Les gouvernements en Europe se félicitent les uns les autres d'avoir sauvé l'euro, l'eurozone, l'Europe. Mais ni l'euro ni l'eurozone, et encore moins l’Union européenne, ne furent jamais menacés de disparaitre ni par suite d’un défaut de paiement de la Grèce ni en raison des erreurs de gestion de ces banques qui prêtèrent à la Grèce. La crise qui ne fut jamais que locale et technique, la Grèce et ses créditeurs, a été transformée en une crise majeure, systémique comme on dit, par ceux qui avaient un avantage direct et personnel à en amplifier les enjeux.
Les Grecs, tout d'abord : il leur fallait démontrer que la faillite de l'Etat grec - à ne pas confondre avec la nation grecque - détruirait l'Europe entière, de manière à obtenir de ne pas rembourser la totalité de leurs dettes : ce qu'ils ont obtenu puisque cette dette a été divisée par deux et que cette banqueroute de fait, acceptée de mauvaise grâce par les banques créditrices, va autoriser les Grecs à s'endetter de nouveau, à des taux désormais supportables, sans avoir procédé aux privatisations massives qui avaient, au départ, été exigées d'eux. En répétant Krysis, Krysis, les dirigeants grecs ont réitéré leur performance rodée depuis deux siècles : laisser croire que les Européens ont une dette historique envers la Grèce et que le destin de l'Europe gravite autour de la Grèce. On les applaudit.
Dans une moindre mesure, le gouvernement italien a réussi la même prouesse : ne rien changer tout en obtenant des garanties de survie financière. L'Europe, il est vrai, a une dette historique envers Rome, plus facile à prouver qu'envers les Hellènes sans oublier le Guépard de Lampedusa "Tout changer pour que rien ne change". Seule Angela Merkel aura eu le courage de nier l'ampleur de cette pseudo crise, et de rappeler aux banques que dès l'instant où elles avaient pauvrement géré leurs crédits, eh bien qu'elles en encaissent les pertes. Elle aura d'ailleurs obtenu satisfaction puisque les banques en question au bout du compte, seront les principales victimes de leur propre impéritie.
Mais c'est en France que la crise aura été la plus gonflée par les médias, le gouvernement et les banques qui chez nous font partie du système du pouvoir. En criant Au loup et en tuant le loup en question, Nicolas Sarkozy apparaît, provisoirement sans doute, comme celui qui a sauvé l'euro et l'Europe. Et comme les Français n'aiment pas trop ni l'euro, ni l'Europe, les anti-européens hurlaient aussi à la crise avec l'espoir qu'elle serait finale. Hélas ! l'euro est sauvé parce qu'il n'était pas menacé. Notre monnaie, rappelons-le, n'est plus gérée par nos gouvernements - par bonheur - mais par une Banque centrale indépendante qui ne s'est jamais laissée influencer par les appels à dévaloriser l’euro ni à verser dans l’inflation pour alléger la dette. En conséquence de cette gestion exemplaire - puisque tout développement économique dépend, à long terme, de la fiabilité de la monnaie - la valeur internationale de l'euro, mesurée en dollar ou en Yen ou en Yuan, a remarquablement peu varié depuis un an.
Si, véritablement, l'euro avait été en crise et l'eurozone menacée d'implosion, les épargnants en Europe, aux Etats-Unis, en Chine ou au Japon auraient cessé d'en acheter et de souscrire des Bons du Trésor libellés en euros pour des taux à long terme, de l'ordre de 3% pour la France ou l'Allemagne. En même temps que l'on nous chantait que l'euro était en crise, sous la pression des marchés, les mêmes marchés plébiscitaient l'euro par leurs acquisitions.
Et cette crise de l'euro à aucun moment, ne pouvait menacer ni l'eurozone ni l'Europe parce que la plupart des échanges économiques en Europe sont libellés en euros et que nous échangeons d'abord entre nous. La boursouflure de la crise aura été, outre le goût des médias pour les drames et des gouvernements en quête de démons à terrasser, aggravée par l'ignorance de ce données économiques de base.
À quoi on ajoutera, pour l'avoir observé de première main, l'attitude ambiguë des commentateurs et acteurs financiers aux Etats-Unis. Ceux-ci n'ont jamais aimé l'euro puisque, par définition, il concurrence le dollar : les savants américains nous ont donc expliqué que l'euro ne pourrait pas survivre en l’absence d'un gouvernement économique central et d'une fiscalité unique. Mais les Etats-Unis n'ont pas non plus de fiscalité unique : celle-ci varie énormément d'un Etat à l'autre et la fiabilité du dollar est avant tout déterminée par l'indépendance de la Banque fédérale, de même que celle de l'euro l'est par la Banque européenne à Francfort.
