New York,
Quand les temps sont instables, les experts et prophètes prolifèrent : climatologues et, surtout, économistes ou prétendus tels. Sur le climat ? L'apparition soudaine d'un gigantesque "trou" dans la couche d'ozone, au-dessus du Pôle Nord, surprend tous les climatologues. Les voici qui se répartissent en deux camps : ceux qui confessent que le climat est imprévisible par nature parce que complexe et ceux qui annoncent qu'ils nous l'avaient bien dit ! Cette seconde catégorie attribue le trou, sans preuve, aux gaz toxiques : hier, il s'agissait des gaz chimiques dits CFC, utilisés dans les climatiseurs et les bombes à projection. Ces gaz prohibés, furent remplacés par d'autres, plus onéreux, qui ont privé les pays pauvres de climatisation et fait de nombreuses victimes en période de canicule. Le trou réapparaît, inattendu, en même temps qu'une nouvelle génération d'experts persuadés que l'homme, l'industrie, le capitalisme sont nécessairement coupables. En vrai, ils désignent d’abord le coupable et finiront bien par trouver le lien causal entre le trou et le capitalisme.
La récession économique occupe plus encore les experts à tendance prophétique, ceux que l'on sollicite comme naguère on interrogeait les augures. Sur la fiabilité de leurs anticipations, il faut écouter le psychologue Daniel Kahneman, le seul non économiste à avoir obtenu le Prix Nobel d'économie (en 2002). Kahneman me cite une étude publiée en 2005, réalisée auprès de 285 experts dont le gagne pain consiste à dispenser des avis sur l'avenir politique et économique. À chacun, il fut demandé de choisir la probabilité de certains événements dans leur domaine d'expertise (par exemple, les Etats-Unis entreront-ils en guerre contre l'Irak ? quelles seront les économies émergentes ?). Chacun avait le choix entre trois options : le statu quo, plus de (démocratie, croissance) ou moins. 80 000 prédictions furent ainsi rassemblées, puis analysées quelques années plus tard. Le résultat fut dévastateur : les experts avaient commis plus d'erreurs que s'ils avaient choisi leur réponse au hasard. Les « spécialistes » obtenaient les plus mauvais scores pour un motif psychologique qu'explique Kahneman : "Plus on est expert, plus on est bardé de certitudes, incapable de modestie, d'esprit critique et d'ouverture aux événements nouveaux et imprévisibles". La célébrité de l'expert, ajoute Kahneman, aggrave sa tendance à l'erreur : la notoriété le rend encore plus excessivement confiant en lui-même.
Comment l'expert qui se trompe reste-t-il un expert crédible ? C'est qu'il maîtrise une grande capacité à justifier son erreur de jugement : un événement inattendu est survenu et excuse l'erreur, il s'est trompé sur la date mais pas sur l'événement, il s'est trompé mais pour de bonnes raisons. Bien entendu, le hasard peut conduire certains experts à viser juste : ils passent alors pour des prophètes. Une méthode éprouvée consiste aussi à annoncer une récession boursière, tous les jours, jusqu'à ce qu'elle se produise, ce qui est inéluctable. L'expert en question peut alors annoncer qu'il nous l'avait bien dit alors qu'une annonce de récession n'a de sens que si elle coïncide avec cette récession : ou une heure avant, pour les spéculateurs.
Kahneman n'en conclut pas que les experts sont tous des charlatans : il lui paraît plutôt que leurs erreurs confirment que l'erreur de prédiction est en soi, inévitable parce que le monde (économique en particulier) est trop complexe pour être prévisible. Il ajoute que l'excessive confiance en lui-même de l'expert doit nous inviter à la méfiance : nous en apprenons plus de l'expert qui hésite. Donc, à la question présente "Le monde s'achemine-t-il vers une dépression économique sans précédent ?" la juste réponse est que nous n'en savons rien. Nous devons nous méfier particulièrement de ceux qui savent : un sur deux se trompe, mais lequel ?
