permis à la Suisse d'être aujourd'hui l'un des pays modernes qui a un endettement publique les plus faible. Et celle qui a un excédent budgétaire. Les gens sont mois con que l'on pourrait croire. Tout n'est pas perdu pour le reste de l'occident face à ses dettes. Ils suffit de bien expliquer ce qui doit être fait.
Merci Guy pour la leçon. La Suisse vous donne raison.
Et désolé pour mon chauvinisme.
D.J
Rédigé par : D.J | 24 septembre 2011 à 00:23
Les pays non occidentaux ont vraiment du retard dans la recherche. Ils devraient toujours plus de hackers pour pénétrer le Pentagone, le CMI US,.. La moitié des dépenses de recherche publique aux USAs est consacrée à l' armement. Le piratage informatique à grande échelle est l' un des rares moyens asymétrique face à l' impérialisme.
Rédigé par : Kim JongIlien | 24 septembre 2011 à 01:05
La crise chez nous c'est bien sûr la mondialisation. Tout le monde le dit. Ceux qui en parlent le plus en souffrent le moins, voire en profitent sans l'admettre. Un revenu garanti, des prix mondiaux et un euro fort : c'est miraculeux ! Près de la moitié du corps électoral vit directement ou indirectement de l'impôt et de la dette (2 mois de dépenses annuelles de l'État paraît-il)...depuis les années 80 - création significative du MATIF en 1985 - les marchés financiers s'occupent essentiellement de gérer la dite dette - l'équipe de traders la plus active est celle de Bercy -...nous avons vécu à la lettre une "Belle époque" et, d'ailleurs, nous la vivons toujours, hormis, peut-être, les "spéculateurs" comme moi...
:-)
Rédigé par : GAUTHIER | 24 septembre 2011 à 12:08
Les bourses tombent de Charybde en Scylla.
Les banques pourraient avoir besoin de 4000 milliards de dollars, selon la BRI.
Le secteur bancaire a été malmené alors que la recapitalisation de certaines banques européennes est désormais présentée comme inévitable. De plus, le spectre de l’assèchement de crédit a rejailli. Les banques européennes pourraient faire face à des besoins de liquidités à court terme d’au moins 4000 milliards de dollars, selon une étude de la Banque de règlements internationaux (BRI) rendue publique il y a une semaine, mais passée inaperçue.
En France, le président de l’Autorité des marchés financiers a parlé de «situation très, très préoccupante» et s’est inquiété d’un «risque de crise systémique» capable de faire plonger toute la planète dans la récession.
Source : Le Temps, samedi 24 septembre 2011.
http://81.27.130.64/economie_finance
Rédigé par : BA | 24 septembre 2011 à 17:00
La situation en Biélorussie est très inquiétante, ce pays naguère florissant est menacé de faillite, vite, il faut sauver le soldat Loukachenko!
Rédigé par : Kim JongIlien | 25 septembre 2011 à 00:18
Il faudra surveiller la croissance du Pakistan car elle déterminera l' avenir du monde. Ce pays est elle capable de résiter à l' Inde ? New AESA radar for JF-17 block II http://www.youtube.com/watch?v=5DC1wht0OwQ Quand les avion J 20 et J-2X seront près pour supplanter HAL Tejas indien, et suffiront elles face au MRCA et surtout au Pak Fa Russo Indien, cela prouvera peut etre que la démocratie marche, on n' aurait jamais pu imaginer l' Inde être capable de fournir des technologies aux Russes qui grâce à la démocratie renforce constamment ses forces armées. La RPC construit gratuitement une centrale au plutonium pour les Pakis http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2011/02/09/AR2011020906388.html . Le Pakistan est la clef de voute de tout le monde islamique, le salut viendra du Pakistan , loin d' être en déclin comme les pays arabes.
