En économie, prévoir à long terme - disons sur trois à cinq ans - est plus facile que d'annoncer le taux de croissance de l'année qui vient. Ce qui devrait se comprendre sans trop de peine. Dans la relative longue durée, la croissance est à peu près inévitable parce qu'elle obéit à des ressorts profonds. Le premier est l'innovation technique et scientifique : celle-ci est un processus cumulatif qui conduit de manière quasi nécessaire à de futurs produits et services. Il se trouve qu'en raison du ralentissement économique des quatre dernières années, se sont additionnées dans les laboratoires d'Amérique du Nord, du Japon et de l'Europe, quantité de novations qui vont changer notre vie, en particulier dans nos modes de nous soigner, de communiquer, de nous déplacer, d'habiter. Une autre découverte va réduire considérablement les coûts de production industriels en Amérique du Nord et en Europe, la généralisation de la production de gaz naturel par fracturation des roches : l'Amérique du Nord est, aujourd'hui, à la veille de son indépendance énergétique et l'Europe pourrait le devenir. Ceci conduira à une ré-industrialisation de nos "vieux" continents.
Les innovations activent la croissance de long terme à condition que des entrepreneurs prennent le relais des savants : or, la planète n'a jamais connu une telle masse d'entrepreneurs parce que toutes les nations, ou presque, Afrique et monde arabe inclus, se sont ralliées à l'économie de marché : il est dorénavant permis d'entreprendre partout. Cette combinaison de la science et du capitalisme est une force de développement économique irrésistible dont on ne voit pas ce qui pourrait l'interrompre. Il faudrait une catastrophe naturelle, brutale et imprévisible par définition : même un hypothétique réchauffement climatique susciterait un surcroît d'investissement capable d'en contenir les effets.
Le court terme est, en revanche, plus aléatoire. Il est le champ des paris qui garantissent la fortune ou la ruine des spéculateurs, financiers, économistes à tendance prophétique, pseudo experts gouvernementaux ou du FMI (à quoi sert le FMI ? Mystère). Le court terme répond à des impulsions politiques et psychologiques difficilement quantifiables. Ainsi, aux Etats-Unis, les entrepreneurs attendent les résultats des élections présidentielles et sénatoriales dont dépendront leurs coûts de production futurs, masse salariale avec ou sans assurance, exploitation massive ou non des énergies fossiles locales. Mais, quel que soit le résultat, ces entrepreneurs s'adapteront, ils recommenceront à investir et à tirer la croissance mondiale. La situation est comparable en Europe : les anxiétés majeures sur l'Euro se dissipent mais le cadre légal et politique de l'économie future reste flou. Donc on attend : à la fois les consommateurs, les épargnants et les investisseurs, avant de s'aventurer. L'incertitude politique règne aussi en Chine, en Corée du Sud, au Japon et au Brésil : elle devrait se dissiper dans les prochains mois.
Par une coïncidence extraordinaire, tous les pays moteurs de la croissance mondiale, au début de l'année prochaine, devraient être dotés de gouvernements nouveaux et de stratégies économiques claires. On en conclura que les entrepreneurs retrouveront alors leur dynamisme naturel. Les banques suivront : dans le long terme, pour elles aussi, il est plus rémunérateur de financer des investissements privés que d'acheter des Bons du Trésor à taux faible, ce qui est leur pratique actuelle dictée par l'angoisse du lendemain.
On n'en trompettera pas que la croissance sera forte en 2014, parce qu'il faudra du temps pour remettre en route les investissements et plus encore recruter du personnel. Disons qu'en 2014, il sera moins question de Grande crise, cette apocalypse du capitalisme redouté par certains mais que d'autres désirent pour le remplacer par on ne sait d'ailleurs pas quoi ?
J ' espère que les USAs vont continuer leur politique criminelle qui les mèneront à la faillite. Allez, une petite guerre contre l' Iran à 300 milliards de dollars/an.
Rédigé par : Max Payne | 14 octobre 2012 à 07:58
Plus puissant que les protocoles des sages de sion pour comprendre le monde, http://maliket.unblog.fr/files/2009/10/protocoleslestroistraductionsbutmi.pdf , le PNAC : http://www.reopen911.info/11-septembre/reconstruire-les-defenses-de-lamerique-traduit-par-reopen911/ C' est clair comme de l' eau de roche, il y a bien un complot americano sioniste.