Par-delà ces constats démontrés, il n'empêche que la Bourse et l'économie obéissent tout de même à quelques lois maîtrisables : celles-ci ne permettent pas de prévoir à court terme, mais elles autorisent des anticipations assez fiables à long terme. Un cours de Bourse tôt ou tard, sur une période de quelques années, finit par coïncider avec un multiplicateur du profit de l'entreprise cotée. Pareillement, il existe une relation stable et démontrable, mais à moyen terme, entre l'innovation et la croissance. Depuis deux siècles, de la machine à vapeur à la fracturation du gaz de schiste et à la tablette électronique, tout progrès technique s'est toujours traduit par un développement économique au profit d'un nombre croissant d'êtres humains. Ce progrès étant cumulatif - plus on cherche, plus on trouve - les pays occidentaux auxquels s’agrègent le Japon et la Corée du Sud, disposent en réserve aujourd’hui, d'un gigantesque trésor d'innovations encore inexploitées. Le couvercle reste clos parce qu’investisseurs et entrepreneurs attendent que les politiques économiques se stabilisent en Europe et aux Etats-Unis : ce devrait être le cas après les prochaines élections en Espagne, en France et aux Etats-Unis. A terme, disons entre trois et cinq ans, il est prévisible, voire certain, que ces brevets se transformeront en produits et en services : ceux-ci restaureront le "trend" de croissance mondiale et les emplois qu’il génère.
Par-delà les crises conjoncturelles, la croissance n’est jamais déterminée que par deux moteurs : la démographie et l'innovation. L'économie progresse quand la population augmente et parce que l'innovation améliore la productivité : une bonne politique économique est donc celle qui favorise la puissance de ces moteurs. Voici pourquoi les pessimistes, augures de crises, ont souvent raison dans le court terme, tandis que dans le long terme, les optimistes annonciateurs de croissance, finissent par l'emporter.
Scépticisme tout à fait bienvenu.
"les experts avaient commis plus d'erreurs que s'ils avaient choisi leur réponse au hasard."
Il en va de même pour les gestionnaires de fonds à Wall Street qui ne font en moyenne guère mieux qu'une personne qui, les yeux bandés, se constituerait un portefeuille en jouant aux fléchettes sur une cible sur laquelle est affichée la page "actions" du Wall Street Journal (le WSJ s'est livré à l'exercice).
Bref, dans la plupart des domaines, la médiocrité ou l'incompétence ne pardonnent pas. On paie pour ses erreurs. Dans les hautes sphères, c'est généralement moins le cas. Voyons, combien ont gagné des génies du genre Ken Lewis, ancien PDG de Bank of America qui a présidé à la débâcle de sa banque (en rachetant Countrywide, puis Merrill Lynch, etc) ? Une fortune. Et les anciens PDG de General Motors? Idem.
Enfin, à Wall Street (le système financier en général), on empoche vite et beaucoup, et c'est le contribuable qui paie, comme on l'a vu.
Tenez, les banques sont au bord de l'asphyxie. Ont-elles renoncées à verser des dividendes à leurs actionnaires? Non.
Le monde marche sur la tête. Les Grecs moyens se serrent la ceinture. A-t-on (enfin) soumis les armateurs à l'impôt? Non.
La révolte et la lutte du peuple contre la super-classe ne fait que commencer. Car cette décrépitude éthique du capitalisme moderne finira mal, cher taulier. Je vous le prédis.
Rédigé par : ETF | 05 octobre 2011 à 18:47
" Enfin, à Wall Street (le système financier en général), on empoche vite et beaucoup, et c'est le contribuable qui paie, comme on l'a vu. "
Les contribuables US on du payé non pas parce que la financiers et les banques ont empoché vite et beaucoup mais parce qu'ils ont prêté vite et beaucoup. Ce qui n'est pas du tout pareil.
D.J
Rédigé par : D.J | 05 octobre 2011 à 20:17
Pendant ce temps là, le plus drôle reste tout de même Obama qui donne des leçons aux européens pendant qu'il supplie le congrès de lui permettre de creuser la Dette... On ne peut pas lui en vouloir cela dit puisque les Grecs, eux, payent la mauvaise gestion de leur pays par des taux d'intérêt astronomiques (Bonjour BA) pendant que les bons du Trésor US ne bougent pas vraiment. Prédire le futur? Le comprendre? Le présent, c'est sans doute pour les gens sérieux!
Rédigé par : PaulNizan | 07 octobre 2011 à 12:00
Prédire l'avenir a toujours été et est encore un exercice populaire et ce, depuis des temps immémoriaux. La preuve, tous les journaux continue de publier des horoscopes fantaisistes que nous lisons toujours...
Rédigé par : G.M. | 07 octobre 2011 à 13:40
Comprendre le futur?
On a déjà bien du mal à comprendre le présent...
Quant au passé, tout le monde ne le comprend pas de la même manière...
Rédigé par : El oso | 07 octobre 2011 à 14:26
Vendredi 7 octobre 2011 :
Fitch baisse la note de l'Italie après S&P et Moody's.