Le drame ou plutôt l'annonce du drame ayant été écartée, il est temps d'en revenir à l'essentiel qui n'est pas la monnaie mais la croissance dont la monnaie n'est qu'un rouage. La crise évitée nous aura enseigné que la stagnation économique en Europe n'est pas déterminée par la valeur de la monnaie mais par le degré d'innovation des entreprises : le taux de croissance allemand, supérieur aux autres Européens et son taux de chômage moindre sont (à peu près) indifférents au cours de l'euro mais tributaires de la qualité des entreprises, de leur capacité ou non de répondre à la demande mondiale. La croissance lente en Espagne ou au Portugal, et le chômage considérable dans ces pays (et en France aussi) ne doivent rien à une quelconque crise de l'euro mais tout à une réglementation excessive du marché du travail, voire à un manque de spécialisation des entreprises.
Cette crise de l'euro, qui n'en est pas une, aura - par inadvertance - favorisé un nouveau consensus économique en Europe : les déficits publics sont toujours néfastes et vouloir stimuler une économie par la dépense publique est toujours une erreur. La crise non crise aura donc été des plus utiles en faisant progresser la pensée économique commune : le travail et l'innovation sont les seuls moteurs du développement à condition que la monnaie soit gérée de manière prévisible et indépendante et que les Etats laissent les entrepreneurs travailler. Quant aux emprunteurs maladroits ou malhonnêtes et aux prêteurs intempérants, laissons-les payer pour leurs erreurs, ce qui incitera à ne pas les réitérer. Ou pas tout de suite.
Mark Twain, découvrant sa nécrologie dans un journal local, avait adressé à cette publication le commentaire suivant : "L'annonce de ma mort est tout à fait prématurée". Ceci vaut aussi pour l'euro et l'Europe.
" Seule Angela Merkel aura eu le courage de nier l'ampleur de cette pseudo crise, et de rappeler aux banques que dès l'instant où elles avaient pauvrement géré leurs crédits, eh bien qu'elles en encaissent les pertes ".
Il me semble que sur ce bolg vous avez un jour expliqué que de prêter à l'état était des placements sur. ( enfin vous avez dit un truc du genre ). N'a-t-on pas fait miroiter cela au prêteurs privés que les états était des débiteurs sur?
D.J
Rédigé par : D.J | 27 octobre 2011 à 16:51
Jacques Sapir : "L'accord signé ne fait que prolonger l'agonie de l'euro."
http://www.marianne2.fr/Sapir-l-accord-signe-ne-fait-que-prolonger-l-agonie-de-l-euro_a211943.html
Rédigé par : BA | 27 octobre 2011 à 22:14
Jacques Sapir est un expert de l'économie russe ; sa haine de l' euro est inexplicable et relève de l passion, pas de l'analyse.
Rédigé par : guy sorman | 27 octobre 2011 à 22:41
Existe-t-il d'autres cas de monnaies supra-nationales qui aient tenu le coup ?
A mon avis, sans une intégration à marche forcée (fédéralisation à l'américaine) et l'acceptation d'une redistribution de la richesse entre pays, il est impossible que l'euro subsiste sur le long terme, en tout cas, en regroupant des pays aussi divergents.
Croire le contraire relève, me semble-t-il (et je le regrette) de la passion, pas de l'analyse.
Rédigé par : ETF | 27 octobre 2011 à 23:19
Guy Sorman est un homme de passion.
C'est justement ça qui fait son charme.
Rédigé par : BA | 28 octobre 2011 à 11:01
Vendredi 28 octobre 2011 :
Malgré l'accord européen pour tenter de juguler la crise, le coût de financement de la dette colossale de l'Italie a encore grimpé vendredi lors d'une émission obligataire test, les marchés continuant de douter de la crédibilité du gouvernement Berlusconi.
Signe le plus inquiétant, les taux d'intérêt des titres à échéance 2022 ont dépassé la barre symbolique des 6 %, seuil considéré comme dangereux par les analystes, en s'inscrivant à un niveau record de 6,06 %, contre 5,86 % le 29 septembre, date de la dernière opération similaire.