Rédigé par : Kim JongIlien | 25 septembre 2011 à 00:29
excelent analyse d'un des problèmes majeur entre le temps long et court.
la democratie n'existe pas dans tout notre univers cherché l'erreur quelle démocratie pour quelle peuple? les phases de Churchile sont creuse.
regardez les regimes glorieuse passé comme hammurabi ou pepi et ramses,auguste et louis XIV ce dernier nous avait mise dans une endettement 10 fois celle d'aujourd'hui.
Bon même aujourd'hui nous ne somme dans un démocratie mais plutot ploutocratie ou oligargie mais fonctionnent sur le court terme vu leur assises sur la democratie
Rédigé par : Wijngaards | 25 septembre 2011 à 13:17
Christine Lagarde , top model: c'est ce qui ressort de son portrait dans le New York times du jour qui ne tarit pas d'éloges sur ses sacs Hermés, ses tailleurs Chanel et ses chaussures Louboutin. Une femme sandwich pour le luxe français. On rappelle aussi que ses prédictions économiques quand elle fut Ministre des Finances, furent toujours fausses. Ne devrait-on pas en revenir au temps où les DG du FMI , fonctionnaires tenus par le devoir de réserve sa taisaient? Rappeler Camdessus ou de Larosière , apaiserait les marchés au lieu de les affoler par des déclarations intempestives.
Rédigé par : guy sorman | 25 septembre 2011 à 17:32
Guy, je vous trouve un peu injuste envers Mme Lagarde... L'article parle en effet de sa garde-robe mais dit aussi beaucoup d'autres choses: capacite a dire ce que beaucoup de gens pensent mais ne veulent pas dire tout haut, sentiment qu'il y a maintenant un patron au FMI, etc... L'article est long et assez complet, tout le monde peut le lire et en juger.
Quand aux banques europeennes tout le monde sait qu'elles doivent etre recapitalisees. Les stress-tests etaient une aimable plaisanterie puisque les obligations d'etats europeens detenus par toutes les banques ne sont pas evaluees en "mark-to-market". Le fait de dire cela tout haut ne rend pas Mme Lagarde responsable. Les responsables sont les dirigeants de ces banques qui ont acquis toutes ces obligations.
Lagarde est une femme elegante, cela ne devrait pas etre retenu contre elle.
L'article mentionne une declaration tres meprisante de Fabius a son egard, dans laquelle est reprise cette idee de son elegance. Je regrette de vous voir du meme cote que Fabius sur ce coup la. Mais vous savez peut-etre des choses que le commun des mortels comme moi n'a pas idee.
Rédigé par : Avidadollars | 25 septembre 2011 à 20:54
Par ailleurs sur Mme Lagarde:
Je prends les paris: Elle sera Presidente. Pas en 2012, mais au coup d'apres.
En 2012 la gauche va passer et ca va etre un desastre. C'est pas Hollande, Aubry ou leurs amis qui vont pouvoir mettre en place ce qu'il faut pour eviter la crise qui se profile en Europe et ils sauront encore moins quoi faire quand tout petera.
Lagarde, son poste au FMI, elle peut y passer quelques annees et avec la crise qui vient, se faire un nom.
Et en 2017, elle fera Presidente.
Lagarde Presidente. Ca nous changera; elle parle anglais, elle est elegante et c'est pas une socialo...
Je delire?
Rédigé par : Avidadollars | 25 septembre 2011 à 23:01
Notre taulier est clairement jaloux du luxe Lagardien. Notons au passage qu'il n'a jamais critiqué Dati sur le même thème. Deux poids, deux mesures.
Lagarde président. No way, j'en prends le pari (Dakar). Lagarde n'est pas et n'a jamais été une femme d'appareil (dentaire à part).
Citez-moi un exemple de président (en France) qui n'ait pas d'abord été à la tête de son parti politique, un parfait homme d'appareil ?
Rédigé par : ETF | 26 septembre 2011 à 01:52
Pour mémoire, Rachida Dati fut violemment attaquée pour avoir osé s'habiller chez les grands couturiers. Elle avait eu l'inconvenance de sortir de son rôle de beurette en voie d'intégration!Alors que nul ne reproche à Mme Lagarde, ses bijoux et cachemire. On retrouvera un post à ce sujet , il y a deux ou trois ans déjà.