Fitch a à son tour abaissé vendredi la note souveraine de l'Italie, en expliquant que ce déclassement reflétait notamment l'aggravation de la crise de la dette dans la zone euro.
L'agence de notation a baissé la note de crédit de l'Italie d'un cran, la ramenant de AA- à A+.
Fitch, qui maintient une perspective négative sur la note, explique aussi son geste par une érosion de la confiance des marchés causée par la réponse initialement hésitante du gouvernement à la hausse de ses rendements obligataires.
L'agence cite notamment le risque d'une intensification de la crise dans la zone euro dans son ensemble.
La décision de Fitch fait suite à des déclassements similaires de Standard & Poor's et Moody's.
Rédigé par : BA | 07 octobre 2011 à 19:09
Samedi 8 octobre 2011 :
Dette : Christine Lagarde à l'Elysée, tractations avant un sommet Sarkozy/Merkel.
La directrice générale du Fonds monétaire international, qui avait été la première à appeler fin août à une recapitalisation "urgente" des banques européennes et qui reste très attendue sur ce sujet, a quitté l'Elysée après une heure d'entretien avec le chef de l'Etat français Nicolas Sarkozy sans faire de déclaration.
A Berlin, dimanche, le président français et la chancelière allemande Angela Merkel, dont les divergences sur la manière de recapitaliser les banques européennes ont été démenties à Paris, devraient rechercher un terrain d'entente.
La France s'est ralliée à l'idée d'une opération coordonnée au niveau européen, après avoir martelé pendant des semaines que les établissements français resteraient solides même en cas de faillite de la Grèce.
http://www.boursorama.com/actualites/dette-christine-lagarde-a-l-elysee-tractations-avant-un-sommet-sarkozy-merkel-7154fb6c737a703c56492826bf2ea2c2
Rédigé par : BA | 08 octobre 2011 à 16:13
En Europe, tout le monde est d'accord, maintenant : il faut recapitaliser les banques européennes le plus vite possible.
Le 6 octobre 2011, Robert J. Shapiro, conseiller du FMI, prévoit un effondrement du système bancaire européen dans les semaines à venir si rien n'est fait.
http://www.youtube.com/watch?v=IihddO0Mxus&feature=player_embedded
Pour les anglophones, voici le site du FMI : on explique la biographie de Robert J. SHAPIRO, conseiller du FMI.
Robert J. SHAPIRO is the Chairman and co-founder of Sonecon, LLC. He is a Senior Policy Fellow of the Georgetown University Center for Business and Public Policy, Chairman of the U.S. Climate Task Force, Director of the Globalization Initiative at NDN, and Director of the Axson-Johnson Foundation in Sweden. Mr. Shapiro was Under Secretary of Commerce from 1997 to 2001. Prior to that appointment, he was co-founder and Vice President of the Progressive Policy Institute and the Progressive Foundation. He was also a senior economic advisor in the presidential campaigns of Bill Clinton, Al Gore, John Kerry, and Barack Obama. Shapiro holds an M.A. and a Ph.D. from Harvard, an M.Sc. from the London School of Economics and Political Science, and an A.B. from the University of Chicago.
Rédigé par : BA | 08 octobre 2011 à 21:11
Dimanche 9 octobre 2011 :
L’entente affichée ce soir à Berlin entre Angela Merkel et Nicolas Sarkozy est si appuyée qu’elle sonne particulièrement faux. Aucune annonce concrète n’aura été faite, si ce n’est que des « propositions rapides » seront formulées avant la fin du mois, car il ne sera pas possible de se présenter au G20 des 3 et 4 novembre prochains sans un plan en bonne et due forme, a-t-il été reconnu. « L’accord est complet » et les positions des deux pays « parfaitement communes », a précisé Nicolas Sarkozy, mais on ne les connaîtra pas.
Nous ne saurons donc pas ce soir comment et quand les banques européennes seront recapitalisées, ni si la décote de la dette grecque va être ou non augmentée.
Nous ignorerons également par quelle méthode sera accru le levier dont le FESF a besoin, puisqu’il est hors de question d’augmenter sa surface financière actuelle. Grand pas en avant, des propositions « ont été identifiées », a tout de même précisé Nicolas Sarkozy sans les faire connaître.
Les deux principaux dirigeants européens auront profité de l’occasion pour également afficher leur identité de vue à propos de la réforme des traités européens, en vue d’une « plus grande intégration de la zone euro », selon Nicolas Sarkozy, et d’aboutir à « une coopération plus étroite et contraignante des pays de la zone euro », selon Angela Merkel. Disent-ils la même chose ?