"Malgré l'euphorie des marchés qui ont salué jeudi le plan européen destiné à réduire fortement la dette de la Grèce et à empêcher la contagion de la crise à l'Italie, les taux italiens continuent de flirter avec les 6 %", constate Jean-François Robin, stratégiste obligataire chez Natixis.
"Et à ce niveau, ils ne sont pas soutenables très longtemps, souligne Giuseppe Maraffino de Barclays Capital, selon qui il est important qu'ils se replient car l'économie italienne croît peu et le stock de dette est très élevé à 1900 milliards d'euros" (environ 120 % du PIB).
Les taux des titres à échéance 2014 ont eux progressé à 4,93 %, contre 4,68 % lors de la précédente émission, ceux des titres à échéance 2019 à 5,81 %, contre 4,03 %, et ceux des titres à échéance 2017 ont progressé à 5,59 %, contre 2,33 %.
http://www.romandie.com/news/n/CRISELe_cout_de_la_dette_italienne_grimpe_encore_malgre_l_accord_europeen281020111510.asp
Plus les jours passent, plus l'Italie emprunte à des taux de plus en plus exorbitants.
Plus les jours passent, plus l'Italie se rapproche du défaut de paiement.
L'Italie sera le quatrième domino à tomber.
Rédigé par : BA | 28 octobre 2011 à 15:49
Il n'y a pas un peuple européen, mais des peuples européens. Il n'y aura donc jamais de nation européenne (éventuellement, il y aura un empire créé par la force). L'Euro ne sera jamais une monnaie nationale. L'Euro disparaitra.
Tout le reste, c'est fantasme d'universalistes et de technocrates, toutes gens dont la capacité à se tromper systématiquement a été amplement prouvée.
Rédigé par : Franck Boizard | 29 octobre 2011 à 15:10
Samedi 29 octobre 2011 :
Rien ne va plus pour l'Italie. Les investisseurs ne semblent pas croire à un miracle, redoutant semble-t-il que Rome sombre à son tour dans le chaos financier.
Alors que le pays doit faire face à un endettement colossal, le coût de son financement s'est à nouveau envolé vendredi lors d'une émission obligataire test.
De plus en plus inquiétant : les taux d'intérêt des titres à échéance 2022 ont dépassé la barre des 6 %, seuil considéré comme dangereux par les analystes.
Pire encore, un niveau record a été enregistré avec un taux de 6,06 %, contre 5,86 % le 29 septembre, date de la dernière opération de même type.
Les analystes considèrent la situation d'autant plus préoccupante, estimant qu'un tel niveau ne peut être longtemps soutenable pour l'économie italienne, cette dernière affichant une très faible croissance et le stock de dette demeurant très élevé, s'établissant désormais à 1900 milliards d'euros , soit environ 120 % du PIB. Des chiffres vertigineux qui pourraient effectivement en effrayer plus d'un ...
Les taux des titres à échéance 2014 ont quant à eux progressé à 4,93 %, contre 4,68 % lors de la précédente émission, ceux des titres à échéance 2019 s'élevant désormais à 5,81 % contre 4,03 %, tandis que ceux des titres à échéance 2017 s'établissaient à 5,59 %, contre 2,33 %.
http://www.leblogfinance.com/2011/10/italie-les-taux-dinteret-depassent-le-seuil-de-risques.html
Lundi 31 octobre 2011 :
Italie : taux des obligations à 10 ans : 6,119 %.
Plus les jours passent, plus l'Italie emprunte à des taux de plus en plus exorbitants.
Plus les jours passent, plus l'Italie se rapproche du défaut de paiement.
L'Italie sera le quatrième domino à tomber.