Rédigé par : guy sorman | 26 septembre 2011 à 02:44
Il est marrant que Guy Sorman présente Steve Jobs comme un innovateur. Disons plutôt que Steve Jobs est un très bon publicitaire, pas un innovateur. C'est fou ce que l'on peut faire croire avec quelques shows...
Il faut arrêter de dire que l'innovation ne vient que des Etats-Unis, l'Europe et le Japon ! Guy Sorman devrait lire Joseph Nheedham pour voir que pratiquement toutes les inventions modernes viennent de Chine. Je suis stupéfait par l'ignorance grasse des soit disant "intellectuels" français...
Rédigé par : Empereur | 26 septembre 2011 à 05:10
Voici quelques infos qui contredisent ce billet de Monsieur Sorman :
En 2010, l’organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) estime (les chiffres publiés il y a quelques jours ne sont que provisoires) que les industriels chinois ont déposé 12337 demandes internationales de brevets, ce qui les place 4e derrière les Etats-Unis (44 855), le Japon (31 156) et l'Allemagne (17 171). Mais contrairement à ce que certains raccourcis pourraient laisser croire, il ne s’agit pas du nombre de brevets déposés en Chine. Ils sont bien plus nombreux.
En 2010, 814 825 brevets ont été approuvés par le Bureau d'Etat de la propriété intellectuelle chinois (+40 % / 2009) sur 1,2 million de demandes (+ 25%). Et les demandes chinoises ont représenté plus de 59% de tous les brevets d'invention approuvés en 2010, contre 50,9% en 2009, dépassant la proportion des demandes étrangères pour la première fois.
Les 12337 demandes d’extension de brevets internationaux (dit PTC), ne représentent donc que le dessus l’iceberg. Il indique le nombre de brevets que les chinois pensent devoir déposer dans d’autres pays pour protéger leur propre technologie sur les marchés qu’ils souhaitent conquérir. En premier lieu, celui des télécoms. Avec 1863 demandes en 2010, le Chinois ZTE corporation prend la deuxième places de demandes PTC derrières le japonais Panasonic (2154). Son concurrents Huawei, le talonne à la quatrième place avec 1528 demandes, juste derrière l’américain Qualcomm (1677 demandes). Sans compter les156 demandes deHuawei Devices. Certes, il y a surement une part de rattrapage, mais de l’avis même de leurs concurrents internationaux, les brevets déposés par Huawei et ZTE sont solides, voire majeurs. Le français Alcatel-Lucent, concurrent direct n’a lui déposé que 275 demandes et pointe à la 49 places (en recul de 8 rangs / 2009).
Rédigé par : Empereur | 26 septembre 2011 à 05:22
Durant la dernière campagne présidentielle Barak Obama s'est laissé allé à affirmer que l'Amérique avait "inventé" l'automobile...ses compatriotes sont aussi persuadés que le cinéma est une invention d'Édison...ce n'est pas totalement inexact même si, officiellement, l'inventeur de celle-là fut l'Allemand Otto et les frères Lumières pour celui-ci...
:-)
Rédigé par : GAUTHIER | 26 septembre 2011 à 11:23
Empereur confond une demande de brevet avec un brevet enregistré...Needham sur la Chine ancienne fait une juste observation: l'innovation en Chine fut intuitive, basée sur l'observation sans en tirer de théorie. Un exemple: les militaires chinois étaient dés le 14e siécle , vaccinés contre la variole( pas le peuple ) parce que la vaccination marchait mais c'est Pasteur qui découvrit la raison. Deux démarches distinctes. Needham n'explique pas la Chine actuelle: sur l'innovation en Chine , j'ai du poster dix textes sur ce blog , je n' y reviens pas. Et j'espère que les Chinois contribueront de plus en plus au progrès scientifique et technique mondial, nous vivons sur la même plaééte.