On aura rarement vu aussi mal dissimulé, avec autant de pauvres mots, une telle incapacité à formuler une politique commune et à dégager des solutions à la crise aiguë actuelle. Un plan A’ semblait possible au lendemain des réunions de Washington, mais ce n’est même plus le cas ; sa mise au point rencontre des obstacles insurmontés. Les marchés ne vont pas être très contents demain matin.
François Leclerc.
http://www.pauljorion.com/blog/?p=29482
Rédigé par : BA | 09 octobre 2011 à 23:59
Lundi 10 octobre 2011 :
Le Premier ministre français François Fillon a estimé lundi que l'Europe se trouvait "sur un volcan qui peut dynamiter à tout moment le continent", affirmant que la crise actuelle pouvait "mettre en péril 60 années de construction européenne".
"Personne ne doit s'y tromper : nous sommes sur un volcan qui peut dynamiter à tout moment le continent européen, sa prospérité, son contrat démocratique, son unité monétaire, son unité politique", a déclaré M. Fillon dans un discours de clôture de la journée parlementaire du parti du Nouveau centre (NC).
"Ne croyez pas que j'exagère. Si la faillite d'une banque d'affaires aux Etats-Unis en 2008 a frappé de plein fouet le système financier et a provoqué une récession dans le monde entier, je veux dire que la crise actuelle peut mettre en péril 60 années de construction européenne", a-t-il mis en garde.
Selon le chef du gouvernement français, "les nostalgiques du protectionnisme, les partisans d'une Europe divisée, les militants d'une sortie de l'euro, toute cette cohorte est à l'oeuvre. Et dans la confusion actuelle, il faut bien reconnaître que leurs arguments peuvent faire mouche auprès de nos concitoyens", a-t-il relevé.
Abordant le cas spécifique de la Grèce, il a jugé que le pays, "dans une situation difficile, devait renforcer ses efforts. Mais notre devoir de solidarité européenne, c'est de l'accompagner. Dans une famille on ne laisse pas tomber celui qui marche moins vite que les autres, ou alors il n'y a plus de famille", a poursuivi M. Fillon.
Rédigé par : BA | 10 octobre 2011 à 20:12
Mardi 11 octobre 2011 :
Jean-Claude Trichet parle de crise systémique et urgente.
La crise de la dette dans la zone euro a atteint une dimension systémique, les risques de répercussions sur l’économie augmentent rapidement, et les banques sont entrées dans une zone de danger, a déclaré mardi Jean-Claude Trichet, qui s’exprimait en qualité de président du Comité européen du risque systémique (CERS).
« Le Fonds européen de stabilité financière (FESF) doit être le plus souple possible », a-t-il ajouté devant la commission des Affaires économiques et financières du Parlement européen, tout en excluant que la Banque centrale européenne (BCE), qu’il préside jusqu’à la fin du mois, prenne part à sa démultiplication.
« Au cours des trois dernières semaines, la situation est restée très difficile. La crise est systémique et elle doit être combattue avec la plus grande détermination », a-t-il dit.
Rédigé par : BA | 11 octobre 2011 à 19:15
Mercredi 12 octobre 2011 :
L'Europe doit recapitaliser "d'urgence" ses banques (Barroso).
Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a appelé mercredi l'Europe à recapitaliser "d'urgence" ses banques pour stopper la contagion de la crise de la dette, qui a désormais atteint une ampleur "systémique" menaçant de déstabiliser l'économie mondiale.
Il faut "urgemment recapitaliser" les banques, a-t-il déclaré au Parlement européen.
Concrètement, il a proposé de relever de manière temporaire à un niveau "beaucoup plus élevé" le niveau minimum de fonds propres "durs" demandé aux établissements, et d'interdire à ceux qui ne respectent pas ces critères de verser des dividendes et des primes.
Il a exhorté l'Europe à agir pour faire face à "la menace de crise systémique qui est en train de se concrétiser" pour la zone euro, autrement dit une crise susceptible de déstabiliser le système économique et financier mondial.
http://www.romandie.com/news/n/CRISEDETTEL_Europe_doit_recapitaliser_d_urgence_ses_banques_Barroso121020111610.asp
Rédigé par : BA | 12 octobre 2011 à 16:34
Jeudi 13 octobre 2011 :
L'agence d'évaluation financière Fitch a abaissé jeudi la note de la banque suisse UBS d'un cran à "A", et a indiqué qu'elle envisageait d'abaisser les notes de nombreuses autres grandes banques, dont les banques françaises Crédit Agricole et BNP Paribas, et la banque helvétique Credit Suisse.
