Créer cent mille emplois d’avenir pour des jeunes de 16 à 25 ans, sans éducation, habitant des zones défavorisées ainsi que le gouvernement l’envisage pour 2013, relève de bons sentiments. Mais ce n’est pas une politique ni une réponse au manque de formation de ces jeunes, à leur concentration dans des quartiers à risque ni une garantie d’emploi durable.
Ce mode d’intervention appartient à la panoplie historique de la gauche française depuis les Ateliers Nationaux de 1848 et relève d’une incompréhension durable des mécanismes de l’économie normale. Dans notre pays, les emplois véritables soit appartiennent à la fonction publique après recrutement par concours, soit aux entreprise privées : actuellement, celles-ci ne recrutent pas parce que l’économie européenne souffre de l’indécision de ses gouvernants, et parce qu’en France, les projets fiscaux et de réglementation paralysent les employeurs tandis que le Code du travail dissuade de recruter des jeunes non qualifiés.
Les emplois d’avenir relèvent donc de l’urgence et du refus de prendre en compte les raisons vraies du chômage de masse. Il est à craindre aussi que ces emplois d’avenir aggraveront les maux qu’ils sont supposés atténuer. Qui recrutera ces jeunes ? Pour l’essentiel ,les associations, mal équipées et sans grandes ressources. Il reviendra donc à l’Etat de financer à 75% ces emplois alors que par ailleurs, le déficit public doit être colmaté.
Emploi d’avenir ? La préférence accordée aux filières vertes et aide à la personne sont sympathiques mais ces métiers ne perdureront que si leur économie devient solvable. Or les jeunes seront affectées au secteur non marchand.
Le gouvernement qui n’aime pas trop ni les entreprises ni le profit, rêve-t-il de créer de toute pièce un troisième secteur ni étatique ni capitaliste ? Cela existe en Scandinavie et surtout aux Etats-Unis mais ce troisième secteur (non-profit) y est indépendant de l’Etat, financé par des dons privés et animé par des volontaires.
Ce qui est avancé par le gouvernement n’est donc ni clair ni cohérent : la doctrine qui l’anime n’est pas formulée, le financement est aléatoire. Mieux vaudrait mieux scolariser ces jeunes si l’on souhaite leur accorder un avenir et faciliter leur recrutement dans des entreprise véritables.
mais pour cela, il faudrait que le gouvernement accepte que l'Education ne soit plus Nationale mais au contraire décentralisée !
Rédigé par : Le Parisien Libéral | 02 septembre 2012 à 17:31
creer des emplois pour des personnes si jeunes, de 16 à 25 ans ?
Rédigé par : lin | 03 septembre 2012 à 04:24
Aux USA, vous faites vos courses, vous avez une caissière et un type qui remplit vos sacs (enfin, c'était comme ça, il y a 10 ans), vous sortez ensuite faire votre plein, et là, un pompiste vous sert.
En France, vous allez au supermarché, vous scannez vous même vos courses et remplissez vos sacs et vous payez avec votre CB, et à la pompe, pareil, plus de pompiste, vous faites votre plein vous même.
Alors, que vaut il mieux ?
Des emplois basiques et mal payés ?
Ou que les moins bien formés soient au chômage car ces emplois ont disparu ?
Pas facile de répondre.
Sinon, à droite, on voulait donner des corvées au titulaire du RSA, vous touchez une aide, vous devez bosser quelques heures pour la collectivité.
On dirait que la gauche récupère cette idée, des petits boulots plutôt que l'assistanat.
Rédigé par : Poulpo | 03 septembre 2012 à 15:18
Oh ce sont des socialistes. Ils n'ont pas d'idées originales, tout doit passer par l'Etat. Laissons les détruire un peu plus la France. Et après quand ce pays aura disparu, il n'y aura plus de puissance étatique pour venir fourrer son nez dans nos affaires et nous empecher d'avancer. Alors là on pourra faire notre libéralisme sans yeux indiscrets pour s'occuper de nos affaires.
Rédigé par : Quimboiseur | 04 septembre 2012 à 11:03
Je suis d'accord avec le contenu de votre article. Sans éducation et formation appropriée difficile dans ce monde moderne où tout est technologie de penser que ces jeunes pourront s'intégrer dans le domaine actif.
Rédigé par : traduction francais anglais | 19 février 2013 à 08:51