Rédigé par : guy sorman | 26 septembre 2011 à 15:02
Lundi 26 septembre 2011 :
Trois caisses d'épargne espagnoles nationalisées cette semaine.
D'ici la fin de la semaine, 8 % du secteur bancaire espagnol sera passé sous contrôle de l'Etat, dans le cadre d'une première vague de recapitalisation. Le Parti populaire (droite) serait partisan d'en lancer une deuxième s'il arrive au pouvoir dans deux mois.
http://www.lesechos.fr//entreprises-secteurs/finance-marches/actu/0201661110210-trois-caisses-espagnoles-nationalisees-cette-semaine-224441.php
Rédigé par : BA | 26 septembre 2011 à 17:12
"Needham sur la Chine ancienne fait une juste observation: l'innovation en Chine fut intuitive, basée sur l'observation sans en tirer de théorie."
Le problème est qu'il est difficile aujourd'hui de déchiffrer les anciens textes scientifiques chinois, le travail de Nheedham a été complété depuis. Et de nombreux chercheurs démontrent que c'est une ânerie de dire que les inventions chinoises ne sont que intuitives, il y a bien eu des théories. Par exemple, la théorie des 5 éléments, qui est une sorte de théorie imparfaite de la matière. De toute façon, le progrès scientifique avance par observation des erreurs des anciennes théories.
Sur les brevets, ce ne sont qu'un indicateur économique, pas scientifique. Ils témoignent d'un "effort" d'inventivité. Pour être innovant au niveau scientifique, il faut des grosses universités qui attirent des docteurs du monde entier.
Rédigé par : Empereur | 27 septembre 2011 à 04:42
Mardi 27 septembre 2011 :
Le domino grec est tombé, puis le domino irlandais est tombé, puis le domino portugais est tombé. Maintenant, le domino espagnol va tomber.
Ou alors le domino italien ?
Taux en hausse pour l'Espagne et l'Italie.
Espagne :
Le Trésor espagnol a émis mardi pour 3,225 milliards d'euros de bons à 3 et 6 mois, avec des taux en forte hausse par rapport à la dernière émission de ce type le 23 août, a annoncé la Banque d'Espagne.
Les taux ont augmenté, à 1,692 % pour l'émission à 3 mois (contre 1,357 % le 23 août 2011), et à 2,665 % pour celle à six mois (contre 2,187 % le 23 août). Le Trésor visait une émission d'entre 2,5 et 3,5 milliards d'euros.
Italie :
Le Trésor italien a émis mardi 14,5 milliards d'euros d'obligations à court terme, dont les taux d'intérêt ont bondi à des niveaux records, signe de la méfiance des investisseurs. Cette émission était le premier test pour l'Italie sur le marché obligataire depuis l'abaissement de sa note souveraine en début de semaine dernière par l'agence Standard and Poor's, ce qui a attisé les craintes d'une contagion de la crise de la dette à la troisième économie de la zone euro.
http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2011/09/27/97002-20110927FILWWW00502-taux-en-hausse-pour-l-espagne.php
Rédigé par : BA | 27 septembre 2011 à 13:35
JERUSALEM (AFP) - Le ministère israélien de l'Intérieur a annoncé mardi avoir approuvé la construction de 1.100 nouveaux logements dans le quartier de colonisation juive de Gilo à Jérusalem-Est occupé et annexé.
Hypocrisie sans limites. Quelle erreur funeste de ne pas avoir installé Israël au Wisconsin.
Rédigé par : ETF | 27 septembre 2011 à 16:33
La démocratie est souvent en crise, particulièrement en France.
Nous en sommes à la cinquième république, certains appellent la sixième de leurs voeux.
Notre démocratie chavire dès qu'il y a un problème sérieux, la deuxième guerre mondiale ou la guerre d'Algérie.
Cette fois, c'est la crise sur fond de mondialisation, remise en question par Le Pen, Montebourg, Todd ou Sapir. On nous reparle d'une Ligne Maginot, économique cette fois.