Fitch a par ailleurs abaissé d'un cran, à "A+" les notes de deux banques régionales allemandes, Landesbank Berlin (LBB) et Berlin-Hannoversche Hypothekenbank.
http://tempsreel.nouvelobs.com/topnews/20111013.AFP5666/fitch-abaisse-la-note-d-ubs-et-envisage-d-abaisser-celles-d-autres-banques.html
Rédigé par : BA | 13 octobre 2011 à 23:27
Jeudi 13 octobre 2011 :
L'agence de notation Standard & Poor's a abaissé jeudi soir la note souveraine de crédit à long terme de l'Espagne d'un cran, de "AA" à "AA-", avec perspective négative.
http://www.boursorama.com/actualites/s-p-abaisse-la-note-de-l-espagne-aa-avec-perspective-n-gative-46d1b2a8f6e18ae5bf6beecfa066d6f0
Rédigé par : BA | 14 octobre 2011 à 08:28
Vendredi 14 octobre 2011 :
Banques européennes : recapitalisation à 298 milliards d'euros, selon une étude de Goldman Sachs.
Les nouveaux tests de résistance menés par l'autorité bancaire européenne (EBA) pourraient révéler des besoins de recapitalisation de 298 milliards d'euros, selon une simulation réalisée par les analystes de la banque américaine Goldman Sachs publiée vendredi.
Jeudi, les analystes de la banque helvétique Credit Suisse avaient évalué les besoins de fonds propres au terme de tests de même nature à 221 milliards d'euros.
http://www.boursorama.com/actualites/banques-recapitalisation-a-298-mds-d-euros-selon-etude-de-goldman-sachs-3048b13de67d602ad2a15bc3431158c8
Rédigé par : BA | 14 octobre 2011 à 16:45
M. Sorman pour faire suite article paru dans la Presse ce samedi 15 Octobre sur les économistes et leurs prédictions. J'ai toujours dit et je continue à le penser que la différence entre un économiste et un météorologue n'existe pas. En effet les 2 passe 50% de leur temps à faire des prédictions et l'autre 50% à expliquer pourquoi leurs prédictions sont erronnées.
Rédigé par : Steven Adams Blainville | 15 octobre 2011 à 21:33
Dimanche 16 octobre 2011 :
BERLIN (Reuters) - "Les banques doivent être mieux capitalisées pour éviter une escalade de la crise qui serait provoquée par un effondrement du système financier", a déclaré dimanche le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble sur la chaîne de télévision ZDF, ajoutant que les banques n'ont plus confiance les unes envers les autres.
"Il faut une meilleure régulation et une meilleure capitalisation des banques", a-t-il dit.
"Tout le monde n'aimera pas cela, mais c'est le meilleur moyen qu'il n'y ait pas d'escalade de la crise imputable à un effondrement du système bancaire."
"La cause de cette crise, c'est un excès de dette, mais nous devons combattre le danger de la contagion. Il faut simplement reconnaître que les banques n'ont actuellement plus confiance les unes envers les autres, c'est pourquoi le marché bancaire ne fonctionne pas comme il le devrait. Le mieux pour combattre cela c'est une meilleure recapitalisation."
http://www.boursorama.com/actualites/l-allemagne-veut-que-les-banques-soient-mieux-capitalise-e469fbf492ed298db012ac1b13162614
Rédigé par : BA | 16 octobre 2011 à 20:31
Lundi 17 octobre 2011 :
Wall Street ouvre en baisse après l'avertissement de l'Allemagne.
Wall Street a ouvert en repli lundi après deux semaines de hausse, plombée par une déclaration du ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble selon laquelle le prochain sommet européen ne produira pas de solution définitive à la crise de la dette.
Dans les premiers échanges, le Dow Jones cédait 0,59% (56 points) à 11.575 points. Le Standard & Poor's, plus large, reculait de 0,62% (7,5 points) à 1.217 points tandis que le composite du Nasdaq perdait 0,64% (17 points) à 2.650.
L'Allemagne a mis en garde lundi contre le rêve "irréaliste" de voir le sommet européen du 23 octobre régler définitivement la crise de la dette dans la zone euro, en maintenant la pression sur les banques pour qu'elles concèdent une décote plus importante sur la dette grecque.
http://fr.reuters.com/article/businessNews/idFRPAE79G0JS20111017
Rédigé par : BA | 17 octobre 2011 à 16:19
Lundi 17 octobre 2011 :
Grèce : le déficit et la dette 2010 révisés à la hausse.