Rédigé par : BA | 31 octobre 2011 à 09:57
Les chinois et les russes à la rescousse de l'Europe... Qui l'eu crû ? Renversement cocasse de rapport de force pour 2 puissances étant ou ayant été communistes.... régime abhorrés des Occidentaux... L'appel explicite aux capitaux chinois et russes constitue un tournant symbolique important dans leurs relations avec nous... le signe d'un affaiblissement manifeste des occidentaux face à ces pays emergeants... 30 ans d'ultralibéralisme ont conduit l'Occident à cette situation de vassal... dure réalité, dur échec pour les partisans de Friedmann, hayeck et Bastiat... Le systéme qu'ils avaient promu a si bien fonctionné que, amère retournement de l'Histoire, les prédateurs sont maintenant les proies... Tout commence avec les diminutions d'impôts et la dérégulation pour favoriser l'économie... qui améne un développement excessif du financier sur l'économique et transfert des emplois vers les pays à bas salaires d'ou chômage et limitation des salaires, baisse de recettes fiscales avec une machine économique entretenue artificiellement par le crédit tant au niveau des ménages, que des entreprises et de l'Etat avec comme résultat la crise de 2008 et les impasses budgétaires au USA et en Europe en 2011... l'inégale redistribution des richesses a provoqué une accumulation de capitaux considérable au niveau mondial dont la masse constitue une menace pour sa stabilité... Oui l'économie libérale a trop bien réussi mais... peut être pas comme nos 3 théoriciens l'avaient prévu (et voulu !)en permettant le décollage de certains pays dit émergeants comme la Chine, atelier du monde, qui est la grande gagnante en maintenant une partie de sa population dans un état de dépendance et de manque de liberté pour continuer de rester compétitive, sachant que son marché est suffisamment vaste pour s'autossufire lorsque tous les chinois auront atteint la prospérité. La politique de rouflouement de l'Occident pour conserver des clients solvables ne sera plus necesssaire...Plus rien de pourra les arrêter et pourront racheter nos entreprises les plus porteuses d'avenir...
Rédigé par : William T MacBrown | 31 octobre 2011 à 12:56
Critiqué les Tunisiens pour leur mauvais choix démocratique, c'est aussi oublié une chose: La première République française a épouvantablement mal tourné. Il ne faut pas oublié les assassinat de masse provoqué par Robespierre et sa clique de moralisateurs. Aujourd'hui encore, les français continuent de vénérer un dictateur et un assassins de masse appelé Napoléon Bonaparte. Les Tunisiens regretteront leur choix mais ça prendra du temps avant de faire comme les français et comprendre ce qu'est la démocratie. Il s'est écoulé plus de 150 ans, entre sa première tentative et la version d'aujourd'hui, avant que la France finissent par avoir une démocratie stable. Souhaitons que les pays du Maghreb y arrive en moins de temps. Ce qui arrive en Lybie, en Tunisie, etc... est un début. Le chemin sera long avant qu'ils arrivent à notre niveau, mais ça vaut mieux que la stagnation d'une dictature.
Rédigé par : G.M. | 31 octobre 2011 à 13:56
Et zut, je me suis trompé de sujet...
Rédigé par : G.M. | 31 octobre 2011 à 14:00
Lundi 31 octobre 2011 :
Italie : la Bourse de Milan clôture sur une chute de 3,82 %.
L'indice vedette de la Bourse de Milan, le FTSE Mib, a chuté de 3,82 % à 16.017 points lundi à la clôture, plombé notamment par les valeurs bancaires en raison des inquiétudes persistantes sur la situation financière de l'Italie.
Parmi les banques, Intesa Sanpaolo a lâché 7,39 % à 1,291 euro, Banca Monte dei Paschi di Siena a perdu 6,16 % à 0,3383 euro, et UniCredit 5,67 % à 0,848 euro.
Italie : taux des obligations à 10 ans : 6,093 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GBTPGR10:IND
Rédigé par : BA | 31 octobre 2011 à 19:41
Mardi 1er novembre 2011 :
La Bourse de Francfort ouvre en baisse de 3,37 %, craint le pire pour la Grèce.
L'indice vedette Dax de la Bourse de Francfort a ouvert mardi en baisse de 3,37 % à 5.934,54 points, choqué par l'annonce d'un référendum en Grèce sur le deuxième plan de sauvetage du pays.
"Que va-t-il se passer si le peuple dit non ? Le risque est que la communauté internationale coupe l'arrivée d'argent, et que le pays finisse par quitter l'euro. Il y a de quoi inquiéter sérieusement les investisseurs", a jugé Christoph Weil, analyste de Commerzbank.
http://www.romandie.com/news/n/_ALERTE___Francfort_ouvre_en_baisse_de_337_craint_le_pire_pour_la_Grece011120110911.asp
Rédigé par : BA | 01 novembre 2011 à 09:19
Je continue la discussion ici...
A noter que le fait que Sarko ait déclaré publiquement que c'était une erreur d'avoir accepté la Grèce dans l'euro (même si c'est vrai) est une bévue majeure. Quand on est président d'une grande nation, il faut savoir se taire sur certaines choses, réprimer son arrogance naturelle, mesurer le poids de ses propos.
Comment pensez-vous que cela aura été perçu par les Grecs ?
Nous voici donc confronté à une incertitude renforcée qui va sapper les derniers progrès en date, au défaut probable (complet) de la Grèce, et à l'effet domino.