Sans parler des multiples affaires, passe-droits, relations incestueuses entre gouvernement, haute administration et grandes entreprises.
Sans parler de notre fond marxiste, qui s'il n'ose plus dire son nom, est toujours présent dans certains partis politiques, syndicats ou secteurs de l'administration. Etat vs communisme rampant, aucune place pour un sain libéralisme.
Je me prends à rêver de la Suisse où l'on a une démocratie beaucoup plus directe. Heureux D.J., qui peut se réjouir doublement, politiquement et économiquement...
Tiens, tiens, cela irait donc ensemble?
Rédigé par : El oso | 28 septembre 2011 à 10:58
@ El Oso,
Malheureusement trop d'électeurs ne profitent pas de ce système en allant pas voter. Un abstentionnisme plus fort qu'aux Etats-unis.
Mais bon c'est aussi les premiers qui gueulent contre tout.
D.J
Rédigé par : D.J | 28 septembre 2011 à 17:34
Le monde bougnoule se réveille: Is China Already Number One? New GDP Estimates http://www.piie.com/realtime/?p=1935 "These two adjustments increase China’s GDP from the current estimate of $10.1 trillion to $14.8 trillion (an increase of 47 percent, of which 27 percent is due to the revision in the 2005 estimate, and the rest due to smaller-than-assumed increases in the cost of living between 2005 and 2010). This $14.8 trillion figure exceeds US GDP of $14.6 trillion. " http://www.sublimeoblivion.com/2011/01/16/top-10-powerful-countries-2011/ http://www.sublimeoblivion.com/2011/01/03/2010-review/ "China keeps getting stronger, on every facet of national power, at an exhilarating rate. A comprehensive overview is well beyond the scope of this post, but a few examples give an idea of the general picture. A country that first displayed its UAV’s in 2006, has now exhibited more than 25 different models. One of them, the WJ600 – boasting a jet engine, multiple missiles and stealth features – might even be more advanced than any US or Israeli model. Just as the year rolled to an end, leaked photos showed that the Chinese now have their own fifth-generation fighter, the Chengdu J-20. Bearing in mind that Russia also revealed its PAK FA this year (after around 25 years of development), I think it’s safe to say that the Chinese have now fully caught up with Russia in non-strategic military technology*. However, unlike the USSR, China is not a largely one-dimensional military power. What’s far more significant is that in sector after sector it is investing massive resources into R&D and espionage to achieve qualitative near-parity with Western products (e.g. Japanese trains, German machine tools, etc) then seizing their market shares abroad through its lower labor costs. China now produces half the world’s wind turbines and solar panels, a hugely strategic sector given current energy prospects; it has the world’s most powerful supercomputer (and is now second overall to the US in supercomputing); and finally, PISA international standardized tests have confirmed that Chinese youth are now as skilled in reading, math and science as their (far richer) Western and Japanese counterparts."
Rédigé par : Kim JongIlien | 28 septembre 2011 à 20:47
Jeudi 29 septembre 2011 :
L’Italie lève 7,85 milliards d’euros avec des taux en forte hausse.
L’Italie faisait appel au marché des capitaux ce jeudi via des emprunts à 3, 4, 10 et 11 ans. Le Trésor italien a ainsi émis pour 7,85 milliards d'obligations.
La demande était au rendez-vous (11,5 milliards d’euros) alors que le Trésor prévoyait de lever entre 5,5 et 9 milliards.
Signe de la méfiance des investisseurs selon la Banque d'Italie, une forte hausse des taux d’intérêt a été constatée.
Pour exemple, les taux à 3 ans ont grimpé à 4,68 %, contre 3,87 % lors de la précédente émission de même échéance.
Même constat pour l'emprunt à 11 ans (5,86 %, contre 5,22 % lors de la précédente émission), et 5,63 % (contre 4,58 %) pour les titres de maturité 2015.