"Selon des données provisoires, le déficit public de 2010 est estimé à 24,1 milliards d'euros (10,6 % du Produit intérieur brut)", annonce l'Office national de la statistique dans un communiqué.
Le volume de la dette publique 2010 a également été revu en hausse à 144,9 % du PIB, contre 142,8 % du PIB dans la précédente estimation.
http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRL5E7LH15T20111017
Grèce : taux des obligations à un an : 172,393 %. Record historique battu.
Grèce : taux des obligations à 2 ans : 74,818 %.
Grèce : taux des obligations à 5 ans : 29,660 %.
Grèce : taux des obligations à 10 ans : 23,994 %.
Rédigé par : BA | 17 octobre 2011 à 21:30
Mardi 18 octobre 2011 :
Standard & Poor's abaisse les notes de 24 banques italiennes, dont BMPS et UBI Banca.
Standard & Poor's a abaissé mardi les notes de 24 banques italiennes, la plupart de taille moyenne à l'exception de Banca Monte dei Paschi di Siena (BMPS), d'UBI Banca et de Banco Popolare, en raison de la dégradation de la situation économique de la péninsule.
Italie : taux des obligations à 10 ans : 5,867 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GBTPGR10:IND
Italie : il va falloir surveiller les taux des obligations de l'Etat italien.
Rédigé par : BA | 18 octobre 2011 à 20:14
Mercredi 19 octobre 2011 :
La banque centrale européenne a racheté mercredi des obligations italiennes à 10 ans pour endiguer l'élargissement du spread de rendement entre les emprunts transalpins et allemands, ont déclaré deux traders.
Le rendement est retombé à 385 points de base après avoir progressé à 390 points dans l'après-midi.
"Les banques centrales rachètent des emprunts dans la zone de maturité de dix ans", a dit l'un d'entre eux.
La BCE a réactivé son programme de rachats d'obligations en août, après une alerte sur l'Italie et l'Espagne, qui ont été vivement attaquées sur les marchés.
http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRWEA839420111019
Cela n'a pas empêché l'Italie et l'Espagne de voir les taux de leurs obligations d'Etat augmenter mercredi :
Espagne : taux des obligations à 10 ans : 5,403 %.
Italie : taux des obligations à 10 ans : 5,903 %.
Rédigé par : BA | 19 octobre 2011 à 19:03
Jeudi 20 octobre 2011 :
Berlin n'exclut pas un report du sommet du 23 octobre.
Le gouvernement allemand n'exclut pas un report du sommet européen du 23 octobre, censé apporter des solutions à la crise de la dette, au vu des différends qui persistent notamment sur la configuration du fonds de soutien européen FESF, ont rapporté jeudi deux journaux allemands.
Au vu de "négociations qui achoppent" sur le FESF, Berlin "n'exclut plus" un report de cette réunion capitale pour l'avenir de la zone euro, écrit le journal Die Welt sur son site internet, sur la foi de sources non identifiées proches du gouvernement et des partis de la coalition.
Selon le quotidien économique Financial Times Deutschland, la chancelière Angela Merkel aurait parlé d'un report du sommet avec le président français Nicolas Sarkozy mercredi soir, lors de la visite inopinée de ce dernier à Francfort.
http://www.romandie.com/news/n/PRESSECRISEBerlin_n_exclut_pas_un_report_du_sommet_du_23201020111610.asp
Rédigé par : BA | 20 octobre 2011 à 17:13
Jeudi 20 octobre 2011 :
Le sommet européen aura bien lieu dimanche, a affirmé à Reuters une source de la coalition allemande, mais il n'y aura pas de décision sur l'augmentation de la capacité du Fonds européen de stabilité financière (FESF).
http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2011/10/20/97002-20111020FILWWW00612-sommet-repousse-berlin-dement.php
Rédigé par : BA | 20 octobre 2011 à 18:00
Jeudi 20 octobre 2011 :
Italie : Fitch estime que les perspectives pour les cinq plus grandes banques transalpines se sont considérablement détériorées.
Fitch Ratings indique dans un nouveau rapport que les perspectives pour les grandes banques italiennes restent "négatives". L'agence de notation estime même que les perspectives pour les cinq plus grandes banques transalpines se sont considérablement détériorées.
Dans le même temps, l'incertitude sur la résolution de la crise de la zone euro donne lieu à des risques de baisse importante pour les banques italiennes, dont les coûts de financement sont liés aux spreads sur les dettes du gouvernement.