Rédigé par : Max Payne | 14 octobre 2012 à 08:18
Le libéralisme c'est le fair play, c'est la liberté, c'est le fait qu'un individu lambda peut réussir avec son dynamisme et son travail.
L'artistocratie c'est les privilèges, c'est le contraitre du libéralisme, c'est le contraire du mérite !
Or nous allons vers un monde qui est en train de reconstituer une nouvelle aristocratie avec de nouveaux privilèges. Des rentes de situations se mettent en place et s'accumulent. Du coup il va devenir de plus en plus difficile de faire du business.
Rédigé par : Quimboiseur | 14 octobre 2012 à 15:55
Dimanche 14 octobre 2012 :
Le FMI vient de réviser ses propres calculs concernant la zone euro : la situation est encore pire que prévu.
Selon les calculs du FMI, la dette publique de la Grèce sera de 181,8 % du PIB en 2013.
La dette publique de l'Italie sera de 127,8 % du PIB en 2013.
La dette publique du Portugal sera de 123,7 % du PIB.
La dette publique de l'Irlande sera de 119,3 % du PIB.
La dette publique de l'Espagne sera de 96,9 % du PIB.
La dette publique de la France sera de 92,1 % du PIB.
http://f.hypotheses.org/wp-content/blogs.dir/981/files/2012/10/Dette-Brute.gif
Le choix n’est plus entre un sauvetage, certes douloureux, de l’euro et son éclatement, mais entre un éclatement inéluctable dans le désordre et une dissolution ordonnée qui au moins préserverait l’Union européenne. L’acharnement à vouloir sauver la zone Euro se transforme sous nos yeux en une dramatique machine de guerre qui finira si l’on n’y prend garde à détruire l’Europe et ne laissera que ruines et décombres derrière elle.
Jacques Sapir, sur son blog.
Rédigé par : BA | 14 octobre 2012 à 22:17
J'avais dit ici "plus que deux élections, et je suis français". Plus qu'une. Guy Verhofstadt dit que la NVa est un parti d'extrême-droite ; la NVa dit qu'elle est un parti du centre-droit, surtout lorsqu'elle s'adresse à la presse française. Qui croire ?
Rédigé par : Jeo | 14 octobre 2012 à 23:21
La question est :la croissance suffira-t-elle à vaincre chômage et pauvreté ?
Ne faudra-t-il pas apprendre à vivre avec moins, partager davantage et remettre en cause les excès de l'ère ultra-individualiste ?
G. Sorman est très optimiste ou trop strictement économiste, semble-t-il.
Rédigé par : Emmanuel | 15 octobre 2012 à 19:05
pour parler comme ça vous avez dû acheter le cac 40 à 7000 points !
mais vous ne tromperez personne.
les dettes n'étant pas remboursables
vous regarderez vos actions chuter
encore pendant de nombreuses années.
Rédigé par : billl | 20 octobre 2012 à 18:40
En zone euro, la dette publique de plusieurs Etats atteint des sommes inimaginables.
En zone euro, la dette publique de plusieurs Etats est devenue hors de contrôle.
Plus personne ne contrôle quoi que ce soit.
1- Médaille d'or : dette publique de la Grèce : 300,807 milliards d'euros, soit 150,3 % du PIB.
2- Médaille d'argent : dette publique de l'Italie : 1982,239 milliards d'euros, soit 126,1 % du PIB.
3- Médaille de bronze : dette publique du Portugal : 198,136 milliards d'euros, soit 117,5 % du PIB.
4- Dette publique de l'Irlande : 179,718 milliards d'euros, soit 111,5 % du PIB.
5- Dette publique de la Belgique : 382,922 milliards d'euros, soit 102,5 % du PIB.
6- Dette publique de la France : 1832,599 milliards d'euros, soit 91 % du PIB.
7- Dette publique de Chypre : 14,939 milliards d'euros, soit 83,3 % du PIB.
8- Dette publique de l'Allemagne : 2169,354 milliards d'euros, soit 82,8 % du PIB.
http://epp.eurostat.ec.europa.eu/cache/ITY_PUBLIC/2-24102012-AP/FR/2-24102012-AP-FR.PDF
Rédigé par : BA | 29 octobre 2012 à 13:00
Il faut tout de meme etre de bien mauvaise foi pour parler de complot ! La crise economique touche tout le monde, "petits et grands" ! Les Etats Unis n'ont toujours pas remonte la pente suite a la crise des subprimes qu'une autre crise pointe son nez (l'endettement des etudiants) Quant a l'Europe, l'Extreme Orient, etc... tous connaissent la recession !
