Invité hier à Toulouse, par des étudiants de Sciences Po Toulouse et de l'Ecole supérieure de commerce, j'ai proposé quelques réflexions sur l'histoire du développement , rappelant que les pays pauvres ont commencé à sortir de la pauvreté, à partir des années 1980. Il est apparu à tous à cette époque que la pauvreté n'était pas la conséquence de l'impérialisme ( thése de Lénine ), ni d'une culture inadéquate ( thése de Max Weber ) et que l'aide n'était pas d'une grande utilité, ce que Peter Bauer avait expliqué dés les années 1950.
Mais plus intéressants que mon propos furent les conversations avec les étudiants: tous leurs professeurs d'économie sont Keynésiens ou marxistes et ne tiennent aucun compte ni de la réalité , ni des recherches en économie les plus récente. Ils enseignent quelques dogmes usés , voire proposent sur un même plan ce qui est avéré faux et ce qui est prouvé vrai. On n'est pas surpris mais je n'imaginais pas que la situatuion fut si grave.
Comme l'avait suggéré Pierre-André Chiappori, aprés avoir analysé les ouvrages d'économie dans les lycées, mieux vaudrait ne pas enseigner l'économie du tout, que d'enseigner ça!
"pays pauvres ont commencé à sortir de la pauvreté, à partir des années 1980." Sauf un pays comme les Philippines qui encore patine...
Mais quand on vit dans une de ces familles pauvres(Sorman, là tu peux me censurer comme la dernière fois) d'un tel pays, et bien tu te rend compte que la mentalité en cours n'est pas prête d’enclencher du développement, mentalité de pasteur-cueilleur, vit donc dans l'instant, sans racine (passé) et donc sans futur.
Dans ces cervelles la révolution agricole ne s'est pas encore faite. Mais en Occident, à cette régression, on y arrive de plus en plus largement...
Rédigé par : Josick | 21 février 2013 à 15:18
"tous leurs professeurs d'économie sont Keynésiens ou marxistes"
C'était déjà le cas il y a 25 ans - à quelques exceptions près - quand j'étais étudiant en Economie!
Rédigé par : Lio | 21 février 2013 à 15:53
" tous leurs professeurs d'économie sont Keynésiens ou marxistes et ne tiennent aucun compte ni de la réalité , ni des recherches en économie les plus récente. "
Ce serait comme imaginer des astrophysiciens enseigner l'astrologie à des étudiants en astronomie.
D.J
PS: pour Josick. Sorman ne censure rien; il y a un bug sur cette plate-forme qui empêche certains commentaires tel des miens de passer.
Rédigé par : D.J | 21 février 2013 à 16:41
Ben oui. Les économistes de droite sont à Columbia ou à Wall Street.
Rédigé par : ETF | 21 février 2013 à 23:10
"Un économiste de droite est un économiste. Un économiste de gauche est un politique. » Albert Thibaudet...classé à "droite" généralement, ce qui est un peu paradoxal relativement à l'essayiste qui inventa la notion de "sinistrisme", décrivant la dérive généralisée des parlementaires vers la "gauche"...
Rédigé par : GAUTHIER | 22 février 2013 à 11:44
Maurice Taylor, en voilà un qui n'manque pas d'air et n'se dégonfle pas.
Rédigé par : ETF | 22 février 2013 à 14:02
Oui mais pour devenir professeur d'économie il faut passer des diplômes qui sont délivrés par la vielle garde marxiste des professeurs déja en place....
Il faut voir cela comme une maladie contagieuse. La progagation des idées marxistes se font d'un cerveau contaminé vers d'autres cerveaux sains appelés à être contaminés.
C'est comme les idées extrémistes ou les propagandes islamistes. Il faut un terreau favorable, mais il faut un virus. Sauf qu'au lieu d'un virus organique, nous avons à faire à un virus idéologique !
M. Sorman, devenez expert en virologie et alors vous aurez tout compris !
Rédigé par : pervasiveliberalism | 22 février 2013 à 17:00
Alain Badiou enseigne encore à l'ENS, il existe encore un PCF, un NPA et un FN, Simon Leys a été ostracisé 20 ans par les intellectuels français pour avoir dénoncé le maoïsme, le pic pétrolier n'inquiète que peu d'esprits, les réflexions profondes de notre temps de font par tweets, etc. Etonnant que vous soyez surpris de la petitesse de professeurs. Lisez donc le petit ouvrage de Jean-Baptiste Alméras, vous verrez que le milieu enseignant n'est pas noyauté par les couteaux les plus tranchants du tiroir...
Rédigé par : Archibald | 25 février 2013 à 09:24