Italie : taux des obligations à 10 ans : 6,018 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GBTPGR10:IND
Le graphique des taux des obligations de l'Etat italien est très intéressant : les taux italiens explosent.
Pronostic : l'Italie sera le quatrième domino à tomber.
Rédigé par : BA | 20 octobre 2011 à 18:53
L'Union européenne au bord de la crise de nerfs.
La crise de la dette met à rude épreuve la cohésion de l'Union européenne, avec non seulement des divisions croissantes entre pays latins et nordiques sur la marche à suivre, mais aussi un vif mécontentement des pays de l'UE non membres de l'Union monétaire, tenus pour quantité négligeable.
Nerfs à fleur de peau et phrases assassines en bouche, les dirigeants de l'Union européenne sont au bord de la rupture et le double sommet convoqué à Bruxelles pour tenter de sauver l'euro s'annonce mouvementé, selon plusieurs diplomates.
Deux clans s'affrontent : les "Latins" qui affichent les dettes les plus élevées et les "Nordiques", riches et peu enclins à payer.
Le premier réunit les Italiens et les Espagnols, rangés derrière la France.
Le second unit les Pays-Bas et la Finlande, ralliés à la cause de l'Allemagne.
http://www.boursorama.com/actualites/l-union-europeenne-au-bord-de-la-crise-de-nerfs-0aed0c5d850666538a692bf9df4867cb
Rédigé par : BA | 21 octobre 2011 à 21:40
Mardi 25 octobre 2011 :
L'Espagne émet 3,48 milliards d'euros de bons à 3 et 6 mois, taux en forte hausse.
Le Trésor espagnol a émis mardi pour 3,48 milliards d'euros de bons à 3 et 6 mois, avec des taux en forte hausse par rapport à la dernière émission de ce type le 27 septembre, a annoncé la Banque d'Espagne.
Les taux ont augmenté, à 2,292 % pour l'émission à 3 mois (contre 1,692 % la fois précédente), et à 3,302 % pour celle à 6 mois (contre 2,665 %), mais l'Espagne a atteint son objectif qui était de lever 2,5 à 3,5 milliards, dans un climat toujours dominé par les incertitudes en zone euro, autour de la Grèce et l'Italie.
http://www.romandie.com/news/n/_ALERTE___L_Espagne_emet_348_mds_EUR_de_bons_a_3_et_6_mois_taux_en_forte_hausse251020111110.asp
Rédigé par : BA | 25 octobre 2011 à 11:42
Mardi 25 octobre 2011 :
Euro : pour Fillon, un échec du sommet ferait basculer l'Europe "vers des terres inconnues."
François Fillon a estimé devant les députés UMP qu'un échec du sommet de la zone euro mercredi "pourrait faire basculer le continent européen vers des terres inconnues", dans des propos rapportés de source proche du groupe UMP et confirmés dans son entourage.
"La pression ne cesse de s'accroître sur la zone euro et sur l'ensemble de l'économie mondiale", a souligné François Fillon.
"Il est incontestable que les prévisions de croissance de l'économie mondiale sont en train de baisser de façon brutale", a-t-il ajouté.
"Si les résultats du sommet européen sont positifs, le pessimisme sera enrayé sur les perspectives de croissance, a jugé le chef du gouvernement. Mais, a-t-il ajouté, nous vivons des jours cruciaux : si le sommet était un échec, cela pourrait faire basculer le continent européen vers des terres inconnues".
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5gzlmU7KIgLcCmrFFfgXNO-6Od9zQ?docId=CNG.5f713e4bee096d0983ae7bd253e79907.631
Rédigé par : BA | 25 octobre 2011 à 20:10
Mercredi 26 octobre 2011 :
L'Italie émet 8,5 milliards d'euros d'obligations à six mois, forte hausse des taux.
L'Italie a émis mercredi 8,5 milliards d'euros d'obligations à six mois dont les taux d'intérêt ont fortement augmenté à 3,535 %, contre 3,071 % lors de la précédente émission le 27 septembre, signe de la méfiance des investisseurs.
Malgré l'adoption de mesures d'austérité draconiennes, l'Italie ne parvient pas à rassurer les marchés, et elle est sous la pression de ses partenaires européens qui exigent qu'elle prenne des engagements fermes en matière de réformes structurelles et de réduction de la dette.
http://www.romandie.com/news/n/_ALERTE___L_Italie_emet_85_mds_EUR_d_obligations_a_six_mois_forte_hausse_des_taux261020111110.asp
Plus les jours passent, plus l'Italie emprunte à des taux de plus en plus exorbitants.