Malgré le plan de rigueur et d'économie adopté il y a peu par le Parlement italien, les marchés ne semblent donc pour le moment pas rassurés par la situation actuelle du pays.
http://www.oblis.be/fr/l%E2%80%99italie-leve-785-milliards-d%E2%80%99euros-avec-des-taux-en-forte-hausse-13374
Plus les jours passent, plus l'Italie emprunte à des taux en forte hausse.
Plus les jours passent, plus l'Italie se rapproche du défaut de paiement.
Et les soi-disant "plans de sauvetage" ne rassurent pas du tout les investisseurs internationaux.
Rédigé par : BA | 29 septembre 2011 à 14:34
Vendredi 30 septembre 2011 :
Trois banques espagnoles valorisées à quasiment zéro euro.
La Banque d'Espagne a repris trois caisses régionales espagnoles vendredi, mais leur valorisation quasiment nulle fait craindre que l'Etat doive trouver encore d'autres capitaux pour couvrir les pertes liées aux actifs immobiliers toxiques détenus par les "cajas".
Les trois banques sont NCG Banco, Catalunya Bank et Unnim Banc. La Banque d'Espagne a évalué les deux premières à 0,1 leur valeur comptable, et elle a payé un euro symbolique pour la troisième.
Ensemble, ces trois banques, qui n'ont pas réussi à attirer des capitaux privés et ont donc dû être de fait nationalisées, pèsent à hauteur de 7 % du système bancaire espagnol.
http://www.boursorama.com/actualites/trois-banques-espagnoles-valorisees-a-quasiment-zero-euro-7b7727fd37f7e92f14fd35aefafb45aa
Rédigé par : BA | 30 septembre 2011 à 21:51
Lundi 3 octobre 2011 :
Economie : l'Euro rechute, les Bourses asiatiques plongent avec la Grèce.
Les marchés financiers commencent la semaine en nette baisse, après l'admission par la Grèce qu'elle n'atteindra pas ces objectifs de réduction de dette. Ce matin, l'Euro est retombé à un nouveau plus bas niveau depuis 8 mois, à 1,3325 $ dans la nuit, avant de se reprendre un peu autour de 1,3335 $ (-0,3%) en début de matinée.
De leur côté, les Bourses asiatiques sont en forte baisse : - 2,3% pour le Nikkei à Tokyo, - 4,9% pour le Hang Seng à Hong Kong, - 2,5% pour l'ASX-200 à Sydney. Le pétrole reperd quant à lui 1,4% à 78,10$ le baril de brut WTI, tandis que l'or rebondit légèrement de 0,6% à 1.632,60$ l'once.
Alors que les ministres des Finances européens se réunissent à nouveau aujourd'hui lundi sur la question grecque, les investisseurs s'inquiètent à nouveau des divisions au sein de l'Europe sur la gestion de cette crise.
Les rumeurs d'une défaillance de la Grèce sur sa dette sont revenues en force ce week-end, après les dernières informations en provenance d'Athènes, et de nouvelles déclarations du côté de l'Allemagne, où le ministre des Finances Wolfgang Schäuble a exclu toute contribution supplémentaire de Berlin au FESF (Fonds européen de stabilité financière).
De son côté, un membre influent de la coalition au pouvoir en Allemagne, le démocrate-chrétien Michael Fuchs, a aussi déclaré au journal "Rheinische Post" que la Grèce était "en faillite" et qu'il n'y aurait sans doute pas d'autre choix que d'effacer 50 % de sa dette...
http://www.boursier.com/actualites/news/economie-l-euro-rechute-les-bourses-asiatiques-plongent-avec-la-grece-452547.html
Rédigé par : BA | 03 octobre 2011 à 08:23
Mardi 4 octobre 2011 :
Grèce : le prêt de l'Eurogroupe est encore reporté, la réunion du 13 octobre est annulée.
La zone euro a demandé lundi soir des économies et privatisations supplémentaires à la Grèce pour combler les trous attendus de son budget pour 2013 et 2014, tout en annonçant le report d'une décision sur le versement d'un prêt crucial pour le pays.