Et voilà que l'Italie accuse Sarko d'avoir, par ses commentaires, contribué à attiser la spéculation contre la dette Italienne.
Tout ce bel échafaudage Euro peut se déliter rapidement et laidement.
Prétendre le contraire c'est du wishful thinking (ou de la communication, ce qui dans le cas de responsables est souhaitable et normal).
Rédigé par : ETF | 01 novembre 2011 à 11:45
Autre point qui a son importance aussi,les agences de notation nous promettent une dégradation si la croissance venait à chuter...
Or cette croissance va bientôt se transformer en récession, selon toute probabilité...
A quoi va alors ressembler la France, sans son triple A fétiche?
Rédigé par : El oso | 01 novembre 2011 à 13:16
Emprunt à un an :
Mercredi 5 octobre 2011, la France a lancé un emprunt à un an. La France a dû payer un taux d'intérêt de 0,5 %.
Quand l'Allemagne lance un emprunt à un an, elle doit payer un taux d'intérêt de 0,4 %.
Et l'Italie ?
Mardi 11 octobre 2011, l'Italie a lancé un emprunt à un an. L'Italie a dû payer un taux d'intérêt de 3,57 %.
Un mois plus tard, jeudi 10 novembre 2011, l'Italie a de nouveau lancé un emprunt à un an. L'Italie a dû payer un taux d'intérêt de ... 6,087 % !
http://www.romandie.com/news/n/_Italie_bond_des_taux_a_un_niveau_record_lors_d_une_emission_test101120111111.asp
Conclusion :
Plus les jours passent, plus l'Italie emprunte à des taux d'intérêt de plus en plus exorbitants.
Plus les jours passent, plus l'Italie se rapproche du défaut de paiement.
Rédigé par : BA | 12 novembre 2011 à 09:46
Emprunt à 5 ans :
Jeudi 1er septembre 2011, la France a lancé un emprunt à 5 ans. La France a dû payer un taux d'intérêt de 1,93 %.
Quand l'Allemagne lance un emprunt à 5 ans, elle doit payer un taux d'intérêt de 0,9 %.
Et l'Italie ?
Lundi 14 novembre 2011, l'Italie a lancé un emprunt à 5 ans. L'Italie a dû payer un taux d'intérêt de ... 6,29 % !
Conclusion :
Les investisseurs internationaux n'ont plus aucune confiance dans la capacité de l'Italie à rembourser ses dettes.
L'Italie emprunte à des taux de plus en plus exorbitants.
L'Italie va bientôt demander l'aide du FMI et de l'Union Européenne.
http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20111114trib000663882/le-cout-de-financement-de-l-italie-s-envole.html
Rédigé par : BA | 14 novembre 2011 à 17:07
@ Guy Sorman,
Connaissez-vous l'essayiste et écrivaine américano-russe Ayn Rand auteur " d'Atlas Shrugged "?
Ouvrage qui va être pubilé en Français
http://leblogdjetliberte.blog.tdg.ch/archive/2011/11/14/la-greve.html
D.J
Rédigé par : D.J | 14 novembre 2011 à 18:57
Ayn Rand est une icône des conservateurs américains: il règne autour de ses livres - dont les héros sont des entrepreneurs- une sorte de culte bizarre. Il me semble que ses ouvrages ont déjà été publiés en français mais épuisés.Atlas shrugged et The Fountainhead furent adaptés au cinéma dans les années 60. On trouve toujours ses livres sur tous les campus, les business schools surtout.
Rédigé par : guy sorman | 14 novembre 2011 à 19:55
Ici, au Canada, on trouve les écrit de Mme. Rand en anglais seulement. Et je sais aussi que les américains on adapté un de ses livres pour un film mais je ne sais pas s'il est sortie. Si elle si populaire chez les conservateurs, c'est qu'elle a dénoncé le socialisme comme étant une terrible calamité qui conduit à la ruine et à la misère. Mais elle n'a pas innové. Nicolas Machiavel, dans son livre "Le Prince", a fait une dénonciation du même genre plusieurs centaine d'année avant elle...
Rédigé par : G.M. | 14 novembre 2011 à 21:00
au Canada et par extension sur toute la planète, on retrouve les écrits de Ayn Rand dans les paroles du groupe de hard-rock canadien RUSH, groupe mastodonte ultra-connu sauf en France (ça vous étonne ? moi pas) dont le batteur et parolier Neil Peart est un disciple de Ayn Rand et de l'objectivisme.