Plus les jours passent, plus l'Italie se rapproche du défaut de paiement.
L'Italie sera le quatrième domino à tomber.
Rédigé par : BA | 26 octobre 2011 à 11:52
Sur Turgot, dont BA est un habitué, Charles Gave a prédit que le tour de la France viendra en 2014.
Le socialisme a toujours apporté et apportera toujours plus de problèmes que de solutions...
Rédigé par : G.M. | 26 octobre 2011 à 14:46
Le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel envisagent d'aller eux-mêmes négocier dans la nuit avec les banques créancières de la Grèce pour les convaincre d'accepter une perte d'environ 50 %, a annoncé mercredi une source gouvernementale européenne.
Cette initiative intervient alors que les tractations actuellement menées en ce sens peinent à progresser.
http://www.romandie.com/news/n/_ALERTE___Grece_Sarkozy_et_Merkel_envisagent_d_aller_negocier_avec_les_banques261020112010.asp
Rédigé par : BA | 26 octobre 2011 à 20:35
Grèce : les marchés rassurés par le plan européen de sauvetage.
Athènes n’a pas attendu longtemps pour tester les marchés. Après la décision prise par ses partenaires de voler à son secours en cas de difficulté, la Grèce a lancé aujourd’hui un emprunt de 5 milliards d’euros sur 7 ans, un placement porté par les banques Alpha Bank, Emporiki, Société Générale, Crédit agricole, ING et Merrill Lynch.
Les marchés ont bien réagi : à midi, le livre d’offres se montait déjà à 7 milliards d’euros à un taux de 6 %, soit 310 points de base de plus que l’emprunt allemand sur la même durée. Il y a une semaine, le spread (écart de taux) était de 370 points de base sur 7 ans.
Par comparaison, le Portugal emprunte sur 7 ans à 3,82 % et la Turquie, à 4,23 %, ce qui montre que la crise de confiance est loin d’être terminée. Néanmoins, dans les salles de marché, on estime que les spreads devraient continuer à se resserrer dans les prochaines semaines. L’Eurozone a-t-elle gagné son pari ?
Lundi 29 mars 2010.
http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2010/03/gr%C3%A8ce-les-march%C3%A9s-rassur%C3%A9s-par-le-plan-europ%C3%A9en-de-sauvetage.html
C'est ça, le plus important : les marchés ont été rassurés par le plan européen de sauvetage.
C'est d'ailleurs la caractéristique de tous les plans européens de sauvetage : à chaque plan européen de sauvetage, les marchés sont rassurés.
Pronostic : après le prochain plan européen de sauvetage, les marchés seront de nouveau rassurés.
Rédigé par : BA | 27 octobre 2011 à 10:05
Encore un succès total pour la zone euro ?
Ben oui : comme d'habitude, la zone euro a rassuré les marchés.
Et comme d'habitude, les bourses européennes sont en hausse de 9 %.
Et comme d'habitude, les valeurs bancaires explosent les hausses : + 23 % pour la Société Générale, + 20 % pour BNP Paribas, + 18 % pour Crédit agricole.
Et comme d'habitude, le feu de paille ne durera que quelques jours.
Et comme d'habitude, le naufrage de la zone euro reprendra son rythme habituel.
Vous vous rappelez de mai 2010 ?
Lundi 10 mai 2010 :
Le CAC 40 termine en hausse historique de 9,66 %.
La Bourse de Paris s’envole. L’indice vedette de la place parisienne, CAC 40, a enregistré lundi sa troisième plus forte hausse de son histoire (+ 9,66 %), après l'annonce d'un plan d’aide européen. L’Union européenne a décidé de mettre en place un plan de stabilisation de 750 milliards d’euros, dont 440 milliards d’euros de crédits bilatéraux et garanties.
Le CAC 40 a gagné 327,70 points à 3.720,29 points, avec 10,752 milliards d'euros échangés, un niveau particulièrement élevé.
Toutes les valeurs du CAC 40 étaient dans le vert.
Les valeurs bancaires marquent les plus importantes hausses : Société Générale (+ 23,86 %, à 40,60 euros), AXA (+ 21,87 %, à 14,405 euros), BNP Paribas (+ 20,90 %, à 53,11 euros), Crédit Agricole (+ 18,65 %, à 10,75 euros), Dexia (+ 17,27 %, à 3,87 euros).
http://www.actualite-francaise.com/depeches/cac-40-termine-hausse-historique,9230.html
Rédigé par : BA | 27 octobre 2011 à 14:03