"Nous demandons à la Grèce d'accepter des mesures supplémentaires" en terme d'économies pour 2013 et 2014, allant donc au-delà de celles qui viennent d'être annoncées pour cette année et la prochaine, a déclaré à Luxembourg le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, Jean-Claude Juncker, à l'issue d'une réunion du forum de l'Eurogroupe qu'il préside.
"Nous avons également pressé le pays d'accélérer ses privatisations dans l'immobilier" notamment, a poursuivi M. Juncker.
Il a ajouté qu'une réunion de l'Eurogroupe, envisagée un temps pour le 13 octobre afin de débloquer une tranche de prêts internationaux de 8 milliards d'euros dont le pays a absolument besoin pour éviter la faillite, avait été "annulée", faute de pouvoir disposer de tous les éléments d'évaluation nécessaires à cette date.
Rédigé par : BA | 04 octobre 2011 à 08:44
Mardi 4 octobre 2011, vers 23 heures :
Un événement d'une importance historique :
Moody's downgrades Italian govt bond rating to A2, with negative outlook.
http://www.romandie.com/news/n/_Moody_s_downgrades_Italian_govt_bond_rating_to_A2_with_negative_outlook041020112210.asp
Rédigé par : BA | 04 octobre 2011 à 22:57
Grèce : situation "assez désespérée" (selon le ministre grec de l'Economie).
Le ministre grec de l'Economie Michalis Chryssohoïdis estime dans une interview à paraître jeudi en Allemagne que la situation de son pays "est assez désespérée".
"Notre situation est assez désespérée. Car nous réduisons de manière toujours plus drastique le revenu des gens. Les Grecs vivent la situation présente de manière très douloureuse", a-t-il dit à l'hebdomadaire Die Zeit qui a diffusé l'entretien à l'avance.
"Quand verrons-nous la lumière au bout du tunnel ? Nous ne pouvons pas le dire", a ajouté M. Chryssohoïdis dans cette interview.
"Le gouvernement grec est totalement isolé avec cette politique de réforme. L'opposition assure qu'elle pourrait renégocier nos conditions de crédit. Et la gauche radicale veut quitter l'UE. Nous sommes seuls", affirme-t-il.
Selon le ministre, "notre principal problème est celui de l'insécurité" alimentée par les spéculations incessantes dans le monde entier sur une faillite imminente du pays.
"Une faillite d'un pays de la zone euro serait une catastrophe car elle aurait un effet domino. Ne serait-ce que pour cette raison, nous ne pouvons décider seuls d'un défaut de paiement", a dit M. Chryssohoïdis.
Le ministre allemand de l'Economie Philipp Rösler se rend cette semaine en Grèce, avec pour objectif de développer les investissements allemands dans le pays et de proposer l'aide de l'Allemagne pour la réforme de l'économie grecque.
http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2011/10/05/97002-20111005FILWWW00437-grece-situation-assez-desesperee.php
Rédigé par : BA | 05 octobre 2011 à 12:41
@D.J.
Je viens de lire dans Le Monde que même en Suisse, il commence à y avoir des manifestations contre le pouvoir des banques.
C'est Occupy la Paradeplatz...
Vous avez des informations là-dessus?
http://www.lemonde.fr/economie/article/2011/10/10/le-mouvement-anti-wall-street-gagne-la-suisse_1585309_3234.html#xtor=RSS-3208
Rédigé par : El oso | 10 octobre 2011 à 19:07
Ils ont prévu d'en faire une à Genève également ce Week end. Mais généralement ce genre de manifestation n'est pas vraiment suivit en Suisse. je verrait mal les Suisses se déplacer en masse; déjà qu'avec la démocratie direct on a en général une participation entre 40 et 50% en moyenne à chaque votation et c'est pire pour les élections et c'est encore pire chez les jeunes. Bref: on verra cela samedi.
D.J
Rédigé par : D.J | 10 octobre 2011 à 19:25