Rédigé par : options binaires put | 04 novembre 2012 à 08:37
Vendredi 2 novembre 2012 :
Or le niveau de la dette grecque n'est pas viable et l'hypothèse d'arriver à un taux d'endettement de 120 % du PIB en 2020 ne semble pas atteignable. Dans son projet de budget, le gouvernement estime le niveau de la dette à 189 % pour 2013 et à 220,4 % pour 2016.
http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/11/02/la-cour-des-comptes-grecque-juge-anticonstitutionnelles-des-coupes-dans-les-retraites_1784785_3234.html
Dette publique de la Grèce :
2012 : dette publique de 175,6 % du PIB, selon la prévision du gouvernement grec. La dette augmente, augmente encore, augmente toujours, alors que le premier défaut de paiement de la Grèce a effacé 107 milliards d'euros de dettes.
2013 : dette publique de 189,1 % du PIB, selon la prévision du gouvernement grec.
2015 : dette publique de 207,7 % du PIB, selon la prévision du gouvernement grec.
2016 : dette publique de 220,4 % du PIB, selon la prévision du gouvernement grec.
Rédigé par : BA | 14 novembre 2012 à 10:31
La Grèce de nouveau sous pression de l’Europe.
Autre sujet d'inquiétude, la dette qui devrait s'envoler l'an prochain à 189,1% du PIB, soit 346,2 milliards d'euros, contre 175,6% attendu en 2012.
http://www.boursorama.com/actualites/la-grece-de-nouveau-sous-pression-de-l-europe-79837ab43be348b862e91518f5d1673b
En 2013, la dette publique de la Grèce sera de 346,2 milliards d'euros.
Sur ces 346,2 milliards, les Etats européens et la BCE ont prêté 242 milliards d'euros à la Grèce.
Problème : la Grèce est insolvable. Les Etats européens et la BCE vont devoir subir ces pertes.
- Quel est l'homme politique courageux qui va annoncer aux contribuables européens qu'ils vont payer 242 milliards d'euros ?
- Quelle est la femme politique courageuse qui va annoncer aux contribuables européens qu'ils vont payer 242 milliards d'euros ?
- Concernant la France, combien de dizaines de milliards d'euros les contribuables français vont-ils devoir payer pour le deuxième défaut de paiement de la Grèce ?
Rédigé par : BA | 14 novembre 2012 à 21:58
Lundi 19 novembre 2012 :
Sur son blog, Jacques Sapir écrit :
Le phénomène qui se développe actuellement en Grèce n’est donc pas unique, ni « particulier » à ce pays. Ce que l’on observe désormais, c’est bien un processus de fragmentation de l’espace monétaire, comme si une partie de la population et des entreprises grecques étaient déjà sorties de l’Euro. La logique de cette situation est connue. La Grèce fera défaut, probablement au printemps 2013, et elle sera amenée à sortir de l’Euro pour pouvoir ré-unifier son espace monétaire. Ce fut le point de départ, d’un nouveau départ, pour la Russie en 1998. Ce sera le début du renouveau pour la Grèce.
Source :
russeurope.hypotheses.org/515
Rappel :
Vendredi 2 novembre 2012 :
Or le niveau de la dette grecque n'est pas viable et l'hypothèse d'arriver à un taux d'endettement de 120 % du PIB en 2020 ne semble pas atteignable. Dans son projet de budget, le gouvernement estime le niveau de la dette à 189 % pour 2013 et à 220,4 % pour 2016.
http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/11/02/la-cour-des-comptes-grecque-juge-anticonstitutionnelles-des-coupes-dans-les-retraites_1784785_3234.html
Dette publique de la Grèce :
2012 : dette publique de 175,6 % du PIB, selon la prévision du gouvernement grec. La dette augmente, augmente encore, augmente toujours, alors que le premier défaut de paiement de la Grèce a effacé 107 milliards d'euros de dettes.
2013 : dette publique de 189,1 % du PIB, selon la prévision du gouvernement grec.
2015 : dette publique de 207,7 % du PIB, selon la prévision du gouvernement grec.
2016 : dette publique de 220,4 % du PIB, selon la prévision du gouvernement grec.
Rédigé par : BA | 19 novembre 2012 à 13:18