Rédigé par : monsters | 14 novembre 2011 à 23:49
Mardi 15 novembre 2011 :
Le Trésor espagnol a émis mardi pour 3,158 milliards d'euros de bons à 12 et 18 mois, à des taux d'intérêt en très forte hausse par rapport à la dernière opération similaire, souffrant d'un effet de contagion dans un climat de tension élevée en zone euro.
L'Espagne a dû concéder un taux de 5,022 % pour les bons à 12 mois, et 5,159 % pour ceux à 18 mois, contre moins de 4 % dans les deux cas pour la dernière émission, le 18 octobre 2011, a annoncé la Banque d'Espagne.
Le niveau atteint mardi est un record depuis 2000, selon les médias espagnols.
Conclusion :
Les investisseurs internationaux n'ont plus aucune confiance dans la capacité de l'Espagne à rembourser ses dettes.
L'Espagne emprunte à des taux d’intérêt de plus en plus exorbitants.
L'Espagne va bientôt demander l'aide du FMI et de l'Union Européenne.
http://www.romandie.com/news/n/_ALERTE___L_Espagne_emet_3158_mds_EUR_de_bons_a_12_18_mois_taux_au_dessus_de_5151120111111.asp
Rédigé par : BA | 15 novembre 2011 à 11:29
Déplorable europe, vraiment. Toujours à la remorque.
Ca fait des mois qu'on le dit. Soit il y a renforcement de l'intégration et notamment, l'indispensable émission d'eurobonds, soit l'euro, c'est fini, en tout cas sous sa forme actuelle.
Merkel a beau dire qu'elle veut sauver l'euro, son refus des eurobonds (et donc, de la mutualisation des pertes) est plus parlant que les beaux discours. Et Sarko a beau jouer les vertueux en enfonçant les grecs et en se foutant des italiens, les marchés ne sont pas dupes. La France, comme d'habitude, brille plus par son arrogance que par son réalisme vis à vis d'elle-même, notamment.
Cette histoire d'interdire aux agences de notation de noter est ubuesque. Cela revient à interdire les médecins pour les empêcher de diagnostiquer une maladie.
Bon, ben après l'Europe, ce sera le tour des USA. Comme prévu. Car le dollar n'est une valeur refuge que comparativement et temporairement. La crise du dollar is next in line.
Rédigé par : ETF | 15 novembre 2011 à 16:09
Jeudi 17 novembre 2011 :
L'Espagne s'endette à 7 %, du jamais vu depuis 1997.
L'Espagne, où se tiennent des élections législatives ce dimanche, a dû concéder un taux d'intérêt proche de 7 % pour placer ses obligations à 10 ans, dans un contexte de contagion généralisée de la zone euro.
« C'est une tragédie nationale. Plus personne ne nous prête », a réagi sur Twitter le directeur du quotidien « El Mundo », Pedro José Ramírez, dans les minutes qui ont suivi la clôture de l'adjudication espagnole.
Le Trésor a dû payer, jeudi 17 novembre, un taux d'intérêt moyen de 6,975 % pour émettre 3,563 milliards d'euros d'obligations à 10 ans, soit le taux le plus élevé depuis la création de l'euro. L'Espagne n'a pas placé le maximum prévu (4 milliards d'euros), certainement dans le souci de ne pas vouloir dépasser la barre psychologique des 7 %. C'est à partir de ce seuil que la Grèce, l'Irlande et le Portugal ont accédé à une aide financière internationale.
« Le Trésor a payé 6,975 %, c'est une atrocité, le taux le plus élevé depuis 1997 ! », s'exclame Daniel Pingarrón, stratégiste chez IG Markets. Les derniers titres émis avec une maturité similaire l'ont été à un taux maximum de 5,453 %, le 20 octobre dernier.
Juste avant l'opération, la prime de risque de l'Espagne, c'est-à-dire l'écart de taux entre les titres espagnols et allemands à 10 ans, grimpait inexorablement jusqu'à frôler les 500 points de base. Un seuil qu'elle a dépassé dans la foulée de l'émission, malgré les achats de la Banque centrale européenne (BCE) sur le marché secondaire.
Peut-on en déduire que l'Espagne a perdu l'accès aux marchés ? « On peut le dire depuis plusieurs jours déjà. C'est une erreur de ne pas avoir suspendu cette opération en début de semaine compte tenu du contexte. Maintenant le Trésor est condamné à payer 7 % durant les dix prochaines années », estime Daniel Pingarrón.
Rédigé par : BA | 17 novembre 2011 à 16:21